jeudi 27 août 2009

Appel à l'armée de la SADC

Appel à l'armée de la SADC

Demande d’appui militaire suite aux conférences de MAPUTO 1 & 2 :

Demande de protection, de « Sécurité humaine », et de sanctions exemplaires

Mesdames, messieurs les responsables de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC),

L’illégalité de la prise de pouvoir de la HAT a été condamnée par la SADC le 30 mars 2009, désavouée par toute la Communauté internationale, et déboutée par le Conseil d’Etat de Madagascar.

La Mouvance Marc Ravalomanana a toujours travaillé pour une sortie de crise pacifique par la voie de la négociation.

En ce mercredi 26 août 2009, le Peuple Malgache et ses valeurs démocratiques sont désarmées face au refus des putschistes de la mouvance d’Andry Rajoelina de mettre en œuvre les résolutions des réunions de Maputo 1 et de Maputo 2 organisées par le Groupe de Contact International.

Pour le respect pur et simple des accords de Maputo, le Comité RRM-Europe demande à l’Armée de la SADC une intervention militaire immédiate de protection humanitaire et de « Sécurité humaine » préconisée par la Charte de Nations Unies : Les hommes et les femmes « légalistes » et « constitutionnalistes » à Madagascar sont "menacés" et en « Sursis »...

Nous demandons à l’Armée de la SADC :



  • de protéger toutes les mouvances politiques et civiles, « légalistes » et « constitutionnalistes » devenues "otages" des putschistes armés de la HAT d’Andry Rajoelina.

  • d’arrêter par tous les moyens l’escalade de la violence et de l’anarchie à Madagascar

  • d’aider les sociétés civiles et les associations des Droits de l’Homme de regrouper toutes les plaintes des victimes corporelles et matérielles, directes ou indirectes, et tous les chefs d’inculpation, face aux verrouillages des plaintes civiles et aux censures des systèmes judiciaires et policières de l’île.


Nous demandons à la Communauté Internationale de condamner officiellement et de vive voix la mouvance d’Andry Rajoelina suite : aux exactions, aux rackets, aux pillages des banques centrales, aux crimes contre l’humanité : meurtres, viols, actes de barbarie envers des civils et militaires, répressions gratuites, intimidations et prises d’otages, perquisitions sauvages... La presse et les hôpitaux sont muselés.

Dans un souci de paix et de stabilité politique, nous demandons à la communauté internationale d’aider Madagascar à lutter contre l’anarchie et le non-respect de notre Constitution et de notre République.

Nous appelons par la présente tous les ambassadeurs étrangers en poste à Madagascar à mettre en œuvre les accords de Maputo, et nous demandons à tous les organismes financiers internationaux de continuer à fermer le robinet des aides, et de geler les avoirs des instigateurs.

Le Peuple Malgache attend impatiemment l’Armée de la SADC, le Monde vous regarde, c’est pour cette raison que nous vous remercions de votre haute bienveillance pour le respect de la Démocratie et de la Liberté à Madagascar, et en Afrique Australe.

Au nom du Comité de Soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la République Malgache : Comité RRM-Europe.

N.B. : Le Droit International préconise en cas de Coup d’Etat :



  • L’arrestation des auteurs de coup d’Etat.

  • La prohibition des déplacements des membres civils et militaires des instigateurs, le refus systématique de visas et le contrôle des comptes bancaires.

  • D'imposer des sanctions ciblées à l'encontre de toutes les personnes, aussi bien civiles que militaires, dont les activités ont pour objet de maintenir le statu quo anticonstitutionnel.

Maputo II : entre chantage et conviction (26 Aout 2009)

Les négociations de Maputo II vont et viennent au gré et à l’humeur de la mouvance Rajoelina. Les négociations ont une fois de plus été interrompues dans la nuit de mercredi suite au retrait de la mouvance Rajoelina de la table de rencontre.

