mardi 13 octobre 2009

Remettre les pendules à l'heure avec un Maputo 3

La précipitation est l'ennemi du bien et quand une erreur est commise le sens de l'honneur commande qu'elle soit réparée par son auteur. Ces deux formules résument le dramatique épisode de la Réunion ràtée du GIC à Antananarivo les 6 et 7 octobre 2009, dont tout un chacun doit se convaincre malgré le matraquage médiatique étonnamment orchestré, notamment depuis Paris, pour faire croire qu'il y a eu accord "heureux" pour la désignation du Président et du Premier Ministre de la Transition conventionnelle issue de la Charte de Maputo.

UN DIKTAT AUSSI INACCEPTABLE QU'HONTEUX

La réalité et la vérité arrivent à point nommé: c'était un secret de polichinelle, mais on sait désormais de sources sùres, puisqu'elles émanent de diplomates de hauts rangs ayant participé auxdites réunions du GIC au "Carlton" à Antananarivo, le scenario du schéma consistant à imposer à la tète de la transition M. Rajoelina s'est élaboré à Paris en Septembre, profitant de l'absence de la mouvance Ravalomanana, ce à la suite de la déculottée onusienne de M. Rajoelina. Une mise en scène de mascarade est ensuite imposée avec une passivité complice des autres acteurs internationaux: ce "fameux" schéma est porté comme un bébé par un téméraire Président de la Commission Africaine à Antananarivo, qui veut en finir au plus vite avec une crise malgache qui n'a que trop durée à ses yeux et à ceux de Paris. On oublie très vite tous les principes procéduraux et les valeurs de référence actés dans les accords et la Charte de Maputo, ainsi que l'engagement auquel s'obligent tous les Etats africains parties aux instruments juridiques et politiques adoptés au sein de l'Union Africaine et à la Déclaration d'Alger d'interdire tout accès à la magistrature suprème d'auteurs de coups d'Etat, pour estimer qu'on tient là, avec cet édifice scélérat, la bonne solution avec la consécration de M.Rajoelina. Et pour parachever la mascarade, on va jusqu'à faire croire que ce qui n'est qu'un projet de communiqué final annonçant cette intronisation doit ètre considéré comme la traduction d'un accord acquis entre tous à défaut d'ètre scellé.

Ce diktat abject de la communauté internationale, représentée par les membres du Groupe International de Contact pour Madagascar, qui ne craignent pas les dérives indignes de leur statut, ne doit en aucune façon prospérer et la vive émotion du peuple malgache, qui ne l'accepte d'aucune manière, doit absolument ètre relayée par l'opinion publique internationale. A cet égard, des députés du Parlement Européen, lequel avait déjà auparavant pris une position ferme condamnant le coup d'Etat du 17 mars 2009 et réclamant le retour à l'ordre constitutionnel, prenant bonne note de la ferme opposition de la Mouvance Ravalomanana au schéma exposé le 7 octobre 2009, s'apprètent à faire adopter une seconde Résolution, notamment pour rappeler au Groupe International de Contact d'observer uniquement et strictement un ròle de médiateur et non un ròle de décideur.

Nul n'a besoin de se forcer pour admettre que la posture adoptée par le Président Ravalomanana et par sa mouvance est non seulement juste, mais elle doit elle aussi ètre efficacement relayée dans les médias et dans l'opinion publique internationale. En ce qui les concernent, le Groupe International de Contact, et en son sein les pays et organisations internationales qui sont malencontreusement demeurés singulièrement passifs à Antananarivo les 6 et 7 octobre derniers, peuvent encore se racheter. Car, peuvent-ils raisonnablement et sans honte trainer comme un insoutenable boulet d'avoir à continuer de soutenir un gouvernement fantoche au sens plein du terme ? Ce n'est pas concevable. Pour celà, ils doivent clairement ouvrir la voie à une remise à plat des thèmes de négociation qui ont étè si mal repris à Antananarivo. Ils s'en honoreront à remettre ainsi les pendules à l'heure pour un Maputo 3, peu importe le lieu, certainement pas à Maputo car le Mozambique entàme une période de campagne présidentielle difficile, mais préférablement dans un autre pays d' Afrique, c'est normal, la cause étant africaine, et aussi pour contenir les coùts de déplacement des délégations.

