jeudi 12 mars 2009

Conseil des ministres : le Président de la République appelle les différentes entités à participer aux assises nationales

Le Président de la République, Marc Ravalomanana, a dirigé un Conseil des Ministres ce jeudi 12 Mars 2009, au Palais d’Etat d’Iavoloha. Il a salué le dévouement et l’abnégation dont a fait preuve pour la patrie le Ministre de la Défense Nationale, le Vice Amiral Ranaivoniarivo Mamy Solofo, lequel reste membre du gouvernement à part entière malgré les récents événements qui se sont produits au niveau de l’Armée.

Dans une déclaration faite au début du Conseil des Ministres, le Chef de l’Etat a, une fois de plus, affirmé que la priorité pour le moment était de rétablir la paix sociale et la sécurité. Il a ainsi invité la population et les Forces de l’ordre à se donner la main pour une telle mission car, « la mission des forces armées est de travailler pour le peuple, de le défendre, avec dignité et droiture ». Le Président de la République a salué la position de la Gendarmerie nationale et celle de la Police nationale sur leur unité et a espéré que l’Armée puisse également emprunter une telle voie.

Par ailleurs, Le Chef de l’Etat, réitérant son entière disponibilité à écouter toutes les tendances, a lancé un appel à toutes les forces vives de la nation à participer aux prochaines assises nationales afin de trouver une solution à la crise actuelle, en synergie avec le FFKM, les Nations Unies, et les représentants de la Communauté internationale à Madagascar, « pour l’intérêt commun du pays et pour le patriotisme ». Selon lui, la communauté internationale est prête à y contribuer, entre autres, à l’image du Département d’Etat américain avec qui le Président de la République a eu des entretiens, hier dans la soirée. Dans cette optique, le Chef de l’Etat a appelé au calme et à la sérénité et a réitéré son appel à tout arrêt de provocations, de pillages, de désinformation, et de violences.

Le dernier point de la déclaration présidentielle concerne l’amélioration des conditions d’approvisionnement en Produits de première nécessité. Il a appelé le gouvernement à s’y atteler avec la contribution de toutes les entités susceptibles de proposer des solutions.

Intervenant tour à tour, le Premier Ministre, Charles Rabemananjara, le Ministre de la Défense Nationale, Ranaivoniarivo Mamy Solofo, le Ministre de l’Intérieur, Rabenja Sehenoarisoa, et le Ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, Ivohasina Razafimahefa, ont unanimement réitéré leur engagement à poursuivre les efforts afin de rétablir la situation sans délai et à s’acquitter respectivement de leur tâche dans l’intérêt de l’ordre et de la continuité du travail du pouvoir public. Le Ministre de la Défense nationale a affiché sa détermination de maintenir la cohésion des éléments des forces armées dont la mission est de rétablir la sécurité.


Le Secrétariat à la Communication
source: Présidence de la République de Madagascar
12-Mar-2009

La concertation nationale est reportée

La concertation nationale prévue pour aujourd’hui est reportée à une date ultérieure. Le FFKM et les Nations Unies vont se concerter pour trouver un lieu plus sécurisé, l’Hôtel Le Hintsy Ambohimanambola et les participants ayant fait l’objet de menaces.

Place du 13 mai, 02/03/2009

Les manifestants réunis sur la place du 13 mai ce matin ont investis le Ministère des Finances à Antaninarenina vers 12h45. Le « Ministre » nommé par Andry Rajoelina a réquisitionné toutes les voitures garées dans le parking. Une dizaine de minutes plus tard, les manifestants sont redescendus sur le 13 mai.

Le Vice Amiral RANAIVONIARIVO Mamy Solofo, reste membre du gouvernement

Le Ministre de la Défense Nationale, le Vice Amiral RANAIVONIARIVO Mamy Solofo, reste membre du gouvernement à part entière malgré les récents évènements qui se sont produits au niveau de l’Armée.

Ce matin à Iavoloha

Le Président de la République a réuni ce matin à Iavoloha les membres du Gouvernement pour les encourager dans leur activité. Des ministres et le Premier Ministre sont intervenus au cours de la rencontre :

- Le Ministre de la Défense Nationale a encouragé l’Etat Major. Il a fait l’éloge des efforts entrepris par la Police et la Gendarmerie Nationale pour maintenir la légalité, et a déclaré que l’Armée en fera tout autant. Le Ministre a déclaré : « nous allons nous mobiliser pour la protection de Madagascar, notre patrie, et nous allons aider au développement de l’île ».

