samedi 21 mars 2009

L'investiture de Rajoelina boudée par les Occidentaux

Devant 40 000 partisans venus assister à son installation, le président de transition de la Grande Île a proclamé "la fin de la dictature". En l'absence de nombreux ambassadeurs occidentaux qui ont préféré boycotter la cérémonie.

AFP - La cérémonie d'installation d'Andry Rajoelina comme président de transition de Madagascar a débuté samedi dans un stade d'Antananarivo devant environ 40.000 personnes, malgré les condamnations de la communauté internationale, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Dans le stade de Mahamasina dominait l'orange, la couleur du mouvement de contestation à l'ex-président Marc Ravalomanana qui, avec le soutien d'une partie de l'armée, a porté M. Rajoelina au pouvoir.

A côté de la tribune présidentielle entourée d'un immense drapeau malgache où M. Rajoelina et les ministres de son gouvernement ont pris place, une autre tribune était réservée aux ecclésiastiques, tous habillés de blanc.

La cérémonie a débuté par un culte oecuménique, encadré par un dispositif de sécurité relativement léger composé de militaires.

M. Rajoelina, costume noir et cravate rouge, devait ensuite s'adresser à la foule.?

AFP | http://www.france24.com/fr/20090321-investiture-andry-tgv-rajoelina-ambassadeur-occidentaux-madagascar-president

Madagascar, finalement c’était un putsch

Passé l’effet de surprise, la communauté internationale a décidé d’appeler un coup d’Etat un coup d’Etat à Madagascar. Dans un premier temps, l’Union africaine, les Nations unies ou la France, ancienne puissance coloniale, s’étaient montrées prudentes dans la qualification des événements de mardi sur la Grande-Ile. Ce jour-là, le président Marc Ravalomanana avait démissionné, sous la pression de l’armée, et remis ses pouvoirs à un «directoire militaire». Lequel s’était empressé de les transférer au jeune opposant, Andry Rajoelina. Dès le lendemain, le coup de force était entériné par la Cour constitutionnelle.

Salve. Mais depuis jeudi, le ton a changé. L’Union européenne et Washington ont dénoncé un «coup d’Etat». Des termes repris, vendredi, par le président Nicolas Sarkozy à Bruxelles. Enfin, l’Union africaine a décidé de suspendre Madagascar jusqu’à nouvel ordre, jugeant le régime «anticonstitutionnel».

Cette salve de condamnations s’explique par les premières décisions annoncées par Rajoelina : il a suspendu le Parlement et évoqué la tenue de nouvelles élections sous «vingt-quatre mois». En attendant, une Haute autorité pour la transition dirigera le pays. Vendredi, des proches du nouvel homme fort se sont dits surpris par la fermeté de la communauté internationale. «Nous ne pensons pas que c’est un coup d’Etat. C’est l’expression directe de la démocratie, quand la démocratie représentative ne s’exprime pas à travers les institutions», a tenté d’expliquer le Premier ministre malgache de transition, Monja Roindefo.

Série noire. La communauté internationale se montre d’autant plus virulente que le coup de force de Madagascar s’inscrit dans une véritable série noire : en moins d’un an, le chef de l’Etat mauritanien a été déposé par des militaires ; en Guinée, de jeunes officiers ont pris le pouvoir à la mort du vieil autocrate, Lansana Conté ; et en Guinée-Bissau, le président, Nino Vieira, vient d’être assassiné. «Ces événements dramatiques se déroulent alors que l’Afrique souffre d’un gros problème de leadership», souffle un diplomate européen, faisant allusion à la récente nomination du colonel Kadhafi à la tête de l’Union africaine.


THOMAS HOFNUNG | http://www.liberation.fr/monde/0101556930-madagascar-finalement-c-etait-un-putsch

Isolé, le nouveau régime malgache vacille sur ses bases

L'euphorie de la victoire, au sein de l'équipe du nouveau maître de Madagascar, aura été de courte durée. Avant même d'être installé complètement après trois mois de bras de fer politique conclus par le départ du président Ravalomanana, le pouvoir d'Andry Rajoelina vacille sur ses bases.

Les responsables de la nouvelle Haute Autorité de transition avaient bien prévu quelques difficultés après le succès de leur coup de force, mercredi 18 mars. Mais alors qu'Andry Rajoelina se préparait pour sa cérémonie d'investiture, samedi, le climat se détériorait plus vite que prévu. Madagascar vient d'être suspendu de l'Union africaine, qui a qualifié la situation de "changement inconstitutionnel de gouvernement". La SADC, organisation de l'Afrique australe, étudie des sanctions.

