mardi 31 mars 2009

Pour des raisons de sécurité, les pros – légalité ne feront aucune manifestation mardi

Comme les détenus politiques ont déclaré qu’ils allaient descendre sur la place de la démocratie ce mardi, les pros – légalité ont préféré annulé leur rassemblement. La raison évoquée est la sécurité. Depuis le début du mouvement d’Ambohijatovo, des partisans de Rajoelina attendent à Analakely les partisans de la légalité et des affrontements éclatent entre les deux parties. Des dirigeants du mouvement pro – légalité vont plutôt rencontrer les membres de la communauté internationale ce mardi.

lundi 30 mars 2009

L’appel à la grève générale a été suivi par un grand nombre de fonctionnaire

Les pros – légalité étaient en nombre ce Lundi sur la place d’Ambohijatovo. Les fonctionnaires ont répondu à l’appel de grève général lancé la semaine dernière, dont ceux du Ministère des finances et du budget, du Ministère de l’Economie du Commerce et de l’Industrie, du Ministère de l’Energie et des mines. « Les fonctionnaires ne travaillent pas avec les dérobeurs et ceux qui ont commis un coup d’Etat » pouvait – on lire sur les banderoles qu’ils ont brandi. Des Lycéens et Etudiants ont aussi renforcé la manifestation. Un représentant du lycée Jules Ferry a fait remarquer que le proviseur du lycée, un député, n’a pas réapparu depuis les affrontements de samedi. Il avait participé à la manifestation et était parmi les élus qui ont pris la tête du mouvement lors de la descente sur la place du 13 mai. Jusqu’à ce jour, le mouvement n’a plu eu de nouvelle de lui. Depuis le matin, des éléments du CAPSAT ont cerné les lycées de la ville « pour empêcher les élèves de sortir » a reproché le mouvement.

La manifestation d’aujourd’hui a rassemblé une foule conséquente, pareille à celle de samedi. Une partie de la déclaration du 29 mars de RAVALOMANANA a été diffusée sur la place. Le mouvement a répété sa principale revendication « le retour du Président RAVALOMANANA ».

«Vous avez déclaré que vous allez protéger la population, et nous qui sommes ici, est – ce que nous ne sommes pas de la population ? ». La déclaration a été lancée à l’endroit des forces de l’ordre. Un animateur sur la place de la démocratie a questionné le fait que les forces de l’ordre ne dispersent pas en avance les pros – Rajoelina qui attendent tous les jours sur la place du 13 mai la sortie des pros – légalité.

La France reconnaît encore Ravalomanana comme Président

« La France devrait reconnaître maintenant que Ravalomanana doit être mis sous la protection de la communauté internationale » a déclaré le représentant des fonctionnaires Raveloson Constant qui a rapporté la déclaration de dimanche de Mr Joyandet. Si la France reconnaît encore Ravalomanana comme Président, elle devrait donc avoir cette réaction a - t – il poursuivi.

TEZA a lancé un appel à l’endroit du SEFAFI

Les représentants des élus de Madagascar, des représentants d’autres partis politiques ont pris la parole au cours du rassemblement de ce jour. Noel Rakotondramboa du parti TEZA a particulièrement lancé un appel à l’endroit du SEFAFI, membre actif de la société civile. « Vous avez déclaré que vous ne prenez aucune partie, nous nous attendons donc à ce que vous ne participiez pas aux assises nationales organisées par la HAT les 2 et 3 avril prochain parce que les conditions pour leur tenu ne sont pas remplies ».

Un affrontement a eu lieu entre les pros – Rajoelina et les pros – Légalité

Les partisans des deux mouvements se sont échangés des jets de pierres. Les forces de l’ordre qui étaient stationnés au niveau de la place du 13 mai sont intervenus quelques minutes plus tard pour les disperser.

Les activités étaient tournées au ralenti

Les activités étaient tournées au ralenti au niveau des ministères plusieurs bureaux été restés vides. Les établissements scolaires publics avaient aussi ouverts, des camions de CAPSAT étaient stationnés devant quelques lycées.

Les détenus politiques graciés feront une manifestation de soutien à Andry Rajoelina mardi

Ils ont quitté le resto gasy ce jour pour une conférence de presse au cours de laquelle les ex–prisonniers ont annoncé qu’ils feront tout pour protéger Rajoelina en soulignant qu’ils ont « les moyens et les armes » pour le faire.

La situation à Madagascar est au cœur du sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADC

Le sommet va entre autre examiner le rapport de la Troïka de l’organe politique, défense et sécurité qui s’est réunit la semaine dernière. Rappelons que la SADC ne reconnaît pas les nouvelles autorités de Madagascar, et a qualifié d'anticonstitutionnelle la démission du président légitime.

AFP - Ravalomanana est toujours "président en titre"

Paris considère toujours Marc Ravalomanana comme le "président en titre" de Madagascar et Andry Rajoelina comme le chef d'une autorité de transition "dont on ne sait pas très bien quelle est sa légitimité", a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet.

"Je ne sais pas ce que l'ancien président (Ravalomanana), qui pour nous est toujours le président en titre, va faire, mais nous appelons au dialogue", a déclaré M. Joyandet dans un entretien commun RFI/TV5 Monde.

"Institutionnellement, il est président", a-t-il souligné.

"A l'heure ou nous parlons, nous ne savons pas comment les choses vont se terminer, puisque le président n'a pas formellement démissionné, il a transmis son pouvoir à une instance dont on ne sait pas très bien quelle est sa légitimité, qui elle-même l'a transmis à M. Rajoelina", a-t-il dit.

Quant à ce dernier, "je ne l'appelerais pas le nouveau président, je dirais qu'il est président d'une autorité de transition", a poursuivi M. Joyandet.

Il a démenti tout parti pris de la France dans cette affaire, notamment pour avoir hébergé un temps M. Rajoelina dans son ambassade.

"C'est vrai, il a été quelques jours abrité à l'ambassade de France, mais il aurait pu l'être à l'ambassade des Etats-unis ou à une autre ambassade, tout ça s'est passé en accord avec la diplomatie internationale, ce n'est pas du tout un parti pris de la France bien au contraire", a dit M. Joyandet.

"Le travail diplomatique continue sur le terrain pour rapprocher les responsables et essayer de trouver une sortie", a-t-il poursuivi, estimant que "bien sûr qu'il faut que les deux hommes dialoguent encore".

"Nous disons que nous voulons que l'on trouve une solution qui puisse être rattachée à la Constitution. On ne peut pas, en Afrique, légitimer les uns après les autres, un certain nombre (de changements de pouvoir de ce type)", a-t-il dit, rappelant que le président Nicolas Sarkozy avait qualifié les événements de coup d'Etat.

Contraint à la démission le 17 mars et remplacé à la tête du pays par Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana n'a pas renoncé: des milliers de ses sympathisants ont manifesté en nombre tous les jours dans la capitale.

Samedi, le rassemblement de 20.000 d'entre eux s'est soldé par 34 blessés, dont plusieurs par balles, après l'intervention musclée de forces de l'ordre.

PARIS, 29 mars 2009 (AFP)

Madagascar - 28 mars - les militaires pourchassent et tirent sur les manifestants



Vidéo d'après theloveofmada(www.youtube.com/theloveofmada)

Madagascar - 28 mars - un manifestant défie courageusement les forces de l'ordre



Vidéo d'après theloveofmada (www.youtube.com/theloveofmada)

Shooting at Ambohijatovo/Analakely on March 28, 2009



Vidéo d'après hitamaso (www.youtube.com/hitamaso)

Le Pasteur Lala Rasendrahasina, Président du FJKM n’a pas assisté à la grande messe

Le Pasteur Lala Rasendrahasina, Président du FJKM (Eglise protestante) n’a pas assisté à la grande messe organisée ce jour au stade de Mahamasina. Dans une lettre adressée aux fidèles venus nombreux assisté à l’office, il a expliqué que son esprit et son âme sont encore troublés et cela a contribué à la faiblesse de son corps. Il a souligné que malgré qu’il ne soit pas présent, il est de tout cœur avec l’assemblée.

Des malagasy ont pensé que c’était ce qu’il y avait à faire a inscrit le Pasteur dans sa lettre commentant les évènements qui lui les tortures qu’on lui a infligé.

« Merci à ceux qui m’ont torturé, à ceux qui les y ont poussé, à ceux qui ont été en colère contre moi, qui ont été content de ce qui s’est passé. Le Seigneur connaît ce qui est arrivé, rien ne lui est caché. Ce que vous nous avez infligé, c’est comme si vous l’avez fait à l’Eglise »

Il a par ailleurs appelé les chrétiens à faire attention « nous sommes en train de revivre ce qui s’est passé au temps de Ranavalona ». « Les chrétiens sont traqués mais le plus grave c’est que ce sont des personnes au sein même de l’Eglise qui font cela ».

La messe organisée ce jour n’est pas une coïncidence d’après le Pasteur Lala Rasendrahasina puisque cela fait 160 ans le 28 mars que 14 martyres ont été jetés d’Ampahamarinana.

Il a appelé les fidèles à faire une introspection. « L’on cherche à diviser l’Eglise et les chrétiens ». La différence d’opinion ne doit pas fracturer l’Eglise a – t – il souligné. Ce doit être la volonté de Dieu qui doit être visible à l’Eglise non « ton » point de vue. « Priez pour le pays ».

Rappelons que le Pasteur Lala Rasendrahasina a été emmené de force et torturé par des éléments du CAPSAT le mercredi 18 mars 2009 quand il a assisté à la lecture de l’ordonnance annonçant la mise en place d’un directoire militaire dans le pays.

Les Eglises du monde entier ont déploré la situation à Madagascar. Des lettres de soutien de plusieurs congrégations du monde entier sont arrivées à la FJKM face à ce qui s’était passé. Les lettres n’ont pas été lues en entier à l’assemblée à Mahamasina mais les grandes lignes ont été délivrées aux fidèles dont notamment l’étonnement des Eglises face à la situation que vit le pays actuellement, un appel à une réconciliation des malagasy et à la prière pour que Madagascar retrouve l’ordre et la sécurité.

La déclaration du FFKM (conseil des églises chrétiennes de Madagascar) le 20 mars a été lue aux fidèles. A l’annonce des noms des 4 chefs d’Eglise signataires du communiqué (Eglise Catholique, Eglise Protestante, Eglise Anglicane et Eglise Luthérienne), l’assemblée a hué Monseigneur Odon Razanakolona.

Marc Ravalomanana a déclaré que ce qui s’était passé samedi 28 mars est un meurtre

Des personnes ont perdu la vie dans une manifestation pacifique a – t – il déploré dans une déclaration sonore. Les malagasy ne laisseront plus le pays être colonisé ni enchaîné a –t – il poursuivi, lui de promettre qu’il reviendra bientôt.

Déclaration en entier :

Commémoration du 29 mars 1947 par la HAT

Une cérémonie a été organisée par la HAT pour la commémoration du 29 mars 1947. Des remises de médailles aux anciens combattants et des dépôts de gerbe ont été organisés. Dans l’après – midi Andry Rajoelina a rejoint Moramanga pour une autre cérémonie.

Déclaration de Marc RAVALOMANANA, 29 mars 2009 (Traduction libre)

Très chers compatriotes,

Face à ce qui s’est passé hier samedi 28 mars 2009, quand le peuple s’est réuni à Ambohijatovo, pour manifester pacifiquement et dans l’ordre leur soutien de la légalité, le soutien de la démocratie et surtout le respect de la constitution et des lois qui existent à Madagascar, brusquement il y a eu des tirs continus, des crimes tout simplement, des poursuites, nos amis ont perdu leur vie, plusieurs ont été blessés.

