lundi 9 février 2009

Rencontre entre le Président de la République et le FFKM



Le Président de la République, Marc Ravalomanana , a reçu les dirigeants du FFKM, Monseigneur Odon Marie Arsène Razanakolona, le Pasteur Rasendrahasina Lala, le Pasteur Rakoto Endor Modeste, et le Vicaire Général de l’Eglise anglicane, Monseigneur Berry Rakotoarimanana, ce lundi 09 février 2009, en début d’après-midi, au Palais d’Etat de Iavoloha.

Comme devait préciser le Président du FFKM, Monseigneur Odon Marie Arsène Razanakolona, à l’issue de cette rencontre, le Président de la République a consulté les dirigeants du Conseil, compte tenu de la situation politique actuelle, sur la recherche de pistes de solutions en vue du rétablissement de l’ordre et de la paix sur le territoire national.

Selon Monseigneur Odon Marie-Arsène Razanakolona, «pour l’heure, on ne peut pas encore se prononcer sur les réponses de la part du FFKM car elles dépendront de leur rencontre avec les pairs de la congrégation, laquelle se tiendra cet-après-midi à 15 heures ». « Ces réponses devront tenir compte des résolutions prises aux assises d’Ambatondrazaka, et que les membres de la FFKM souhaitent appliquer au contexte politique actuel », devait-il conclure.


Le Secrétariat à la Communication
source: Présidence de la République de Madagascar | 09-Feb-2009

Infos Région - 09/02/2009

TOUTES LES REGIONS:

Les représentants de la RNM et de la TVM dans toutes les régions de Madagascar reçoivent actuellement des menaces de mort des opposants car elles diffusent des communiqués du pouvoir.

ITASY :
Rien à signaler

SAVA :
La situation est normale. Néanmoins des tracts de menaces de mort à l'encontre des autorités locales telles que CR, TIM, Député, Maire, Polices, Gendarmes sont distribués.

RNM et TVM actuellement fonctionnelles.

MENABE :
Conférence de presse à 9h ce jour: Sénateurs, Députés, Chefs d'église (EKAR, FLM, FJKM, Anglicane, Adventiste), le Chef et le Secrétaire Général de la Région ont assisté à cette conférence. Ils sont unanimes sur le fait que la Région ne veut pas de trouble.
La TVM et la RNM sont opérationnelles depuis samedi.

ANALAMANGA
Réunion des membres de l'EMMO ce matin.

L'équipe de TGV a installé à Tsimbazaza (commune) le bureau de M. Monja Roindefo, qu'ils avaient nommé Premier Ministre de la Transition.

- Manjakandriana : les forces de l'ordre renforcent les contrôles sur les routes, renforçant leur vigilance.

BOENY
Des incitations à se rendre sur la place de la Jeunesse et des Sports étaient diffusées en continu sur la télévision M3TV à Mahajanga afin de se recueillir devant le corps de Bien Aimé. Ce dernier, présumé gangster à Mahajanga, est décédé à Ambohitsorohitra samedi 7 Février. Leur intention était d'exhiber le corps dans toute la ville, mais peu de personnes y sont allées.

Le Chef de Région a reçu une lettre de demande d'audience de la part de l'opposition traditionnelle. Le motif de ce rencontre est de se démarquer et notifier leur désaccord par rapport au mouvement TGV.

AMORON'I MANIA
- Les opposants vont célébrer un culte pour « leurs amis » qui ont péri à Tananarive le samedi 7 Février.

- Ce Mercredi, les opposants ont l'intention de sceller la résidence et le bureau du Chef de Région.

- Samedi dernier, les opposants ont érigé des barrages sur les routes sur une distance de 2 à 5 Km. Motif avancé: parer à une attaque contre la station radio FM 104. Résultat : des personnes ont profité de la situation pour piller un taxi brousse. 30 million Fmg et quelques téléphones portables ont été volés. De même pour des camions transportant des marchandises telles que : riz, charbon, ect ; ils ont été dérobé. Il est à noter que ces véhicules roulaient la nuit.

