Le directeur général de la société ALMA, une des sociétés appartenant au groupe TIKO, a été arrêté mardi matin et mis sous mandat de dépôt à la maison carcérale d’Antanimora. L’avocat de Heriniaina Razafimahefa a dénoncé des violations flagrantes de la loi quand à l’arrestation et aux motifs d’accusation de son client. Son client a été arrêté très tôt à son domicile, vers 4h300 mardi, une heure très avancée qui n’est pas conforme à la loi dénonce l’avocat qui pointe aussi le document qui relate l’arrestation. C’est par un mandat d’amené qu’il a été emmené par les éléments de la brigade criminelle. La délivrance d’un mandat d’amené devrait faire suite à une procédure de convocation qui a échoué a souligné l’avocat de Monsieur Razafimahefa mais aucune convocation n’a été remise à son client.
Monsieur Razafimahefa est accusé de complicité de détournement de denier public, d’abus de fonction et de conflit d’intérêt, des accusations que l’avocat réfute. Seuls fonctionnaires peuvent être accusés d’abus de fonction ou de conflit d’intérêt a avancé le défendeur. Le directeur de Alma a été emmené au prison d’Antanimora trois heures après son arrestation. Il est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire a déclaré son avocat qui attend l’enquête de fond pour demander une liberté provisoire.
Des questions se posent actuellement autours de cette affaire, plusieurs personnes relient l’arrestation à la situation politique actuelle, parce que Monsieur Razafimahefa travaille pour le compte d’une société du groupe TIKO appartenant au Président Ravalomanana. Rappelons qu’il y a deux semaines, la société ALMA a fait l’objet de perquisition très controversée. Des militaires étaient descendus au niveau de la société avec un membre de la HAT pour faire une perquisition et ont apporté des marchandises. La ministre de la justice de la HAT déclarant qu’aucun mandat n’a été délivré pour faire cette perquisition et le chef d’Etat Major de l’armée de renier les militaires qui ont participé à l’action comme des militaires qui ne faisaient pas partis de l’Etat Major, alors que c’étaient des militaires de l’armée.