vendredi 29 mai 2009

WebNews : Rajoelina accueilli par des manifestants en colère à Dakar

Afrique de l'Ouest - Sénégal .Sénégal - Le nouveau président autoproclamé de Madagascar, Andry Rajoelina, "TGV", a été accueilli jeudi à son arrivée à l'aéroport de Dakar par une dizaine de manifestants - une dizaine, pour la plupart malgaches - scandant des slogans hostiles au "putschiste".

Parmi les manifestants qui qualifient de "coup d'Etat" la manière avec laquelle M. Rajoelina a accédé au pouvoir dans son pays, un ressortissant tchadien venu soutenir ses amis malgaches, a été interpellé avec violence par des gendarmes sénégalais.

"C'est parce qu'il (le ressortissant tchadien) avait une caméra que les gendarmes l'ont maltraité avant de l'embarquer dans leur véhicule pour l'empêcher de filmer la scène", a déclaré un témoin des faits.

Dans une déclaration à la presse, le chef de l'Etat malgache a déclaré exclure tout retour de son prédécesseur, Marc Ravalomanana, à Madagascar, indiquant que la situation politique dans son pays a été éclaircie à l'issue d'un entretien que lui a accordé le président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui mène une médiation entre les deux parties.

"Il est hors de question que M. Ravalomana revienne", a-t-il insisté, expliquant qu'un retour de Ravalomanana ne peut être d'actualité, pour des "préoccupations sécuritaires" et compte tenu des raisons qui ont poussé le peuple malgache à se soulever contre sa manière de gérer le pays.

Il a évoqué à ce propos la tuerie du 7 février, lorsque la Police a tiré sur des opposants, faisant une trentaine de morts au cours d'une manifestation, avant d'ajouter: "Il n'est pas question de retourner à la dictature".

C'est à la suite de plusieurs semaines de manifestations de l'opposition conduite par M. Rajoelina et ponctuées par des affrontements avec les forces de l'ordre, que M. Ravalaomana a signé une ordonnance pour transférer le pouvoir à un directoire militaire.

Ce directoire a, par la suite, remis le pouvoir à l'ancien maire de la capitale Antananarivo, 34 ans, qui reproche à son prédécesseur "sa dérive autoritaire et son affairisme qui lui font confondre les intérêts de l'Etat avec ceux de ses entreprises".

A son tour, M. Ravalomanana, qui a signé l'ordonnance sur la base de l'Article 100 de la Constitution de son pays, en exil au Swaziland depuis lors, accuse la France d'être à l'origine de sa chute, ajoutant qu'il n'a quitté le pouvoir que sous le coup de la contrainte.

Déclarant être venu à Dakar "en ami et frère", il a relevé, pour s'en féliciter, que le Sénégal a toujours été présent aux côtés de son pays depuis 2002, chaque fois que Madagascar fait face à des problèmes politiques.

Dakar - 28/05/2009
Pana - http://www.seneweb.com/news/elections2007/article.php?artid=23134

A la une - ouest-france.fr : Le président malgache détourne un Boeing

Une réquisition gouvernementale a dévié la route du vol Antananarivo-Paris sur Dakar. Andry Rajoelina y avait rendez-vous avec le président Wade.

Un groupe de Caennais qui venait de passer trois semaines à Madagascar a vécu un retour mouvementé vers Paris. Mercredi soir, alors que le Boeing 767 de la compagnie Air Madagascar se préparait à décoller en direction de la France, l’avion a soudainement été réquisitionné par les autorités malgaches.

Andry Rajoelina, le nouvel homme fort de Madagascar, avait décidé de se rendre à… Dakar, pour une visite de séduction auprès du président Wade. La visite était imminente, selon des sources malgaches. Visiblement, tout le monde était au courant. Sauf Air Madagascar ? La compagnie, dont l’appareil était attendu à Paris, jeudi matin, vers 10 h 20, a préféré faire silence radio et oublier de prévenir les passagers qu’ils allaient faire un crochet vers l’Afrique de l’Ouest. Information confirmée par un membre du personnel: « Ce vol était déjà prévu de passer par Dakar depuis trois jours. Le problème, c’est que les passagers n’ont pas été prévenus ».