- Le Ministre de l’Intérieur a assuré que les Districts et Régions sont encore en place et continuent leurs fonctions. Des commissions de sécurité ont été mises en place au niveau de chaque Fokontany pour lutter contre les actes de vandalisme et les attaques perpétrés par certains groupes.

- Le Ministre de la Sécurité Intérieure a fait part de la solidarité de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale. Elles travaillent en étroite collaboration avec l’Armée pour la protection de la population et de leur bien. Le Ministre a souligné l’importance du soutien de la population au niveau des collectivités dans le rétablissement de l’ordre et de la paix.

- Le Ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie a communiqué l’importance de l’approvisionnement en PPN de la population. La semaine dernière durant 3 jours, le gouvernement a vendu des riz à 700ar le Kilo au niveau des 192 Fokontany d’Antananarivo et depuis cette semaine, ce riz est aussi vendu au niveau des ministères pour soutenir les fonctionnaires.

- La priorité pour le Gouvernement actuellement est le rétablissement de l’ordre et de la paix a résumé le Premier Ministre. La Police Nationale, la Gendarmerie Nationale et l’Armée travaillent ensemble dans ce sens. Concernant la tenue de l’Assise Nationale, le Premier Ministre a souligné son importance et a remercié les Nations Unies, le FFKM et les partenaires de leurs efforts. « Nous allons nous aider à ce que ces assises se tiennent » a – t – il conclu.

Communiqué Gendarmerie Nationale (Traduction Libre)

1- Pour prévenir toute dissension au niveau de l’Etat-Major et pour l’intérêt suprême du pays, je fais la déclaration suivante :
Nous soutenons la mise en place d’une « cellule tactique » qui va réfléchir sur la « résolution de crise » auprès de la Gendarmerie Nationale à Fort Duchesne
Nous réitérons au niveau de la Gendarmerie notre collaboration avec l’Armée Malagasy et la Police Nationale

2- Afin de défendre la souveraineté nationale et l’honneur de l’Etat Major Malagasy, la Gendarmerie Nationale ne veut pas l’entrée des mercenaires étrangers dans le pays
Ainsi, l’appel est lancé à tous les Gendarmes de l’île qui gardent les côtes et les frontières d’empêcher l’entrée de mercenaires. Appel également à la collaboration de la population à fournir des informations aux forces de l’ordre. Nous réitérons l’appel à tous les Gendarmes de l’île de ne pas exécuter les ordres outre ceux qui suivent la hiérarchique de commandement de la Gendarmerie. Ceux qui s’excluent de ces ordres seront tenus responsables de leurs conséquences.

Ces mesures seront communiquées par voie hiérarchique à tous les gendarmes de l’île.

Communiqué Police Nationale (traduction libre)

Pour faire suite aux déclarations, la grande famille de la Police Nationale réitère qu’elle espère le retour et le respect de l’ordre et de la paix sociale. Nous rappelons que la principale fonction de la Police Nationale est d’assurer la sécurité des biens et des personnes, tout acte de vandalisme ne sera pas accepté

Nous soutenons la mise en place d’une véritable démocratie et le total respect des droits de l’homme au sein de la communauté malagasy. Nous réclamons la liberté d’expression et condamnons les actes visant à troubler les médias et qui laissent libre cours aux rumeurs

La Police Nationale est unie, un appel est lancé aux frères et aux sœurs dans les régions à ne pas se et à soutenir la présente déclaration sous la direction des associations dans la hiérarchie de la Police Nationale.

Nous réitérons que nous travaillons avec nos frères de l’Armée et de la Gendarmerie Nationale dans l’accomplissement de notre devoir.

lexpress.fr : Confusion à Madagascar, où la mutinerie s'étend

ANTANANARIVO - La situation est de plus en plus confuse à Madagascar, où la mutinerie s'étend au sein des forces de sécurité et des soldats dissidents encerclent la résidence du Premier ministre.