Par conséquent, le Chef de Région a donné des consignes aux forces de l'ordre pour abolir ces barrages.

Actuellement, les barrages sont abolis, les victimes de ces braquages ont déposé des plaintes au niveau du Procureur de la République. De leur côté, les personnes responsables de ces barrage vont se réunir cet après midi.

Le Monde : Cynisme mortel

'un des pays les plus pauvres du monde est dans la tourmente : Madagascar. La Grande Ile n'en avait pas besoin. Lancé à l'assaut d'un pouvoir impopulaire mais élu, confronté à une baisse d'intensité de son mouvement, Andry Rajoelina, le maire de la capitale, Antananarivo, n'a trouvé qu'une issue : envoyer la foule de ses partisans à la mort. Vingt-huit d'entre eux ont payé de leur vie, samedi 7 février, le cynisme de cette stratégie du "casse-pipe". En incitant les manifestants, rassemblés pacifiquement le matin, à marcher ensuite sur le palais présidentiel, M. Rajoelina, autoproclamé "responsable suprême", a pratiqué une fuite en avant qui risque de rendre tout à fait incontrôlable une situation malgache déjà délétère.

Edito du Monde | 09.02.09 | 14h00
Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr

Déclaration du Préfet de Police, dimanche 8 février 2009 (Traduction libre)

Face à la situation qui prévaut dans le pays et aux problèmes causés à la population dans la commune urbaine d’Antananarivo, en vue de satisfaire les besoins de la population au niveau des bureaux publics, la Préfecture de Police appelle tous les fonctionnaires à travailler normalement.

Un Président de Délégation Spéciale est déjà mis en place. Cette Délégation Spéciale est à pied d’œuvre dans la gestion des affaires de la commune, les 6 districts travaillent normalement ainsi que les 192 Fokontany, afin de satisfaire la population.

Nous devons travailler avec les forces de l’ordre et aider à assurer la sécurité et la sûreté dans la commune urbaine d’Antananarivo.

Nous espérons et croyons en la conscience de chaque fonctionnaire pour assurer leur fonction courante.

Déclaration du Chef de Région Analamanga, dimanche 8 février 2009 (Traduction libre)

Face aux évènements du samedi 7 février devant le Palais d’Etat d’Ambohitsirohitra ayant fait beaucoup de victimes et occasionnés de nombreux dégâts :

Nous présentons nos condoléances aux familles et souhaitons le rétablissement rapide des blessés.

Nous appelons la population à apporter leur soutien aux forces de l’ordre pour la reprise de la sécurité. Des mandats d’arrêts sont déjà lancés contre les responsables des émeutes.

Nous appelons la population à être vigilante face aux rumeurs et fausses informations qui circulent surtout ceux qui incitent les conflits entre malagasy.

Nous rappelons que le couvre-feu dans la région Analamanga de 20h à 05h reste en vigueur.

Nomination d’un nouveau ministre de la Défense nationale

Par le décret n°2009 -154 du 09 février 2009, le Président de la République, Marc Ravalomanana, a nommé, en qualité de Ministre de la Défense Nationale, le Vice Amiral RANAIVONIARIVO Mamy Solofoniaina.
Ce nouveau Responsable de la Défense nationale a occupé auparavant le Poste de Directeur de Cabinet militaire de la Présidence de la République.

source: Présidence de la République de Madagascar 09/02/2009

Un Conseil de Ministre s'est tenu au Palais d'Etat d'Iavoloha. Une partie du Gouvernement a été remanié

DECRET N°2009 - 154 DU 09 FEVRIER 2009
Portant sur le remaniement de la composition des membres du Gouvernement

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la Constitution;
Vu le décret n°2007 - 022 du 20 janvier 2007 portant nomination du Premier Ministre, Chef du gouvernement;
Sur proposition du Premier Ministre, Chef du Gouvernement;

DECRETE:
Article premier - Sont abrogées les dispositions du décret n°2008 - 427 du 30 avril 2008 en ce qui concerne la nomination du Ministre de la Défense Nationale.