C’est dans une profonde détresse que je m’exprime et partage la douleur du peuple Malagasy, de la population venue nombreuse à Ambohijatovo et surtout des familles des victimes.

Je suis en peine, notre douleur est lourde à porter, je vous présente toutes mes condoléances et vous apporte mon soutien, C’est par notre foi en remettant entre les mains du Seigneur le destin de notre pays qui nous redonnera la force et ne nous fera pas capituler.

Nous ne laisserons pas ainsi le sang versé de nos familles, de nos amis, qui revivifiera la flamme de nos sentiments pour parvenir à notre liberté.

Nous ne laisserons pas notre pays être de nouveau enchaîné, être colonisé en cette époque de la Mondialisation.
Je vous encourage Peuple Malagasy, vous appelle.
Notre mobilisation, notre dévotion et notre courage a démontré notre patriotisme est très important, notre confiance mutuelle s’affermira.
J’ai foi que vous ne me laisseriez pas seul. Et je vous promets que je reviendrai et ferai tout pour le développement durable et rapide notre pays.
Je réitère mes condoléances et mon soutien aux familles qui ont perdu des êtres chers.
Notre commémoration du 29 mars ce jour où nous allons prier pour notre pays est très importante. Nous espérons tous que Dieu répondra à nos prières et nous donnera la force pour que nous soyons des vainqueurs, parce qu’il a la puissance, nous ne sommes que des moyens.

Gardez courage, parce qu’il y a des devoirs et des responsabilités qui nous attendent.

Que Dieu nous bénisse.

Fanambaran'Andriamatoa Marc Ravalomanana, 29 mars 2009



Ry Vahoaka Malagasy Mpiray Tanindrazana,

Nohon’ny zava – nitranga omaly asabotsy 28 martsa 2009, raha vory lanina marobe ny vahoaka teo
Ambohijatovo, naneho am – pahendrena, am – pilaminana ny fanohanany ny ara – dalana, ny fanamafisana ny demokrasia ary indrindra indrindra ny fanajana ny lalam – panorenana sy ny lalàna velona eto Madagasikara, tampoka teo, nisy ny fitifirana vary raraka, ny famonoan’olona tsotra izao ary ny fanenjehana, namoy ny ainy tamin’izany ireo namantsika, maro ireo naratra.

Amin’alahelo lehibe tokoa no hitenenako sy hanehoako fiaraha – miory amin’ireo Vahoaka Malagasy tia tanindrazana, ireo vahoaka marobe tonga teo Ambohijatovo ary indrindra indrindra ny fianakavian’akaikin’ny maty omaly sabotsy.

Malahelo aho, mahatsiaro tena mavesatra ny fahoriana, kanefa mampionona anareo aho, mampitraka anareo aho, fa ny finoana hananantsika dia ny fanakinantsika amin’Andriamanitra ny fiainan’ny firenentsika hanome hery vaovao indray ary tsy hamelantsika hiraviravy tanana.

Tsy ho avelantsika ho raraka an – tany ny ran’ireo havantsika, ny namantsika fa hampiredareda ny afom – pitiavana ato am – pontsika mba ahatonga antsika ahazo fahafahana tanteraka.
Tsy ho avelantsika ho gejaina indray ny firenentsika, tsy ho avelantsika ho zanahina indray amin’izao andron’ny fanatontoloana izao.

Mampahery anareo aho ry Vahoaka Malagasy, maintso anareo.

Ny fiaraha – mientana, ny fiarahana mijoro ary ny fahasahiana mampiseho izany fitiavan – tanindrazana izany no zava – dehibe indrindra, ny fifampitokisantsika dia hihamafy hatrany.

Mahatoky anareo aho fa tsy hamela ahy irery ianareo. Matokia ahy ianareo fa tsy maintsy ho tafaverina any aho, hanao arak’izay azo atao mba hampandroso haingana sy maharitra ny firenentsika. Ary dia manantitra ny fiaraha – miory, ny fampaherezana ho an’ireo fianakaviana namoy ny havan – tiana.

Ny fankalazantsika androany ny tsingerintaonan’ny 29 martsa anie, zay hitondrantsika am – bavaka ny firenentsika, zava – dehibe tokoa izany. Koa manantena isika mianakavy fa hamaly vavaka Andriamanitra ary hanome hery antsika izy ahatonga antsika ho mpandresy satria tompon’ny fahefana izy, fitaovana ihany isika mianakavy.

Alao hery ary, fa misy adidy, misy andraikitra miandry antsika.

Homba Antsika anie Andriamanitra

Version audio :


Message de Marc RAVALOMANANA, le 29 mars 2009

Message de Marc RAVALOMANANA, le 29 mars 2009

Madagascar, place de la democratie ce samedi 28 mars 2009

Plus de 30 000 personnes étaient rassemblées sur la place de la démocratie où des séries de discours ont été tenues.

Dispersion violente des manifestants pro-légelité

Les manifestants d’ambohijatovo n’avaient pas encore atteint la place du 13 mai que les tirs de lacrymogène ont commencé, la tête de la marche pacifique se trouvait à ce moment à andohan’Analakely tandis que la queue était encore au niveau de la place de la démocratie. Aux premiers tirs, le mouvement n’a pas reculé. S’ensuit des tirs successifs de lacrymogène et des tirs en l’air. Les premiers manifestants s’étaient dispersés.

Les forces de l’ordre ont continué les tirs et ont repoussé le mouvement jusqu’à Ambohijatovo où une grande foule était encore présente.

Selon le témoignage de plusieurs manifestants, des tirs ont été effectués à balle réelle et des personnes ont été touchées. L’hôpital HJRA a reçu une trentaine de blessés dont deux grièvement. A noter que la place du 13 mai n’est pas classée zone rouge.

dimanche 29 mars 2009

Déclaration du Président Marc RAVALOMANANA 28 mars 2009 (Traduction libre)

Très Chers Compatriotes,

Je vous salue en cette veille de la commémoration du 29 Mars 2009, lutte pour la libération que nos ainés ont mené il y 62 ans. Des combattants vivent encore au milieu de nous.

Les anciens combattants, nous vous remercions pour la lutte que vous avez menée pour libérer notre pays bien aimé. Nous vous remercions pour votre ferveur, votre détermination et votre courage pour le bonheur des descendants.

Permettez-moi tout d’abord de me tourner vers eux parce que la commémoration du 29 mars les concerne en particulier. Soyez assurer que nous allons regarder comment vous aider et vous soutenir votre avenir.

Je me tourne vers nous tous à présent. Nos ainés qui s’étaient battus, ont payé de leur vie, et surtout se sont levés en tant que Femme et Homme déterminé, voient ce qui se passe, vivent la situation actuelle, sont malheureux et désespérés. Où sont nos sentiments pour notre patrie?

Peuple Malagasy, montrez vos sentiments, démontrez que nous aimons notre pays, que nous l’adorons. Il est vrai qu’il y a ceux qui ont pris le mauvais chemin,…, mais ressuscitez l’amour malagasy. Montrez que nous sommes une grande famille.

Je suis heureux, nous sommes tous heureux car c’est dans la dignité que nous commémorons cette période de l’histoire qui ne peut être effacé de nos cœurs.

Merci à Dieu car nombreux sont ceux qui aiment leur patrie. Vous tous qui suivez la situation de notre pays. Je sais, nous savons tous que notre pays vit des moments difficiles actuellement, qui sont semblables à ont eu lieu il y a 62 ans. C’est la forme seulement qui diffère, c’est le moment qui a changé, mais d’autres tentent de nous enchaîner, certains essayent de diviser pour régner.

Je suis confiant, nous sommes tous confiants de notre détermination à nous lever jusqu’au bout, à faire tout ce qui est possible pour la victoire de la démocratie, le respect de la constitution et surtout le respect des lois qui existent pour la paix de la population, le retour de l’ordre et de la sécurité.
Je lance un appel, écoutons nos consciences sur nos sentiments envers notre pays. Il n’y a aucun avantage à piller les biens d’autrui, à incendier les biens publics et les biens des particuliers. Ce n’est pas par les armes ni les canons qu’on prend en force le pouvoir, que chacun respecte la constitution et la démocratie. J’espère que ce qui se passe nous enseignera dans le futur et que votre rassemblement ne s’arrêtera pas.

Je vous appelle et vous encourage, votre comportement est plein de mérite, votre courage a été démontré, n’acceptez pas que notre pays soit de nouveau enchaîné. Refusez les conflits et les divisions. Nous devons faire tout pour poursuivre le développement de Madagascar. Nous devons tout faire pour rétablir la vie de notre pays et tout faire pour le développement rapide et durable de notre pays bien aimé pour endiguer la pauvreté à Madagascar.
Soyons tous conscients que les grandes nations ont déjà reconnu Madagascar comme un modèle de développement, malheureusement….

Pour la célébration du 29 mars demain nous allons prier pour notre pays mais surtout remettre à Dieu la vie de notre pays bien aimé, j’appelle les Malagasy, je vous demande de ne pas dénigrer la lutte que nos ainés et parents ont mené, de ne pas dévaloriser les honneurs que nous avons mérité ces 7 – 8 années ensemble.

Peuple Malagasy,
Je garde dans mon cœur votre souvenir, la flamme à développer rapidement Madagascar. Je ne monnaierais ni n’échangerais pour aucune fortune l’amour que je porte au peuple malagasy, l’amour que je porte à mon pays
N’ayez crainte, je reviendrai bientôt. Nous serons réunis pour travailler pour la réussite. Les prières que vous élevez, votre comportement méritant en tant que Malagasy sont très important aux yeux du monde entier. Poursuivez et renforcez le mouvement que nous menons à ce que le monde entier l’entende parce que les Malagasy feront tout jusqu’à ce que la légalité soit rétablie.
Je rappelle que l’union fait la force, venez nombreux, renforcez le mouvement que vous mené, que le monde sache que les Malagasy sont solidaires et ne se laisseront plus faire. Les Malagasy se battrons jusqu’au bout pour que son pays ne soit de nouveau enchaîné, pour que ses descendants soient dignes de leur pays.

Dieu qui a la puissance, les bienfaits, nous pardonne et nous bénit et fera le bien de tous les Malagasy.
Dieu nous bénisse.

Dispersion violente des manifestants pros – légalité

Plusieurs dizaines de manifestants pros – légalité ont été blessés au cours de la dispersion musclée par les forces de l’ordre ce samedi 28 mars.

Plus de 30 000 personnes étaient rassemblées sur la place de la démocratie où des séries de discours ont été tenues. Vers 14h les manifestants ont été invités à descendre sur la place du 13 mai pour y écouter une annonce du Président Ravalomanana. « Le Président Ravalomanana va faire une déclaration mais ce sera sur la place du 13 mai que nous allons l’accueillir » a annoncé l’animateur. La place de la démocratie se vidait petit à petit.

Sur la place du 13 mai, des partisans de Rajoelina étaient déjà regroupés et les forces de l’ordre attendaient également sur place.