Dans un message à la radio nationale, jeudi, le président Marc Ravalomanana a exhorté l'armée et la police à "assumer leurs responsabilités" dans la lutte de pouvoir qui l'oppose à l'opposition et a fait 135 morts depuis le début de l'année.

Les mutins rassemblés devant le siège du gouvernement ont déclaré négocier avec les gardes du corps pour que soit investi un nouveau Premier ministre désigné par le chef de l'opposition Andry Rajoelina.

Le bras de fer entre Ravalomanana et Rajoelina s'est doublé ces derniers jours d'une situation incertaine au sein de l'état-major, au point que personne ne sait plus exactement qui contrôle les forces de sécurité.

Mercredi, le leader d'une mutinerie s'est proclamé chef d'état-major de l'armée, écartant de cette fonction le général Edmond Rasolomahandry qui avait donné à la classe politique trois jours pour résoudre la crise.
Dans la soirée, l'entourage de Rajoelina a semblé approuver pour la première fois l'action des mutins, disant : "Les forces de sécurité ont pris leurs responsabilités et n'ont pas voulu souiller leur honneur militaire par des actions de répression."

L'AMBASSADEUR AMÉRICAIN ALARMISTE

Le chef de la gendarmerie a apporté jeudi son soutien aux mutins. "Nous travaillons avec l'armée et la police nationale avec le nouveau chef d'état-major de l'armée. La priorité est de rétablir l'ordre", a déclaré le général Pily Gilbain.

Prié de dire si la gendarmerie interviendrait contre des manifestants civils, il a répondu : "Les protestations populaires sont des protestations politiques. Nous, les forces armées, ne sommes pas politiques, nous ne nous mêlons pas de politique."
"Notre priorité est de rétablir l'ordre public. J'appelle les forces de sécurité à assumer leurs responsabilités, à protéger la population, et à le faire dans la dignité", a pour sa part déclaré le chef de l'Etat à la radio nationale.

Lundi soir, l'Onu a placé sous sa protection dans une résidence diplomatique Andry Rajoelina, entré dans la clandestinité voici quelques jours de crainte d'être arrêté.

Les médiateurs espéraient organiser ce jeudi un tête à tête entre le chef de l'Etat et Rajoelina mais ce dernier a refusé d'y participer. "Le dialogue a été reporté en raison de problèmes de dernière minute", a commenté le médiateur des Nations unies, Drame Tiebile, sans autres détails.

L'ambassadeur des Etats-Unis, qui a estimé que le pays était "au bord de la guerre civile", encourage ses diplomates et ressortissants à quitter l'île.

La crise secoue depuis décembre une île qui est la quatrième du monde par les dimensions et dont la croissance économique dépend du tourisme ainsi que des investissements extérieurs dans l'exploration de ses vastes réserves pétrolières et minières.

Beaucoup de Malgaches estiment toutefois que les retombées de la croissance engrangées sous la présidence de Ravalomanana ne leur ont pas profité. Rajoelina, ancien disc-jockey de 34 ans passé à l'action politique, a capitalisé sur ce mécontentement.

Le président Ravalomanana, magnat de l'industrie laitière aujourd'hui âgé de 59 ans, a qualifié Andry Rajoelina de fauteur de troubles.

Le chef de la mission de l'Union européenne à Madagascar, Jean-Claude Boidin, a prévenu que tout coup d'Etat aboutirait à une suspension immédiate de l'aide au pays. "Ce n'est pas une possibilité, c'est une règle fixée par les accords de Cotonou."

A Antananarivo, sur la place du 13-Mai, épicentre des révoltes populaires depuis l'indépendance de la France en 1960, les boutiques sont restées fermées.

Version française Jean-Stéphane Brosse
www.lexpress.fr

Xinhua : Un envoyé spécial de l'OIF attendu jeudi à Madagascar

PARIS, 11 mars (Xinhua) -- L'envoyé spécial de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour Madagascar, Edem Kodji, est attendu jeudi à Antananarivo, capitale malgache, indique un communiqué de l'OIF publié mercredi.

M. Kodji a été nommé envoyé spécial pour Madagascar le 9 mars par le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf.

Selon le communiqué, Edem Kodjo, ancien secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et ancien Premier ministre du Togo, est chargé de contribuer à une sortie durable de la crise politique qui perdure à Madagascar.