Art2 - Est nommé membre du Gouvernement, en qualité de:

- Ministre de la Défense Nationale: Le Vice Amiral RANAIVONIARIVO Mamy Solofoniaina;

Art 3 - En raison de l'urgence et conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance n°62 - 041 du 19 septembre 1962 relative aux dispositions générales de droit interne et de droit international privé, le présent décret entre immédiatement en vigueur dès qu'il aura reçu par publication par émission radiodiffusée et/ou télévisée, indépendamment de son insertion au Journal Officiel de la République

Fait à Antananarivo, le 09 février 2009

Rencontre entre le Président de la République et l’Assistant du Secrétaire Général des Nations Unies


Le Président de la République, Marc Ravalomanana, a reçu en fin de matinée, au Palais d’Etat d’Iavoloha, l’Assistant du Secrétaire Général des Nations Unies chargé des Affaires politiques, M. Haile Menkerios.

Selon sa déclaration, à l’issue de cette rencontre, M. Haile Menkerios, a souligné que « le Secrétaire Général des Nations Unies est très préoccupé par l’évolution de la situation à Madagascar qui a amené à des dégâts ainsi qu’à beaucoup de pertes en vie humaine ». Il a appelé « les deux parties à un dialogue et a manifesté son intention d’aider Madagascar pour trouver une solution pacifique et démocratique ».

Selon ce haut responsable des Nations Unies, le Secrétaire Général a exprimé son extrême tristesse face aux décès et il a appelé les autorités malgaches à traduire en justice ceux qui sont responsables de ces morts, « lesquels responsables viennent des deux côtés », selon ses termes.

M. Haile Menkerios a déclaré : « J’ai obtenu la réponse du Président de la République qu’il accepte le rôle du Secrétaire Général des Nations Unies en tant que facilitateur et je vais rencontrer le Maire cet après-midi pour délivrer le message du Secrétaire Général ».

Le Secrétariat à la Communication
source: Présidence de la République de Madagascar | 09-Feb-2009

Rencontre entre le Président de la République et l’Assistant du Secrétaire Général des Nations Unies

Le Président de la République, Marc Ravalomanana, a reçu en fin de matinée, au Palais d’Etat d’Iavoloha, l’Assistant du Secrétaire Général des Nations Unies chargé des Affaires politiques, M. Haile Menkerios.

Selon sa déclaration, à l’issue de cette rencontre, M. Haile Menkerios, a souligné que « le Secrétaire Général des Nations Unies est très préoccupé par l’évolution de la situation à Madagascar qui a amené à des dégâts ainsi qu’à beaucoup de pertes en vie humaine ». Il a appelé « les deux parties à un dialogue et a manifesté son intention d’aider Madagascar pour trouver une solution pacifique et démocratique ».

Selon ce haut responsable des Nations Unies, le Secrétaire Général a exprimé son extrême tristesse face aux décès et il a appelé les autorités malgaches à traduire en justice ceux qui sont responsables de ces morts, « lesquels responsables viennent des deux côtés », selon ses termes.

M. Haile Menkerios a déclaré : « J’ai obtenu la réponse du Président de la République qu’il accepte le rôle du Secrétaire Général des Nations Unies en tant que facilitateur et je vais rencontrer le Maire cet après-midi pour délivrer le message du Secrétaire Général ».