Les manifestants d’ambohijatovo n’avaient pas encore atteint la place du 13 mai que les tirs de lacrymogène ont commencé, la tête de la marche pacifique se trouvait à ce moment à andohan’Analakely tandis que la queue était encore au niveau de la place de la démocratie. Aux premiers tirs, le mouvement n’a pas reculé. S’ensuit des tirs successifs de lacrymogène et des tirs en l’air. Les premiers manifestants s’étaient dispersés.

Les forces de l’ordre ont continué les tirs et ont repoussé le mouvement jusqu’à Ambohijatovo où une grande foule était encore présente.

Selon le témoignage de plusieurs manifestants, des tirs ont été effectués à balle réelle et des personnes ont été touchées. L’hôpital HJRA a reçu une trentaine de blessés dont deux grièvement. A noter que la place du 13 mai n’est pas classée zone rouge.

Grève générale à partir de Lundi

Les fonctionnaires ont réitéré leur appel à une grève générale à partir du lundi 30 mars. L'administration sera totalement bloquée d'après les déclarations sur la place d'Ambohijatovo. Les étudiants de l'Université et les établissements scolaires vont suivre le mouvement.

Quelqu’un tente d’enchaîner le pays selon Marc Ravalomanana

Marc Ravalomanana appelle les Malagasy à poursuivre et à soutenir le mouvement pour le retour de la légalité. Quelqu’un essaye de diviser le pays et d’enchaîner de nouveaux la population selon lui. Ce qui se passe actuellement est comparable à ce qui s’était passé il y a 62 a déclaré Marc Ravalomanana mais c’est la forme et l’époque qui ont changé. Il a par ailleurs annoncé qu’il sera de nouveau réuni avec la population.

Les propriétaires du resto gasy inquiets

Les propriétaires de l’hôtel où sont retenus les prisonniers politiques graciés sont inquiets. On nous a promis que les prisonniers ne restaient que jusqu’à mardi (24 mars) a déploré le gérant de l’hôtel mais ils sont encore là et cela affecte nos affaires.

Le FJKM appelle à un grand rassemblement ce dimanche

La messe organisée par le FJKM se tiendra comme prévue ce dimanche au stade de Mahamasina. Vendredi, la commune d’Antananarivo dans un communiqué a demandé des explications au FJKM quand un collectif qui prend part au mouvement d’Ambohijatovo a appelé la population a assisté à la messe. Le FJKM a assuré que la prière de dimanche est une séance purement religieuse et n’a aucun caractère politique. Les fidèles seront « fouillés » à l’entrée du stade pour prévenir tout débordement et excès de zèle selon le secrétaire général du FJKM.

Revue de presse

Heurts entre police et partisans de Ravalomanana à Madagascar
http://www.lexpress.fr/actualites/2/heurts-entre-police-et-partisans-de-ravalomanana-a-madagascar_750044.html

Madagascar: grande manifestation pro-Ravalomanana violemment dispersée
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jIM_Q8VuTkCXU4DG8qLdEJXyzZfQ

samedi 28 mars 2009

Fanambaran'Andriamatoa Marc Ravalomanana 28 martsa 2009

Ry Vahoaka Malagasy mpiray tanindrazana,

Miarahaba anareo amin’izao ankatoky ny fankalazantsika ny tsingerintaonan’ny faha 29 martsa 1947, tolom – panafahana nataon’ireo zoky ray amandrenintsika 62 taona lasa izay. Mbola misy amin’izy ireo miara miriaria mahita ny zava – misy ankehitriny, ireo tapa – porohana sisa tsy may, ireo akanga sisa nanamborana.

Ianareo bekotro maro olatra, misaotra anareo izahay nohon’ny tolona nataonareo ho fanafahana ny tanindrazana malalantsika ity. Mankasitraka anareo izahay nohon’ny hafanam – po, ny fijoroana, fahasahiana ho an’ny taranaka fara aman – dimby.
Mamelà ahy ianareo mba hitodika amin’izy ireo ankehitriny, vanin’andro lehibe sarobidy amin’izy ireo tokoa mantsy izany fahatsiarovana ny tsingerintaona faha 29 mars izany. Aza matahotra ianareo fa ho jerena manokana izay mbola azo hanampiana sy izay azo atao rehetra amin’ny andro sisa mbola hiainanareo.

Mitodika amintsika ankehitriny kosa ary aho ankehitriny. Raha niady mafy izy ireo, nahafoy ny ainy, ary indrindra indrindra nijoro ho lehilahy sy vehivavy, mahita ny zava – misy ankehitriny, miaina zao vanin’andro iainantsika ankehitriny izao, malahelo, misento. Aiza ho aiza no tena fitiavantsika ity tanindrazana malalantsika ity.

Ry vahoaka Malagasy, asehoy ny tena fitiavantsika, mijoroa, misehoa, tiantsika loatra ity firenentsika ity, mamintsika loatra ry malagasy. Fantantsika fa misy dia misy ireo mpanao arira, ireo diso lalana, ireo nania, nefa tonga amin’ilay fitenenana manao hoe ny omby indray mandry hono tsy indray mifoha ary saonjo iray lohasaha tsy hilaozan’izay mamarara, koa havereno ny fifankatiavantsika malagasy. Asehoy fa fianakaviambe iray ihany isika.

Faly aho, faly isika mianakavy satria am – pamendrehana tanteraka no hankalazaintsika izany tantara anankiray tsy azo kosehina ao am – pon’ny malagasy izany.

Misaotra an’Andriamanitra isika fa be ireo olona tia tanindrazana. Ianareo zao, isika rehetra izay mihaino sy manaraka ny fandehanan – draharaha eto amin’ny tany mamintsika ity. Fantatro, fantantsika rehetra fa mandia fotoan – tsarotra ny firenentsika ankehitriny, tsy mifankaiza firy ny zava – misy 62 taona lasa izay. Ny endrika fotsiny no samihafa, ny fotoana no aty aoriana fa ny fanagejana indray no tadiavin’ny sasany ho atao ary ny fizarazarana hanjakana no kendren’ny sasany.

Mahatoky aho, mahatoky isika fa hijoro hatramin’ny farany, hanao arak’izay ato atao mba ahafahantsika mampandresy ny fanamafisana ny demokrasia, ny fankatoavana tanteraka ny lalam – panorenana ary indrindra indrindra ny fanajana ny lalàna velona misy eto amin’ny tany sy ny fanjakana mba hiadanan’ny vahoaka, hamerenana ny filaminana sy fandriam – pahalemana.
Antso no ataoko, aoka isika samy hiheno ny feon’ny fieritreretana amin’ny fitiavan – tanindrazana hananatika. Tsy tombontson’izao velively ny fandrobana fananan’olona, ny fandorana ny fananam – panjakana sy ny fananan’olon – tsotra. Tsy ny tafondro sy ny basy no hangalana an – keriny ny fahefana fa aoka re mba samy hanaja ny lalam – panorenana, hanamafy ny demokrasia. Mahatoky aho, mino aho fa ampy dia ampy ho lesona ho an’ny ho avy ny zava – mitranga ary izao fahamaroanareo marobe izao tsy hijanona mihintsy.

Miantso anareo aho, mamporisika anareo aho, mankahery anareo aho, fihetsika maha te hidera, fahasahiana hiaraha – mahita izao ataonareo izao, aza manaiky ny hiverenan’ny fangejana ity firenentsika ity intsony. Lavo ankitsirano ny fampiadiana sy ny fizarazarana hanjakana. Tandremo dia tandremo ry Vahoaka Malagasy. Tsy maintsy ataontsika izay ahafahana maneho haingana ny fampandrosoana an’i Madagasikara. Tsy maintsy ataontsika ny famerenana indray ny fiainam – pirenana ary tsy maintsy ataontsika ny famerenana indray ny fiainam – pirenena ary tsy maintsy ataontsika ny fampandrosoana haingana sy maharitra ity firenena malalantsika ity mba hamaranantsika hatramin’ny farany ny fahantrana misy eto Madagasikara.

Aoka re isika amin’izao fotoanan’andro iainantsika izao hahatsapa fa dia efa noraisin’ireo firenena matanjaka ho modely Madagasikara amin’ny fampandrosoana. Indrisy anefa hoy aho aminareo.
Koa ny fankalazantsika ny 29 martsa rahampitso alahady, andro izay atokantsika hitondrana am – bavaka ny firenentsika ary indrindr’indrindra andro hanakinantsika amin’ny Andriamanitra marina ny fiainan’ity firenena malalantsika ity, miantso anareo aho ry Malagasy, miantso antsika, aza avela ho raraka an – tany re ireo tolom – panafahana nataon’ireo zoky ray aman – dreny teo aloha, aza avela ho raraka an – tany re ireo voninahitra an – tsobika izay azontsika nandritra izay 7 taona – 8 taona niarahana izay.

Ry Vahoaka Malagasy,

Ato am – poko mandrakariva ny fahatsiarovana antsika rehetra, ato am – poko mandrakariva ny afo miredareda tia hampandroso haingana an’i Madagasikara. Tsy ho sandaiko vola na atakaloko izay harena ny fitiavako ny Vahoaka Malagasy sy ny fitiavako ny fireneko. Aza matahotra, ianareo fa tsy ho ela dia heverina aho, hiaraka isika, miasa miaraka no fahombiazana. Ny vavaka asandratrareo, ny fihetsika mendrika maha Malagasy antsika ataonareo, zava – dehibe eo anivon’izao tontolo izao izany. Tohizo, hamafiso izao hetsika ataontsika izao ho ren’izao tontolo izao fa tsy hanaiky mihintsy ny Malagasy raha tsy tafaverina amin’ny laoniny ny ara – dalàna. Mamerina indray aho fa ny akanga maro tsy vakin’amboa, ny mitabe tsy lanin’ny mamba, ka tongava maro ary, hamafiso hatrany izao hetsika hataonareo izao, ho ren – tany, ho ren – danitra fa mifankatia ny Malagasy, tsy hanaiky lembenana intsony ny Malagasy. Hiady hatramin’ny farany ny Malagasy mba ahatonga ny taniny tsy hisian’ny fanagejana intsony indray, mba ahatonga ny taranany rahatr’izay ho lasa taranaka vanona, mendrika ny firenena malagasy.

Andriamanitra tompon’ny fahefana rehetra anie manana fahasoavana manana amby ampy hamindra fo antsika, hitahy antsika ary hanao izay ahatanteraka, izay ahasoa ny Malagasy rehetra.

Homba antsika Mandrakariva anie Andriamanitra.

Appel au "Leadership" et aux "seven Habits"

Ceci est un appel à nous, dans tout Madagasikara, qui sommes passés par les formations en « leadership » et aux « seven habits of highly effective people » :
  • Les hauts cadres fonctionnaires et du secteur privé
  • Les hauts gradés militaires, de la gendarmerie et de la police
  • Les responsables régionaux et communaux
  • Les chefs Fokontany
  • Les particuliers
C’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît les vrais leaders et les personnes efficaces.

C’est le moment de nous lever pour défendre notre pays et de se battre contre l’arbitraire et l’anarchie, l’illégalité, le terrorisme, le vol de l’argent public, l’aliénation des choix du peuple par la force et les armes, l’incompétence.

Où voulons nous aller ?

Nous devons mener une bataille pour rétablir l’ordre constitutionnel, la légalité et la légitimité ainsi que les valeurs Malagasy.

