samedi 26 septembre 2009

Communiqué officiel de l'ONU sur la censure du PHAT

Assemblée générale : AG/10863
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Assemblée générale, Soixante-quatrième session
7e et 8e séances plénières - matin & après-midi


ASSEMBLÉE: LE PRÉSIDENT MALGACHE PRIVÉ DE PAROLE À UN DÉBAT QUI CONTINUE D’ÊTRE MARQUÉ PAR LES TENSIONS RÉGIONALES ET LA LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Le débat général de l’Assemblée générale, qui a continué d’être dominé par les tensions régionales et la lutte contre les changements climatiques, a été interrompu pendant plusieurs minutes aujourd’hui par une discussion sur l’opportunité de laisser monter à la tribune le Président de la Haute Autorité de la Transition du Madagascar, Andry Nirina Rajoelina.

Les délégations ont suivi la motion d’ordre de la République démocratique du Congo (RDC) qui, au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a nié au Président malgache le droit de s’exprimer. La contre-proposition du Président de l’Assemblée générale a donc été rejetée par 23 voix contre, 4 voix pour et 6 abstentions; la très grande majorité des États Membres ayant choisi de ne pas participer au vote.

La SADC considère la prise de pouvoir de M. Rajoelina comme un coup d’État et réclame le retour à l’ordre constitutionnel. Le nouveau Président tient son pouvoir d’un directoire militaire qui le lui a remis après le départ forcé, le 17 mars dernier, du Président Marc Ravalomanana, pourtant réélu en 2006.

Lien du site ONU pour ce communiqué: http://www.un.org/News/fr-press/docs/2009/AG10863.doc.htm

Point d'ordre du representant de la SADC avant l'intervention du PHAT




Decision de l'ONU pour passer au vote




Resultat du vote et la decision finale de l'ONU


Andry Rajoelina privé de tribune

Les chefs d'Etats se sont, tout au long de la journée du 24 septembre, exprimés à la tribune des Nations unies. Le président malgache, Andry Rajoelina devait prendre la parole dans la matinée, mais la Sadc (la Communauté de développement d'Afrique australe) voyait les choses autrement et malgré les intenses discussions menées par le président de l'Assemblée générale Ali Treki, Andry Rajoelina n'a pas eu « sa tribune ».

Avec notre envoyé spécial à New York, Jean-Karim Fall

Jusqu'au dernier moment, le 24 septembre 2009, Andry Rajoelina a tenté de s'exprimer. Il a été reçu à plusieurs reprises par le président de l'Assemblée générale le Lybien Ali Treky, mais la pression des pays de la Sadc (La Communauté de développement d'Afrique australe) a été la plus forte.

Selon une source diplomatique, plusieurs pays ont menacé de quitter l'Assemblée générale si Andry Rajoelina montait à la tribune. Ali Treki a dû se rendre à l'évidence, Andry Rajoelina n'a pas été autorisé à s'exprimer.

Retour à l'ordre constitutionnel

Le programme officiel avait pourtant prévu une intervention du nouvel homme fort de Madagascar. « Les Nations unies ne peuvent pas cautionner les changements anti-constitutionnels », c'est en ces termes que, soulagé, un diplomate a accueilli cette décision.

La présence à New York d'Andry Rajoelina embarrasse les plus hauts diplomates des Nations unies. La délégation malgache a demandé à plusieurs reprises à rencontrer le secrétaire général, mais pour l'instant Ban Ki-moon fait la sourde oreille.

Le secrétaire général ne peut visiblement pas se permettre de prendre le contre-pied de l'Union africaine qui réclame un retour à l'ordre constitutionnel dans la Grande Ile.

source : RFI
ONU / Madagascar
 
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