Maputo II n’a pas satisfait les espérances. Les actes survenus au retour des délégations au pays ont par ailleurs fait revivre les intimidations et la peur. Le pays est encore loin du rétablissement.
Carlton Bis ?
L’aéroport d’Ivato a été secoué par les manœuvres des militaires conduits par les fameux commandant Charles et Lilyson vendredi. Plusieurs dizaine de militaire sont entrés relativement par la force au niveau de la salle de débarquement de l’aéroport sous les yeux ébahis des passagers, sécurité et visiteurs. Les militaires étaient venus pour « prendre » Manandafy Rakotonirina qui arrivait des négociations de Maputo. Les militaires voulaient entrer de force dans la salle où se trouvait Manandafy mais un militaire s’était interposé et les ont fait reculer. Les attaques verbales à l’encontre de ce membre de la mouvance Ravalomanana ont fait écho au niveau de l’aéroport, selon les militaires, Manandafy aurait offensé les militaires malagasy. Les militaires ne sont partis que quand Manandafy a annoncé à la presse que l’Etat a besoin des militaires. Selon le commandant Lilyson, ils veulent des excuses de Manandafy pour que la situation se calme. Des sources rapportent que le commandant Charles a lancé au chef de la médiation Joaquim Chissano « s’il venait à remettre ses pieds à Madagascar, il aura à faire à moi »
Manandafy après le face à face mouvementé a déclaré que c’est la preuve que le pays n’est pas encore en paix. Les médiateurs ont encore beaucoup à faire.
Impasse
« L’équipe conjointe de médiation a le regret d’informer l’opinion publique malgache et internationale qu’en dépit de tous les efforts fournis, les chefs de file des mouvances ont été dans l’impossibilité de trouver un consensus sur les poste clé de la transition » ont conclu les médiateurs à la fin de la rencontre de trois jours.
Les points de discorde de Maputo II relatifs aux places de Président, Vice – Président et Premier Ministre de la transition n’ont pas été résolus. Les délégations, malgré des accords trouvés pour d’autres institutions, sont revenues au pays sans accord clairement signé. Les médiateurs donnent jusqu’au 4 septembre pour trouver un consensus, sinon… La suite à donner n’est pas claire, mais on se rapproche de la fin du délai de 1 mois pour mettre en place la transition, un échec dans les négociations serait risqué pour le pays.
Le fond du problème, si l’on se réfère aux différentes déclarations émises par les délégations est la persistance de la mouvance Rajoelina de vouloir s’imposer à la présidence et à la primature de la transition.
La mouvance Rajoelina va d’abord consulter ses membres réunis au sein de la force de changement (qui avait des représentants dans la délégation de la mouvance Rajoelina à Maputo II) avant de se prononcer.
Le pays court au désastre.
La SADC tiendra une réunion du 6 au 8 septembre prochain. La situation à Madagascar y sera surement abordée. Des décisions pourraient être prises à la suite de la rencontre. « La position de la SADC sera sans doute avalisée par l’Union Africaine » selon Edem Kodjo.
La SADC a suspendu le pays de ses organes à la suite du coup d’Etat et a demandé le retour à l’ordre constitutionnel. Les négociations sous les hospices de l’équipe conjointe de médiation sont considérées comme la solution de la dernière chance pour Madagascar pour rétablir les relations internationales, lever les sanctions et éviter à ce que d’autres ne tombent.
Madagascar (la population malagasy) sera fixé sur la position de la communauté internationale au mois de septembre.
- La SADC se réunit du 6 au 8 septembre
- Le délai de six mois donné par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA pour le retour à l’ordre constitutionnel touchera à sa fin vers le 16 septembre
- La fin du moratoire de 120 jours de l’Union Européenne à la partie malgache pour trouver une sortie de crise consensuelle et inclusive interviendra d’ici mi - septembre.
Si aucun consensus n’est trouvé d’ici le 4 septembre, que la transition consensuelle tant prôné pour avancer dans le retour à l’ordre n’est pas mis en place, le pays croulera sous les sanctions internationales. Les projets, aides et autres conventions internationales seront remis en question, le pays coure vers un chaos économique et social sans précédent. « Ce serait désastreux » pour le pays comme a dit Edem kodjo.
Discours du président Ravalomanana
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[image: vih 09 120430 Tafa mivantana nataon'ny PRM]
Il y a 12 ans