jeudi 2 juillet 2009
A quel jeu joue la France ? (02 Juillet 2009)
On cherche actuellement à remettre le pays sous le joug de la colonisation ont déploré les légalistes, mais nous ne le permettrons pas. La patrie est sacrée, si il y a des pays qui pensent encore coloniser Madagascar, qu’ils ne rebroussent chemin. Les légalistes de reprendre et de ranimer la lutte MDRM. « S’en est assez du PADESM, il est temps pour nous descendants MDRM de nous lever » ont appelé les dirigeants légalistes.
Le moral au beau fixe (02 Juillet 2009)
Les légalistes restent ferme dans leur position, le mouvement continue et se renforcera chaque jour jusqu’au retour du Président. Comme à chaque rassemblement, les légalistes n’ont pas manqué jeudi de critiquer la HAT. La HAT n’a pas été invitée à Bruxelles a annoncé un des représentants légaliste jeudi, la HAT a été convoquée, nuance, pour qu’elle s’explique sur les cas de violation de l’accord de COTONOU qu’elle perpétue dans le pays. Les légalistes de dénoncer les violations des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit commises par la HAT depuis qu’elle a pris le pouvoir par un coup d’Etat.
Qui sera l’utilisateur des hélicoptères belges ?
Le week-end dernier, l’agence Belga, citant "des sources concordantes au sein du ministère de la Défense", indiquait que l’"éventualité d’une vente à Madagascar de 23 vieux hélicoptères militaires belges excédentaires semblait se renforcer".
Or Madagascar est un pays où le président élu, Marc Ravalomanana, a été renversé par la pression de la rue et de l’armée, en mars dernier; le gouvernement de facto dirigé par le rival du Président renversé, Andry Rajoelina, n’a été reconnu par aucun Etat et le marché commun d’Afrique orientale et australe (Comesa) avait envisagé une intervention militaire sur la Grande île pour y rétablir l’ordre constitutionnel - avant d’en être dissuadé par l’Onu. Manifestations pour et contre Ravalomana s’y succèdent tandis que les forces armées malgaches sont en alerte, parce qu’elles redoutent un coup de force de "mercenaire à la solde" du Président déchu.
La nouvelle suscite donc une question immédiate : comment la Belgique pourrait-elle vendre des hélicoptères à un gouvernement qu’elle ne reconnaît pas ?
Au ministère des Affaires étrangères, on indique à "La Libre Belgique" que toute exportation par l’armée ou la police belges est bien une compétence fédérale, mais on ajoute n’avoir "pas été saisi" d’une demande de vente par la Défense.
Au cabinet du ministre de la Défense, Peter De Crem, on explique avoir d’abord prévu une procédure d’Etat à Etat annonçant que Bruxelles vendait ses 23 appareils en trois lots. Sans aucun succès. Un nouvel avis a alors été émis, accessible aux sociétés et particuliers. Le 28 mai, date de la clôture des soumissions, cinq offres étaient jugées recevables; elles sont maintenant à l’étude. "Le marché ira au mieux disant."
Les cinq offres émanent d’entreprises et individus européens et elles concernent du matériel démilitarisé ("à part la peinture, kaki"). Il ne faut donc pas de certificat d’utilisateur final, ajoute-t-on au cabinet De Crem en réponse à notre question sur Madagascar.
Son de cloche différent au Grip (groupe de recherche et d’information sur la paix), où Bernard Adam s’étonne : "Mais c’est le mécanisme classique du trafic d’armes !"
Et de préciser : "Dans notre pays, on a l’obligation de savoir à qui on va vendre : même si cela passe par des intermédiaires, la Belgique doit savoir à quel pays le matériel va aboutir. Depuis mars 2003, une loi sur le courtage d’armes instaure une surveillance des intermédiaires. Les Affaires étrangères et la Défense sont dans l’obligation de savoir."
Selon M. Adam, des hélicoptères démilitarisés sont considérés "comme, au minimum, à double usage, civil et militaire. Il est très facile de les remilitariser - ne fût-ce qu’en y mettant des militaires munis d’armes mobiles".
Or, ajoute-t-il, la loi belge a intégré deux points du Code de conduite européen sur les ventes d’armes : 1. On ne peut pas autoriser l’exportation d’armes ou de matériel à double usage vers un pays en conflit ou en proie à "des tensions". 2. Il faut que le coût de l’exportation soit compatible avec les capacités économiques du pays acheteur, "une manière d’éviter les trop fortes dépenses militaires" dans les pays pauvres, commente M. Adam.