L’appareil et ses passagers ont donc pris, avec deux heures de retard, la direction du Sénégal. Trois amis de Caen se trouvaient dans l’avion. Ils rentraient en France après trois semaines bien remplies et sans problème. Le détournement n’a visiblement pas été du goût des passagers qui auraient manifesté, avec véhémence, leur désapprobation, voire leur colère devant ce détournement gouvernemental. En pure perte, car l’appareil s’est bien posé à Dakar d’où il a redécollé en début d’après-midi jeudi. Direction : Marseille puis Paris, où il est arrivé, jeudi soir, vers 19 h 15.

Hier soir, à Dakar, Randry Rajoelina confié qu’il repartait « avec un sentiment d’allégement ». Au même moment, les passagers du vol MD058 arrivaient à destination. Il n’est pas sûr qu’ils ressentaient un « sentiment d’allégement » de leur colère.

Philippe CHAPLEAU.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-president-malgache-detourne-l’avion-de-Paris-vers-Dakar_39382-949404_actu.Htm

Lequotidien.re : où est la démocratie ?

Parlons de démocratie à Madagascar, la terre promise par Andry Rajoelina depuis 5 mois. Sous Ravalomanana, les médias d’opposition et les médias tout court, étaient nombreux : une dizaine de journaux (Madagascar Tribune, TV Plus, La Gazette de la Grande île, La Vérité etc.), une dizaine de chaînes télé...

Sous la Hat, les médias d’opposition n’existent plus alors que les médias inféodés à la Hat sont légion ! Ils ont été fermés comme Radio Mada et ceux qui auraient pu être les relais d’opposition comme MBS ont été brûlés ! La démocratie à sens unique, sans contradicteur, c’est ce qui existe aujourd’hui. Viva a remplacé MBS comme télé d’Etat. Lorsqu’on regarde le journal télé de Viva, « Tout est bien tout va bien ».

Pourquoi cette situation au niveau des médias ? Parce que la démocratie ne fonctionne pas. Pourquoi elle ne fonctionne pas ? Parce qu’il y a une pression exercée par la commission de sécurité de la Hat ; cela se traduit par des perquisitions inopinées, à la tête du client, par des rackets, par des pressions évidentes et surtout par l’aval de la Hat qui légitime ces pratiques ! Non, la démocratie n’existe pas encore à Madagascar et la Hat ne l’a sûrement pas mise en place en prenant le pouvoir. La démocratie n’existera que lorsque les opinions ne conduiront pas en prison. Un vieillard de 70 ans (Manandafy) a été embarqué sans ménagement devant les caméras par des militaires surexcités.

Andry Rajoelina et la Hat doivent prendre acte de leurs contradictions, ils ont parlé de démocratie mais on est loin du compte aujourd’hui.

Quant à l’attitude des médias français, il y aurait beaucoup à dire ; depuis le coup d’Etat de TGV, la presse française en général semblait imposer un black-out total sur les exactions de la Hat.

Maintenant que tout va mieux pour les intérêts de la Françafrique (le pétrole promis à Total, l’agro-alimentaire promis à Bolloré, les Américains et les Coréens partis), on s’aperçoit soudain qu’il y a quand même des entreprises qui souffrent de cette crise, en particulier dans le tourisme. Bien entendu, on en n’aurait pas parlé si ces hôtels n’étaient pas la propriété.

Il faut bien renflouer ces braves vazahas qui ont tout perdu (comme quoi tout n’allait pas si mal sous Ravalomanana), alors on encourage à nouveau les touristes français à visiter Mada, quitte à légitimer un peu plus le gouvernement putschiste !

www.lequotidien.re - LE COURRIER DES LECTEURS
NIRINA - http://www.lequotidien.re/opinion/le-courrier-des-lecteurs/41084-madagascar-ou-est-la-democratie.html

tf1.lci.fr : Transports aériens - Un vol Antananarivo-Paris détourné... par le président

Les passagers d'un vol d'Air Madagascar ont dû accepter une escale forcée à Dakar. Ordre du président de la Haute autorité de transition qui dirige le pays, Andry Rajoelina.

Une escale sénégalaise à laquelle tout le monde s'attendait, sauf les passagers.


A l'origine, le Boeing 767 de la compagnie Air Madagascar devait faire une simple escale à Marseille sur le chemin entre Antananarivo, la capitale malgache, et Paris. Au final, il aura fait un passage de plusieurs heures par Dakar. Et c'est avec près de neuf heures de retard que les passagers, parmi lesquels un groupe de Français, personnes âgées ayant besoin d'une assistance particulière et qui avaient spécialement réservé leurs places en avance, sont arrivés à Paris jeudi soir.

