vendredi 20 mars 2009

Déclaration de la FJKM

Durant la séance déclaration qui s’est déroulé à l’Episcopat d’Antanimena, Antananarivo, et à laquelle ont participé les différents chefs des communautés religieuses de Madagascar, le Pasteur RASENDRAHASINA Lala Haja, Président de l’Eglise Réformée a été arrêté et maltraité par des militaires.

Il a donc été conduit dans un camp militaire, soi-disant en tant qu’otage, avant d’être relâché par la suite.
L’Eglise prie pour lui ainsi que pour sa famille et les réconforte pour les violences morales et physiques dont on lui a fait subir.

Ainsi, face à cette situation, l’Eglise :

- Confirme que le Pasteur RASENDRAHASINA est le patriarche et Chef de l’Eglise. Aussi, lance-t-elle un appel à tous les chrétiens à communier avec lui dans la prière et la confiance à Jesus Christ uniquement.

- Condamne toute forme de violence, que ce soit par des civils ou par des militaires, et invite toutes les autorités responsables à prendre les mesures nécessaires afin de faire cesser tels agissements.

- Lance un appel à la grande communauté religieuse FFKM à réfléchir et réagir face aux difficultés que fait face un des chefs d’Eglise à Madagascar.

- Lance un appel à tous les chrétiens de garder leur sang-froid, et suivre l’exemple de Jésus Christ face à la violence et la haine, et de ne pas se laisser prendre au piège par toute sorte de provocation ; mais plutôt de respecter la voie du Seigneur au delà de toute autre type d’interpellation.

- Invite tous les citoyens malagasy sans exception à respecter les notions du « Fihavanana », de la vie du « Raiamandreny » ainsi que du Droit de l’Homme. Aucun de nous ne pourrait gagner des bénéfices par la violence.

N’oubliez-pas que Jésus Christ étant le même hier comme aujourd’hui et demain, nous a promis :

«Je serai avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde »

Antananarivo, 18 March 2009
Bureau Principal de l’Eglise Réformée de Madagascar

La communauté internationale dénonce le "coup d'Etat" de Rajoelina à Madagascar

Jusqu'à aujourd'hui, Andry Rajoelina n'avait qu'une hâte : asseoir son pouvoir à Madagascar. Mais la communauté internationale ne l'entend pas de cette oreille : l'Union africaine a suspendu Madagascar de ses instances, Washington, l'UE et la France dénoncent un coup d'Etat et préparent des sanctions.

Dès le lendemain de la démission forcée de son prédécesseur Marc Ravalomanana, mardi 17 mars, Andry Rajoelina, qui a annoncé des élections d'ici à deux ans, a tenté d'installer son pouvoir et de faire disparaître les institutions du pays. Il a dissous l'Assemblée nationale et le Sénat pour les remplacer par une "Haute Autorité pour la transition" et un "Conseil pour le redressement économique et social". L'enjeu pour celui que les Malgaches surnomment TGV est de rendre incontestable sa position à la tête de l'île. Sitôt après un premier conseil des ministres, jeudi, il a déclaré que la question de la reconnaissance de son pouvoir par la communauté internationale ne se posait plus : "La question n'est plus la reconnaissance, mais la façon dont nous allons diriger la transition."

MESURES DE RÉTORSION

Mais les instances africaines comme la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) et l'Union africaine (UA) contestent fermement cette vision des choses. Vendredi, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a jugé cette prise de pouvoir non conforme à la constitution malgache et a suspendu Madagascar de ses instances. L'Union européenne et Washington ont qualifié de "coup d'Etat" l'arrivée au pouvoir d'Andry Rajoelina. Même déclaration de la part de Nicolas Sarkozy vendredi : "Il y a beaucoup de choses à dire sur l'ancien président mais j'observe qu'il est renversé sans aucune élection. J'observe que la première décision c'est la suppression du Parlement, ce qui n'est quand même pas un signe extrêmement positif (...). Bien sûr c'est ça, un coup d'Etat."

Washington a indiqué suspendre son aide non-humanitaire à Madagascar. Certains personnels diplomatiques américains ont déjà quitté l'île. L'Union africaine a dit réfléchir à de possibles sanctions "pour s'assurer que le pays retourne à la normale". L'Union européenne de son côté n'a pas encore décidé d'une éventuelle suspension de ses aides mais a annoncé qu'elle agirait de la même manière que lors du coup d'Etat mauritanien en août. L'UE avait alors suspendu toutes ses aides au pays avant de reprendre les discussions avec les nouvelles autorités. "Pour le moment, nous allons adopter une approche prudente, nous allons voir comment les choses évoluent", a déclaré le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l'UE. Jeudi, Andry Rajoelina a rencontré Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de France dans l'île. Paris a annoncé qu'elle poursuivrait son aide à Madagascar, même si le délai annoncé par Antananarivo pour la tenue de nouvelles élections lui paraît trop long.