Il se rendra à Antananarivo du 12 au 19 mars pour une première mission d'information et de contacts, au cours de laquelle il prendra attache avec l'ensemble des protagonistes impliqués, en liaison étroite avec les autres partenaires internationaux.

Madagascar est plongé dans une crise politique depuis décembre dernier. Le bras de fer entre le président Marc Ravalomanana et le jeune opposant Andry Rajoelina, maire déchu d'Antananarivo, a dégénéré en émeutes et affrontements violents, causant de nombreux morts et blessés. Des assises nationales seront tenues du 12 au 14 mars dans le cadre des efforts de trouver une solution à la crise.

www.french.xinhuanet.com

Rencontre entre la Président de la République et l’Ambassadeur des Etats-Unis

ussa

Le Président de la République, Marc Ravalomanana, a reçu à la mi-journée du mercredi 11 mars 2009, au Palais d’Etat d’Iavoloha, l’Ambassadeur des Etats-Unis, SEM Niels Marquardt. La rencontre entre les deux parties a été axée sur la préparation des Assises nationales élargies qui se tiendront du 12 au 14 mars 2009 en vue de la résolution de la crise actuelle.

Pour l’Ambassadeur des Etats-Unis, il s’agit de « créer un climat propice » pour permettre à ces assises de se dérouler dans les bonnes conditions. Il a relevé, entre autres, « la bonne foi » du Chef de l’Etat malgache, et le fait que le Président de la République ait accepté certaines préalables émises par l’opposition dont l’accès équitables aux médias publics. L’Ambassadeur des Etats-Unis a souhaité qu’on évite « les bêtises, les provocations et les menaces », et a dénoncé les incendies et actes de pillage ainsi que le manque de discernement au détriment des enfants, des écoliers, et des élèves. Un fait qu’il juge « inacceptable ».

« Tout cela doit cesser, cela n’a rien à avoir avec la démocratie », a-t-il déclaré.

Le Secrétariat à la Communication
source: Présidence de la République de Madagascar
11-Mar-2009

L’assise nationale

20H30: Selon RFI, le Conseil Chrétien des Eglises qui oeuvrent au dialogue annonce l'annulation des assises nationales, car "les conditions d'une tenue paisible ne sont pas réunies".

Selon le FFKM, les assises ne sont pas annulées mais pourraient être retardées, car les médiateurs cherchent un lieu sûr. Les assises pourraient débuter en début d'après-midi. De plus amples informations seront communiquées demain dans la matinée.

Andry Rajoelina a refusé de participer aux assises

L’assise nationale, dont le but est de trouver une solution concertée à la crise actuelle, s’ouvre demain, et va durer trois jours. Il y aura entre autres des représentants de la Société Civile, du Secteur Privé, des politiciens. On ignore encore le lieu de la rencontre.

Andry Rajoelina a refusé de participer aux assises. Son porte-parole, Augustin Andriamananoro,a répété que " Marc Ravalomanana doit partir"

Déclaration de la Communauté Internationale. Antananarivo, le 11 mars 2009.

Nous, représentants de la communauté internationale résidant à Madagascar, réitérons notre plein appui aux « assises nationales » qui doivent commencer demain à Ambohimananmbola.

Nous sommes convaincus que ce forum national d’échange au sein d’un groupe représentatif de Raiamandreny malgaches constitue l’unique et dernière chance pour Madagascar de trouver une issue pacifique à la crise actuelle.

Toutes les alternatives non démocratiques à la tenue de ces « assises nationales » - qu’il s’agisse d’un coup d’état, d’un directoire militaire, ou de la poursuite des désordres actuels – sont inacceptables et ne sauraient être envisagées. Chacune d’elles aurait de graves conséquences négatives sur les relations entre Madagascar et le reste du monde et sur notre capacité à soutenir le développement du pays, au-delà de ses répercussions immédiates sur la population malgache qui a déjà trop souffert de la crise.

Nous demeurons profondément préoccupés par les manœuvres dilatoires, les atermoiements et les manquements récurrents aux engagements pris par les parties. Nous condamnons tous les actes d’intimidations, les menaces, les provocations et les violences contre les personnes et les biens, quels qu’en soient les responsables. Nous invitons tous les Raiamandreny à soutenir pleinement la tenue des « assises nationales » et à y prendre part dans un esprit constructif qui permette de rétablir le fihavanana.