Les Etats-Unis, qui avaient choisi Madagascar comme l'un des premiers pays à bénéficier de leur programme de lutte contre la pauvreté et soutenaient l'ancien président Marc Ravalomanana, ont qualifié l'accès au pouvoir de M. Rajoelina de " coup d'Etat". Washington a suspendu vendredi son aide non humanitaire et ordonné le rapatriement d'une partie du personnel de son ambassade.

Vendredi en fin d'après-midi, Nicolas Sarkozy a donné le coup de grâce. "Bien sûr, c'est ça, un coup d'Etat", a-t-il déclaré à Bruxelles. "On prend acte mais on va travailler pour arranger la situation", tente de rassurer Ny Hasina Andriamanjato, ministre des affaires étrangères de la Haute Autorité de transition. "Nous comptons beaucoup sur la France (principal bailleur de fonds à Madagascar) pour nous aider", ajoute-t-il.

Le nouvel ambassadeur de France, Jean-Marc Châtaigner, est arrivé à Madagascar - d'où son prédécesseur avait été expulsé par M. Ravalomanana - presque en même temps que le nouveau pouvoir.

De nombreux partenaires de Madagascar s'inquiètent de l'inorganisation des nouvelles autorités et ont été surpris par la décision prise jeudi de suspendre l'Assemblée et le Sénat. Le rôle des partis d'opposition et des officiers n'a pas encore été fixé clairement. Des divisions persistent au sein de l'armée où des colonels se sont trouvés au premier plan de la contestation, bousculant la hiérarchie. Marc Ravalomanana, lui, se cache toujours dans le pays. Un proche de l'ex-président affirme que les " (ex-) ministres ont reçu des menaces de mort".

A la présidence, vendredi, la Haute Autorité de transition installait ses bureaux dans la précipitation. Le président Rajoelina, visage fermé, négociait avec des responsables militaires l'organisation de la cérémonie du lendemain. De la grande parade militaire prévue, il n'est plus question. Certains responsables de l'armée s'inquiètent du contexte de dégradation du pouvoir et hésitent à assister à l'investiture. Un proche d'Andry Rajoelina s'inquiétait : "Vous imaginez ? Et si personne ne vient, comment on va faire ?"

Jean-Philippe Rémy | LE MONDE

À l'unisson pour dénoncer un coup d'État

Après plusieurs jours d'hésitations, la communauté internationale a dénoncé hier un «coup d'État» à Madagascar.

Après l'Union européenne, qui avait d'emblée parlé de «coup d'État» à Madagascar avec l'accession au pouvoir du nouveau président Andry Rajoelina, les États-Unis se sont, comme la France, ralliés hier à cette terminologie, après avoir d'abord évoqué un processus «non démocratique». Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils ne vont pas «maintenir leur partenariat actuel d'aide à Madagascar». La France, premier bailleur de fonds et ancienne puissance coloniale, n'en est pas à ce stade. Elle maintient sa coopération économique et «il n'est pas question» de suspendre l'aide bilatérale à «la population malgache», a dit, hier, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Eric Chevallier. Il n'a toutefois pas exclu des discussions avec l'UE sur d'éventuelles sanctions.

«Des élections rapidement»

Le président Nicolas Sarkozy, à Bruxelles pour un sommet européen, réclame «des élections le plus rapidement possible», «seule façon de sortir de l'imbroglio» selon lui. «J'observe que la première décision (prise par le président transitoire malgache), c'est la suppression du Parlement, ce qui n'est quand même pas un signe extrêmement positif», a ajouté le président français. L'Union africaine a évoqué de possibles «sanctions» contre Madagascar «si un retour à l'ordre constitutionnel n'intervient pas très rapidement». Une prise de position est enfin attendue de l'Onu qui a dit mercredi n'être pas en mesure de se prononcer sur la légalité du nouveau pouvoir malgache.

www.letelegramme.com

Madagascar embarrasse le monde

Après les Etats-Unis et l'Union européenne, l'Union africaine a à son tour dénoncé vendredi "un changement de gouvernement non constitutionnel" à Madagascar. Antananarivo est suspendue des instances de l'organisation africaine et des sanctions sont à l'étude. Mais ces condamnations sont tardives. Doit-on y voir un manque d'intérêt pour la Grande île ou un silence embarrassé?

Souvent prompte à condamner les coups d'Etat, la communauté internationale a été plutôt discrète sur les événements de Madagascar. Du moins dans un premier temps. Mardi, l'ancien maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, appuyé par l'armée, prenait le pouvoir dans la Grande île. "Il est légitime de parler de coup d'Etat", expliquait jeudi au JDD.fr Philippe Hugon, directeur de recherches à l'Iris et spécialiste de la géopolitique de l'Afrique. Mais la communauté internationale, elle, s'est abstenue de qualifier le nouveau pouvoir de légitime mais également de parler de coup d'Etat. Seule l'Union africaine assimilait dès lundi la demande de destitution du président Marc Ravalomanana, formulée par l'opposition, à une "tentative de coup d'Etat". L'Union européenne, elle, se contentait de mettre en garde contre une prise de pouvoir par la force. Et une fois l'accession au pouvoir d'Andry Rajoelina officialisée par la Cour constitutionnelle, les commentaires ont été encore plus vagues. L'ONU a tout simplement reconnu son incapacité à qualifier les événements. "La légalité de la situation n'est pas quelque chose que nous pouvons déterminer", a ainsi déclaré l'une de ses porte-parole, Michèle Montas.