AFP ET REUTERS

La France veut imposer un D.J

Incorrigible France ! En 2003, elle a imposé à la Côte d'Ivoire, des mécaniciens, frigoristes, loubards et cuisiniers comme ministres dans le gouvernement formé après la réunion de Linas-Marcoussis (France). Ce schéma, on le devine, avait pour principal but de bloquer le fonctionnement des institutions de l'Etat ivoirien.

Six années après, le constat est édifiant. La Côte d'Ivoire, même si elle n'est pas tombée, marche sur la tête. Et ses fils et filles, dignes, se battent comme ils peuvent pour la remettre dans le bon sens. Pendant ce temps, ses ressources sont pillées systématiquement, ses caisses se vident, sa jeunesse s'abandonne à la facilité. Le but est atteint.

Pourquoi alors ne pas reproduire ce schéma de la réussite ailleurs, sur le même continent? Madagascar offre de belles opportunités. Un président de la République qui applique un programme nouveau, de décolonisation, ouvert sur le monde entier et non attaché seulement à l'ancienne métropole. Plus grave, ce pays a d'importantes ressources minières et pétrolières dont l'exploitation se fait aussi par la Chine. Il n'en fallait pas plus pour que le président Marc Ravalo-manana ait en face de lui une rébellion. Savez-vous qui la dirige? Un disc-jockey (DJ : prononcez didjé). C'est-à-dire, un animateur de boîtes de nuit. Pour que, quand elle aura réussi à l'imposer à la tête de l'Etat, rien ne puisse marcher et que tout revienne dans les mains de la métropole. La manipulation est si pernitieuse qu'elle a atteint l'armée qui est aujourd'hui divisée. On n'attend plus que le ralliement totale de la police, de la gendarmerie et de la garde républicaine pour que le pouvoir malgache tombe dans les mains du “didjé”, Andry Rajoelina. Et Madagascar aura un président “made in France”.

Même si les choses venaient à prendre une autre tournure, il est plus que sûr que le pouvoir sera partagé. Rajoelina prendra sans doute la primature et plusieurs porte-feuilles clés dans le gouvernement. Car, comme en Côte d'Ivoire, en 2002 où, juste avant la rencontre de Linas-Mar-coussis, la France a suscité la naissance d'autres branches de la rébellion pour mettre la pression sur le camp présidentiel, à Madagascar, on a plaqué le même schéma. La France a exfiltré le chef rebelle, l'a placé sous protection onusienne. Dans le même temps, l'armée a pris position pour le rebelle. De la sorte, esseulé, le chef de l'Etat n'aura plus qu'à accepter toutes les décisions qui seront arrêtées aux futures assises. Qu'elles lui plaisent ou pas. Qu'elles arrangent son pays ou pas.

C'est cela la France, fidèle à ses idées coloniales.

Abdoulaye Villard Sanogo

New president: Madagascar never to separate from France

ANTANANARIVO, March 19 (Xinhua) -- Andry Nirina Rajoelina, Madagascar's newly-installed president, declared here on Thursday that the Indian Ocean Island country would never separate itself from France.

Following his meeting with the new French ambassador to Madagascar, Jean-Marc Chataigner, who arrived here last Wednesday, Rajoelina told the Media that Madagascar and its former ruler had a common history.

"We can never underestimate our relation with France," added Rajoelina, who was legalized by the High Constitutional Court (HCC)on Wednesday as president of the country together with the transitional government he announced early last month.

Jean-Marc Chataigner, the first French ambassador to arrive to its former colony in the last seven months, paid a courtesy call to Rajoelina Thursday morning, during which they discussed the management of his transitional government as well as the strengthening of relationship between the two countries.

Chataigner, received at the international airport here upon his arrival by Rajoelina, is also the first foreign diplomat met by Rajoelina since the HCC legalized his presidency a day earlier.

Relationship between Antananarivo and Paris has been worsening since 2002, when Marc Ravalomanana took over as president of the country following a 6-month stalemate with his predecessor, Didier Ratsiraka, who has been living in exile in France ever since.