Les rencontres qui ont commencé mardi ne s’étaient terminées que vers 1h du matin mercredi après trois suspensions, les discussions n’avançant pas, la mouvance Rajoelina imposant aux mouvances de mettre Rajoelina à la tête de la transition sinon elle se retirerait définitivement des négociations. Les rencontres de mardi n’ont abouti à aucune décision « officielle » sur l’attribution du poste de Président de la transition.

Le débat a repris là-dessus mercredi, la mouvance Rajoelina persistant dans sa position. Elle s’est retirée une fois de plus dans la nuit de mercredi.

Dans une déclaration, la mouvance Ravalomanana a annoncé qu’elle a toujours donné son accord pour une sortie de crise pacifique par la voie de la négociation et a réitéré son attachement au retour de l’ordre constitutionnel et au respect des droits humains. La décision de Marc Ravalomanana de ne pas participer à la transition n’enlève en rien sa qualité de Président élu démocratiquement et que par ce vote du peuple, la présidence de la transition devrait revenir à la mouvance Ravalomanana. Mais la mouvance respecte la charte de Maputo qui appelle à une transition neutre et inclusive, pacifique et consensuelle aussi la mouvance est disposée à négocier avec Ratsiraka, Zafy Albert mais pas avec Rajoelina.

Manandafy Rakotonirina interrogé par la presse a déclaré que la mouvance Ravalomanana reconnait Zafy Albert, elle reconnait Ratsiraka Didier mais ne reconnaitra jamais Rajoelina.
Accepter Rajoelina reviendrait pour la mouvance Ravalomanana à accepter de légitimer un auteur de changement inconstitutionnel et la fera complice de l’acte.

Si la position de la mouvance Rajoelina est ferme, celle de la mouvance Ravalomanana est intransigeante. Pour la mouvance, un auteur de changement inconstitutionnel ne mérite pas d’être aligné sur un même pied d’égalité avec des chefs d’Etat élu démocratiquement, et il ne doit lui être octroyé un poste gouvernemental, particulièrement celui de la présidence de la transition.

Dans leur déclaration, la communauté internationale a toujours fermement condamné le coup d’Etat survenu dans le pays. Reconnaitre à Rajoelina la présidence de la transition lui fera prévaloir une légitimité internationale, la reconnaissance qu’il a cherchée jusqu’alors.

Lobbying, rapprochement, influence ont marqué Maputo II mercredi. Entre autre, Marc Ravalomanana a reçu Monja Roindefo (mouvance Rajoelina) et Serge Radert (mouvance Albert Zafy) ; Alain Ramaroson, Ratsirahonana Norbert et Monja Roindefo (tous de la mouvance Rajoelina) ont approché Albert Zafy, Rajoelina l’a rencontré par la suite… Les quatre chefs de file ont par ailleurs été invités à déjeuner par le Président Mozambicain.

Déclaration de la mouvance RAVALOMANANA

Négociation de Maputo, Mozambique 26 aout 2009

Mesdames et Messieurs,

En premier lieu, nous aimerions exprimer notre gratitude au Président, au Gouvernement et au Peuple Mozambicains. Vous avez accepté encore une fois d’abriter cette réunion. Le Peuple Malgache vous en sera toujours reconnaissant.

La signature des Accords et Chartes de la transition en ces mêmes lieux, il y a quinze jours, constitue une étape importante pour la résolution pacifique de la crise politique à Madagascar.

Nous tenons à réitérer nos vifs remerciements à tous ceux qui y ont apporté leur contribution : à l’Équipe de Médiation dirigée par le Président Chissano, aux leaders politiques, aux délégations respectives, aux représentants des médias, ainsi qu’à tous les différents responsables.

Nous arrivons à une étape décisive.

La Mouvance Marc Ravalomanana a toujours donné son accord pour une sortie de crise pacifique par la voie de la négociation. Elle a fait siennes les décisions et résolutions de la SADC reprises par l’Union Africaine et le reste de la Communauté Internationale.