Mais la décision d'Andry Rajoelina de dissoudre l'Assemblée nationale et le Sénat, où le parti de Marc Ravalomanana détenait la majorité absolue, a forcé la réaction. A Washington, le département d'Etat a jugé jeudi "non démocratique" le transfert du pouvoir et décidé vendredi de suspendre son aide non humanitaire. La présidence tchèque de l'Union européenne est allée plus loin, qualifiant de "coup d'Etat" l'arrivée au pouvoir de l'ancien maire d'Antananarivo. Mais interrogé sur d'éventuelles sanctions de l'UE, le chef de la diplomatie tchèque, Karel Schwarzenberg, a déclaré: "Pour le moment, nous allons adopter une approche prudente et voir comment les choses évoluent." Même son de cloche du côté de l'Union africaine qui a décidé vendredi de suspendre Madagascar de ses instances, sans toutefois décider de sanction dans l'immédiat. Quant à la France, Nicolas Sarkozy a estimé vendredi que le président Ravalomanana avait été victime d'un "coup d'Etat". La France a toutefois annoncé jeudi qu'elle entendait poursuivre son aide à Madagascar quand la Norvège, elle, l'a suspendue depuis l'arrivée au pouvoir de Rajoelina.

Histoire commune

Pourquoi les condamnations n'ont-elles pas été immédiates? Les événements de Madagascar n'entrent pas dans un "schéma" habituel de transmission du pouvoir. Le président Ravalomanana n'a pas été destitué mais il a démissionné. Autre élément d'explication: l'armée n'est pas à l'origine du changement. Elle n'a en effet fait que suivre le mouvement engagé par Andry Rajoelina depuis trois mois. "Il n'aurait pas pu s'imposer sans les militaires", nuance toutefois Philippe Hugon. En choisissant son camp mardi - et en prenant les bureaux de la présidence - ils ont permis de faire pencher la balance de son côté. Et puis la définition du concept de "coup d'Etat" recouvre toute "prise de pouvoir par la force". L'action militaire n'est donc pas automatique. Dans le cas de Madagascar, Marc Ravalomanana n'a pas été chassé par la force mais par la pression de la rue, d'où peut-être les hésitations de la communauté internationale à condamner un mouvement populaire. "Madagascar se trouvait dans une impasse. Or, Rajoelina avait le soutien d'une partie de la population", analyse Philippe Hugon, selon qui la communauté internationale a vu d'un bon oeil le dénouement d'une crise politique qui avait duré trois mois et fait 135 morts.

Enfin, dernière explication: l'histoire commune de certains pays avec la Grande île. Difficile par exemple pour l'UA de condamner rapidement ces événements quand son président n'est autre que le colonel Kadhafi, lui-même arrivé au pouvoir en Libye à la faveur d'un coup d'Etat en 1969. Quant à la France, ancienne puissance coloniale, "elle ne voyait pas d'un mauvais oeil le départ de Ravalomanana", estime Philippe Hugon, qui rappelle que Paris a par exemple accueilli Andry Rajoelina dans son ambassade alors qu'il se cachait des autorités. Les relations entre Paris et Marc Ravalomanana ont toujours été tendues, la France ayant toujours soutenu l'ancien président Didier Ratsiraka, battu par Ravalomanana en 2002. Ce dernier a privilégié les intérêts américains et rétabli l'anglais comme langue officielle. Pourquoi dès lors Washington n'est pas intervenu plus directement pour le soutenir? "Il y a un vide aux Etats-Unis en ce moment. Barack Obama n'a pas encore nommé de Monsieur Afrique et Madagascar n'est pas sa priorité", analyse Philippe Hugon. Quand à Bruxelles Nicolas Sarkozy condamne un coup d'Etat, l'ambassadeur de France à Madagascar fait une visite de courtoisie à Andry Rajoelina. Le premier diplomate étranger à le faire.

Par Marianne ENAULT
leJDD.fr

Madagascar menacée d'isolement

Andry Rajoelina, qui doit être officiellement intronisé samedi, feint de ne pas s'inquiéter de la réprobation internationale et des sanctions qui commencent à tomber.

