vendredi 8 mai 2009
Retour sur le 07 février 2009 (08 Mai 2009)
Avertis, les émissaires reviennent vers la foule et annoncent aux journalistes que les responsables du palais avaient dit qu’ils allaient tirer, mais un responsable de la lutte TGV fait signe d’avancer. Une vingtaine de personnes trouvent la mort, dont un journaliste, et une centaine de personne ont été blessées. Des questions restent posées jusqu’à ce jour quand aux responsables des évènements. Le Président Ravalomanana avait annoncé qu’un comité d’enquête indépendant allait être mis en place avec le concours de la communauté internationale.
Vendredi, la HAT a élevé au grade de chevalier de l’ordre du mérite les blessés du 07 février. L’association des blessés du 07 février a demandé à Andry Rajoelina de se présenter au présidentiel.
TIKO et Ravalomanana ont eu gain de cause (08 Mai 2009)
Le Ministère des finances et du budget de la HAT avait ordonné le blocage des comptes personnels et des sociétés de Ravalomanana. L’audience du tribunal de référé a eu lieu le 22 avril dernier au cours de laquelle les avocats du groupe ont plaidé pour la réouverture des comptes se basant notamment sur le défaut de qualité du ministre des finances de la HAT qui n’est pas habilité à déposer une requête relevant de l’ordonnance commerciale. Par ailleurs, les avocats de la défense avaient avancé la nullité de l’ordonnance de saisie parce qu’il y a absence de preuves et de pièces justificatives.
La décision du tribunal qui a été attendue pour le 29 avril a été reportée ce 08 mai à la demande du Ministre des finances et du budget de la HAT.
Grande fête et grande marche pour samedi (08 Mai 2009)
Brèves du Vendredi 08 mai 2009
- Pour des membres de la HAT, la communauté internationale définit ce qui s’est passé à Madagascar « coup d’Etat » parce qu’elle n’a pas vraiment conscience de ce qui se passe dans le pays.
- Des militaires ont perquisitionné la maison de Constant Raveloson au 67ha. Personne ne se trouvait sur les lieux.
- La tête du Commandant Charles serait mise à prix à 100 millions d’ariary. Les coéquipiers du Commandant ont mis en garde toute tentative à l’encontre de leur collaborateur.
- La tenue d’une élection d’ici la fin de cette année est impossible selon le SEFAFI. Selon cet observatoire de la vie nationale, un référendum pour la modification de la constitution est possible et ce n’est qu’après la modification de la constitution que l’élection doit se tenir.
- Les employés du CISCO d’Antananarivo donne au ministère de l’Education de la HAT jusqu’à lundi pour remplacer le nouveau chef CISCO que le ministère a nommé. Les employés de la circonscription prévoient de tenir une grève à durée indéterminée si leur revendication n’est pas satisfaite.
- Une conférence des jeunes est prévue se tenir du 04 au 06 juin. Une conférence organisée par la confédération des associations et groupement de jeunes qui a participé aux assises nationales d’avril.
Recrutement de mercenaires Sud Africains pour éliminer les leaders du mouvement légaliste
Un groupe de Mercenaries a été recruté en Afrique du Sud. Les membres de ce groupe sont des anciens militaires de la Force de Défense Sud Africaine appelé « VK and Recon ».
Le leader du groupe, en même temps personne contact, Mr R.N travaille pour le compte du gouvernement actuel (la Haute Autorité de la Transition : HAT). La mission principale est d’éliminer les « rebelles », membres de la garde présidentielle du Président Marc RAVALOMANANA, ainsi que les leaders du mouvement légaliste.
Le paiement a déjà été effectué sur la base d’une semaine de mission. La mission du dénommé RN est d’atteindre l’île par voie maritime, afin de ne laisser aucune trace de leur présence sur l’île.
Ce groupe possède un bateau privé qui assurera leur transfert de l’Afrique du Sud vers les cotes est de Madagascar. Une fois qu’ils auront atteint les eaux territoriales malgaches, un navire malgache de la flotte de l’armée navale assureront leur protection. Une fois pris sous l’aile des malgaches, leur bateau évacuera les eaux territoriales malgaches.