Les Priorités :
  • Empêcher les auteurs du coup d’état d’utiliser l’argent public. En voulant éliminer arbitrairement les institutions de contrôle de l’exécutif, ils veulent faire main basse sur l’argent public. En effet, cet argent doit être utilisé suivant un programme de travail (PGE) dans le cadre d’une loi (loi de finance) voté par des représentant du peuple et son utilisation contrôlée par eux. C’est l’argent du peuple et le peuple ne les a pas autorisé à toucher à cet argent.
  • Mener une campagne de communication efficace et agressif pour rallier la masse silencieuse et conforter au niveau national et international l’image de « voyous » des putchistes.
  • Neutraliser les forces armées rebelles et amener les forces armes légalistes à défendre la constitution, la légalité, la légitimité et le choix du peuple.
Comment faire ?
  • Nous devons conduire les fonctionnaires à ne pas devenir les complices des putchistes. Les cadres supérieurs des fonctionnaires doivent amener leurs collègues à REFUSER de collaborer et à rejoindre les manifestants de la place de la démocratie.
  • Les hauts gradés militaires, de la gendarmerie et de la police doivent s’examiner intérieurement (pourquoi ils ont voulu devenir militaires, gendarmes ou policiers ?) et être conscient de leur MISSION. Ils doivent afficher leur conviction et leur foi en cette mission et mener leurs frères d’armes à rétablir l’ordre constitutionnel et la légalité. Soyez courageux et FIER. Ho an’ny Tanindrazana.
  • Nous sommes tous des agents de communication. Chacun de nous en tant que leader a le devoir d’expliquer à ceux qui nous entoure la justesse de notre cause. Chacun de nous qui a un accès à tous types de canaux médiatiques doivent les utiliser.
  • Les services de communication des ministères ainsi que de toutes les autres institutions doivent être utilisés pour diffuser les messages véhiculés dans cette bataille pour le rétablissement d’un état de droit. Tous les supports doivent être utilisés. Les Chefs Fokontany doivent particulièrement être actif, notamment en milieu rural.

Rendez vous à Ambohijatovo

TIM ne participera aux assises nationales que sous deux conditions

Le porte-parole du TIM a annoncé que le parti ne participera aux assises nationales organisées par la HAT que sous deux conditions : le retour du Président Ravalomanana, et l’organisation par une entité neutre comme la SADC, les Nations Unies, ou le FFKM. Les assises sont prévues pour le 2 et 3 avril prochain.

La libération des prisonniers politiques

Selon le régime en place, la libération des prisonniers politiques se fera par vague, ce qui a irrité les prisonniers politiques placés sous surveillance à l’Hôtel Gasy. Une première liste de 28 noms est sortie hier après la grâce présidentielle annoncée par Andry Rajoelina samedi. Ceux qui ont bénéficié de la libération hier ont préféré rester pour attendre la libération des autres. Le Général RANDRIANAFIDISOA, arrêté en 2006 pour tentative de coup d’Etat contre le Président Ravalomanana, a déclaré à la presse que malgré le fait que la HAT ne soit en place que depuis quelques jours, elle ne tient déjà pas sa parole et s’adonne aux mensonges. La ministre de la justice de la HAT a été particulièrement visée par les politiciens. Voninahitsy Jean Eugène a fait remarquer que des grands bandits criminels ont bénéficié de la grâce au détriment d’autres détenus politiques.

le salaire pour ce mois de mars ne sera pas payé à temps

Le ministre des finances de la HAT a déclaré hier qu’il n’y aura pas de hausse de salaire des fonctionnaires cette année. Par ailleurs, il a fait remarquer que le salaire pour ce mois de mars ne sera pas payé à temps parce qu’il n’y a pas assez de fonds disponibles dans les caisses de l’Etat.

Un grand rassemblement se tiendra aujourd'hui sur la Place de la Démocratie

Le stade a accueilli plus de 13 000 personnes hier, et le mouvement s’étend dans plusieurs régions.

Outre la manifestation de d'aujourd'hui, un appel à une grève générale à partir de lundi a été lancé. D’après un représentant des collectifs des enseignants venu à Ambohijatovo, tous les établissements scolaires vont fermer à partir de lundi. Les fonctionnaires ont été appelés à bloquer la machine administrative. L’ultimatum des fonctionnaires pour le départ de Andry Rajoelina touche à sa fin hier soir.

De nouveaux heurts ont éclaté à Analakely au sortir des manifestants d’Ambohijatovo. Des pro-Rajoelina ont attendu les manifestants sur l’esplanade Analakely.

Les forces de l’ordre (Gendarmerie Nationale et Police Nationale) étaient déjà positionnées sur la place du 13 mai, mais n’avaient pas dispersé les manifestants pro-Rajoelina. Des échanges de tirs de pierres ont eu lieu, les forces de l’ordre sont intervenues quelques minutes plus tard pour faire disperser la foule.

Une quinzaine de personnes ont été blessés depuis lundi dans les affrontements entre les deux groupes.

29 Mars 1947

Les révélations, d'après www.youtube.com/user/Mpandinika





Le retour de La Françafrique, le groupe Bolloré va reprendre le Groupe TIKO

C'est déja confirmé que le groupe Bolloré va reprendre le Groupe TIKO, le fleuron de l'agroalimentaire malgache sera attribué à l'ami intime de Sarko.Il y aura un semblant de procès pour non paiement de certains impôts et toute la clique et le groupe sera vendu aux Français.

Notons également que Total a déja signé un accord avec la compagnie Madagascar Oil S.A. portant sur l'acquisition d'une participation de 60 % dans le permis de Bemolanga.

Nous peuple malgache levons nous contre cette nouvelle forme de colonisation.

vendredi 27 mars 2009

Revue de presse

Madagascar: où fonce Andry-TGV?
Par LEXPRESS.fr Vincent Hugeux, publié le 24/03/2009 14:20

Disc jockey, as de la com', puis maire de la capitale, Andry Rajoelina a ravi le pouvoir au culot. Menacé d'isolement international, il doit dans l'urgence déjouer les pièges tendus par ses vrais ennemis, ses faux amis, son inexpérience et son ego. Portrait http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/madagascar-ou-fonce-andry-tgv_748958.html

Abdou Diouf voit mal comment Madagascar pourrait organiser le sommet de 2010
La Presse Canadienne, mercredi 25 mar, 16 h 02
http://qc.news.yahoo.com/s/capress/090325/nationales/20090325_francophonie_diouf_1 Madagascar :

une assise nationale en avril en vue d’organiser une éléction

Premier message publique de l’ancien président malgache : « il faut sauver la nation »
LEMONDE.FR avec AFP http://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/03/25/premier-message-public-de-l-ancien-president-malgache-il-faut-sauver-la-nation_1172326_3212.html#ens_id=1145198

Andry Rajoelina déjà décrié par l'opposition malgache
Par LEXPRESS.fr, publié le 24/03/2009 15:20
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/andry-rajoelina-deja-decrie-par-l-opposition-malgache_749006.html

L'opposition se relève à Madagascar
LEMONDE.FR | 24.03.09 | 10h09
http://www.lemonde.fr/afrique/video/2009/03/24/l-opposition-se-releve-a-madagascar_1171812_3212.html#ens_id=1145198

Madagascar president defiant in face of international criticism
FINANCIAL TIMES By Tom Burgis
http://www.ft.com/cms/s/0/52a46856-1749-11de-9a72-0000779fd2ac.html

Ousted Madagascar leader defiant
BBC
http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7963622.stm

A Madagascar, les partisans du président déchu manifestent à leur tour
LE MONDE | 24.03.09
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2009/03/24/a-madagascar-les-partisans-du-president-dechu-manifestent-a-leur-tour_1171895_3212.html#ens_id=1145198

Madagascar president stays defiant
FINANCIAL TIMES By Tom Burgis in Antananarivo
http://www.ft.com/cms/s/0/27d583a2-174a-11de-9a72-0000779fd2ac.html

L'ex-président malgache appelle ses partisans à "sauver la Nation"
FRANCE 24 Mercredi 25 mars 2009
http://www.france24.com/fr/20090325-marc-ravalomanana-appel-madagascar-president-coup-etat-rajoelina-sauver-nation

Nouvelles en bref

Les USA suspendent l’aide de 110 millions $ (220 milliards Ar) du programme de lutte contre la pauvreté du MCC. Madagascar était le premier pays choisi par le MCC après sa création par en 2004.


Le ministre de l’éducation de la HAT Julien Razafimanjato annule toutes les réformes de l’éducation entreprises jusqu’à présent, au profit du français comme langue d’enseignement officielle. Madagascar perd ainsi $ 87 million d’aide déjà assigné à l’éducation.


Suite à une conférence épiscopale hier, les évêques appellent Andry Rajoelina et les membres du Gouvernement à ne pas être candidats aux prochaines élections présidentielles.
http://www.midi-madagasikara.mg/midi/index.php?option=com_content&task=view&id=12695


Communiqué du TIM : “le président de la République, Marc Ravalomanana, n’a jamais démissionné. La preuve est que le président Marc Ravalomanana a confié les pleins pouvoirs à un directoire militaire auquel il avait donné des ordres de mission bien définis”.


Le porte-parole du TIM, Andrianatoandro Raharinaivo, accepte la tenue d’assises nationales à condition qu’elles soient supervisées par une organisation indépendante, telle que les Nations Unies.


Benja Razafimahaleo, le Ministre des Finances HAT, annonce la réduction du budget de l’Etat, et que Air Force One sera vendu en priorité. Il donne 48h “sous peine de poursuites judiciaires” aux fonctionnaires du Sénat, de l’Assemblée nationale, de la présidence et des ministères pour restituer leur véhicule de fonction. Certains avantages et indemnités des fonctionnaires ont été supprimés par la HAT. (chèques carburant, téléphone, etc.)


Les 6 ministres du gouvernement de la HAT n’ont pas encore été nommés.


L’émissaire de l’ONU Haile Menkerios avertit que la situation est encore très instable : “des membres de l’ancien gouvernement ont été menacés et harcelés et il s’avère que la situation est aussi dangereuse qu’avant”


L’émissaire de l’UA, Ouadraego Blassé, a déclaré : “la situation actuelle à Madagascar ne lui permet pas de recevoir” le sommet de l’UA en juillet


L’usine TIKO d’Antsirabe a été vandalisée et pillée ce week end. Plusieurs témoins ont affirmé avoir vu des militaires participer au pillage. Le Chef d’état major a démenti lors d’une conférence de presse.


Ivato : cinq personnes ont été violemment interpelés par des militaires armés en 4×4. Les jeunes hommes collaient des tracts d’appel « à renforcer les rangs des manifestants pro-Ravalomanana » à Ambohijatovo
http://www.les-nouvelles.com/default.php?file=article&mode=detail2&id=44274


André Ndriarijaona, auto-nommé Chef d’Etat Major de l’Armée, a été confirmé dans ses fonctions lors d’un conseil de ministres de la HAT.


Alain Ramaroson veut « prendre des mesures » contre les manifestations d’Ambohijatovo.


La réunion spéciale de la SADC sur les possibles sanctions contre Madagascar aura lieu le 30 mars dans la capitale du Swaziland à Mbabane.


Andry Rajoelina annonce la grâce présidentielle aux détenus politiques.


Albert Zafy rejette les Institutions de transition.
http://www.madagascar-tribune.com/Rejetees-par-Albert-Zafy,11501.html

Un rassemblement de TGVistes, Ambatolampy

Un rassemblement de TGVistes a été organisé hier à Ambatolampy (40km de Tana). Environs 200 personnes se sont retrouvés au stade de foot d’Ambatolampy. Il a été annoncé la mise en place de la HAT dirigée par Andry Rajoelina. Un animateur a déclaré que Andry Rajoelina est maintenant le Président, mais il n’a été qu’un moyen pour déloger Ravalomanana.

