mercredi 9 septembre 2009
Communiqué des Comités de Défense de la Démocratie de Madagascar – Comité RRM Europe
Le monde entier connait maintenant les vrais visages des personnes qui ont trahies le Groupe International de Contact, et qui ont sabotées les négociations internationales orchestrées par l’ONU et l’UA. Nous pensons que ces personnes porteront à jamais la pleine responsabilité des échecs des négociations pacifiques de Maputo I et II.
En dépit de l’appel incessant de la Communauté internationale qui a réitéré que le retour du Président Ravalomanana et la libération des « otages » sont les préalables aux rencontres de Maputo, Andry Rajoelina et Monja Roindefo ont constitué un gouvernement « putschiste » de décision unilatérale, non légitimé par la Communauté internationale, le Groupe International de Contact et surtout la SADC.
Ce gouvernement « putschiste » ne reflète pas du tout les résultats des élections présidentielles de Madagascar du 06 décembre 2006 où Marc Ravalomanana a été élu Président de la République pour 5 ans, ceci à plus de 55% des voix par une vote démocratique à suffrage universel direct.
Après les négociations infructueuses de Maputo, SEM le Président Marc Ravalomanana reste donc l’interlocuteur direct et légal de toutes les Institutions internationales, puisqu’à ce jour, aucune nation au monde n’a reconnu le régime Rajoelina.
Selon le Code pénal, « article 132-71 », « constitue une bande organisée au sens de la loi tout groupement formé ou toute entente établie en vue de la préparation caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d'une ou de plusieurs infractions » ; « TITRE V : De la participation à une association de malfaiteurs » : « constitue une association de malfaiteurs tout groupement formé ou entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d'un ou plusieurs crimes ou d'un ou plusieurs délits punis d'au moins cinq ans d'emprisonnement ».
Il faut rappeler que le « Putsch » de Andry Rajoelina et consorts était un Coup d’Etat effectué par un groupe armé dans l’objectif de prendre le pouvoir, d’emprisonner des innocents, et de piller l’économie nationale malgache.
Jusqu’à ce jour 08 septembre 2009, les violations des Droits de l’Homme et les « Crimes contre l’Humanité» perpétrés par les mutins de la HAT sur des personnes non armées, femmes et enfants, défendant la légalité, la démocratie et la constitution sont presque quotidiennes à Madagascar :
Assassinat, enlèvement, disparition, viol, arrestation arbitraire, blessure, agression, intimidation, tentative de meurtre, "kidnapping", menace de mort, recueil d’informations, racket, interdiction de sortie du territoire, perquisition illégale, braquage de sociétés publiques et privées, vol et pillage du patrimoine végétal et animal…
Les fonds des banques centrales et des ministères, les recettes des hôpitaux, des douanes, des entreprises commerciales, des usines, les espèces végétales ou animales protégées…sont pillés d’une façon systématique par la HAT.
Un grand nombre d’élus démocratiques légalistes qui suivent l’appel à la grève générale contre la HAT sont intimidés individuellement par les mutins.
Ses actes sont contraires à une déontologie démocrate et constitutionnelle, et sont fortement punis par des lois internationales.
Plusieurs enquêtes internationales sont en cours, et plusieurs plaintes ont été déposées par plusieurs organismes, dont celle du Collectif GTT (Gasy Tia Tanindrazana) qui a été instruite auprès du Parquet de la République de Paris (France).
Puisque la majorité nationale reste acquise au président Marc Ravalomanana et que ce dernier bénéficie jusqu’à présent de la reconnaissance internationale, la Communauté internationale doit tenir en compte que la nomination des ministres du Gouvernement de son SEM Manandafy Rakotonirina est plus que primordiale dans la résolution de cette crise.
Jusqu’à ce jour, nous pensons réellement que le Président Marc Ravalomanana a su montrer au monde entier un réel programme de sortie de crise, et c’est pourquoi le peuple malgache et le monde entier doivent soutenir le Président Ravalomanana et son Gouvernement.
Nous notons que le peuple malgache n’oubliera jamais les faits marquants de l’Histoire de Madagascar ci-dessous :
http://www.youtube.com/watch?v=jxhSNuoG-70 : Meurtres : Ratsiraka 10 août 1991
http://www.youtube.com/watch?v=Rl0_MG1Yz_I : Kidnapping, Coup d’Etat, peur des diplomates à Antanimena : 17 mars 2009
http://www.youtube.com/watch?v=LNovzDewmZk : Kidnapping PM M.Rakotonirina
http://www.youtube.com/watch?v=d19wSJQPBMw : Répression des Pro-Ravalomanana
http://www.youtube.com/watch?v=X_OLhTcIurY : Place de la Démocratie interdite aux Légalistes
http://www.youtube.com/watch?v=tyQX9t4ptKc : CAPSAT : Tabassage gratuit
http://www.youtube.com/watch?v=YID1VdYVl9I : Mobilisation ProRavalomanana
http://wapedia.mobi/fr/Albert_Zafy : Tandem Zafy Albert/Norbert Ratsirahonana 1996
http://madalibre.wordpress.com/2009/05/26/revelations-dun-garde-presidentiel-sur-le-7-fevrier/ : Les tirs viennent du côté de Roindefo, non des gardes présidentielles.
http://www.youtube.com/watch?v=01O0wsUeGjM : Répression du 28 mars 2009 : Drapeau souillé par CAPSAT
Communiqué des Comités de Défense de la Démocratie de Madagascar – Comité RRM Europe
Récidive à la HAT… Rejet de la SADC – Haro des trois mouvances (08 Septembre 2009)
Le gouvernement nouvellement mis en place est le gouvernement de Rajoelina et non un gouvernement de Consensus. Les trois mouvances, Zafy, Ravalomanana et Ratsiraka ont clairement exprimé leur rejet du gouvernement du couple Rajoelina - Roindefo. Ratsiraka et Ravalomanana eux – mêmes ont manifesté leur opposition au gouvernement et ont déclaré que leurs mouvances n’ont pas de représentant dans ce gouvernement.