En tant qu’amis de Madagascar et du peuple malgache, nous déplorons la situation extrêmement dangereuse dans laquelle le pays se trouve aujourd’hui. Nous nous déclarons prêts à apporter notre appui partout où cela est possible, tout en rappelant que la solution à la crise actuelle n’est pas entre nos mains : elle se trouve entre les mains des malgaches eux-mêmes.

Communiqué du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes de la République Française (10/03/09)

AU POINT DE PRESSE DE CE JOUR, LE PORTE-PAROLE ADJOINT DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET EUROPEENNES A FAIT LES DECLARATIONS ET REPONDU AUX QUESTIONS SUIVANTES :

Manifestement, le maire de la capitale est réfugié à l'ambassade de France. Les manifestations se poursuivent devant l'ambassade. Est-ce que vous avez des informations sur la situation ? Quelles sont les perspectives pour cet opposant ?
"Sur cette question, vous aurez vu qu'hier, le représentant des Nations unies dans le processus de médiation malgache, M. Dramé, a publié un communiqué à Tananarive dans lequel il indiquait que les Nations unies ont décidé de placer M. Rajoelina sous leur protection dans une résidence diplomatique.

Dans le cadre des efforts qui sont menés depuis plusieurs semaines par les partenaires de la communauté internationale à Madagascar en vue de continuer à contribuer à la recherche d'une solution à la crise que traverse ce pays, des dispositions ont été prises par la communauté internationale pour l'accueil de M. Rajoelina. La France y a pris sa part.
Dans ce contexte, M. Rajoelina a été accueilli par nous mais à l'heure actuelle, à l'heure où je vous parle, ce n'est plus le cas.
Les autorités malgaches ont été informées de ces dispositions qui ont reçues l'accord du président Marc Ravalomanana.
S'agissant de votre question sur les manifestations, il y a effectivement eu ce matin, à Tananarive, un certain nombre de rassemblements, y compris devant l'ambassade de France. D'après les informations que nous avons, ces manifestations se sont dispersées et la situation est calme en ce moment devant notre ambassade à Tananarive."

Elles se sont dispersées avec l'intervention de la police ?
"Elles se sont dispersées. Les manifestants ne sont plus devant l'ambassade de France."

Est-ce que l'ex-maire est toujours à Madagascar ?
"Vous avez vu que ce sont les Nations unies, par la voix de leur représentant, qui ont indiqué que M. Rajoelina était placé sous leur protection. Donc, pour ce qui est de sa situation présente, il appartient au représentant des Nations unies de donner des détails s'il le juge utile."

Vous disiez que l'accueil qui a été offert à M. Rajoelina par l'ambassade de France dans un premier temps semblait accepté mais que ce n'est plus le cas.
"Non. Ce qui n'est plus le cas, ce n'est pas du tout l'acceptation ou la non-acceptation. Ce qui n'est plus le cas, c'est qu'il n'est plus accueilli par nous en ce moment, à l'heure où je vous parle."

Pourquoi n'est-il pas resté plus longtemps chez vous ?
"Ce n'est pas à moi d'expliquer quels sont les souhaits de M. Rajoelina, ni sa situation présente ou les déplacements qu'il effectue ou pas à Tananarive. Il est placé sous la protection des Nations unies. C'est au représentant des Nations unies qu'il appartient de dire, s'il le souhaite, où il est. C'est aux Nations unies qu'il appartient de communiquer sur ce sujet."

La France n'a pas retiré son offre de l'accueillir à l'ambassade ?
"Non. Il a été accueilli. Ce n'est plus le cas actuellement."

Quand il était chez vous, il était accueilli par la France ou toujours sous la protection des Nations unies ?
"Comme l'a dit le représentant des Nations unies, il a été placé sous leur protection dans une résidence diplomatique.
Nous avons pris notre part à ce dispositif."

Est-ce que l'idée est de le maintenir sous protection, de le déplacer de résidence en résidence, d'ambassade en ambassade ?
"L'objectif est de parvenir à une sortie de crise à Madagascar. Dans ce contexte, il faut que la perspective d'une conférence ou d'un dialogue national élargi qui émergeait ces derniers jours puisse se préciser et se confirmer. C'est le sens des efforts qu'avec les autres partenaires de la communauté internationale et notamment le représentant des Nations unies, nous menons actuellement."