MARIVOLANITRA

Lettre ouverte pour le président Obama

Malagasy Diaspora in the world-GTT International
To His Excellency President Barack Obama
Président of United States



Subject: Madagascar call for actions

Monday 12th of october 2009

Dear President Obama,

We send you our best congratulations for your election as Nobel peace prize.

In your July 1, 2009 address, you argued that many countries in Africa are in the midst of a “worrying trend”. Certainly, with its recent bloody coup d’etat, the Indian Ocean island of Madagascar is part of this trend. For the Malagasy people that we humbly represent, worries have given way to the usurpation of choice and liberty. We write to you on behalf of those Malagasy whose democratically-elected leader has been forced from legitimate power at the end of a gun.

We refuse to sit passively while our country is conducted by individuals whose only platform is direct violence. We also cannot accept the “legalization” and “authorization” of this platform by an assembly that in no way has the consent of the great majority of the Malagasy people.

We strongly believe that many countries are wishing to close the “crisis file” on Madagascar too quickly. We have no illusions about where this will lead our nation. We ask your country to stand firmly, as we do, on one unique and very inspiring historical principle: no nation should be subject to a form of government that is founded upon the force relations of a coup d’etat. The democratically elected president of Madagascar, Marc Ravolomanana, was removed forcibly from the presidency in 2009, yet remains willing to seek a compromise.

We strongly believe that we should only accept a transition government when and if the following three claims are realized:

[1]. Freedom must be returned to those who have been imprisoned for political reasons.

[2]. A neutral, consensual, inclusive, and specific agreement on the leadership of any proposed transition period will be found (and we are sure we can reach that point).

[3]. A set of specific and agreed upon guarantees that the following election will be free and fair.

We thank you, Mr. President, for this opportunity to express our views. Please help Madagascar gain the international attention and democratic safeguards it deserves.

If you view, as you said, the Nobel prize as a “call for action”, please, view our letter as a another, humble, one. We believe peace cannot be reached if some continue to rule on force and brutality.
Respectfully yours,

Malagasy Diaspora in the World-GTT International
15 rue des savoises
1204 Geneva, Switzerland
collectifgtt@gmail.com

Extrait de rapport de l'UA du 2 octobre

SEPTIEME SESSION DE LA COMMISSION
DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES SOCIALES
DE L’UNION AFRICAINE
ADDIS ABABA, ETHIOPIE
28 SEPTEMBRE-02 OCTOBRE 2009
LSC/EXP/12c (VII)



THEME : « IMPACT DE CRISE GLOBALE SUR L’EMPLOI ET LES MARCHES DU TRAVAIL EN AFRIQUE »


RAPPORT DES ACTIVITÉS
DE LA CONFEDERATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS (CSI-AFRIQUE)

Droits humains et syndicaux

Aperçu de la situation en Afrique

En dépit du fait que l’on continue d’assister à une tendance positive vers le respect des droits humains et syndicaux au niveau de la législation et dans la pratique dans quelques pays africains, il est toujours difficile de citer un pays du continent où la population jouit pleinement des droits des travailleurs et des droits syndicaux, particulièrement l’institution de la protection sociale et du dialogue social en faveur de tous les travailleurs de l’économie formelle et de l’économie informelle, ainsi que pour les travailleurs migrants.