Le Secrétariat à la Communication
source: Présidence de la République de Madagascar | 09-Feb-2009

Déclaration du Président de la République ce samedi 07 février 2009

Le Président de la République, Marc Ravalomanana, s’est exprimé ce samedi 07 février 2009, après le triste événement qui s’est produit aux environs du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra. Le Président malgache a présenté ses condoléances aux familles des décédés et ses mots de réconfort aux blessés. Il a déploré le fait d’exhorter la foule, « non maîtrisée » à la prise du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, après la déclaration sur la prise de pouvoir, le samedi 31 janvier, sur la place du 13 mai, et « cela, malgré les pourparlers qui ne se sont pas arrêtés », selon ses termes. Le Chef de l’Etat a appelé le peuple au calme et à aider les forces de l’ordre à rétablir la sécurité. Il a promis de tout faire pour rétablir l’ordre et la paix sociale.

Le Secrétariat à la Communication
Source: Présidence de la République de Madagascar | 07-Feb-2009

Ce fameux cycle de 10 ans

La fameuse théorie du cycle de 10 ans refait surface avec la crise politique actuelle. Schématiquement elle énonce que la société malgache connait un soubresaut périodique se traduisant par un mouvement de mécontentent populaire tous les 10ans.
Ce malaise est dû à un sentiment plus ou moins généralisé de ras le bol, de désenchantement vis-à-vis du régime en place. Le peuple se sent dupé, marginalisé dans la conduite des affaires nationales. Au début il se complait à la situation mais finalement il se manifeste. Très souvent ces manifestations sont suivies de casses et profitées par les politiciens pour mettre en place un nouveau régime. Actuellement on parle de 4ème république passant par un gouvernement de transition quelconque.

Ce schéma s’explique par un paradigme bien défini dans la façon de mener la politique dans la grande Ile. Le concept de démocratie à la malgache ne fait qu’aggraver la situation. En effet, le système en place détient la majorité absolue dans les deux parlements. Ceci empêche le dialogue social véritable car on est là pour servir la cause du parti ou de quelques groupes et non du peuple. Ce dernier subit impuissamment la conséquence de son choix guidé pendant les périodes électorales.

La démocratie sonne encore creux pour la majorité du peuple malgache. Qu’est ce qu’elle veut dire pour un village dans un coin reculé de l’Ile ? Il faut que la voix du citoyen se fasse entendre une fois pour toutes. Un système doit être mis en place pour assurer ce dialogue permanent entre le dirigeant et le dirigé. Il faut que le dialogue aboutisse à quelque chose de concret – le progrès et le développement de la communauté.

Ce stade ne sera atteint tant que le pouvoir s’applique à écouter afin de répondre et non pas de comprendre les besoins ressentis par la communauté. Le système administratif doit refléter ce besoin de communion entre le pouvoir et le peuple qu’il entend servir. Les futures plateformes sur la démocratie et la participation citoyenne n’auront pas de sens au peuple malgache tant qu’elles n’engendrent pas son développement intégré et son épanouissement effectif.

C’est la seule façon de rompre avec le fameux cycle de 10 ans. Nous ne pouvons pas nous permettre d’acquérir l’habitude de démonter et de monter un pouvoir dans les rues. Changer de dirigeants ne résoudra pas notre problème de fond. Il nous faut une autre façon de voir et de faire dans ce pays et à tous les niveaux. Nous devons apprendre à cheminer et murir ensemble. Il nous faut une nouvelle culture pour un nouveau Madagascar.

Ce fameux cycle de 10 ans

La fameuse théorie du cycle de 10 ans refait surface avec la crise politique actuelle. Schématiquement elle énonce que la société malgache connait un soubresaut périodique se traduisant par un mouvement de mécontentent populaire tous les 10ans.
Ce malaise est dû à un sentiment plus ou moins généralisé de ras le bol, de désenchantement vis-à-vis du régime en place. Le peuple se sent dupé, marginalisé dans la conduite des affaires nationales. Au début il se complait à la situation mais finalement il se manifeste. Très souvent ces manifestations sont suivies de casses et profitées par les politiciens pour mettre en place un nouveau régime. Actuellement on parle de 4ème république passant par un gouvernement de transition quelconque.