Où se trouve t-il ?
"M. Rajoelina, qui n'est plus accueilli par la France, s'est déplacé dans un autre endroit de la ville."

Il aurait une autre résidence ?
"Ce n'est pas à moi de communiquer sur les déplacements de M. Rajoelina."

Est-ce que le déplacement de cette personne est antérieur aux manifestations devant l'ambassade de France ?
"Je ne communiquerai pas sur les déplacements de M. Rajoelina. Il a été accueilli par la France et ce n'est plus le cas."

D'un point de vue juridique, lorsqu'une personnalité politique se rend dans une ambassade, cela veut dire qu'il est sous la protection du pays dont dépend l'ambassade ? Cela veut dire que M. Rajoelina était sous la protection de la France ?
"Vous avez vu les termes du communiqué qui a été publié hier par M. Tiébile Dramé, Représentant des Nations unies dans le processus de médiation malgache."

Y a t-il eu demande d'asile ?
"Non. C'est un dispositif qui a été mis au point par les partenaires de la communauté internationale, dont les autorités malgaches ont été informées, et auquel le président Marc Ravalomanana a donné son accord."

L’hôtel "le hintsy" a reçu une menace

L’hôtel qui doit accueillir l’assise nationale et les participants ont reçu des menaces, afin de tenter d’empêcher la tenu de cette concertation. Ils ont été menacé d’attaques sur leur personne et leurs biens s’ils acceptent de participer.

Capsat ont pris l’Etat Major de l’armée

Les militaires mutins du Capsat ont pris l’Etat Major de l’armée à Andohalo ce matin. Ils ont investi le bâtiment et remplacé le CEMGAM par le colonel Andre Andrianarijaona .

Manifestations à antananarivo

Plus de 5000 partisans de la légalité se sont réunis à Mahamasina ce matin. Suite à l’information selon laquelle les partisans de Andry Rajoelina allaient prendre les Ministères, les manifestants ont pris la direction d’Anosy, afin de tenter de protéger les Ministères par un sit-in. Des soldats mutins du CAPSAT sont descendus à Anosy vers 14h45. Ils ont tiré en l’air pour disperser les manifestants, qui ont quitté les lieux. Simultanément, des émeutiers du 13 mai étaient arrivés à Ampefiloha, et ont tenté de brûler une station essence. La Gendarmerie Nationale est intervenue et a pu empêcher l’attaque.
Il y a eu des tirs à balle réelles sur des manifestants soutenant la légalité. Les soldats mutins du Capsat ont interdit l’accès à l’hôpital.

La réunion des partisans de Andry Rajoelina sur la place du 13 mai a continué ce matin. D’après les discours des « ministres » nommés par l’ancien maire, la prise des ministères annoncée la veille ne serait pas effectuée aujourd’hui, mais sera reportée. Des manifestants mécontents se sont divisés en quelques groupes et ont rejoint plusieurs points de la ville:

- Un premier groupe est descendu à Anosy pour prendre les Ministères. Les partisans du régime étaient déjà sur place pour protéger les Ministères.

- Un second groupe s’est rendu au domicile de Mamy Rakotoarivelo, député TIM, à Ankadifotsy. Les manifestants ont pillé et incendié la maison. La Gendarmerie Nationale est arrivé aux environs de 15h pour faire partir les pilleurs, avec le renfort d’un camion de policier. Les pompiers sont également intervenus et sont parvenus à éteindre le début d’incendie. Trente minutes plus tard, des militaires aux bérets rouges (CAPSAT) arrivent.

- Un troisième groupe s’est dirigé vers la gare Soarano mais ont été repoussés par des militaires, et ont rebroussé chemin.

- Un dernier groupe a scandé qu’il allait brûler la station de télévision Matv et le journal Midi Madagascar.

L'armée malgache fixe un ultimatum de 72 heures pour une issue à la crise

Le compte à rebours est lancé à Madagascar : l'armée a donné 72 heures aux forces politiques pour mettre un terme à la crise qui agite le pays. En l'absence de décision claire à l'issue de ces 72 heures, l'armée fera fonctionner les affaires du pays. "Nous promettons de ne prendre aucun parti pris et invitons les décideurs politiques, toutes les forces politiques, la société civile, et les représentants des diverses forces vives dans le pays, à se réunir immédiatement et à se mettre d'accord pour apporter une solution dans un délai de soixante-douze heures afin de faire sortir le pays de la crise", a déclaré le chef d'état-major de l'armée malgache.

