mercredi 25 mars 2009

Une dizaine de milliers de personnes se sont retrouvés à Ambohijatovo, mardi 24 mars 2009


Depuis samedi, le stade de la démocratie accueil un mouvement populaire qui manifeste contre le « coup d’Etat » et la prise de pouvoir de Andry Rajoelina. D’après les animateurs qui s'y succèdent pour prendre la parole, le mouvement est non politique malgré la présence de quelques sénateurs et députés depuis lundi.

« Non au coup d’Etat », « Madagascar n’est pas une discothèque », « Rajoelina Illégal » pouvait– on lire sur les banderoles qui ont été emmenés sur le stade. « Avereno dadanay » (faites revenir notre père) a scandé la foule.

La manifestation va se poursuivre demain. Un appel a été lancé aux fonctionnaires pour soutenir le mouvement.

Coup de feu à Analakely: des manifestants ont pris ensemble la route d'Analakely à leur sorti d'Ambohijatovo. Un homme avec une arme a été détecté dans la foule. Quand cette dernière a voulu l'arrêter, l'homme a tiré en l'air et s'est enfui et s'est refugié dans le bâtiment du FJKM.




Déclaré le colonel André Ndriarijaona face à la presse

Des militaires de la BANI ont rencontré la presse ce jour pour démentir les rumeurs de scission au niveau de l'armée. Les chefs de corps de la BANI et du RFI ont déclaré à Andohalo que les militaires sont unis.

Passation au niveau du ministère des affaires étrangères

Ny Hasina Andriamanjato a pris les reines du ministère des affaires étrangères après une passation avec le Ministre Marcel Ranjeva.

Les prisonniers politiques libérés

Après l’annonce de grâce de Andry Rajoelina samedi, 37 prisonniers politiques ont été libérés des prisons de Madagascar sans que le décret ministériel se rapportant à la grâce ait été sorti. Interrogée par la presse, le Ministre de la Justice de la transition a déclaré qu’elle doit encore signé le décret mais que les prisonniers sont déjà sortis et gardés dans un lieu sécurisé.

Plusieurs milliers de manifestants contre le régime de Rajoelina

Plusieurs milliers de Malgaches se sont rassemblés mardi pour le deuxième jour consécutif à Antananarivo pour dénoncer la "prise de pouvoir illégale" du président de transition Andry Rajoelina.

Plus nombreux que lundi, environ 10.000 manifestants se sont rassemblés dans les jardins d'Ambohijatovo (centre d'Antananarivo) pour dénoncer le "coup d'Etat" d'Andry Rajoelina et réclamer le retour de l'ex-président Marc Ravalomanana.

Les manifestants, qui avaient ressorti des banderoles et des fanions de la campagne présidentielle de 2006 de M. Ravalomanana, ont chanté l'hymne national malgache et des cantiques religieux et écouté des discours enflammés à la tribune.

Des parlementaires, des enseignants et des fonctionnaires figuraient parmi les manifestants.

"Je suis tout à fait optimiste sur la suite du mouvement", a commenté à l'AFP Andrianatoandro Raharinaivo, porte-parole du parti TIM de M. Ravalomanana, et l'un des leaders de ce nouveau mouvement de contestation.

"Notre objectif est le retour à l'ordre constitutionnel et juridique. Nous nous félicitons que les grandes démocraties dans le monde ne soient pas d'accord avec la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina", a-t-il ajouté, rappelant les condamnations internationales du régime de M. Rajoelina.

M. Raharinaivo a affirmé "ne pas savoir" où se trouvait actuellement M. Ravalomanana. "Je ne suis pas en contact direct avec lui, mais à travers des intermédiaires", a-t-il ajouté.

La crise politique à Madagascar, qui a fait plus d'une centaine de morts depuis fin janvier, s'est précipitée la semaine dernière.

Andry Rajoelina a prêté serment samedi comme président de transition. Lâché par l'armée, M. Ravalomanana avait été contraint de démissionner mardi en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a ensuite remis au chef de l'opposition Andry Rajoelina.