Ce schéma s’explique par un paradigme bien défini dans la façon de mener la politique dans la grande Ile. Le concept de démocratie à la malgache ne fait qu’aggraver la situation. En effet, le système en place détient la majorité absolue dans les deux parlements. Ceci empêche le dialogue social véritable car on est là pour servir la cause du parti ou de quelques groupes et non du peuple. Ce dernier subit impuissamment la conséquence de son choix guidé pendant les périodes électorales.

La démocratie sonne encore creux pour la majorité du peuple malgache. Qu’est ce qu’elle veut dire pour un village dans un coin reculé de l’Ile ? Il faut que la voix du citoyen se fasse entendre une fois pour toutes. Un système doit être mis en place pour assurer ce dialogue permanent entre le dirigeant et le dirigé. Il faut que le dialogue aboutisse à quelque chose de concret – le progrès et le développement de la communauté.

Ce stade ne sera atteint tant que le pouvoir s’applique à écouter afin de répondre et non pas de comprendre les besoins ressentis par la communauté. Le système administratif doit refléter ce besoin de communion entre le pouvoir et le peuple qu’il entend servir. Les futures plateformes sur la démocratie et la participation citoyenne n’auront pas de sens au peuple malgache tant qu’elles n’engendrent pas son développement intégré et son épanouissement effectif.

C’est la seule façon de rompre avec le fameux cycle de 10 ans. Nous ne pouvons pas nous permettre d’acquérir l’habitude de démonter et de monter un pouvoir dans les rues. Changer de dirigeants ne résoudra pas notre problème de fond. Il nous faut une autre façon de voir et de faire dans ce pays et à tous les niveaux. Nous devons apprendre à cheminer et murir ensemble. Il nous faut une nouvelle culture pour un nouveau Madagascar.

A chacun de tirer son analyse de cette macabre journnée du 07 février 2009

JE L'AI VECU EN INTEGRALITɉ, EN PREMIERE LIGNE, ET J'AI ESSAYÉ DE
L''ILLUSTRER AUTANT QUE POSSIBLE AVEC DES PHOTOS PRISES À MES RISQUES
ET PÉRILS (http://madagascar-evenements-2009.blog4ever.com), ET
UTILISÉES ET RECUPEREES PAR D''AUTRES SITES

J''ESTIME PERSONNELLEMENT QUE LES PERSONNES QUI ONT INCITÉ DES GENS A
SE RENDRE DANS UNE ZONE ROUGE, ALORS QUE EUX MEME NE S''Y ENGAGENT PAS
(contrairement à 1991 par exemple) NE SONT QUE DES ASSASSINS, DE
SOMBRES CONSPIRATEURS, ET DES LACHES QUE L''HISTOIRE ET DIEU JUGERA

QU'ILS SOIENT MAUDITS, TOUS SANS EXCEPTION, A COMMENCER PAR CET
IRRESPONSABLE DE ANDRY TGV, D'AVOIR AINSI FAIT DE CERTAINS MALAGASY,
DE LA CHAIR A CANON


PENDANT LES TIRS, RADIO VIVA ANNONCE EN TEMPS REEL :
- Que des commandos tirent sur la foule depuis l'Hotel du Louvre et
depuis l'Hotel Colbert (alors que beaucoup d''entre nous se sont
réfugiés dans l'Hotel Colbert)
- Les 2 hotels ont officiellement démenti ces diffamations
- Que l'EMMO et des Commandos Etrangers de la Présidence se tirent dessus

LE PRESENTATEUR DU JOURNAL TV DE VIVA (petit gros), présent sur les
lieux, et FAROUCHE DEFENSEUR DE LA DɉSINFORMATION, FAIT DIRE AUX
VICTIMES CE DIMANCHE 8 FEVRIER A L'HOPITAL HJRA, LES FAITS SUIVANTS :