Et de souligner que Madagascar est seulement 167e sur 179 pays pour son Produit national brut. Un pays parmi les plus pauvres, donc, où l’armée dispose, dit-il, "d’une vingtaine d’avions, dont la moitié sont des appareils légers, et de six hélicoptères russes MI8 permettant le transport d’une vingtaine de personnes. Si Madagascar achète 23 Alouette II - même si une partie d’entre eux est destinée à fournir des pièces de rechange aux autres - il faut se poser des questions".
Retour au cabinet de Crem - où l’on botte en touche. "C’est le problème de l’acheteur, qui devra obtenir des autorisations s’il veut exporter". On reconnaît cependant : "Si nous nous rendions compte que Madagascar était derrière une des cinq offres que nous avons retenues, nous aurions effectivement un problème. Les services de l’armée chargés des matières administratives devront contrôler que les cinq soumissions sont en règle."
Marie-France Cros | le 02/07/2009
source, http://www.lalibre.be/actu/international/article/513324/qui-sera-l-utilisateur-des-helicopteres-belges.html
Appel du Collectif des Enseignants Universitaires de Madagascar à la Communauté Internationale
Hans Jason Schneider
Groupe des Amis de Madagascar
Appel du Collectif des Enseignants Universitaires de Madagascar à la Communauté Internationale
La situation inique qui prévaut et qui est sournoisement soutenue à Madagascar a largement dépassé les limites de la décence et du tolérable!
Bref résumé de la situation
Dans la semaine du 26 janvier 2009, les putschistes initient leurs forfaits par la mise à sac et l’incendie volontaire de biens individuels et de biens de l’Etat. Une milice payée pour ce faire a entraîné derrière elle les couches défavorisées de la cité ; la milice a ensuite sciemment mis le feu aux locaux dévalisés alors que de nombreuses personnes étaient encore à l’intérieur. Plus d’une centaine de personnes ont ainsi trouvé ne mort affreuse.
Les mêmes putschistes ont mené des milliers de personnes à l’assaut au Palais d’état d’Ambohitsorohitra, classé zone rouge, le samedi 7 février 2009, entraînant la mort de plusieurs personnes. Il est aujourd’hui de notoriété publique que les tireurs ayant causé le plus grand nombre de morts étaient éparpillés au sein même de la foule. Cette action devait permettre de mettre directement en cause la garde présidentielle et d’accuser le Président de la République d’assassinat. Ce qui fut fait !
En mars 2009, des éléments de l’armée et des forces de l’ordre ont été grassement soudoyés pour perpétrer un coup d’état. Un commando surarmé est envoyé le 16 mars 2009 pour s’emparer du Palais d’état d’Ambohitsorohitra. Un grand nombre de simples citoyens ont résolu de défendre le palais, mais face aux tirs à balles réelles dont ils ont fait l’objet, ils n’ont pas pu tenir.
De la même façon, de nombreux mutins grassement payés ont encerclé le Palais d’état d’Iavoloha où était le Président de la République. Il était prévu d’en donner l’assaut le 17 mars 2009. C’est ainsi que le Président de la République a été obligé d’abandonner le palais pour défendre sa vie et celle de sa famille.
La prise du pouvoir par la force des armes en un coup d’état perpétré par des mutins alliés à des civils eut lieu ce même 17 mars 2009, coup d’état unanimement condamné par la Communauté Internationale.
Dès lors, les citoyens et patriotes malgaches se sont levés massivement pour exprimer pacifiquement leur ferme opposition à cet acte inique et honteux en ce troisième millénaire.
Ces putschistes avaient promis la démocratie le jour où ils parviendraient au pouvoir. Les Malgaches vivent aujourd’hui sous la pire forme de dictature que l’on puisse imaginer, exercée par la terreur aveugle et la force des armes.
Rien de tout cela n’échappe à la Communauté Internationale représentée dans ce pays!
Le jardin d’Ambohijatovo avait été baptisée Place de la démocratie, et devait servir de forum libre et sans censure pour toutes les opinions de l’ensemble des citoyens malgaches. Lorsque les partisans de la légalité ont voulu y exprimer leur désapprobation et opposition au coup d’état qui venait d’être perpétré, il leur a été répondu par la mort et les blessures au bout des fusils, En guise de prime, il est désormais interdit d’utiliser la Place de la démocratie.
Les leaders politiques opposés au coup d’état ont été arrêtés de façon indigne et inhumaine. L’Assemblée Nationale et le Sénat, avec des députés et des sénateurs régulièrement et démocratiquement élus, ont été dissous. Les parlementaires qui ont osé exprimer leur condamnation d’un tel acte ont été arrêtés et emprisonnés. Il en reste encore en prison à ce jour et, parmi eux figurent des enseignants d’université. Certaines familles de parlementaires ont été harcelées et terrorisées, d’autres ont vu leurs biens entièrement volés ou saccagés.