Les partisans de Rajoelina ont attendu les manifestants d’Ambohijatovo

Des partisans de Rajoelina ont attendu les manifestants d’Ambohijatovo sur la Place du 13 mai pour leur jeter des pierres. Des jets de pierres ont été échangés entre les deux camps. Les forces de l’ordre sont intervenues à Analakely pour faire disperser la foule par gaz lacrymogène et tirs de sommation.

Les députés et sénateurs ont demandé le retour de Marc Ravalomanana et leur retour à leur place d’élu

D’après un député, un communiqué signé du Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale a circulé hier leur demandant de quitter les maisons des députés. Les députés ont approché le Secrétaire Général ce matin pour lui demander des explications mais ce dernier a répondu que la réponse sera transmise dans une semaine.

Des manifestations similaires ont été organisées à Antsirabe et à Boeny.

Le stade de la Démocratie, plus de 12 000 personnes étaient présente

4ème journée consécutive que le stade de la Démocratie, Ambohijatovo, a accueilli la manifestation des pros légalité. Le mouvement grossi de jour en jour. Plus de 12 000 personnes étaient présente aujourd’hui.

Des appels ont été lancés à la population pour ne plus payer de taxes et d’impôts , afin de ne plus financer les mutins et l’insurrection.

Outre les animateurs, les fonctionnaires, députés, sénateurs et chefs fokontany se sont succédés pour prendre la parole.

Selon le Président des 192 fokontany de la ville d’Antananarivo, la querelle entre les Fokontany et Andry Rajoelina dure depuis deux ans, parce que ce dernier a retenu les financements des Fokontany.

Les fonctionnaires ont réitéré l’ultimatum annoncé hier : qu’Andry Rajoelina parte du pouvoir d’ici vendredi.

Discours de Marc Ravalomanana, 25 mars 2009

Retranscription de l’enregistrement sonore du discours de Marc Ravalomanana, transmis hier lors de la manifestation sur la Place de la Démocratie :

« Très chers compatriotes,

A la population qui est venue nombreuse pour montrer et faire entendre au monde entier qu’elle soutien la légalité, qu’elle défend la vraie démocratie et respecte la constitution et les lois qui régissent le pays, je vous souhaite le bonjour à tous.

Je suis heureux et remercie Dieu d’être toujours en vie. Merci au peuple Malagasy, merci à vous tous qui êtes venus aussi nombreux. Merci pour votre soutien.

Cela fait maintenant une semaine, depuis la nuit du mardi, que les violences, les barbaries et les vandalismes ont eu lieu au Palais d’Iavoloha. Ce qui s’était passé nous a surpris et nous a obligé à quitter les lieux pour sauver notre vie.

Je suis toutefois confiant, et nous avons tous confiance, que le Dieu tout puissant nous donnera la victoire.

Peuple Malagasy, nous devons nous tenir pour défendre le développement, l’ordre et la sécurité dans notre pays. Nous devons faire tout ce qui est possible pour la solidarité nationale et nous devons appeler tous les pays, les communautés régionales pour nous soutenir afin que nous puissions revenir au développement rapide et durable de Madagascar.

Je me souviens des 7 années avec les Malagasy. Beaucoup d’infrastructures ont été construites, les routes, les écoles les centres de santé, les hôpitaux… Le monde entier a reconnu que Madagascar a choisi la voie du développement et a renforcé la démocratie.

Malheureusement, à cause de ce qui se passe dans notre pays, les dirigeants de tous les pays, la communauté internationale nous délaissent à cause des prises de pouvoir, d’un coup d’Etat.

C’est à nous malagasy, à vous, à moi de défendre notre patrie bien aimée, de rétablir la vie du pays.

Venez nombreux peuple malagasy, fonctionnaires et vous jeunes, tous, sans distinction, délivrer notre pays, défendez la solidarité et la souveraineté nationale. Montrez ce qui fait de nous des Malagasy, soyez solidaires, respectez vous les uns les autres.

Moi je ne vous oublierais jamais. J’espère et je crois que vous ne me laisserez pas seul. Le moment viendra bientôt où nous nous retrouverons, je vous encourage à montrer au monde entier notre solidarité, notre force, ce qui fait de nous des malagasy.

Dieu seul a le pouvoir et la puissance, que Dieu nous bénisse. »

jeudi 26 mars 2009

Discours de Marc Ravalomanana sur la Place de la Démocratie, le 25 mars 2009

Le Président Ravalomanana s'est exprimé par enregistrement sonore sur la Place de la Démocratie. Une foule de plus de 10 000 personnes était présente pour protester contre la prise de pouvoir illégale.

Voici les grandes lignes de son discours, qui a duré environs 4 minutes:

Il a remercié la population malagasy qui s'est rendue au manifestations sur la Place de la Démocratie. Il a dit que cela fait une semaine que les axes de destruction et la prise de pouvoir par la force ont eu lieu dans le pays. Il a appelé la population à protéger le développement, la sécurité, et la solidarité nationale du pays. Il
a appelé à l’aide de la communauté internationale pour que le développement des dernières années puisse continuer. Il a rappelé que de nombreuses infrastructures ont déjà été construites, des écoles, des hôpitaux. Il a dit que le monde entier a vu que Madagascar prenait le chemin du développement, et a tout fait pour que la démocratie s’installe. Malheureusement la démocratie a été bafouée, à cause du coup d’Etat. Il a appelé la population à protéger la démocratie. Il a appelé les fonctionnaires, les jeunes, et tous à protéger le pays, la solidarité, l’unité nationale et la souveraineté du pays.

mercredi 25 mars 2009

Une dizaine de milliers de personnes se sont retrouvés à Ambohijatovo, mardi 24 mars 2009


Depuis samedi, le stade de la démocratie accueil un mouvement populaire qui manifeste contre le « coup d’Etat » et la prise de pouvoir de Andry Rajoelina. D’après les animateurs qui s'y succèdent pour prendre la parole, le mouvement est non politique malgré la présence de quelques sénateurs et députés depuis lundi.

« Non au coup d’Etat », « Madagascar n’est pas une discothèque », « Rajoelina Illégal » pouvait– on lire sur les banderoles qui ont été emmenés sur le stade. « Avereno dadanay » (faites revenir notre père) a scandé la foule.

La manifestation va se poursuivre demain. Un appel a été lancé aux fonctionnaires pour soutenir le mouvement.

Coup de feu à Analakely: des manifestants ont pris ensemble la route d'Analakely à leur sorti d'Ambohijatovo. Un homme avec une arme a été détecté dans la foule. Quand cette dernière a voulu l'arrêter, l'homme a tiré en l'air et s'est enfui et s'est refugié dans le bâtiment du FJKM.




Déclaré le colonel André Ndriarijaona face à la presse

Des militaires de la BANI ont rencontré la presse ce jour pour démentir les rumeurs de scission au niveau de l'armée. Les chefs de corps de la BANI et du RFI ont déclaré à Andohalo que les militaires sont unis.

Passation au niveau du ministère des affaires étrangères

Ny Hasina Andriamanjato a pris les reines du ministère des affaires étrangères après une passation avec le Ministre Marcel Ranjeva.

Les prisonniers politiques libérés

Après l’annonce de grâce de Andry Rajoelina samedi, 37 prisonniers politiques ont été libérés des prisons de Madagascar sans que le décret ministériel se rapportant à la grâce ait été sorti. Interrogée par la presse, le Ministre de la Justice de la transition a déclaré qu’elle doit encore signé le décret mais que les prisonniers sont déjà sortis et gardés dans un lieu sécurisé.

Plusieurs milliers de manifestants contre le régime de Rajoelina

Plusieurs milliers de Malgaches se sont rassemblés mardi pour le deuxième jour consécutif à Antananarivo pour dénoncer la "prise de pouvoir illégale" du président de transition Andry Rajoelina.

Plus nombreux que lundi, environ 10.000 manifestants se sont rassemblés dans les jardins d'Ambohijatovo (centre d'Antananarivo) pour dénoncer le "coup d'Etat" d'Andry Rajoelina et réclamer le retour de l'ex-président Marc Ravalomanana.

Les manifestants, qui avaient ressorti des banderoles et des fanions de la campagne présidentielle de 2006 de M. Ravalomanana, ont chanté l'hymne national malgache et des cantiques religieux et écouté des discours enflammés à la tribune.

Des parlementaires, des enseignants et des fonctionnaires figuraient parmi les manifestants.

"Je suis tout à fait optimiste sur la suite du mouvement", a commenté à l'AFP Andrianatoandro Raharinaivo, porte-parole du parti TIM de M. Ravalomanana, et l'un des leaders de ce nouveau mouvement de contestation.

"Notre objectif est le retour à l'ordre constitutionnel et juridique. Nous nous félicitons que les grandes démocraties dans le monde ne soient pas d'accord avec la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina", a-t-il ajouté, rappelant les condamnations internationales du régime de M. Rajoelina.

M. Raharinaivo a affirmé "ne pas savoir" où se trouvait actuellement M. Ravalomanana. "Je ne suis pas en contact direct avec lui, mais à travers des intermédiaires", a-t-il ajouté.

La crise politique à Madagascar, qui a fait plus d'une centaine de morts depuis fin janvier, s'est précipitée la semaine dernière.

Andry Rajoelina a prêté serment samedi comme président de transition. Lâché par l'armée, M. Ravalomanana avait été contraint de démissionner mardi en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a ensuite remis au chef de l'opposition Andry Rajoelina.

AFP | http://fr.news.yahoo.com/2/20090324/twl-madagascar-plusieurs-milliers-de-man-4bdc673.html

La rue et la communauté internationale montent au créneau, Rajoelina s'accroche

Le calme n'est toujours pas revenu à Madagascar. Loin d'avoir apaisé les rivalités partisanes, la prestation de serment samedi du nouveau président Andry Rajoelina n'a fait que renforcer la colère du camp adverse. Plusieurs milliers de partisans du chef d'État déchu Marc Ravalomanana se sont rassemblés, lundi, dans le centre de la capitale malgache, Antananarivo, pour dénoncer la prise de pouvoir "illégale" d'Andry Rajoelina et réclamer le retour de l'ex-président.

Réunie dans les jardins d'Ambohijatovo, dans une ambiance à la fois festive et déterminée, la foule a scandé notamment "Avereno dadanai, avereno Ravalo" ("Reviens le père, reviens Ravalomanana"). "Nous estimons que l'accession (au pouvoir) d'Andry Rajoelina est illégale et la communauté internationale est d'accord avec nous", a déclaré Andrianatoandro Raharinaivo, porte-parole du parti TIM de Marc Ravalomanana.

Un coup d'État qu'Andry Rajoelina, qui a décidé jeudi de "suspendre les activités de l'Assemblée nationale et du Sénat", largement dominés par les partisans de Marc Ravalomanana, refuse d'endosser malgré l'hostilité de la communauté internationale. "La Haute Cour constitutionnelle a validé ce transfert de pouvoir. Rappelons aussi qu'en 1972, déjà, un président a transféré son pouvoir à un général. Même cas en 1975, quand le président Ratsiraka a dirigé le pays. Il n'a pas été élu. (...) Cette fois, le changement traduit une aspiration populaire. Les militaires comme les politiciens ont accepté que je sois à la tête de la transition", explique lundi dans un entretien paru dans Le Figaro le jeune dirigeant âgé de 34 ans.