D’autre part, la situation des droits humains et syndicaux laisse beaucoup à désirer dans certains pays africains. Une violation excessive des droits était évidente dans les pays africains en proie aux guerres civiles et aux conflits, dirigés par des régimes militaires ou despotiques et menacés par l’instabilité. Nous attirons particulièrement l’attention sur le Zimbabwe, l’Ethiopie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Niger, le Swaziland, la Gambie, Madagascar, la République Démocratique du Congo, le Soudan et la Somalie où des cas graves de violation des libertés fondamentales et civiles ont été signalés au cours de la période couverte par le présent rapport.


Madagascar

Plusieurs civils innocents ont été tués et/ou sérieusement blessés dans le sillage de la rébellion qui a renversé le gouvernement élu de Madagascar au cours de la première moitié de 2009. Les atrocités commises contre la population sont graves et doivent faire l’objet d’une enquête. Tous ceux qui ont commis des actes de violence à l’égard de la population doivent répondre de leurs actes. La vérité doit être établie et des mesures punitives doivent être prises pour décourager les autres qui chercheront à se rendre justice à l’avenir.

Légalité - plus qu'une nécessité (12 octobre 2009)

La confusion totale règne à Madagascar. Pendant que la HAT se débat dans une guerre interne, Tiébelé Dramé a donné une nouvelle manière d'interpréter les accords de Maputo. Lundi, ce membre du GIC a déclaré que les signatures des chefs de file ne sont pas vraiment nécessaires à l'étape actuelle de la situation. Dramé, connu pour ses annonces prématurées et ses positions biaisées jette une fois de plus le doute sur la médiation.

Au cours des précédentes rencontres, l'apposition de signature des 4 chefs de file sur un document était le gage d'un accord trouvé. Tant que les 4 signatures n'ont pas été réunies, aucun consensus n'est acquis. Des déclarations de M. Dramé, les signatures pourraient être facultatives pour cette fois, une façon allant à sous entendre que les propositions de Carlton sont déjà acquises comme un accord.

Des propositions verbales pourraient elles faire office d'accord et être tenues en compte quand on sait que même des accords signés ont été bafoués quelques jours seulement après leur signature? Surtout que dans les propositions, il y en a qui sont rejetées catégoriquement par un des chefs de file.

Jusqu'à maintenant, les propositions du Carlton relatives aux hauts postes de la transition consensuelle n'ont pas l'adhésion de Marc Ravalomanana. Ravalomanana a déclaré haut et fort qu'il ne signera pas ces propositions. L'annonce de Dramé voudrait eviter cette opposition.

Les 4 chefs de file devraient se retrouver d'ici quelques jours, un "forcing" aura -t - il lieu en Europe, continent présumé pour la prochaine rencontre?

A Madagascar, le forcing continue. Après l'annonce des noms qui ont été proposés au Carlton, les choses sont allées très vite au niveau de la HAT.

Rajoelina fidèle à lui même continue de pratiquer un de ses arts favoris, l'unilatéralisme. Alors que les 4 chefs de file ne se sont pas encore rencontrés et annoncés ouvertement une quelconque entente commune, Rajoelina s'est dédié Président de la transition consensuelle. Rajoelina a annoncé de façon officielle au cours d'une émission télévisée le 09 octobre que l'élection présidentielle aura lieu en avril 2010. Lui de poursuivre le samedi 10 octobre par la nomination par décret de Mangalaza Eugène (nom proposé au Carlton) en tant que premier ministre. Une nomination brusque qui risque de causer encore plus de troubles a déclaré Fetison Andrianirina de la mouvance Ravalomanana.

Mangalaza Eugène perturbe encore plus, quand, à son arrivé samedi, il fût accueilli non par des malagasy mais par Ouedrago et Joyandet chef de la diplomatie française (du déjà vu?)

Cette nomination a en tout cas montré publiquement qu'entre Roindefo et Rajoelina, la guerre est déclarée. Samedi 10 octobre, Roindefo déclare qu'il ne quittera pas son poste de PM et lundi, ses avocats ont déposé une requête d'annulation de la nomination du nouveau PM de Rajoelina auprès du conseil d'Etat.
 
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