Cette allocution du chef d'état-major est intervenue peu avant que le président malgache, Marc Ravalomanana, intervienne également sur la télévision nationale en reconnaissant "avoir fait des erreurs" et en se disant "prêt à écouter". Des assises nationales pour trouver une issue à la crise doivent se tenir de jeudi à samedi dans la capitale, Antananarivo. Le ministre de la défense malgache, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo, a annoncé mardi sa démission devant la presse réunie à son ministère.

"TOUT EST MONTÉ DE TOUTES PIÈCES"

De son côté, le leader de l'opposition, Andry Rajoelina, qui avait trouvé refuge vendredi soir à la résidence de l'ambassadeur de France à Antananarivo, a fini par la quitter mardi matin. Plusieurs centaines de partisans du régime malgache avaient manifesté devant l'ambassade de France pour protester contre cette protection accordée par Paris.

Le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay s'est refusé à donner plus d'indications sur le lieu où se trouvait l'opposant malgache. Une source diplomatique a indiqué à l'AFP que M. Rajoelina devait être transféré dans la journée de mardi de la résidence diplomatique française vers l'évêché de la capitale malgache. Le ministère des affaires étrangères a affirmé que la décision des Nations unies de placer M. Rajoelina sous la protection d'une mission diplomatique "avait reçu l'accord du président Ravalomanana".

Un des porte-parole de M. Rajoelina fait savoir mercredi que l'opposant boycottera les "assises nationales" de sortie de crise qui doivent commencer jeudi à Antananarivo. "C'est un refus catégorique", a-t-il déclaré en avançant trois raisons. En premier lieu, les partisans du maire destitué de la capitale considèrent que le Conseil des Eglises malgaches, médiateur dans le conflit, "n'est pas crédible pour organiser ce genre d'assises". Ensuite, "le climat n'est pas serein pour organiser une telle réunion" et enfin, "tout est monté de toutes pièces" dans ces assises, a jugé sans autre précision le porte-parole, réaffirmant que le président Marc Ravalomanana "devait quitter le pouvoir".

LEMONDE.FR avec AFP |Mis à jour le 11.03.09

Le Point.fr - Madagascar : Rajoelina boycottera les assises de sortie de crise

L'opposant malgache Andry Rajoelina, en conflit ouvert avec le président Marc Ravalomanana, refuse de participer aux "assises nationales" de sortie de crise qui doivent débuter jeudi à Antananarivo. "C'est un refus catégorique", a affirmé l'un de ses porte-parole, Augustin Andriamananoro, en avançant trois raisons. En premier lieu, les partisans du maire destitué de la capitale considèrent que le Conseil des Églises malgaches, médiateur dans le conflit, "n'est pas crédible pour organiser ce genre d'assises". En outre, "le climat n'est pas serein pour organiser une telle réunion". Enfin, "tout est monté de toutes pièces" dans ces assises, a jugé sans autre précision le porte-parole, réaffirmant que Ravalomanana devait "quitter le pouvoir".

Ravalomanana : "Je suis humain et j'ai fait des erreurs"


L'initiative de ces assises a été prise par le chef d'état-major de l'armée, le général Edmond Rasolofomahandry, qui a fixé mardi un ultimatum de 72 heures aux "décideurs politiques" du pays pour mettre fin à la crise, faute de quoi l'armée prendrait "ses responsabilités pour faire fonctionner les affaires nationales, pour préserver les intérêts supérieurs de la nation et l'unité nationale".