"Nous sommes conscients que seuls, nous n'y arriverons pas"

Après avoir essuyé les critiques de la communauté internationale la semaine dernière, l'ancien maire de la capitale malgache qui se voit comme un "président de transition" soigne sa communication et multiplie les interventions. Dans une interview au Financial Times de lundi, il souligne encore : "Un seul homme ne peut pas construire une maison. Mais la communauté internationale doit savoir qu'elle doit respecter la volonté populaire. C'est le peuple malgache qui décide de ce qui arrive à Madagascar."

La semaine dernière, la communauté internationale, restée jusque-là prudente, est montée au créneau face à ce changement intervenu à la tête de l'État malgache après trois mois de crise entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana et une centaine de morts. Se joignant aux condamnations de l'Union européenne, de l'Union africaine et de nombreux pays étrangers, les États-Unis ont ainsi décidé de suspendre leur aide non humanitaire allouée chaque année à la Grande Île. Or, l'aide internationale représente 70 % du budget du pays. De quoi susciter l'inquiétude : "Nous sommes conscients que seuls nous n'y arriverons pas", note le nouveau leader dans Le Figaro .

Andry Rajoelina réaffirme aussi sa volonté d'organiser des élections présidentielles dans les deux ans et refuse de céder aux exigences des pays donateurs de tenir le scrutin rapidement. "Nous avons demandé deux ans, car il y a beaucoup de travail : préparer la Constitution prendra six mois au moins ; il faudra ensuite la faire approuver par référendum, puis organiser les élections des maires, des chefs de région, des sénateurs", souligne-t-il. Démentant que la révision de la Constitution vise à faire sauter la limite d'âge qui l'empêche d'être élu chef de l'État, il précise qu'un comité "va élaborer la Constitution qui va être modifiée", non dans son intérêt, mais "pour stabiliser le pays". Pour l'heure, la Constitution impose un âge minimum fixé à 40 ans, et il en a six de moins.

lepoint.fr | source AFP

dimanche 22 mars 2009

Manifestation Paris, samedi 21 mars 2009

Paris, Place des droits de l'Homme, Trocadéro, ce samedi 21 mars 2009

A l'appel de plusieurs associations de la diaspora, les Malgaches de France se sont mobilisés pour la plus grande manifestation depuis le début de la crise (plus de 500 personnes). Et ils ont promis de revenir encore plus nombreux la semaine prochaine.

Pendant cette manifestation, les participants ont pris la parole tour à tour pour annoncer leur solidarité avec les Malgaches au pays. Ils ont manifesté leur volonté de rester auprès de ceux qui luttent contre la prise de pouvoir anti-constitutionnelle de Andry Raoelina.

Une nouvelle radio "radio mada internationale" a été mise sur pied pour contrer les efforts de censure des putschistes. Radio Mada Internationale peut être entendue dans toute l'Ile sur les ondes courtes à la fréquence 5895KHz de 7h à 7h30 le matin et de 20h à 20h30 le soir (heure de Madagascar).

Les personnes qui veulent intervenir à la radio peuvent envoyer leur messages à l'adresse radiomada.int@gmail.com.

Après la manifestation, ils se sont encore rencontrés pendant 1 heure pour décider de la création d'un nouveau collectif visant à lutter contre la prise de pouvoir illégale et pour le retour à la constitutionnalité. Des
actions concrètes sont prévues dans les prochains jours.

L'Algérie qualifie le changement de pouvoir à Madagascar d'"anticonstitutionnel"

ALGER, 21 mars (Xinhua) - L'Algérie considère que le changement de pouvoir intervenu à Madagascar est anticonstitutionnel et s'apparente, dans les fait, à un coup d'Etat, indique le porte- parole du ministère des Affaires étrangères (MAE) dans une déclaration publiée samedi, a rapporté l'agence de presse algérienne APS.

"L'Algérie qui suit avec une grande attention les développements de la situation à Madagascar, considère que le changement de pouvoir intervenu dans ce pays est anticonstitutionnel et s'apparente, dans les faits, à un coup d'Etat qui a conduit à la déposition du président élu, M. Marc Ravalomanana", lit-on dans la déclaration du porte-parole du MAE.

"L'Algérie, conformément à la résolution 142 adoptée au sommet d'Alger de 1999 et confortée par le sommet de Lomé en 2000 ainsi qu'à l'acte constitutif de l'Union africaine, condamne ce changement anticonstitutionnel", a-t-on ajouté de même source.

"L'Algérie appelle ainsi que l'a fait le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine, l'ensemble des forces politiques malgaches à oeuvrer à un retour rapide à l'ordre constitutionnel dans le pays", ajoute-t-on encore.

Andry Rajoelina, ex-maire d'Antananarivo, a prêté serment samedi en tant que président de Madagascar lors d'un rassemblement massif dans un stade au centre de la capitale.

La Haute Cour Constitutionnelle a reconnu M. Rajoelina président de transition de Madagascar, après que le président Marc Ravalomanana fut contraint de démissionner, suite à plusieurs semaines de crise politique et de turbulences sociales.

Xinhua| http://www.french.xinhuanet.com/french/2009-03/22/content_842499.htm

Andry Rajoelina, président contesté à l'étranger

Le président de la « Haute autorité de la transition », Andry Rajoelina, a affirmé vouloir le bien de son peuple et a cherché à rassurer la communauté internationale, hostile à sa prise de pouvoir.

C'est devant pas moins de 40 000 personnes rassemblées dans le grand stade de la capitale, sous la surveillance de tireurs d'élite de l'armée postés sur les toits, qu'Andry Rajoelina a prêté serment, hier. Le nouvel homme fort de Madagascar s'est engagé à améliorer le niveau de vie de ses concitoyens et à garantir leur sécurité. Cela après plusieurs mois de manifestations, parfois violentes, contre l'ancien chef de l'Etat Marc Ravalomanana.

« Devant tout le peuple malgache et devant Dieu, je jure que je ferai de mon mieux pour faire le bien du peuple. Et je jure de respecter les lois en vigueur à Madagascar », a souligné Andry Rajoelina, la main droite levée. Le président de la Haute cour constitutionnelle, Jean-Michel Rajaonarivony, a poursuivi : « Nous prenons acte. Vous êtes maintenant le président de la Haute autorité de la transition ». Il lui a enfilé une écharpe aux couleurs du drapeau malgache, blanc-vert-rouge.

Andry Rajoelina a ensuite pris la parole : « Nous proclamons la fin de la dictature, de la gabegie dans la gestion des affaires de l'Etat, des mensonges et des fausses promesses... La principale mission que doit accomplir le pouvoir de transition est de réaliser, en 24 mois maximum, l'élaboration d'une nouvelle constitution, la mise en place d'une commission électorale indépendante, d'un statut de l'opposition. Et fixer les échéances électorales »

Le jeune homme de 34 ans a annoncé sa décision d'octroyer « la grâce à tous les prisonniers politiques incarcérés dans le pays, comme en exil ». Cette mesure pourrait concerner Didier Ratsiraka, ancien président en exil en France, condamné aux travaux forcés sous Marc Ravalomanana, qui lui avait succédé en 2002.

La communauté internationale reste extrêmement critique. Depuis deux jours, les condamnations pleuvent, qualifiant de « non-démocratique » et « non-constitutionnelle » la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina et appelant à organiser des élections au plus vite. Les États-Unis et la France, notamment, ont parlé de « coup d'Etat ». Quant à l'Union africaine, elle a suspendu Madagascar de ses instances. Une manifestation d'opposants à Andry Rajoelina a rassemblé 3 000 personnes à Antananarivo.

www.ouest-france.fr

Manifestation contre le coup d'état antidémocratique

Environ 3.000 manifestants se sont rassemblés dans les jardins d'Ambohijatovo, dans le centre de la capitale pour protester contre la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina. Ils ont déclaré vouloir protester contre "le terrorisme de TGV" (surnom d'Andry Rajoelina pour son caractère fonceur). "La majorité (des Malgaches) est contre le président mais les gens ont peur de venir, nous sommes de simples citoyens qui luttent contre la violence du terrorisme", a assuré à l'AFP un des manifestants.













Euronews - investiture de Rajoelina sous l’oeil désapprobateur de la communauté internationale

Le nouveau président de Madagascar Andry Rajoelina a prêté serment ce samedi. Une étape confirmant l’ascension fulgurante d’un ancien DJ reconverti dans l’affichage publicitaire puis la politique.

Sous l’oeil bienveillant de l’armée, au moins 40 000 personnes ont assisté à la cérémonie d’investiture organisée dans le grand stade de la capitale Antananarivo dont Rajoelina fut le maire.
Les diplomates étrangers brillaient par leur absence. La communauté internationale qualifie de “non-démocratique” et “non-constitutionnelle” la prise de pouvoir de Rajoelina et l’appelle à organiser des élections au plus vite.

Les opposants au nouveau président, eux, ont défilé dans la capitale par centaines. Ils ont réclamé le retour de Marc Ravalomanana, l’ancien président qui a été obligé de démissionner.

Le nouveau chef de l’Etat a 34 ans alors que la constitution exige qu’il en ait 40. Rajoelina a promis d’organiser des élections d’ici deux ans.

http://fr.euronews.net/2009/03/21/madagascar-investiture-de-rajoelina-sous-l-oeil-desapprobateur-de-la-communaute-internationale/

Rajoelina prête serment et devient président de transition

Andry Rajoelina devient le nouveau président de transition de Madagascar, jusqu'aux prochaines élections "d'ici 24 mois." La communauté internationale condamne pour sa part un "coup d'Etat".

Andry Rajoelina a prêté serment samedi 21 mars, dans la matinée en tant que président de transition à Madagascar, au cours d'une cérémonie devant plus de 40.000 personnes dans un stade d'Antananarivo, et ce malgré les condamnations de la communauté internationale. "Devant tout le peuple malgache et devant Dieu, je jure que je ferai de mon mieux pour faire le bien du peuple et je jure que je vais respecter les lois en vigueur à Madagascar", a déclaré en langue malgache Andry Rajoelina, , costume noir et cravate rouge, en levant la main droite devant le président de la Haute Cour constitutionnelle (HCC).

"En conséquence nous prenons acte et vous êtes maintenant le président de la Haute autorité de la transition", a ensuite déclaré le président de la HCC, Jean-Michel Rajaonarivony, avant de lui enfiler une écharpe aux couleurs du drapeau malgache, blanc-vert-rouge.

Une immense ovation et des applaudissements nourris se sont alors élevés de la foule, estimée à plus de 40.000 personnes.

Déclarations

Le nouveau président a ensuite pris la parole: "nous proclamons aujourd'hui la fin de la dictature, de la gabegie dans la gestion des affaires de l'Etat, des mensonges et des fausses promesses, et de la pensée unique qui ont pendant trop longtemps étouffé la vie politique malgache". Avant d'ajouter, "la principale mission que doit accomplir le pouvoir de transition, est de réaliser en 24 mois maximum l'élaboration d'une nouvelle constitution, la mise en place d'une commission électorale complètement indépendante, d'un statut de l'opposition et de fixer les échéance électorales".

