Le Premier Ministre Manandafy Rakotonirina a été emmené vers 19 h de l’hôtel Carlton par les militaires avec Madame Ihanta Randriamandranto la dirigeante du mouvement des femmes légalistes, deux officiers supérieurs de l’armée et les gardes du corps du Premier Ministre. Ils ont tout de suite été emmenés à Ambohibao par le Commandant Charles et ses militaires.
Une cinquantaine de militaires ont pénétré l’hôtel Carlton. Deux coups de feu ont été entendus. D’après les explications d’un employé de l’hôtel, qui tient à rester anonyme, les militaires sont entrés et ont demandé à avoir les clefs des chambres, un employé est ensuite monté accompagner les militaires durant les fouilles. Quand le Premier Ministre et les autres ont été emmenés dans les voitures 4X4 des militaires, Manandafy Rakotonirina était en vêtement de sport, Ihanta n’avait pas de vêtement chaud tandis que les autres messieurs n’avait plus qu’un caleçon.
Les « prisonniers » ont été emmenés à Ambohibao où ils ont été la cible d’humiliation et d’injure de la part des militaires. Ils ont été ensuite exposés au photographe tandis que le Commandant Charles donnait sa version des faits. Selon ce dernier, le Premier Ministre et un des officiers s’étaient enfermés sous la douche, dans sa chambre et qu’ils ont dû forcer la pièce pour y entrer.
Selon Constant Raveloson, porte parole du Premier Ministre, l’acte des militaires de cette nuit est un acte d’enlèvement envers une personnalité d’Etat. Le Premier Ministre a été forcé à appeler Constant Raveloson d’après ce dernier, il a décroché et il a entendu un militaire gueuler Manandafy Rakotonirina pour qu’il demande où Raveloson Constant se trouvait mais le Premier Ministre a refusé. Les légalistes sont encore plus que jamais déterminés à poursuivre leur lutte.