La mouvance Marc Ravalomanana est toujours déterminée à coopérer entièrement avec l’Equipe de Médiation.

Immédiatement et sans conditions, la Mouvance Marc Ravalomanana s’est conformée strictement aux dispositions des Accords de Maputo, notamment la cessation de toutes manifestations susceptibles de créer des tensions politiques et sociales.

La mouvance Marc Ravalomanana tient à réitérer son attachement au retour à l’ordre constitutionnel et au respect des droits humains.

La Constitution malgache dispose en son Article 6 « la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l’exerce par ses représentants élus, au suffrage universel direct ou indirect ou par la voie du référendum.

Et aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté ». Cette disposition n’étant pas contraire à la Charte de la Transition, reste en vigueur.

Le Président Marc Ravalomanana a solennellement déclaré qu’il ne participera pas personnellement à la gestion de la transition. Cependant, cette décision n’enlève en rien sa qualité de Président démocratiquement élu.

En tant que tel mais brutalement évincé en cours de mandat, nous estimons que, de plein droit et par respect de la majorité des électeurs spoliés de leur vote par le changement anticonstitutionnel, la présidence de la transition doit revenir à la mouvance Marc Ravalomanana.

Mais par respect des dispositions de la Charte de la transition en son article 1, sur le principe d’une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle et, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, nous sommes disposés à négocier avec les Mouvances Ratsiraka et Zafy quant à la Présidence de la transition mais non avec la Mouvance Andry Rajoelina.

Par ailleurs, respectueuse des principes démocratiques universellement reconnus, la mouvance Ravalomanana ne dérogera jamais au respect du droit de vote de citoyen. Par conséquent, elle n’acceptera jamais la légitimation d’un auteur d’un changement anticonstitutionnel à la Présidence.

La mouvance Ravalomanana ne voudrait être ni complice ni responsable de tel mauvais exemple pour la région et pour le continent, voire pour le monde entier. Oserons-nous prendre cette décision qui serait une insulte pour les citoyens responsables qui ont pris la peine d’exprimer leur choix par la voie des urnes?

Ce sera aussi une validation internationale de la violation d’une convention internationale qu’est le Pacte International sur les droits civils et politiques.

Adoptons une bonne fois pour toutes et pour servir d’exemple en Afrique que dans toutes négociations de sortie de crise, un auteur de changement anticonstitutionnel ne doit pas être aligné sur le même pied d’égalité avec un ou des Chefs d’Etat démocratiquement élus.

La sanction principale des auteurs d’un changement anticonstitutionnel est la non attribution de poste gouvernemental particulièrement la présidence de la transition.

Par ailleurs, outre la Présidence de la transition, la mouvance Marc Ravalomanana est également en droit de faire prévaloir sa qualité de Président démocratiquement élu pour detenir le privilège de choisir les titulaires des ministères de souveraineté.

A l’appui de nos requêtes, nous nous referons :

- Aux principes de la SADC et des Nations Unies en matière de règlement de crise ; - Aux Accords de Cotonou - A la Déclaration de l’OUA face aux changements anti-constitutionnels de gouvernement. à l’occasion de la 36ème de l’ OUA à Lomé, Togo, du 10 au 12 juillet 2000 . Doc AHG/Décl. 5 XXXVI de Juillet 2000 ; - A la Décision de l’OUA sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique lors du même sommet de Lomé Doc [CM /2166 (LXXII)] AHG/Déc. 150 (XXXVI) - A la Constitution de Madagascar

Par conséquent, nous, Mouvance Marc Ravalomanana, nous prévalant des avantages ci-dessus énoncés et sans renier l’esprit d’une transition consensuelle et inclusive, requérons la présente Assemblée de faire droit à nos demandes.

Et ce sera justice.

Nous vous remercions.