Agé de 34 ans, alors que selon la Constitution il en faut au moins 40 pour accéder à la présidence, M. Rajoelina a encore "décidé d'octroyer la grâce à tous les prisonniers politiques incarcérés dans le pays". "Ce n'est pas la victoire d'Andry Rajoelina, mais celle du peuple malgache", a-t-il lancé à la foule, ajoutant que ses "remerciements nourris vont aux forces de l'ordre qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour assurer la sécurité publique".

Manifestations

A la communauté internationale qui depuis deux jours, condamne cette prise de pouvoir "non-constitutionnelle", il répond : "Sachez que nous voulons le changement dans la façon de gérer notre pays et que nous sommes déterminés à appliquer les principes et les règles de bonne gouvernance"

Environ 3.000 manifestants se sont rassemblés dans les jardins d'Ambohijatovo, dans le centre de la capitale pour protester contre la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina. Ils ont déclaré vouloir protester contre "le terrorisme de TGV" (surnom d'Andry Rajoelina pour son caractère fonceur). "La majorité (des Malgaches) est contre le président mais les gens ont peur de venir, nous sommes de simples citoyens qui luttent contre la violence du terrorisme", a assuré à l'AFP un des manifestants.

NOUVELOBS.COM | AFP

France et USA : Madagascar a subi "un coup d'Etat"

Après l'Union européenne, qui avait d'emblée utilisé le terme, les deux pays se sont ralliés à cette terminologie, pour qualifier l'éviction de Marc Ravalomanana.

Après des jours d'hésitations, plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis ont dénoncé vendredi 20 mars, un "coup d'Etat" à Madagascar. Le pays dirigé depuis mardi par Andry Rajoelina a par ailleurs été suspendu de l'Union africaine.

Pour Washington désormais, l'éviction mardi du président Marc Ravalomanana, après trois mois de crise politique et une centaine de morts, "équivaut à un coup d'Etat et les Etats-Unis ne vont pas maintenir leur partenariat actuel d'aide à Madagascar", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood. "Les Etats-Unis suspendent toute leur aide non-humanitaire à Madagascar", a-t-il ajouté.

La France maintient sa coopération

La France, premier bailleur de fonds et ancienne puissance coloniale, n'en est pas à ce stade. Elle maintient sa coopération économique. Elle n'a toutefois pas exclu des discussions à l'UE sur d'éventuelles sanctions.
Quelque 20.000 ressortissants français vivent à Madagascar, dont la moitié de bi-nationaux. La France avait aussi accueilli il y a une semaine et pendant quelques jours, dans une résidence diplomatique de la capitale, Andry Rajoelina qui craignait pour sa sécurité.

Peu après son arrivée à Madagascar, un nouvel ambassadeur français, Jean-Marc Châtaigner, a rencontré jeudi le nouvel homme fort de la Grande île "pour une visite de courtoisie" dans les bureaux de la présidence, dans le centre d'Antananarivo.

Madagascar suspendu de l'UA

Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a décidé vendredi à Addis Abeba de suspendre Madagascar, jugeant "anticonstitutionnel" le processus qui a porté Andry Rajoelina au pouvoir.
La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) a dit ne pas reconnaître le nouveau président malgache et envisager de sanctionner ce pays.

Le nouveau président de transition de Madagascar, Andry Rajoelina, a annoncé jeudi la suspension des "activités de l'Assemblée nationale et du Sénat", 48 heures après la démission forcée du président Marc Ravalomanana.

La Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a officiellement entériné mercredi l'accession au pouvoir de celui qui était jusqu'ici maire d'Antananarivo.

Elle avait peu avant validé l'ordonnance par laquelle le président Ravalomanana, abandonné par l'armée, a démissionné mardi en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a ensuite remis au chef de l'opposition.

NOUVELOBS.COM | 20.03.2009 | http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/afrique/20090320.OBS9753/france_et_usa__madagascar_a_subi_un_coup_detat.html

lefigaro.fr - Abou Diouf inquiet

Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie Abdou Diouf a estimé que l'accès au pouvoir à Madagascar d'Andry Rajoelina était "entaché d'illégalité" et l'a appelé à prendre "d'urgence" des mesures de retour à l'ordre constitutionnel.

M. Diouf déclare, dans un communiqué, que "l'ensemble du processus est entaché d'illégalité et constitue une rupture de l'ordre constitutionnel".

Il "appelle les autorités de fait à prendre d'urgence toutes les mesures nécessaires à un retour rapide à l'ordre constitutionnel et démocratique (...), et permettre la tenue dans les meilleurs délais d'élections libres, fiables et transparentes".

"Il invite avec insistance au plein respect des droits et des libertés fondamentaux et à la protection des biens et des personnes, impliquant notamment la garantie de la sécurité du Président Marc Ravalomanana et de ses proches", selon ce texte.

Lâché par l'armée, le président Marc Ravalomanana a démissionné mardi en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a ensuite remis au chef de l'opposition.

Andry Rajoelina, président de la "Haute autorité de la transition" malgache, a prêté serment samedi et, pour rassurer la communauté internationale hostile à son régime, s'est engagé à "appliquer les règles de la bonne gouvernance".

AFP | http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/03/21/01011-20090321FILWWW00558-madagascar-abou-diouf-inquiet.php

Abdou Diouf pour un ’’retour rapide à l’ordre constitutionnel’’ à Madagascar

Dakar, 21 mars (APS) - Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, appelle à un ‘’retour rapide à l’ordre constitutionnel et démocratique par le dialogue et la concertation entre tous les acteurs’’ politiques de Madagascar, estimant que ‘’l’ensemble du processus’’ qui a conduit Andry Rajoelina au pouvoir ’’est entaché d’illégalité et constitue une rupture de l’ordre constitutionnel’’.

’’Il apparaît, en effet, que le transfert des pouvoirs du président de la République, tel que réalisé par l’ordonnance du 17 mars 2009, n’est pas prévu par la Constitution. Il en est de même, en conséquence, en ce qui concerne l’ordonnance par laquelle le Directoire militaire a transmis ces mêmes pouvoirs à une « Haute autorité de la transition »’’, rapporte un communiqué transmis à l’APS.

Selon le texte, Abdou Diouf ’’constate de ce fait que l’ensemble du processus est entaché d’illégalité et constitue une rupture de l’ordre constitutionnel’’. ’’Cette situation a été aggravée par la « suspension de l’Assemblée nationale et du Sénat », et le transfert des pouvoirs de ces deux institutions à une « Haute Autorité de la Transition » et à un « Conseil pour le redressement économique et social »’’, a-t-on ajouté de même source.

Partant de là, ’’le secrétaire général de la Francophonie appelle les autorités de fait à prendre d’urgence toutes les mesures nécessaires à un retour rapide à l’ordre constitutionnel et démocratique par le dialogue et la concertation entre tous les acteurs, de nature à asseoir une vie politique apaisée, et permettre la tenue dans les meilleurs délais d’élections libres, fiables et transparentes’’.

’’Il invite avec insistance au plein respect des droits et des libertés fondamentaux et à la protection des biens et des personnes, impliquant notamment la garantie de la sécurité du Président Marc Ravalomanana et de ses proches’’, rapporte encore le communiqué qui annonce que Abdou Diouf ’’saisira dans les meilleurs délais les Instances compétentes de la Francophonie habilitées à prendre les mesures appropriées dans de telles circonstances’’.

http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=53699

Vers une suspension de Madagascar de la Francophonie

Le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), M. Abdou Diouf, s'est ému des évènements survenus à Madagascar, marqués par l'éviction du président élu Marc Ravalomana et son remplacement par le maire d'Antanarivo, Andry Rajoelina.

Dans un communiqué publié samedi à Paris, M. Diouf estime que le processus qui a conduit à l’arrivée au pouvoir de Andry Rajoelina est entaché "d’illégalité et constitue une rupture de l’ordre constitutionnel".

Le Secrétaire général de l'OIF a demandé aux autorités malgaches "de fait", d’assurer la sécurité du président Marc Ravalomanana et de ses proches, ainsi que le respect des libertés fondamentales.

Il a annoncé la saisine "dans les meilleurs délais des instances compétentes de la Francophonie habilitées à prendre les mesures appropriées dans de telles circonstances".

Selon une jurisprudence constante, qui a été appliquée à la Guinée et à la Mauritanie, l’OIF prononce systématiquement la suspension de tout pays membre dans lequel l’alternance au pouvoir s’est produite par la voie non démocratique.

Dans des cas pareils, le Secrétaire général de l’OIF convoque une session extraordinaire du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) pour prononcer la suspension du pays concerné jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Selon l'ancien chef de l'Etat sénégalais, "la situation [à Madagascar] a été aggravée par la suspension de l’Assemblée nationale et du Sénat et le transfert des pouvoirs de ces deux institutions à une Haute Autorité de la Transition et à un Conseil de redressement économique et social".

Il a exhorté le nouveau pouvoir malgache à asseoir, par le dialogue et la concertation, une vie politique apaisée afin de permettre l’organisation dans les meilleurs délais d’élections libres transparentes et démocratiques.

L’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique australe (SADC) ont annoncé la suspension de Madagascar de leurs rangs, estimant que l’éviction du président Marc Ravalomanana du pouvoir est un coup d’Etat.

Leur analyse est partagée par l’Union Européenne et les Etats-Unis qui ont annoncé la suspension de l'aide non humanitaire à Madagascar.

Panapress
http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=30191

samedi 21 mars 2009

L'investiture de Rajoelina boudée par les Occidentaux

Devant 40 000 partisans venus assister à son installation, le président de transition de la Grande Île a proclamé "la fin de la dictature". En l'absence de nombreux ambassadeurs occidentaux qui ont préféré boycotter la cérémonie.

AFP - La cérémonie d'installation d'Andry Rajoelina comme président de transition de Madagascar a débuté samedi dans un stade d'Antananarivo devant environ 40.000 personnes, malgré les condamnations de la communauté internationale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Dans le stade de Mahamasina dominait l'orange, la couleur du mouvement de contestation à l'ex-président Marc Ravalomanana qui, avec le soutien d'une partie de l'armée, a porté M. Rajoelina au pouvoir.

A côté de la tribune présidentielle entourée d'un immense drapeau malgache où M. Rajoelina et les ministres de son gouvernement ont pris place, une autre tribune était réservée aux ecclésiastiques, tous habillés de blanc.

La cérémonie a débuté par un culte oecuménique, encadré par un dispositif de sécurité relativement léger composé de militaires.

M. Rajoelina, costume noir et cravate rouge, devait ensuite s'adresser à la foule.?

AFP | http://www.france24.com/fr/20090321-investiture-andry-tgv-rajoelina-ambassadeur-occidentaux-madagascar-president

Madagascar, finalement c’était un putsch

Passé l’effet de surprise, la communauté internationale a décidé d’appeler un coup d’Etat un coup d’Etat à Madagascar. Dans un premier temps, l’Union africaine, les Nations unies ou la France, ancienne puissance coloniale, s’étaient montrées prudentes dans la qualification des événements de mardi sur la Grande-Ile. Ce jour-là, le président Marc Ravalomanana avait démissionné, sous la pression de l’armée, et remis ses pouvoirs à un «directoire militaire». Lequel s’était empressé de les transférer au jeune opposant, Andry Rajoelina. Dès le lendemain, le coup de force était entériné par la Cour constitutionnelle.

Salve. Mais depuis jeudi, le ton a changé. L’Union européenne et Washington ont dénoncé un «coup d’Etat». Des termes repris, vendredi, par le président Nicolas Sarkozy à Bruxelles. Enfin, l’Union africaine a décidé de suspendre Madagascar jusqu’à nouvel ordre, jugeant le régime «anticonstitutionnel».