AFP | http://fr.news.yahoo.com/2/20090324/twl-madagascar-plusieurs-milliers-de-man-4bdc673.html

La rue et la communauté internationale montent au créneau, Rajoelina s'accroche

Le calme n'est toujours pas revenu à Madagascar. Loin d'avoir apaisé les rivalités partisanes, la prestation de serment samedi du nouveau président Andry Rajoelina n'a fait que renforcer la colère du camp adverse. Plusieurs milliers de partisans du chef d'État déchu Marc Ravalomanana se sont rassemblés, lundi, dans le centre de la capitale malgache, Antananarivo, pour dénoncer la prise de pouvoir "illégale" d'Andry Rajoelina et réclamer le retour de l'ex-président.

Réunie dans les jardins d'Ambohijatovo, dans une ambiance à la fois festive et déterminée, la foule a scandé notamment "Avereno dadanai, avereno Ravalo" ("Reviens le père, reviens Ravalomanana"). "Nous estimons que l'accession (au pouvoir) d'Andry Rajoelina est illégale et la communauté internationale est d'accord avec nous", a déclaré Andrianatoandro Raharinaivo, porte-parole du parti TIM de Marc Ravalomanana.

Un coup d'État qu'Andry Rajoelina, qui a décidé jeudi de "suspendre les activités de l'Assemblée nationale et du Sénat", largement dominés par les partisans de Marc Ravalomanana, refuse d'endosser malgré l'hostilité de la communauté internationale. "La Haute Cour constitutionnelle a validé ce transfert de pouvoir. Rappelons aussi qu'en 1972, déjà, un président a transféré son pouvoir à un général. Même cas en 1975, quand le président Ratsiraka a dirigé le pays. Il n'a pas été élu. (...) Cette fois, le changement traduit une aspiration populaire. Les militaires comme les politiciens ont accepté que je sois à la tête de la transition", explique lundi dans un entretien paru dans Le Figaro le jeune dirigeant âgé de 34 ans.

"Nous sommes conscients que seuls, nous n'y arriverons pas"

Après avoir essuyé les critiques de la communauté internationale la semaine dernière, l'ancien maire de la capitale malgache qui se voit comme un "président de transition" soigne sa communication et multiplie les interventions. Dans une interview au Financial Times de lundi, il souligne encore : "Un seul homme ne peut pas construire une maison. Mais la communauté internationale doit savoir qu'elle doit respecter la volonté populaire. C'est le peuple malgache qui décide de ce qui arrive à Madagascar."

La semaine dernière, la communauté internationale, restée jusque-là prudente, est montée au créneau face à ce changement intervenu à la tête de l'État malgache après trois mois de crise entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana et une centaine de morts. Se joignant aux condamnations de l'Union européenne, de l'Union africaine et de nombreux pays étrangers, les États-Unis ont ainsi décidé de suspendre leur aide non humanitaire allouée chaque année à la Grande Île. Or, l'aide internationale représente 70 % du budget du pays. De quoi susciter l'inquiétude : "Nous sommes conscients que seuls nous n'y arriverons pas", note le nouveau leader dans Le Figaro .

Andry Rajoelina réaffirme aussi sa volonté d'organiser des élections présidentielles dans les deux ans et refuse de céder aux exigences des pays donateurs de tenir le scrutin rapidement. "Nous avons demandé deux ans, car il y a beaucoup de travail : préparer la Constitution prendra six mois au moins ; il faudra ensuite la faire approuver par référendum, puis organiser les élections des maires, des chefs de région, des sénateurs", souligne-t-il. Démentant que la révision de la Constitution vise à faire sauter la limite d'âge qui l'empêche d'être élu chef de l'État, il précise qu'un comité "va élaborer la Constitution qui va être modifiée", non dans son intérêt, mais "pour stabiliser le pays". Pour l'heure, la Constitution impose un âge minimum fixé à 40 ans, et il en a six de moins.

lepoint.fr | source AFP
 
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