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Statement of the Marc RAVALOMANANA movement



Maputo negotiations, Mozambique august 26, 2009

Ladies and Gentlemen,
First of all, we would like to express our gratitude to the President, to the Government and to the People of Mozambique. Once again, you have accepted to host this meeting. The People of Madagascar will always be grateful to you.

The signing of the Agreements and Charters of the transition in this very place, two weeks ago, constitute a significant step forward for a peaceful resolution of the political crisis in Madagascar.

I would like to reiterate our heartfelt thanks to those who have brought their contribution: to the mediation team led by President Chissano, to the political leaders, to their respective delegations, to the representatives of the media, as well as to the people in charge of the preparations at various levels.

We have reached a turning point.

The Marc Ravalomanana Movement has always agreed to a peaceful resolution of the crisis through negotiation. We have endorsed the decisions and resolutions of SADC, adopted by the African Union and the rest of the International Community.

The Marc Ravalomanana Movement has always been willing to fully cooperate with the mediation team.

Immediately and unconditionally, the Marc Ravalomanana Movement has strictly abided by the terms of the Maputo Agreements of Maputo, in particular by putting an end to any demonstration likely to cause political and social tensions.

The Marc Ravalomanana Movement would like to reiterate its attachment to the return to constitutional order and the respect for human rights.

The Malagasy Constitution stipulates in Article 6 " Sovereignty belongs to the people, source of all power, that exercise it through their representatives elected, through direct or indirect universal suffrage or by means of a referendum. And no fraction of the people and no individual can claim for himself the exercise of sovereignty ". Since this provision is not contrary to the Charter of the Transition, it remains in force.

President Marc Ravalomanana officially declared that he wouldn't personally take part in the management of the transition. However, his decision does not impact on his being the democratically elected President.

As such but brutally ousted while in office, we consider, by due right and out of respect for the majority of voters despoiled of their vote by the unconstitutional change, the presidency of the transition must be given to the Marc Ravalomanana Movement.

But out of respect for the provisions of Article 1 of The Transition Charter on the principle of a neutral, inclusive, peaceful and consensual transition and, in the interest of the nation, we are willing to negotiate with the Ratsiraka and Zafy Movements regarding the Presidency of the Transition, but not with the Rajoelina Movement.

Moreover, out of respect for universally recognized democratic principles, The Ravalomanana Movement will never depart from respect for the right of the citizens to vote. Therefore, it will never accept to legitimize the author of an unconstitutional change by appointing him at the head of the Presidency.

The Ravalomanana Movement would not like to be an accomplice nor to be responsible for such a bad example for the Region and for the Continent, or even for the whole world. Would we dare to take a decision that is an insult to the responsible citizens who expressed their choice through a ballot?

It will also be the international acceptance of a violation of an international convention, The International Treaty on Civic and Political Rights.

To set an example in Africa, let's adopt once and for all that in any negotiation aiming at moving forward out of a crisis, the author of an unconstitutional change and democratically elected Heads of State must not be put on an equal footing.

The main sanction for the authors of an unconstitutional change is to deny them any appointment for a governmental position, particularly the Presidency of the Transition.

Moreover, apart from the Presidency of the transition and the Office of Prime Minister, the Marc Ravalomanana Movement has the right to make the fact that he is the democratically elected President prevail to have the privilege to choose the sovereignty ministries.

To support our requests we refer:

- To the principles of SADC and the United Nations in terms of crisis management; - To the Partnership Agreement, ACP – EC Cotonou, June 23, 2000 - To the Declaration on the Framework for an OAU Response to Unconstitutional Changes of Government / Décl Doc. 5 XXXVI of July 2000; - To the Decision on Unconstitutional Changes of Government in Africa - CM /2166 (LXXII) AHG / Dec.150 (XXXVI) - To the Constitution of Madagascar

Therefore, we, the Marc Ravalomanana Movement, given what has been stated above and without disowning the spirit of a consensual and inclusive transition, call upon the present Summit to grant our requests. And it will be justice.

We thank you.
 
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