Le groupe atteindra les cotes malgaches à bord de 5 pirogues par une des rivières, de telle sorte de ne pas attirer l’attention et de ne pas se faire voir par les villageois riverains. Les mercenaires seront ensuite acheminés par 4x4 jusqu’à la capitale. Le tracé du mouvement des 4x4 est connu.
Le leader du groupe et son équipe de mercenaires sont réputés pour des missions d’élimination similaires dans d’autres pays d’Afrique et n’hésitent pas à prendre beaucoup de risques pour l’argent. Le contact avec Mr RN a pu être établi à travers une troisième partie, laquelle assure la coordination de ces actions avec la HAT. Cette troisième partie est un homme d’affaire ayant des intérêts à Madagascar.
Source : Groupe d'informateur à Mada
Rétablissement immédiat de l’ordre légal et constitutionnel (07 Mai 2009)
Résolution du Parlement européen du 7 mai 2009 sur la situation à Madagascar
Le Parlement européen,
- vu les déclarations faites les 17 et 20 mars 2009, au nom de l'Union européenne, par la présidence,
- vu les prises du pouvoir par les militaires, qui ont eu lieu ces derniers mois en Mauritanie et en Guinée-Conakry, ainsi que les sanctions infligées à la suite de celles-ci par la communauté internationale,
- vu la réunion inaugurale consultative du groupe de contact international sur Madagascar qui a eu lieu le 30 avril 2009 à Addis-Abeba,
- vu l'article 115, paragraphe 5, de son règlement,
- considérant qu'au terme de deux mois d'un âpre combat, M. Andry Rajoelina, ancien maire de la capitale malgache (Antananarivo) a réalisé, avec le soutien de l'armée, un coup d'État à Madagascar le 17 mars 2009,
- considérant que la Haute Autorité de transition, autoproclamée, présidée par M. Rajoelina, a suspendu l'Assemblée nationale et le Sénat et que, sous la pression des rebelles, le président élu démocratiquement, M. Marc Ravalomanana, a été contraint de quitter Madagascar,
- considérant que M. Rajoelina, élu maire d'Antananarivo en décembre 2007, avait été révoqué de force par l'ancien gouvernement en février 2009,
- considérant que le mécontentement de la population a été exacerbé par un projet de l'ancien gouvernement tendant à louer un million d'acres de terres (404 700 hectares), dans le sud du pays, à une entreprise sud-coréenne, à affecter à la pratique de l'agriculture intensive,
- considérant que ce changement de régime contraire à la constitution constitue un nouveau revers préoccupant pour le processus de démocratisation en cours sur le continent, lequel renforce la crainte de voir reprendre la vague de coups d'État en Afrique, crainte exprimée lors de la douzième réunion ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine qui s'est tenue à Addis-Abeba du 1er au 4 février 2009,
- considérant que le Premier ministre M. Manandafy Rakotonirina, nommé par le président élu, ainsi qu'un autre membre de son gouvernement, ont été arbitrairement arrêtés,
- considérant que le Conseil de sécurité des Nations unies et les organisations internationales dont Madagascar fait partie ne reconnaissent pas le régime qui s'est établi de fait et appellent au rétablissement du régime constitutionnel,
- considérant que Madagascar est suspendu des groupements régionaux – Union africaine, SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) – ainsi que de l'Organisation internationale des pays francophones et de l'Union interparlementaire, et que l'Union européenne, les États-Unis d'Amérique, la Norvège et la France ont condamné la violation de l'État de droit et de l'ordre constitutionnel et suspendu leur assistance,
- considérant que dans le cadre du dialogue Afrique-UE, la 12e réunion ministérielle des troïkas africaine et de l'UE a eu lieu à Luxembourg le 28 avril 2009 et a réclamé la tenue rapide d'élections nationales et le rétablissement de l'ordre constitutionnel,
- considérant que le jour où M. Rajoelina s'est installé à la tête de l'État, des manifestations pacifiques regroupant des dizaines de milliers de personnes se sont poursuivies dans la capitale mais ont été réprimées dans la violence par les forces militaires,
- considérant que le rétablissement de l'ordre constitutionnel devrait reposer sur les objectifs et principes suivants: un calendrier clair pour la tenue d'élections libres, loyales et transparentes; la participation de tous les acteurs politiques et sociaux du pays, y compris le Président Ravalomanana et les autres personnalités nationales; la promotion d'un consensus entre les parties; le respect de la Constitution nationale; le respect des instruments pertinents de l'Union africaine ainsi que des engagements internationaux de Madagascar;