Mardi, Roindefo avait annoncé les noms des personnes qui constituent à partir de maintenant son gouvernement. Le gouvernement maintient la majorité des ministres HAT, il diffère du précédent par le rajout de nouveaux postes pour faire entrer de nouvelles personnes.
Rajoelina et Roindefo justifient la mise en place de leur nouveau gouvernement par les accords de Maputo I. Pour Rajoelina, dans ces accords, il a été annoncé la mise en place des institutions dans un délai de 30 jours, et c’est le cas. Pour Rajoelina et Roindefo, le gouvernement nouvellement en place est un gouvernement de consensus par la présence de personnes qui ont travaillé avec Ratsiraka et Ravalomanana.
Les personnes objets de spéculation
Alain Tehindrazanarivelo (vice premier ministre chargé de la santé publique), Maharante Jean de Dieu (ministre de l’élevage) et Mamy Ratovomalala (ministre des mines) ont travaillé pour Ratsiraka Didier
Jacques Sylla (président du congrès), Rajemison Rakotomaharo (vice – président), Cécile Manorohanta (vice premier ministre chargé de l’intérieur) ont travaillé pour Ravalomanana Marc
Alain Andriamiseza (ministre des pêches) a participé dans la lutte pour la légalité.
Ratsiraka : « Ceux qui ont travaillé avec moi ne sont pas tous des membres de la mouvance Ratsiraka... aucune de ces personnes ne sont de la mouvance Ratsiraka »
Ravalomanana : « il est vrai que ces personnes ont travaillé avec moi mais elles ne sont pas de la mouvance Ravalomanana… elles cherchent des chaises (siège), la gloire, de l’argent, leurs intérêts personnels non l’intérêt de la population »
Pour Jacques Sylla et Rajemison Rakotomaharo, ils avaient déjà été vus en campagne avec la HAT quand celle – ci s’est mise en place. Le 14 mars, Jacques Sylla a été sur la place du 13 mai au côté de Rajoelina durant une manifestation de la HAT pour réclamer le départ du Président Ravalomanana. Rajemison Rakotomaharo a participé aux réunions organisées par la HAT comme les assises. Ils n’étaient jamais membre de la mouvance Ravalomanana, au contraire, ils s’étaient mis à dos leurs anciens collaborateurs partisans de la légalité. La nomination de ces deux personnes dans le gouvernement a étonné peu de monde.
De ces noms, seul Alain Andriamiseza relève d’une des trois mouvances, mais sa présence au sein du gouvernement Roindefo n’est pas une représentation de la mouvance Ravalomanana.
Fetison Rakoto Andrianirina : « ces personnes ne s’y sont pas présentées au nom de la mouvance Ravalomanana mais en leur propre nom »
Le cas de Andriamiseza a particulièrement indigné le révérend Satrobory. Lui de souligner que Alain Andriamiseza avait déjà été rejeté par les partisans de la légalité à cause de ce qu’il a fait. Les partisans de la légalité avaient déjà émis des doutes sur Alain Andriamiseza et s’étaient interrogés sur sa « fidélité » à la cause légaliste contre le coup d’Etat (au mois de mai Andriamiseza avait été reçu au palais d’Ambohitsorohitra, au mois de juin, il avait fait des remarques contre le retour de Ravalomanana) que sa présence sur la tribune de la place de la légalité se faisait rare ces derniers mois. Des doutes qui s’avérèrent légitimes ?
Madagascar s’isole
Le gouvernement de Roindefo est désavoué de tout part. Outre les trois mouvances, des membres de la société civile et des forces vives à Madagascar, la SADC qui s’est réuni à Kinshasa vient de rejeter le gouvernement de Rajoelina – Roindefo.
Madagascar demeure ainsi suspendu des organes de la communauté économique.
Et la réaction des autres membres de la communauté internationale risque de calquer celle de la SADC. La communauté internationale ayant condamné le coup d’Etat et réclamé le retour à l’ordre constitutionnel en ralliant l’appel à consensus du groupe de médiation.
Rakotoarisoa Jean Eric a manifesté son pessimisme sur l’obtention de reconnaissance de la communauté internationale. « il sera difficile d’obtenir une reconnaissance. La communauté internationale sait lire les accords qui stipulent clairement que les chefs des institutions doivent être consensuels, mais il est clair que ce consensus n’existe pas ».
Les sanctions internationales sont aux portes de Madagascar et la situation sur le terrain dans le pays risque de se rigidifier de plus en plus, la HAT persistant dans la dictature de l’unitéralisme.
A Ankorondrano, la mobilisation des partisans de la légalité se renforce de jour en jour.