After his meeting with the French ambassador, Rajoelina called a meeting of his transitional government, during which it decided to suspend the functioning of the two-house parliament, the National Assembly and the Senate.

Spokesman and Minister of Post and High Technology of the transitional government, the transitional government, informed the media that 10 ministers, appointed by Rajoelina early last month, were ratified under a decree signed by the president.

At his first press conference as president of the country, Rajoelina said that the purpose of the cabinet meeting was to "discuss strategies on how the transitional government should be functioning in a limited time".

To a question about international reaction on his legality to take over presidency of the country, he said that "all the people in the world would agree on what the High Constitutional Court has agreed".

"The transitional government has many duties, including the reconciliation between the armed forces, the politicians, the businessmen and the church," he said.

Editor: Mu Xuequan | www.chinaview.cn

le Parlement suspendu, le nouveau pouvoir contesté à l'étranger

Le nouveau président de transition de Madagascar Andry Rajoelina a annoncé jeudi la suspension des "activités de l'Assemblée nationale et du Sénat", 48 heures après son accession au pouvoir contestée par les Etats-Unis et l'Afrique australe.

Les pouvoirs du Parlement, largement dominé par les partisans de Marc Ravalomanana forcé de démissionner de la présidence, seront exercés par deux nouvelles institutions - une "Haute Autorité pour la transition" et un "Conseil pour le redressement économique et social" - ainsi que par le gouvernement, a déclaré à la presse le nouveau porte-parole du gouvernement, Augustin Andriamananoro.

Cette décision a été annoncée à l'issue du premier Conseil des ministres présidé par M. Rajoelina, 34 ans, surnommé "TGV" pour son caractère fonceur.

La "Haute Autorité pour la transition est garante du fonctionnement régulier des institutions et de la démocratie durant la période transitoire qui ne peut excéder 24 mois", a ajouté le porte-parole.

La Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a officiellement entériné mercredi l'accession au pouvoir de M. Rajoelina. Auparavant elle avait validé l'ordonnance par laquelle le président Ravalomanana, lâché par l'armée, a démissionné mardi en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a ensuite remis au chef de l'opposition.

M. Rajoelina, qui a rencontré jeudi le nouvel ambassadeur de France à Madagascar Jean-Marc Châtaigner venu "en visite de courtoisie", a estimé que la question de la reconnaissance de son pouvoir par la communauté internationale ne se posait plus. "La question n'est plus la reconnaissance, mais la façon dont nous allons diriger la transition", a-t-il assuré.

Pourtant, la communauté internationale, restée jusque-là prudente, a commencé jeudi à contester ce changement intervenu à la tête de l'Etat malgache après trois mois de crise entre MM. Rajoelina et Ravalomanana et une centaine de morts.

La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) a indiqué qu'elle ne reconnaissait pas l'ancien maire d'Antananarivo dans ses nouvelles fonctions, appelant l'Union africaine (UA) à faire de même et menaçant de prendre des sanctions.

"La SADC ne reconnaît pas Rajoelina comme président car sa nomination viole non seulement la Constitution de Madagascar mais aussi les principes internationaux comme les protocoles de la SADC, de l'UA et des Nations unies", a indiqué, après une réunion extraordinaire, l'organe de sécurité du bloc régional dont la Grande Ile est membre.

L'Afrique australe, qui entend "aider à trouver une stratégie" de sortie de crise, prévient "qu'en cas de non respect et de non coopération par le régime de facto, la SADC considérerait des sanctions appropriées ou l'utilisation de tous les moyens disponibles pour rétablir l'ordre à Madagascar".

Les Etats-Unis ont de leur côté estimé "non démocratique" ce changement à la tête de l'Etat et annoncé qu'ils étaient "en train d'évaluer l'impact que ce transfert va avoir" sur leurs relations avec le gouvernement de Madagascar.

La Norvège, quant à elle, a décidé de poursuivre le gel de son aide bilatérale, estimée à 10,3 millions d'euros par an.

L'UA a pour sa part reporté à vendredi une réunion sur la situation à Madagascar de son Conseil de paix et de sécurité qui était prévue jeudi à Addis Abeba.

Mercredi, l'ONU avait dit n'être pas en mesure de prononcer sur la légalité du nouveau pouvoir, tout en indiquant ne pas tolérer les "changements de gouvernement anticonstitutionnels"

AFP | Lucie PEYTERMANN
 
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