- « Une fois que le cordon militaire au niveau de l''ex Shoprite a
cédé sous la foule, nous avons voulu nous asseoir au milieu de la rue
pour un sitting et on s''est fait tiré dessus ( !!),» , autrement dit
que la foule voulait faire un sitting, alors qu''on retrouve les morts
tombés sous les tirs à moins de 30m du portail du Palais

LES PREMIERES IMAGES DE TV PLUS MONTRENT UNE FOULE QUI SE RUE SUR LE
PALAIS (IMAGES QUI NE SONT PLUS RESSORTIES DEPUIS)

LES IMAGES DE VIVA TV SONT COUPɉES ET MONTÉES DANS LE DESORDRE…

LA VIDEO PRISE SUR CE SITE (http://pimaso.info/?page_id=207&lang=fr)
, MONTRE UNE FOULE A QUI ON INDIQUE, « ILS ONT REFUSÉ, ILS VONT TIRER
», MAIS CERTAINS QUI FONT TOUT DE MEME SIGNE D'AVANCER, ET LA FOULE
QUI SE RUE VERS LE PALAIS

LES MEDIAS FRANÇAIS DEVRAIENT TOUT SIMPLEMENT ÊTRE RETIRÉS DE
MADAGASCAR POUR TRANSFORMER L'INFORMATION, SOUS PEINE DE LYNCHAGE

Ma position n''engage que moi :

QUE LA LÉGALITÉ REVIENNE ET SANCTIONNEZ LES INCOMPETENTS EN 2012.

LE MAIRE A BIEN ÉTÉ ELU EN 2007, PAR UN VOTE SANCTION DE L'ELECTORAT
DE RAVALOMANANA, POURQUOI PAS LE MEME SCENARIO EN 2012 ?

MAIS D'AUCUN NE DOIT PRETEXTER, SOUS DES DEHORS FALLACIEUX, PRENDRE LE
POUVOIR PAR UN PUTSH ET LE LEGITIMER PAR UN PSEUDO MOUVEMENT ET ELAN
POPULAIRE, QUI NE REPRESENTE MEME PAS 1% DE LA POPULATION
TANANARIVIENNE, ET CERTAINS SONT MEME PAYÉS POUR GROSSIR LES RANGS…

MANIPULATION DES MEDIAS, DE LA FOULE, TERRORISME, VANDALISME… CHERCHEZ
LE VRAI DICTATEUR ET ASSASSIN DANS L''HISTOIRE


Solofo R. | http://madagascar-evenements-2009.blog4ever.com

Madagascar, une jeune démocratie en crise politique

La critique virulente du régime du président malgache Marc Ravalomanana par l'écrivain exilé Jean-Luc Raharimana, sur Rue89, a suscité une réaction de Christian Lehmann, rédacteur en chef du site Madagascar Online, qui nous a proposé, avant les événements tragiques de ce samedi, un point de vue différent. Le débat est ouvert.

Cette analyse tente de mieux comprendre la crise actuelle à Madagascar et en particulier le rôle des médias et de l'opinion internationale. Dans la mesure du possible, elle est basée sur des faits concrets.

Ainsi, pour mieux comprendre l'origine de la crise, il faut relire son histoire récente. Madagascar est une jeune démocratie. Le pays a connu l'indépendance en 1962 suite à un accouchement dans la douleur. Les gouvernements qui ont suivi n'ont pas su apporter à la population une vision, une réponse concrète aux attentes de la population. De directoires militaires en démocraties socialistes, le pays est depuis
les années 80 retombé sous la dure loi des redressements économiques imposés par ces bailleurs.

L'espoir Ravalomanana

L'arrivée en 2002 d'un outsider a radicalement changé la donne. Marc Ravalomanana n'est pas issu de la caste politique proche de la France. Sans toutefois affronter l'ancienne puissance coloniale, il a tout de suite montré la couleur. Il a rapidement amorcé des rapprochements avec les Etats-Unis, l'Allemagne, le Proche-Orient et l'Asie, le Japon et la Chine en particulier. L'annulation d'une grande partie de la dette extérieure a également allégé un poids qui pesait injustement
sur les Malgaches même si le contrôle du FMI et de la Banque mondiale sur les affaires de l'Etat n'a pas disparu.

