Tsimbazaza inaccessible, les députés introuvables (05 Mai 2009)

Depuis le matin, gendarmes et militaires ont quadrille l’Assemblée National à Tsimbazaza. Un arsenal de dispositifs de sécurité a été déployé pour barrer l’accès de l’institution aux députés qui ont annoncé qu’ils allaient tenir une session ordinaire mardi dans le cadre de l’ouverture de la session parlementaire. Des camions de gendarmes et de militaires ont été installés devant la commune urbaine d’Antananarivo, des militaires à pied, armés et en tenus ont été placés sur les devantures de l’assemblée tandis que d’autres camions et 4x4 pleins de militaires étaient installés au dos de l’assemblée qui a ainsi été bien encerclé.

Les manifestants de la légalité sont arrivés petit à petit sur les lieux. Vers 10h une discussion s’est engagée entre les forces armées et les femmes légalistes. Les militaires demandaient aux femmes de reculer un peu plus loin du portail de l’institution. Les femmes ont accepté les consignes et ont déclaré qu’elles allaient prier pour les militaires. Les manifestants ont commencé à entonner les chansons fétiches du mouvement.

Vers midi, trois voitures 4X4 pleines de militaires conduits par le commandant Charles sont arrivés sur les lieux. Selon le commandant, ils étaient venus pour arrêter Constant Raveloson, un des dirigeants du mouvement. Les militaires sont partis bredouille. Vers 13h, un représentant des députés est arrivé annoncé aux militants de quitter les lieux et de se retrouver mercredi au Magro Ankorondrano. Selon ce représentant, les députés ne pouvaient pas venir parce qu’ils avaient failli être arrêtés à Antanimbarinandriana, lieu prévu pour le rassemblement des députés avant leur départ à l’assemblée nationale.