Car sur la route de Paris, le vol de la compagnie nationale malgache a été détourné... non par un pirate de l'air, mais par le nouvel homme fort du pays, Andry Rajoelina, chef du régime de transition à Madagascar et président de la HAT (la Haute autorité de transition, à laquelle l'ancien président Marc Ravalomanana a remis le 17 mars ses pouvoirs, laquelle les a immédiatement transférés à Rajoelina).

"Première escale, Dakar"

Celui qui dirige aujourd'hui les destinées du pays a tout simplement réquisitionné l'appareil, malgré la présence de passagers. Ebahissement de ceux-ci. "On nous a dit : première escale, Dakar", témoigne Jean-Louis, qui se trouvait à bord, sur LCI. "Mais il n'avait jamais été prévu d'aller à Dakar !" Les passagers ont eu beau protester, rien n'y a fait : "il a failli avoir une révolte à bord, raconte encore Jean-Louis. Le commandant de bord nous a dit d'arrêter de faire du bruit ; que sinon, il pourrait nous faire descendre de l'appareil, ou nous faire enfermer".

Mesure prise au dernier moment ? Voyage décidé en urgence ? Bien au contraire, s'il faut en croire un membre du personnel de la compagnie aérienne contacté par Ouest France : Andry Rajoelina avait bel et bien rendez-vous depuis plusieurs jours avec le président sénégalais Abdoulaye Wade : "Ce vol était déjà prévu de passer par Dakar depuis trois jours. Le problème, c'est que les passagers n'ont pas été prévenus".

Une pratique qui a nui à l'image de la compagnie

La compagnie nationale malgache n'avait en effet averti aucun des passagers de la venue à bord d'une délégation officielle, parmi laquelle le nouvel homme fort du pays. Des passagers âgés se sont ainsi trouvés contraints de changer de place pour être relégués au fond de l'appareil, et c'est avec deux bonnes heures de retard que le vol Antananarivo-Paris a décollé d'Ivato, l'aéroport d'Antananarivo. Avant l'annonce de cette escale sénégalaise à laquelle apparemment tout le monde s'attendait... sauf les passagers. Au bout du compte, alors que l'appareil était attendu à Paris vers 10h20 jeudi, il est arrivé à 19h15 après un long passage à Dakar.

Pour Air Madagascar, le cas n'est pas unique, loin de là. La compagnie a déjà connu de telles réquisitions par le passé, qui ont notablement nui à son image et à ses résultats. Une pratique qui avait d'ailleurs failli entraîner la faillite de la compagnie nationale du temps du président Didier Ratsiraka.

http://tf1.lci.fr/infos/monde/afrique/0,,4428048,00-un-vol-antananarivo-paris-detourne-par-le-president-.html

Discour du Président Marc RAVALOMANANA 28 mai 2009 (Traduction libre)

Très chers compatriotes qui réclament la légalité, le peuple malagasy sera délivré bientôt. Cela signifie que tous ceux qui ont choisi d’enfreindre les lois seront sanctionnés au retour de la légalité et de l’ordre sur le territoire et l’Etat Malagasy. Les militaires, gendarmes et policiers qui continuent à aider Andry Rajoelina et ses amis bandits dans les délits qu’ils commettent seront aussi jugés quand la communauté internationale décide que le moment est venu pour revenir au pouvoir légal et à l’ordre et la sécurité sur la république de Madagascar. J’appelle les militaires, gendarmes et policiers qui chérissent l’ordre et la sécurité et qui accomplissent leur activité de défendre la vie et les biens de la population de baisser les armes quand le moment de le faire viendra. Ceux qui ne s’exécuteront pas seront sanctionnés. Les citoyens qui ont été victimes des actes de banditisme et innacceptable de Andry Rajoelina et de ses bandits sont appelés à ne pas gêner le travail des agents de maintien de la paix, ils viennent pour nous aider pour rétablir la légalité. Laisser les faire leur travail et aider – les si besoin est.

J’appel les citoyens victimes des actes de banditisme et inacceptable commis par Andry Rajoelina et ses bandits, ne prenez pas la place de la Justice. Identifiez et recherchez les bandits qui vous ont dépouillé, et quand la légalité sera de retour portez plainte devant les autorités. Ils seront arrêtés et jugés et châtiés par la loi.