Marc Ravalomanana a instauré en 2004 un changement radical de perspective en présentant la "vision de Madagascar" et en publiant l'année suivante un programme de mise en œuvre de cette vision à l'échelle nationale, régionale et communale: le "Madagascar Action Plan" ou MAP. Renforcée encore dans le MAP, la politique de
désenclavement par la construction et réfection des infrastructure routière a été lancée dès 2002.

Chaque année, c'est plusieurs milliers de kilomètres de routes qui ont été réalisés. Dans le domaine de la santé, des centaines de dispensaires ont été ouverts ou réhabilités, des milliers d'écoles parsèment désormais le pays permettant à celui-ci de passer à un taux d'inscription en primaire de 98% après être tombé à moins de 30% avant 2000.

Ancien businessman, déjà milliardaire à son arrivée au pouvoir, Marc Ravalomanana est un apôtre de la libre entreprise. Il a cependant placé au centre de ses préoccupation la reconstruction du système social défaillant.

Sur le plan politique, Madagascar a également fait des avancées importantes avec la mise en place effective des 22 régions de l'île, remplaçant les 6 provinces jugées trop éloignées des réalités de la population. Chaque région s'est vue donnée une autonomie et des objectifs. Des efforts contre la corruption de l'appareil d'Etat ont
été entrepris et salués par des résultats encourageants de "l'index de perception de la corruption".

Sur le plan international finalement, malgré l'apparente incompétence qu'on lui prêtait à son arrivée au pouvoir, Marc Ravalomanana a su renouer avec l'Union Africaine, avec les organismes de coopérations régionaux et a tissé des liens dans le monde entier. On comprend mieux l'importance qu'il attache à son avion présidentiel et au prochain sommet de l'union africaine qui est prévu à Madagascar en juillet.

Mais, est-ce que Marc Ravalomanana a réussi son pari. A-t-il apporté la richesse attendue? Sur ce plan, l'opinion est plus largement divisée. Le prix de l'essence à la pompe est passé de 500 ariary à près de 3000 ariary en 2008 (soit environ 2,25 euros le litre) alors que les salaires n'ont augmenté que faiblement. Les taxes sont
toujours très lourdes pour l'import de matière première ou d'intrants.

La concurrence des matières finies asiatiques est mortelle pour les petites entreprises dans plusieurs domaines. Les zones franches qui fournissent la plupart des emplois en zone urbaines ouvrent et ferment au gré des conjonctures. Bref, la vie est dure. Surtout en ville.

Dans la campagne, c'est autre chose. Bien que les problèmes d'accès aux soins soient encore loin d'être résolus, le visage de la campagne commence à changer. L'implication du Président est là encore essentielle. Et elle ne date pas d'hier. Les entreprises TIKO appartenant au Président avaient déjà construit un tissu économique et social solide là où elles se sont implantées.

Les Malgaches veulent-ils vraiment se séparer de leur président?

Alors, pour en revenir au sujet de notre analyse, les Malgaches veulent-ils vraiment se séparer de leur Président? Malgré la difficulté de la vie, malgré le fait que son candidat à la mairie d'Antananarivo ait été désavoué, malgré les nombreux reproches qui lui sont fait dans la presse et dans les discussions de café, je pense
sincèrement que ce n'est pas le cas. Pourquoi?

Les Malgaches voient les actions concrètes du gouvernement: les ponts détruits en 2002 ont été réparés à la vitesse éclair, remplacés par des ponts neufs, de nouveaux ponts ont été construits dans tout le pays, les routes sont réparées, les problèmes trouvent des solutions, etc. Ils continuent donc à voir en leur Président celui qui peut les mener vers une vie meilleure.

