La mission préparatoire du groupe de contact international devrait arriver à Madagascar mardi, mission qui vient, suite à la réunion du 22 juillet dernier à Addis Abeba pour faciliter le bon déroulement et le succès de la réunion prévue avec les chefs de file des mouvances dans le courant de la première semaine du mois d’Août. Cette réunion devrait ouvrir à des solutions pour régler la situation actuelle. Mais si la réunion n’y parvient pas, les malagasy pourraient – ils encore survivre deux mois ? Au cours d’un déplacement à Toliary, vendredi dernier, Andry Rajoelina avait insisté sur le fait qu’il ne va plus dialoguer, que pour lui il n’y a plus rien à négocier parce que la HAT est déjà en place et que la transition sera menée jusqu’au bout. Un membre de la HAT, Lahiniriko avait jusqu’à déclaré qu’il n’est pas besoin de mettre en place une charte de Transition. Des déclarations qui font dire aux observateurs que la HAT, comme lors de la réunion d’Addis Abbeba, ne participera pas à la réunion organisée par le groupe de contact au mois d’aout.
Depuis le début des évènements, la sortie de crise à Madagascar comptait dans la majorité sur les déclarations et la position de la communauté internationale. Beaucoup s’attendait à des résolutions, tout du moins des pistes de solutions au cours des dialogues et rencontres organisés par ou sous l’initiative de la communauté internationale (tout continent confondu), mais jusqu’ici, rien de très concluant. Les déclarations et décisions de la communauté internationale de condamner le coup d’Etat et de réclamer le retour à l’ordre constitutionnel n’ont pas vraiment changé grand-chose. Dans leur mouvement, les légalistes avaient maintes fois demandé à la communauté de prendre des mesures concrètes suite à leur déclaration (à aller à la condamnation mais en laissant faire et se poursuivre le crime ne rimant à rien). La HAT se tient sur ses faits et « son pouvoir » et se maintien dans sa logique de conduire le pays de gré ou de force, menace de sanctions ou pas. La preuve, la déclaration de Rajoelina de continuer la transition coûte de coûte intervient moins de trois jours après la réunion d’Addis Abeba qui a encouragé le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine à prendre «…le cas échéant, les mesures prévues à cet effet si, à l’expiration du délai de six mois stipulé par la Déclaration, aucun progrès significatif n’est enregistré sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel. ».
Si la HAT persiste, les sanctions tomberont après le 16 septembre, mais jusque là c’est la population qui va tomber petit à petit sous les coups de la HAT.
Discours du président Ravalomanana
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[image: vih 09 120430 Tafa mivantana nataon'ny PRM]
Il y a 12 ans
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