Nombre de femmes et d’enfants et adolescents ont manifesté dans le calme leur opposition au coup d’état. Leur leader, en la personne de madame Ihanta Randriamandranto, a été arrêté et elle est encore emprisonnée aujourd’hui. Les journalistes qui ont osé critiquer le putsch ont été, eux aussi, arrêtés. Les médias télévisuels et radios opposés au coup d’état ont été réduits au silence par la force et tout leur matériel a été tout simplement volé par les émissaires de ce pouvoir inique.
Le samedi 20 juin, des étudiants universitaires qui exprimaient leurs opinions ont essuyé les tirs des forces putschistes et certains d’entre eux sont encore en traitement à l’hôpital.
La veille du 26 juin 2009, 49ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar, des députés ont été arrêtés avec leurs camarades de lutte, après avoir exprimé leur opinion dans une enceinte privée d’Ankorondrano. L’arrestation du directeur de Radio Fahazavana était aussi au programme et, comme les bourreaux ne l’ont pas trouvé chez lui, ils ont embarqué de force son épouse comme otage, à l’évidence.
Les manifestations pacifiques contre le coup d’état ne se limitent pas à une ville ou à une région mais couvrent toute l’île. L’actuel pouvoir de transition fondé sur un coup d’état ne sait y répondre que par la terreur, l’emprisonnement, le cambriolage et l’assassinat.
Majoritairement, les Malgaches vivent, depuis le mois de mars et dans tous les domaines, dans un climat permanent de violence directe ou indirecte. La « matrie » est prise en otage, les familles sombrent dans l’angoisse et la disette, nos enfants sont en danger immédiat.
La Communauté Internationale a déjà affirmé sa condamnation ferme et définitive de ce coup d’état et elle a, dès avant ce drame, encouragé le dialogue entre toutes les parties concernées. Ces discussions ont commencé alors que le Président de la République légal et légitime était encore au pays : la partie adverse a donné sa réponse dans un coup d’état !
Elle dit accepter les négociations sous l’égide de la Communauté Internationale, et pourtant, elle ne cesse d’arrêter les leaders légalistes et partisans du retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar.
Des putschistes n’acceptent pas et n’accepteront jamais une solution pacifique. Il n’y a pas lieu de s’en étonner car ils savent très bien ce qui les attend dans le cadre d’un retour à la légalité et à l’ordre constitutionnel.
En conséquence, nous, enseignants de l’Université d’Antananarivo, rassemblés dans le Collectif des enseignants universitaires de Madagascar, en appelons au sens éthique de la Communauté Internationale et l’interpelons une nouvelle fois pour qu’elle prenne les responsabilités qui sont de son ressort dans ce drame naissant.
Le peuple malgache souffre profondément de ce coup d’état et attend que la Communauté Internationale concrétise sa condamnation par des actions visibles et par la recherche des voies et moyens qui mèneront à une solution juste et équitable, légale et conforme à la Constitution de Madagascar.
Nous demandons à la Communauté Internationale de mettre fin aux aides indirectes qu’elle continue de verser à ce pouvoir inique, et dont le peuple malgache ne bénéficie pas en réalité.
Nous appelons la Communauté Internationale à obliger ce pouvoir à libérer tous les citoyens et citoyennes emprisonnés pour leurs opinions, et à mettre fin aux arrestations, actes de terrorisme et violences en tous genres.
Nous appelons la Communauté Internationale à user de tous les moyens entre ses mains pour hâter le retour à la légalité à Madagascar, et ne pas attendre un autre accès de violence et la ruine de l’économie nationale avant de réagir en conséquence.
La condamnation du coup d’état à Madagascar et de ses conséquences néfastes ne doit pas rester au niveau des mots, mais se traduire par des actions concrètes qui seules prouvent la sincérité des paroles !
Antananarivo, le 27 juin 2009
Le Coordonnateur
Hasina A.
Union africaine- Ravalomanana pourrait être remis dans ses fonctions Écrit par Tom Young Le président mauritanien renversé par l’armée a été remis
« Jamais deux sans trois », dit la sagesse populaire. Qui sera le prochain président renversé remis en selle ? Les yeux se tournent presque naturellement vers Marc Ravalomanana. Le président de la République participe actuellement au treizième sommet de l’Union africaine en Libye au sein de laquelle la Mauritanie vient d’être réintégrée. Cette réintégration est rendue possible grâce au retour à l’ordre constitutionnel et au retour au pouvoir du président démocratiquement élu mais chassé du pouvoir par une partie de l’armée. Le chef de l’Etat ne peut espérer un meilleur scénario pour lui. D’autant que jusqu’à maintenant, il s’est adossé tactiquement à toutes les prises de positions de l’Union laquelle ne peut pas se dédire au risque de perdre encore plus le peu de crédibilité qu’elle a. Du coup, tous les espoirs sont de nouveau permis pour le camp présidentiel.