Andry Rajoelina, qui vit caché depuis une tentative d'arrestation la semaine dernière, est placé sous la protection des Nations unies, après avoir passé plusieurs jours à la résidence de l'ambassadeur de France à Madagascar. De son côté, Ravalomanana a reconnu mardi des "erreurs" dans la gestion de la crise. "Je suis humain et j'ai fait des erreurs. Je fais appel à la population, les assises nationales seront un évènement majeur pour le pays", a-t-il plaidé dans une allocution à la télévision nationale. "Il est important que cette réunion ait lieu, qu'elle puisse apporter des solutions à la crise." Il s'est dit "prêt à écouter" pour trouver une issue à la crise affirmant à nouveau être "le garant de la Constitution". Le ministre de la Défense, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo - confronté à une mutinerie dans une caserne de la capitale depuis dimanche - a annoncé sa démission.

lepoint.fr (source AFP)

Why Dialogue?

We are confused by the position taken by the official representatives of the international community in Madagascar. As US citizens, we are particularly concerned with the United States government’s view.

We understand that Mr. Andry Rajoelina brought some legitimate concerns before the people and the government of Madagascar.

We understand that he and those with him had a right to express their opinions and concerns and call for change.

What we do not understand is why the international community, with the exception of the British, did not denounce Mr. Rajoelina after his followers and “ministers” began trying to take ministry buildings the week of February 16th. On February 19th, Mr. Rajoelina’s supporters forcefully broke into 4 ministry buildings using lock cutters, hammer and chisel, and a crow bar, took down the pictures of President Ravalomanana, and declared themselves in charge of those 4 ministries.

At that point, Mr. Rajoelina and those in his “government” clearly broke Malagasy law. Is there a country in the world where people are allowed to break into government buildings for the stated purpose of overthrowing the government without being arrested and charged with insurrection?

Why does the international community continue to press for dialogue and ask that Mr. Rajoelina and others involved not be arrested?

What principle of democracy are they trying to uphold by asking the democratically elected government of a sovereign nation to not arrest the people responsible for trying to overthrow the government?

To repeatedly pressure the Malagasy government to negotiate with someone who has broken the law and whose expressed intent is to have the democratically elected president step down only serves to undermine the rule of law in Madagascar.

When crimes committed in the name of politics are allowed to go unpunished, it sets a very dangerous precedent. Impunity in the name of politics only serves to promote anarchy.

US Friends of Madagascar
http://crise-madagascar.blogspot.com

Aljazeera.net: Madagascar army chief replaced

Madagascar's army chief has been sacked and replaced, a day after he warned leaders that his troops would take power unless a months-long political crisis was resolved.

General Edmond Rasolofomahandry had given party leaders a 72-hour ultimatum to resolve a stand-off which has killed more than 100 people since January.

But after Tuesday's ultimatum, the military swore in a new army chief, Andre Andriarijaona, at a ceremony at military headquarters in the capital, Antananarivo.

Rasolofomahandry was present at Wednesday's ceremony but did not speak publicly.

Andriarijaona suggested that his predecessor had been removed after "negotiations" among senior officers, a signal that the president, who normally appoints the army chief, was no longer in control of the armed forces.

"Negotiations with the general were completed in the fraternity worthy of the army," Andriarijaona said. "Now all the corps in Madagascar are behind me, and our cohesion has not been affected."

The army has expressed frustration over orders to put down anti-government protests, which to date have claimed more than 100 lives, mostly at the hands of the security forces.

Troops had said on Sunday that they would reject further orders to quell demonstrations, but denied they were staging a mutiny.

The army forced Mamy Ranaivoniarivo, the defence minister, to resign on Tuesday over the issue of putting down demonstrations.

Talks boycott

Changes within the military came as Andry Rajoelina, the opposition leader, said he would boycott this week's reconciliation talks.

Augustin Andriamananoro, a spokesman, described it as a "categoric refusal," referring to the two-day conference which was due to start on Thursday.

He said the time was not right for talks and that Church leaders, acting as mediators, lacked the credibility to organise the discussions.

Rajoelina has been locked in a power struggle with Marc Ravalomanana, the president, since the start of the year and has called on him to resign.

Ongoing clashes

Rajoelina, who took refuge for several days in the French embassy after evading arrest, has led a wave of protests against Ravalomanana's rule.

Clashes between pro- and anti-government protesters in the capital earlier in the week have left two dead and almost 50 injured, according to hospital sources.

The US is allowing non-essential staff to leave its embassy and has issued a travel warning over "escalating civil unrest".

Madagascar is one of the world's poorest countries and Rajoelina's criticism of Ravalomanana's economic and social policies has struck a chord with large portions of the population.

Source : Agencies
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