Alors qui sont ceux qui veulent prendre le pouvoir?

Les critiques acerbes flottent dans les médias (surtout francophone mais j'en reparle plus loin) et sur le Net depuis que Marc Ravalomanana a été élu Président. Ces critiques viennent en très grande majorité de ceux qui ont été directement impactés par l'arrivée de Marc Ravalomanana au pouvoir, c'est à dire l'équipe de l'ancien dirigeant Didier Ratsiraka et ceux qui n'ont pas pu trouver une place
au pouvoir.

On lui a tout reproché: d'être analphabète, de détester la France, de vouloir s'enrichir sur le dos des Malgaches, de vendre son pays, etc. Je n'ai rien à voir avec Marc Ravalomanana que je n'ai rencontré qu'une seule fois lors d'une visite de celui-ci à Genève ou je réside actuellement. Mais, au vu des réalisations, comme tous les Malgaches (ou presque), j'aimerais que l'on apporte des preuves et des faits
concrets plutôt que de véhiculer des rumeurs souvent sans fondement.

La dernière rumeur en date est la fameuse affaire "Daewoo". En quelques jours, le monde entier était informé que Madagascar vendait, louait ou donnait suivant les versions, son pays pour une bouchée de pays à un industriel Sud-Coréen. L'horreur pour les Malgaches. Le gouvernement malgache et la société en question ont rapidement apporté un démenti: bien que des investigations aient été en cours à
Madagascar, aucun accord n'avait été signé et surtout pas pour la surface décrite dans l'article initial.

Dernièrement, le ministre de la Réforme foncière, Marius Ratolojanahary, a souligné que les procédures sont encore en cours. Cet opérateur a fait une prospection faute d'une base de données foncière dont l'établissement est en cours dans le cadre de la réforme foncière...

Tout promoteur de projet notamment Malagasy est incité à se lancer dans l'agri-business, une exploitation agricole à grande échelle, qui est la base de développement du pays. En effet, seuls 8% de terrains arables sont exploités jusqu'ici, a révélé le Premier ministre Charles Rabemananjara, lors de la visite des infrastructures destinées à accueillir le Sommet de l'Union Africaine hier.

Le rôle de la presse

Comme je l'ai indiqué plus haut, la presse mondiale, et principalement AFP, a relayé en quelques heures l'article du Financial Times. Pourquoi s'intéresse-t-on subitement autant à Madagascar alors qu'on en parle jamais?

Plus tard, après les émeutes du 26 janvier, les titres des articles de la presse francophone reprenaient allègrement ceux des dépêches d'AFP: "Madagascar: émeute anti-régime", "Grave crise sociale à Madagascar", "les émeutes dégénèrent".

La presse alémanique titrait différemment "Antananarivos Bürgermeister fordert den Präsident heraus" alors que la BBC annoncait "Rioters set fire to Madagascar TV", "Madagascar protests turn violent", etc. Ces derniers jours, la presse mondiale présente une seule et unique image de Madagascar: un pays ou règne le chaos en se demandant qui des deux, du maire ou du Président, gouverne le pays.

Et pourtant, à Madagascar l'issue est claire: le maire n'a pas l'appui populaire qu'il prétendait, le Président a demandé à la justice de faire son travail. "He is back to work!"

En conclusion, je me demande pourquoi on ne peut, pour une fois, faire confiance à une jeune démocratie et l'aider à avancer plutôt que de véhiculer des clichés colonialistes. Pourquoi la communauté internationale en général et la presse en particulier n'a pas aussitôt condamné la tentative de prise de pouvoir par la violence?

Le véritable espoir pour Madagascar est d'être capable, dans les prochaines années de se construire une alternance politique valable, possibilité que le jeune maire d'Antananarivo a fortement hypothéqué d'un coup de poker malheureux.

Par christian lehmann | Journaliste | 07/02/2009 | 20H05
 
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