- considérant que la réunion inaugurale précitée du groupe de contact international sur Madagascar a regroupé, à côté des Nations unies, de l'Union africaine et de l'Union européenne, de nombreuses organisations et pays de la région dans le but de coordonner les efforts de la communauté internationale visant à promouvoir le rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel à Madagascar;
- considérant que les Nations unies ont lancé un appel en faveur d'une aide humanitaire de 35 700 000 USD pour le pays, anticipant sur la pénurie de denrées alimentaires qui est à craindre dans un proche avenir comme suite aux perturbations engendrées par la crise politique;
- considérant que la majeure partie de la population dispose de moins de 1 USD par jour et que les revenus limités permettent difficilement à la plupart des ménages d'avoir accès aux denrées alimentaires, à l'eau et aux services d'hygiène, à la santé et à l'éducation;
- considérant que le pays a été victime de trois années consécutives de sécheresse et de récoltes insuffisantes, de hausse des prix des denrées alimentaires et d'une insécurité alimentaire chronique ainsi que de cyclones;
- condamne énergiquement le coup d'État et toutes les tentatives visant à s'emparer du pouvoir par des voies non démocratiques;
- demande le rétablissement immédiat de l'ordre légal et constitutionnel dans le pays et invite les parties en présence à Madagascar à respecter sans réserve les dispositions de la Constitution de Madagascar dans la résolution de la crise;
- regrette la suspension de l'Assemblée nationale et du Sénat et demande leur rétablissement rapide, et insiste pour que les mandats et les immunités des parlementaires soient respectés, dans l'attente de nouvelles élections parlementaires démocratiques;
- invite la communauté internationale à redoubler d'efforts pour mettre fin aux violences politiques à Madagascar;
- considère que la stabilité, la prospérité et les libertés démocratiques ne peuvent être garanties que moyennant un dialogue consensuel et général abordant les causes profondes des nombreux problèmes auxquels le pays est en proie – qu'ils soient économiques, sociaux, politiques ou environnementaux –, dialogue qui serait accepté par toutes les parties et devrait déboucher sur une consultation directe du peuple malgache;
- invite l'ensemble des acteurs politiques à faire de la bonne gouvernance et de la lutte contre la pauvreté la priorité de leurs efforts, en vue d'améliorer le partage des richesses et le niveau de vie de la population, ce qui suppose la mise en place d'une politique de développement durable dans les domaines des soins de santé fondamentaux, de l'éducation, de la création d'emplois, etc.;
- appuie les initiatives prises par les organisations régionales ainsi que la décision de l'Union africaine de doter le groupe de contact sur Madagascar d'une branche opérationnelle à Antananarivo, présidée par l'envoyé spécial du président de la Commission de l'Union africaine, M. Ablassé Ouedraogo;
- demande à l'envoyé spécial de l'Union africaine pour Madagascar, en collaboration avec les représentants de la communauté internationale à Antananarivo et à la lumière des discussions entamées sous la houlette de l'Union africaine et des Nations unies, de prendre contact avec les parties en présence à Madagascar pour convenir avec celles-ci des moyens de rétablir rapidement l'ordre constitutionnel;
- souligne que la détérioration de la situation humanitaire dans le pays a été aggravée par les événements politiques récents et demande instamment à la communauté internationale, et en particulier à l'Union, de fournir une assistance humanitaire accrue pour alléger les souffrances de la population malgache;
- charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission ainsi qu'aux États membres, aux autorités légitimes de la République de Madagascar, à la Haute Autorité de transition, au Secrétaire général des Nations unies, à l'Union africaine, à la SADC, à l' Office d'aide humanitaire de la Commission (ECHO), au fonds central d'intervention d'urgence des Nations unies (CERF) et au Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&reference=P6-TA-2009-0392&language=FR&ring=P6-RC-2009-0271