dimanche 6 septembre 2009

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Débriefing dans l'ambassade

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C'est nous le vrai peuple

Victime de la crise

la crise des paysans

tsy manambola ny olona

ny feo ny vahoaka 04 09 09

Pas de participation à la dictature (05 Septembre 2009)

Remerciement à tout va, annonce forte, Monja Roindefo a répondu au discours de Rajoelina par une volonté de tenir bon dans les nouvelles charges que son chef lui confie. Rajoelina par sa déclaration a selon Roindefo réaffirmé sa confiance en lui dans la conduite du gouvernement et il ne va pas le décevoir. Ainsi, Roindefo dans son programme va recevoir dimanche les CV de tous ceux qui sont intéressés à travailler avec lui et dans les organes de transition qu’ils vont mettre en place. Roindefo a en effet annoncé que les candidatures ne seront pas seulement pour le gouvernement mais aussi pour les autres institutions comme le congrès, le conseil supérieur, le conseil national de la réconciliation…

Le discours de Roindefo se voulait rassurant et conciliant. Le gouvernement sera un gouvernement neutre, inclusif et consensuel dans sa composition a avancé Roindefo dans le discours qu’il a fait samedi.

Lui pourtant de déclarer en parallèle qu’il est juste que ceux qui ont soutenu le mouvement de changement dans le pays composent en majorité le gouvernement, ceci face à la demande du groupe Force de changement qui réclame 70% des postes.

Pour les trois autres mouvances (Zafy, Ravalomanana et Ratsiraka), il n’est pas question de participer dans le gouvernement de Rajoelina et Roindefo. La déclaration rejette les principes mêmes des textes de Maputo I, les trois mouvances ne seront pas représentées dans ce gouvernement unilatéral et ne le reconnaitront pas.

A la lecture d’une lettre attribuée à Didier Ratsiraka, un représentant d’annoncer que Didier Ratsiraka fait connaitre que ni l’Arema ni sa mouvance ne participeront dans ce gouvernement.

Manoro Régis de la mouvance Zafy de souligner que personne ne sera envoyée pour représenter la mouvance dans ce gouvernement, aussi quiconque s’y présentera est un usurpateur.

Une déclaration qui mérite d’être relevée, surtout que de son côté Roindefo a annoncé que des personnes des trois mouvances étaient intéressées à participer dans le gouvernement qu’il va mettre en place.

Niet. Le gouvernement qui sera mis en place ne sera jamais consensuel et inclusif même si il va compter dans ces rangs des personnes du TIM, du CRN, de l’AREMA…parce que ces personnes se seront présentées en leur propre initiative.

Le pays tout entier est maintenant pris à témoin sur celui qui est vraiment le dictateur selon Fetison Rakoto Andrianirina. Rajoelina a décidé de mettre en place un gouvernement et va l’imposer au pays et à la population. Selon ce représentant de la mouvance Ravalomanana, Rajoelina est en train de jouer avec le pays.

Nième médiation pour quel résultat ? (05 Septembre 2009)

Décevant. C’est le terme que Niels Marquardt, Ambassadeur des Etats Unis, a utilisé pour qualifier le discours tenu par Rajoelina vendredi. La décision de Rajoelina va dans le sens d’une solution unilatérale selon l’ambassadeur, une décision qui ne reflète pas les accords de Maputo. Niels Marquardt avec d’autres diplomates se sont réunis avec des membres du GIC samedi pour statuer sur la déclaration émise par Rajoelina. Le gouvernement qui va être mis en place relève de l’initiative unilatérale de Rajoelina selon ces diplomates qui appellent à la reprise des négociations dans l’esprit de Maputo pour trouver une solution consensuelle.

« Nous considérons que les accords signés à Maputo demeurent le cadre de consensus sur la sortie de crise pacifique, consensuelle, neutre et inclusive, et nous considérons que les acteurs de la politique malgache doivent se serrer les coudes et reprendre le dialogue pour une concertation approfondie en vue de la répartition consensuelle des postes de la transition » a déclaré Ablasse Ouedraogo du GIC.

Plus de sagesse et d’ouverture d’esprit, c’est ce que réclame monsieur Ouedraogo.

Un dialogue inclusif, serait – ce encore possible ? et aboutira – t – il à quelque chose ?

Dans les déclarations qu’ils ont faites depuis le début des négociations, les médiateurs, malgré quelques remontrances ici et à là à l’endroit des fortes têtes, avaient toujours manifesté un optimisme béant sur l’issue des négociations. Une solution pacifique, concertée pour sortir la population malagasy de la crise. Le principe le voudrait et c’est le rôle des médiateurs.

Mais jusqu’ici, les négociations n’ont rien donné, du moins, rien d’unanime entre les quatre mouvances. Les négociations avaient été hypothéquées à chaque fois par l’attitude d’une des mouvances. L’on rappel en effet que les négociations à Madagascar à l’hôtel le Hintsy ont été rompues quand Rajoelina a commis son coup d’Etat, les négociations à l’hôtel Carlton ont été interrompues au mois de juin quand la mouvance Rajoelina a décidé de ne plus y participer, Rajoelina n’a pas été présent aux négociations d’Addis Abeba en juillet, les négociations de Maputo II ont capoté parce que la mouvance Rajoelina voulait du temps et le résultat est ce que tout le monde voit actuellement.

Il est difficile de croire que les discussions puissent avancer quand l’un des protagonistes s’intronise décideur suprême. La donne actuellement est de un contre trois (ou trois contre un, l’ordre est selon). Une mouvance veut s’imposer, trois mouvances veulent avancer vers une solution consensuelle.

La société civile avait rappelé au début de la semaine que consensus ne veut pas forcément dire unanimité. La suite des négociations devra tenir compte de la composition des évènements actuels surtout que Rajoelina a déjà annoncé qu’il n’ira plus à Maputo.

Et s’il n’y a plus moyen de trouver un consensus entre les quatre, peut être qu’il est maintenant temps de prendre d’autres mesures pour revenir à l’ordre constitutionnel.
 
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