Très chers compatriotes qui revendiquent la légalité, encouragez nos amis et nos alliés, nos familles, nos compagnons dans ces épreuves difficiles que traverse actuellement le pays. Tenez bon dans le FIRAISANKINA. Je reste en relation avec vous pour vous communiquer l’évolution de notre lutte pour notre patrie bien aimée.

Gardez Courage. Gardez la foi. Dieu nous bénisse.

Ravalomanana intransigeant (28 Mai 2009)

Dans son allocution jeudi, le Président Ravalomanana suggère l’arrivée prochaine de service de maintien de la paix à Madagascar. « J’appelle les militaires, gendarmes et policiers qui chérissent l’ordre et la sécurité et qui accomplissent leur activité de défendre la vie et les biens de la population de baisser les armes quand le moment de le faire viendra. Ceux qui ne s’exécuteront pas seront sanctionnés. Les citoyens qui ont été victimes des actes de banditisme et illégitime de Andry Rajoelina et de ses bandits sont appelés à ne pas gêner le travail des agents de maintien de la paix, ils viennent pour nous aider pour rétablir la légalité. Laisser les faire leur travail et aider les si besoin est » a t – il soutenu. Sur un ton sévère, Marc Ravalomanana a promis des sanctions à l’endroit de ceux qui enfreints la loi et soutiennent les actes de Rajoelina qu’il qualifie de bandit. Les victimes de ces actes pourront compter sur la justice d’après lui, il a appelé « ces victimes » à identifier les bandits et à porter leurs plaintes devant les autorités quand la légalité sera de retour.

Dans ses allocutions, Marc Ravalomanana se fait de plus en plus intransigeants vis-à-vis de la HAT et de ceux qui la soutienne. Des discours très enflammés qui sont applaudies par les manifestants légalistes qui tiennent quotidiennement une manifestation dans l’enceinte du Magro Ankorondrano. Les commentaires des manifestants acceptent l’idée de la venue de forces de maintien de la paix pour revenir à la légalité, et donc le retour de Ravalomanana. Notons qu’Andry Rajoelina a refusé toute idée de retour du Président, en déclarant qu’ils (les HATistes) feront blocs à toute convention ou charte allant dans ce sens.

La HAT vers un monopole des institutions (28 Mai 2009)

Si les représentants de la mouvance Ravalomanana et la mouvance Ratsiraka ne sont pas réapparus sur la table de rencontre du groupe international de Contact et que la charte proposée par celle – ci n’a pas encore fait l’objet de discussion, la HAT propose sa propre charte. Une charte qui supporte la transition existante avec quelques modifications dans le gouvernement et du parlement. Et la HAT aura d’après sa charte la majorité dans toutes les institutions. Andry Rajoelina reste Président, Monja Roindefo reste le Premier Ministre, le nombre de ministres sera relevé à 29, les 22 ministres pour la HAT et les 7 restants à se départager entre la mouvance Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy Albert. La chambre basse sera remplacée par un congrès constitué de 128 représentants de la HAT, 30 représentants pour chacune des trois mouvances pré- citées et 7 sièges pour la société civile. Le Sénat est remplacé par les membres de la HAT (autres que le gouvernement), un organe qui sera composé des 44 membres actuels avec 10 anciens sénateurs.

La charte proposée par la HAT propose l’annulation de tous les faits et décisions de nature administrative et judiciaire relatifs aux affaires politiques entre 2002 et 2008 et accordera ainsi l’amnistie à l’ancien Président Ratsiraka et ses partisans. Comme ce délai ne compte pas l’année 2009, les partisans de Ravalomanana emprisonnés au cours de la crise, et Ravalomanana ne bénéficieront pas de cette amnistie si tant est la charte adoptée.

Le brouillard total couvre actuellement la rencontre avec le groupe International de Contact. Le cours des discussions et le fond des discussions restent encore des énigmes pour les citoyens qui suivent la situation actuelle, chacune des parties appelées à la rencontre ayant sa propre version des entrevues.

Brèves du jeudi 28 Mai 2009


  • une haute autorité militaire sera mise en place pour la gestion de carrière au sein de l’armée, les militaires vont disposer de crédit immobilier et leur « allocation » seront augmentés. Ce sont entre autres les décisions sorties des assises militaires d’Ivato, assises qui avaient pour principal objectif la réconciliation au sein des militaires.

  • Le poste de chef de région Analamanga est le seul que la HAT aura à. 5 nouveaux chefs de région viennent d’être nommer.

 
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