mercredi 5 août 2009

Chantage armé (04 aout 2009)

Madagascar n’est pas encore au bout de ses peines. La réunion de Maputo n’a pas encore commencé que les militaires, policiers et gendarmes de la HAT y imposent un véto. Le ministre des forces armées de la HAT, le chef d’Etat Major de l’armée, le ministre de la sécurité intérieure de la HAT, le commandant de la gendarmerie et le chef de la police ont déclaré dans un communiqué commun mardi qu’ils s’opposent au retour du Président Ravalomanana

La réunion de Maputo est la réunion de la dernière chance, la réunion inévitable selon la délégation Zafy Albert qui a déclaré qu’à l’heure actuelle, Madagascar n’a plus d’autre solution aussi les quatre mouvances devraient prendre en considération la vie de la population. Le retour du Président Ravalomanana y sera évidemment abordé, comme le sort de Didier Ratsiraka. Et l’une des principales revendications des légalistes est le retour du Président Ravalomanana, qui représente jusqu’alors la légalité et la constitutionnalité, le Président élu démocratiquement.

Le communiqué de ces hauts responsables des forces de la HAT s’annonce comme un ultimatum, une sommation voir une déclaration de guerre contre le retour de Ravalomanana et ceux qui réclament le retour du Président. Qu’est – ce que ces hommes vont faire au retour du Président ? Le pays va – t – il de nouveau connaitre des attaques militarisées ? Le pays pourrait – il espérer retourner à la légalité et retrouver le calme sous cette menace à peine voilée ?

La participation d’une partie des militaires et des autres forces de police au coup d’Etat de la HAT a permis à son installation, si l’on se réfère au communiqué, les forces militaires et policières tendraient à vouloir la maintenir.

Jugé ceux qui devraient être jugés (04 Aout 2009)

Qui sont les vrais usurpateurs ? que la loi soit appliquée d’une manière juste ont dénoncé le collectif des avocats qui défend Manandafy Rakotonirina, Ihanta Randriamandranto et les six autres personnes arrêtées avec eux le 29 avril dernier. Ces personnes ont été jugées mardi. Le Premier Ministre Manandafy Rakotonirina a nié tous les chefs d’inculpation dont l’usurpation de fonction. Il a été désigné par un Président légal sous la proposition des parlements. Les usurpateurs sont Andry Rajoelina et Monja Roindefo qui s’étaient autoproclamés sur une place publique président et premier ministre de la HAT.

Que la loi soit appliquée ont plaidé le collectif des avocats.

Les avocats de la défense ont par ailleurs soulevé une exception concernant l’affaire, l’inconstitutionnalité du CNME. Cette commission qui a procédé à l’arrestation (kidnapping selon les légalistes) du Premier Ministre et des autres est inconstitutionnelle, en ce sens selon la loi, le dossier aurait du être porté devant la Haute Cour Constitutionnelle qui doit d’abord statuer et ce n’est qu’après que le jugement devrait se poursuivre, mais le tribunal n’en a guère tenu compte. Les procédures n’ont pas été respectées de l’arrestation jusqu’au jugement.

Manandafy Rakotonirina et les autres ont de nouveau rejoint leur lieu de détention pour y attendre le verdict prévue le 25 aout. Le tribunal a par ailleurs refusé la liberté provisoire demandée. Les légalistes avaient pourtant attendu la libération du Premier Ministre pour que celui – ci conduise la délégation de la mouvance Ravalomanana pour la réunion de Maputo.

La décision sur la liberté provisoire est incompréhensible d’après les explications du porte parole du parti MFM. Selon les explications de Jean Marc, des démarches ont été déjà effectués pour cette demande de liberté, le procureur s’est déclaré incompétent et a renvoyé la décision au ministère de la justice de la HAT, pareil pour ce dernier qui s’est prononcé incompétent à statuer et avait déclaré que la décision devrait relever d’un conseil des ministres de la HAT. Un conseil s’est tenu lundi mais rien, a poursuivi Jean Marc, et maintenant, c’est le tribunal qui a statué sur le refus de libération. Le pays vit sous l’illégalité donc tout peut arriver a par ailleurs déclaré Olivier Rakotovazaha, un ministre du gouvernement Manandafy, non moins secrétaire général du parti MFM.
 
http://www.nivapas.com Annuaire
nivapas