Blocage
En attendant, il devra envisager les « concessions » à accorder aux autres mouvances même si tout bien considéré, il a déjà tout perdu ou presque dans ce coup d’Etat. En plus, la multiplication des intervenants dans la crise augmente proportionnellement les concessions qu’il devrait faire. A cela s’ajoute le non français au retour en grâce de Marc Ravalomanana. Après avoir aidé à son renversement, l’ancienne puissance coloniale aura du mal à accepter ce come back qui sonnerait comme un désaveu à cette ingérence de Paris dans les affaires qui ne le regardent pas. Membre permanent du conseil de sécurité des Nations- Unies, deuxième contributeur au budget de l’Union européenne, influent auprès de nombreuses capitales africaines, il usera de tout son poids pour contrarier cet éventuel retour de Marc Ravalomanana dans son propre pays. Et en fin de compte, c’est le principal blocage au retour du président à Antananarivo.
Écrit par Tom Young
http://www.madatimes.com/index.php?option=com_content&task=view&id=656&Itemid=4
Madagascar, quand la Suisse se penche sur le Coup d'Etat
Me Razafimanantsoa a choisi la date symbolique du 26 juin, anniversaire de l'Indépendance de Madagascar, pour annoncer son intention d'attaquer en justice la Haute Autorité de la Transition. La HAT, avec à sa tête Andry Rajoelina, a renversé par la force le Président Ravalomanana le 17 mars dernier. Depuis « arrestations arbitraires, perquisitions brutales et viols se multiplient contre les partisans du président renversé » a-t-elle déclaré à la presse Suisse. Membre d'un collectif d'avocats malgaches qui compte 70 confrères, Me Razafimanantsoa entend déposer une plainte devant la Cour pénale internationale contre les violations des drois de l'Homme dans son pays.
Parallèlement, un avocat connu de la place genevoise, Me Poncet, entre également en action. Il représente une série d'investisseurs suisses lésés par les destructions massives des entreprises Tiko appartenant au Président Ravalomanana et dans lesquelles ils avaient des participations.
Ces déclarations fermes ont défrayés la presse suisse et enfin réveillé le public berné par la tranquille certitude que « tout allait bien maintenant à Madagascar ».
C'est également un message ferme qui a été adressé par le collectif GTT devant l'UIP à Genève.
Mardi, le collectif GTT a été reçu à Berne au plus haut niveau de la direction politique des affaires étrangères. Il y a expliqué la démarche des « légaliste » et à dénoncé les exactions commises régulièrement par la HAT contre des civils et des personnalités politique. Pour le GTT, le retour à l'ordre constitutionnel commence par la libération des centaines de femmes, hommes et enfants détenus illégalement depuis mars dernier et par l'arrêt immédiat de la répression. « Aucune consultation populaire ne peut avoir lieu dans une telle ambiance ». Les représentants des affaires étrangères se sont montrés impressionnés par le mouvement légaliste et solidaire à leur cause.
Le collectif GTT est né à Paris dans les jours ayant suivi le coup d'Etat. Porte-parole du mouvement légaliste malgache, le GTT représente plus de 15'000 malgaches et amis de Madagascar répartis dans le monde entier. Il organise régulièrement des conférences itinérants pour présenter la situation au public. En mai dernier, il s'est fait remarqué par l'organisation d'une manifestation parisienne ayant entraîné plus de 5'000 personnes mais aussi par la défense de l'Ambassade de Madagascar en France, régulièrement « attaquée » par des membres de la HAT qui tentaient d'y installer illégalement leurs membres.
Gasy Tia Tanindrazana
Légaliste : HAT arrêtez vos manœuvres (01 Juillet 2009)
La HAT a été largement critiquée par les légalistes jeudi face à ses changements de position. La HAT ne voulait pas tout d’abord entendre parler d’Amnistie lors des discussions avec le groupe de contact International et a par la suite voulu imposer une limite de période pour cette amnistie alors que les trois autres parties avec elle sur la table de rencontre s’étaient entendues, et maintenant voilà que la HAT déclare par Rajoelina qu’elle veut parler d’amnistie. Yves Aimé d’attribuer ce revirement à une pression que la HAT aurait reçu. Les discussions vont reprendre depuis le début à l’arrivée du nouveau médiateur selon les légalistes.
Par ailleurs, les légalistes ont jeté mot sur le mandat d’arrêt international que la HAT aurait lancé contre le Président Ravalomanana. Premièrement la HAT n’a pas la reconnaissance international et deuxièmement si le mandat existait, le Président n’aurait pas pu partir en Libye a déclaré Yves Aimé.