Cette salve de condamnations s’explique par les premières décisions annoncées par Rajoelina : il a suspendu le Parlement et évoqué la tenue de nouvelles élections sous «vingt-quatre mois». En attendant, une Haute autorité pour la transition dirigera le pays. Vendredi, des proches du nouvel homme fort se sont dits surpris par la fermeté de la communauté internationale. «Nous ne pensons pas que c’est un coup d’Etat. C’est l’expression directe de la démocratie, quand la démocratie représentative ne s’exprime pas à travers les institutions», a tenté d’expliquer le Premier ministre malgache de transition, Monja Roindefo.

Série noire. La communauté internationale se montre d’autant plus virulente que le coup de force de Madagascar s’inscrit dans une véritable série noire : en moins d’un an, le chef de l’Etat mauritanien a été déposé par des militaires ; en Guinée, de jeunes officiers ont pris le pouvoir à la mort du vieil autocrate, Lansana Conté ; et en Guinée-Bissau, le président, Nino Vieira, vient d’être assassiné. «Ces événements dramatiques se déroulent alors que l’Afrique souffre d’un gros problème de leadership», souffle un diplomate européen, faisant allusion à la récente nomination du colonel Kadhafi à la tête de l’Union africaine.


THOMAS HOFNUNG | http://www.liberation.fr/monde/0101556930-madagascar-finalement-c-etait-un-putsch

Isolé, le nouveau régime malgache vacille sur ses bases

L'euphorie de la victoire, au sein de l'équipe du nouveau maître de Madagascar, aura été de courte durée. Avant même d'être installé complètement après trois mois de bras de fer politique conclus par le départ du président Ravalomanana, le pouvoir d'Andry Rajoelina vacille sur ses bases.

Les responsables de la nouvelle Haute Autorité de transition avaient bien prévu quelques difficultés après le succès de leur coup de force, mercredi 18 mars. Mais alors qu'Andry Rajoelina se préparait pour sa cérémonie d'investiture, samedi, le climat se détériorait plus vite que prévu. Madagascar vient d'être suspendu de l'Union africaine, qui a qualifié la situation de "changement inconstitutionnel de gouvernement". La SADC, organisation de l'Afrique australe, étudie des sanctions.

Les Etats-Unis, qui avaient choisi Madagascar comme l'un des premiers pays à bénéficier de leur programme de lutte contre la pauvreté et soutenaient l'ancien président Marc Ravalomanana, ont qualifié l'accès au pouvoir de M. Rajoelina de " coup d'Etat". Washington a suspendu vendredi son aide non humanitaire et ordonné le rapatriement d'une partie du personnel de son ambassade.

Vendredi en fin d'après-midi, Nicolas Sarkozy a donné le coup de grâce. "Bien sûr, c'est ça, un coup d'Etat", a-t-il déclaré à Bruxelles. "On prend acte mais on va travailler pour arranger la situation", tente de rassurer Ny Hasina Andriamanjato, ministre des affaires étrangères de la Haute Autorité de transition. "Nous comptons beaucoup sur la France (principal bailleur de fonds à Madagascar) pour nous aider", ajoute-t-il.

Le nouvel ambassadeur de France, Jean-Marc Châtaigner, est arrivé à Madagascar - d'où son prédécesseur avait été expulsé par M. Ravalomanana - presque en même temps que le nouveau pouvoir.

De nombreux partenaires de Madagascar s'inquiètent de l'inorganisation des nouvelles autorités et ont été surpris par la décision prise jeudi de suspendre l'Assemblée et le Sénat. Le rôle des partis d'opposition et des officiers n'a pas encore été fixé clairement. Des divisions persistent au sein de l'armée où des colonels se sont trouvés au premier plan de la contestation, bousculant la hiérarchie. Marc Ravalomanana, lui, se cache toujours dans le pays. Un proche de l'ex-président affirme que les " (ex-) ministres ont reçu des menaces de mort".

A la présidence, vendredi, la Haute Autorité de transition installait ses bureaux dans la précipitation. Le président Rajoelina, visage fermé, négociait avec des responsables militaires l'organisation de la cérémonie du lendemain. De la grande parade militaire prévue, il n'est plus question. Certains responsables de l'armée s'inquiètent du contexte de dégradation du pouvoir et hésitent à assister à l'investiture. Un proche d'Andry Rajoelina s'inquiétait : "Vous imaginez ? Et si personne ne vient, comment on va faire ?"

Jean-Philippe Rémy | LE MONDE

À l'unisson pour dénoncer un coup d'État

Après plusieurs jours d'hésitations, la communauté internationale a dénoncé hier un «coup d'État» à Madagascar.

Après l'Union européenne, qui avait d'emblée parlé de «coup d'État» à Madagascar avec l'accession au pouvoir du nouveau président Andry Rajoelina, les États-Unis se sont, comme la France, ralliés hier à cette terminologie, après avoir d'abord évoqué un processus «non démocratique». Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils ne vont pas «maintenir leur partenariat actuel d'aide à Madagascar». La France, premier bailleur de fonds et ancienne puissance coloniale, n'en est pas à ce stade. Elle maintient sa coopération économique et «il n'est pas question» de suspendre l'aide bilatérale à «la population malgache», a dit, hier, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric Chevallier. Il n'a toutefois pas exclu des discussions avec l'UE sur d'éventuelles sanctions.

«Des élections rapidement»

Le président Nicolas Sarkozy, à Bruxelles pour un sommet européen, réclame «des élections le plus rapidement possible», «seule façon de sortir de l'imbroglio» selon lui. «J'observe que la première décision (prise par le président transitoire malgache), c'est la suppression du Parlement, ce qui n'est quand même pas un signe extrêmement positif», a ajouté le président français. L'Union africaine a évoqué de possibles «sanctions» contre Madagascar «si un retour à l'ordre constitutionnel n'intervient pas très rapidement». Une prise de position est enfin attendue de l'Onu qui a dit mercredi n'être pas en mesure de se prononcer sur la légalité du nouveau pouvoir malgache.

www.letelegramme.com

Madagascar embarrasse le monde

Après les Etats-Unis et l'Union européenne, l'Union africaine a à son tour dénoncé vendredi "un changement de gouvernement non constitutionnel" à Madagascar. Antananarivo est suspendue des instances de l'organisation africaine et des sanctions sont à l'étude. Mais ces condamnations sont tardives. Doit-on y voir un manque d'intérêt pour la Grande île ou un silence embarrassé?

Souvent prompte à condamner les coups d'Etat, la communauté internationale a été plutôt discrète sur les événements de Madagascar. Du moins dans un premier temps. Mardi, l'ancien maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, appuyé par l'armée, prenait le pouvoir dans la Grande île. "Il est légitime de parler de coup d'Etat", expliquait jeudi au JDD.fr Philippe Hugon, directeur de recherches à l'Iris et spécialiste de la géopolitique de l'Afrique. Mais la communauté internationale, elle, s'est abstenue de qualifier le nouveau pouvoir de légitime mais également de parler de coup d'Etat. Seule l'Union africaine assimilait dès lundi la demande de destitution du président Marc Ravalomanana, formulée par l'opposition, à une "tentative de coup d'Etat". L'Union européenne, elle, se contentait de mettre en garde contre une prise de pouvoir par la force. Et une fois l'accession au pouvoir d'Andry Rajoelina officialisée par la Cour constitutionnelle, les commentaires ont été encore plus vagues. L'ONU a tout simplement reconnu son incapacité à qualifier les événements. "La légalité de la situation n'est pas quelque chose que nous pouvons déterminer", a ainsi déclaré l'une de ses porte-parole, Michèle Montas.

Mais la décision d'Andry Rajoelina de dissoudre l'Assemblée nationale et le Sénat, où le parti de Marc Ravalomanana détenait la majorité absolue, a forcé la réaction. A Washington, le département d'Etat a jugé jeudi "non démocratique" le transfert du pouvoir et décidé vendredi de suspendre son aide non humanitaire. La présidence tchèque de l'Union européenne est allée plus loin, qualifiant de "coup d'Etat" l'arrivée au pouvoir de l'ancien maire d'Antananarivo. Mais interrogé sur d'éventuelles sanctions de l'UE, le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, a déclaré: "Pour le moment, nous allons adopter une approche prudente et voir comment les choses évoluent." Même son de cloche du côté de l'Union africaine qui a décidé vendredi de suspendre Madagascar de ses instances, sans toutefois décider de sanction dans l'immédiat. Quant à la France, Nicolas Sarkozy a estimé vendredi que le président Ravalomanana avait été victime d'un "coup d'Etat". La France a toutefois annoncé jeudi qu'elle entendait poursuivre son aide à Madagascar quand la Norvège, elle, l'a suspendue depuis l'arrivée au pouvoir de Rajoelina.

Histoire commune

Pourquoi les condamnations n'ont-elles pas été immédiates? Les événements de Madagascar n'entrent pas dans un "schéma" habituel de transmission du pouvoir. Le président Ravalomanana n'a pas été destitué mais il a démissionné. Autre élément d'explication: l'armée n'est pas à l'origine du changement. Elle n'a en effet fait que suivre le mouvement engagé par Andry Rajoelina depuis trois mois. "Il n'aurait pas pu s'imposer sans les militaires", nuance toutefois Philippe Hugon. En choisissant son camp mardi - et en prenant les bureaux de la présidence - ils ont permis de faire pencher la balance de son côté. Et puis la définition du concept de "coup d'Etat" recouvre toute "prise de pouvoir par la force". L'action militaire n'est donc pas automatique. Dans le cas de Madagascar, Marc Ravalomanana n'a pas été chassé par la force mais par la pression de la rue, d'où peut-être les hésitations de la communauté internationale à condamner un mouvement populaire. "Madagascar se trouvait dans une impasse. Or, Rajoelina avait le soutien d'une partie de la population", analyse Philippe Hugon, selon qui la communauté internationale a vu d'un bon oeil le dénouement d'une crise politique qui avait duré trois mois et fait 135 morts.

Enfin, dernière explication: l'histoire commune de certains pays avec la Grande île. Difficile par exemple pour l'UA de condamner rapidement ces événements quand son président n'est autre que le colonel Kadhafi, lui-même arrivé au pouvoir en Libye à la faveur d'un coup d'Etat en 1969. Quant à la France, ancienne puissance coloniale, "elle ne voyait pas d'un mauvais oeil le départ de Ravalomanana", estime Philippe Hugon, qui rappelle que Paris a par exemple accueilli Andry Rajoelina dans son ambassade alors qu'il se cachait des autorités. Les relations entre Paris et Marc Ravalomanana ont toujours été tendues, la France ayant toujours soutenu l'ancien président Didier Ratsiraka, battu par Ravalomanana en 2002. Ce dernier a privilégié les intérêts américains et rétabli l'anglais comme langue officielle. Pourquoi dès lors Washington n'est pas intervenu plus directement pour le soutenir? "Il y a un vide aux Etats-Unis en ce moment. Barack Obama n'a pas encore nommé de Monsieur Afrique et Madagascar n'est pas sa priorité", analyse Philippe Hugon. Quand à Bruxelles Nicolas Sarkozy condamne un coup d'Etat, l'ambassadeur de France à Madagascar fait une visite de courtoisie à Andry Rajoelina. Le premier diplomate étranger à le faire.

Par Marianne ENAULT
leJDD.fr
 
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