La situation se complique pour les nouvelles autorités malgaches. La communauté internationale, d'abord circonspecte devant l'enchaînement d'événements ayant conduit, lundi dernier, Andry Rajoelina à prendre le pouvoir à place du président élu Marc Ravalomanana, marque désormais clairement son hostilité.

Les efforts de l'ancien maire d'Antananarivo pour défendre la légalité de la Haute Autorité de transition, son gouvernement, semblent vains. Les critiques les plus dévastatrices sont venues de l'ancienne métropole, premier partenaire commercial du pays. Nicolas Sarkozy a estimé vendredi «qu'un coup d'État» avait bien eu lieu à Madagascar et a «regretté l'évolution» de la situation. Dans un premier temps, Paris avait fait montre d'une certaine bienveillance lors de la chute du président Marc Ravalomanana avec qui les relations avaient toujours été très tendues. Mais la décision mercredi du nouveau pouvoir malgache de dissoudre le Parlement, rabotant net le peu de vernis démocratique qui restait dans la Grande Île, a lassé les patiences. Certains redoutent désormais que les proches d'Andry Rajoelina ne cherchent à se venger des partisans de l'ancien régime. À commencer par le chef d'État déchu qui serait toujours caché à Madagascar. «Je mets en garde le nouveau pouvoir sur l'intégrité physique de l'ancien président», a prévenu Nicolas Sarkozy.

Paris joint ses avertissements à ceux émis par l'Union européenne et les États-Unis. Bruxelles étudie désormais d'éventuelles sanctions économiques. Washington a pour sa part annoncé la suspension de son aide «non humanitaire». La coupure de ces crédits, notamment l'aide directe qui représente 45 % du budget de l'État, prendrait vite une tournure catastrophique pour la nouvelle équipe. Lors de leurs harangues, ceux qui n'étaient alors que des opposants ont multiplié les promesses. Elles seront intenables sans financements étrangers.

Le boycott des diplomates
La Haute Autorité de transition ne pourra pas non plus compter sur la sollicitude de ses «frères» africains. L'Union africaine a décidé vendredi de suspendre Madagascar de l'organisation. Cette réaction n'est pas vraiment une surprise. Les chefs d'État africains s'inquiètent de plus en plus de la succession de coups de force sur le continent. En neuf mois, quatre régimes ont déjà été emportés. La Mauritanie et la Guinée, théâtres de putsch en août et décembre derniers, avaient été également suspendues.

Pour éviter l'isolement total de Madagascar, les diplomates veulent persuader Andry Rajoelina de revenir sur la suspension du Parlement et le pousser à organiser des élections au plus vite. Mais le régime ne semble pas avoir pris la mesure de la réprobation internationale.

Vendredi, dans le palais Ambohitsorohitra, au milieu du désordre joyeux d'un emménagement, nul ne semblait vraiment inquiet. «Ces condamnations ne nous embêtent pas outre mesure. Nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'un coup d'État. C'est l'expression directe de la démocratie», insistait le premier ministre, Monja Roindefo, mettant en cause «la vision un peu brouillée» de l'Union européenne.

Le réveil pourrait être brutal. Prévue pour être l'apothéose de l'ascension éclair d'Andry Rajoelina, la cérémonie d'intronisation organisée ce matin dans le grand stade de la capitale s'annonce amère. Vendredi soir, la majorité des diplomates invités semblaient décidés à boycotter les festivités. Plus grave, dans la matinée, certains militaires, un corps qui a grandement contribué à la victoire des opposants, menaçaient eux aussi de pratiquer la politique de la chaise vide. «Vous imaginez s'il n'y a personne ?» , finissait par s'inquiéter l'entourage nouveau président.

Tanguy Berthemet | www.lefigaro.fr

APPEL A LA GREVE GENERALE ET A MANIFESTATION

A Paris place du Trocadéro de 13h30 à 15h30 à Saint Denis de la La Réunion à 15h (heure locale) Place du Barachois Appel à la grève générale de tous les fonctionnaires et employés d'entreprises.

Les comités de soutien à la démocratie et au soutien à Marc Ravalomanana, le RRM-Europe, le TIM-Europe appellent à MANIFESTATION.

Les quelques jours de "pouvoir" dont profite Andry Rajoelina ont déjà montré son vrai visage: meurtres, viols, tortures, censure, pillages...

Nous restons solidaires au Président Marc Ravalomanana, qui reste Président de la République malgré ce qu'en pense le nouveau gouverneur débarqué de France.

Le texte de la constitution doit être respecté, la volonté de la population doit être entendue.

Nous restons solidaire des magistrats et des soldats légalistes placés sous la menace des soldats mutins. Le 21 mars 2009 à Paris place du Trocadéro de 13h30 à 15h30 à Saint Denis de la La Réunion à 15h (heure locale) Place du Barachois Appel à la grève générale de tous les fonctionnaires et employés d'entreprises.

TIM-EUROPE
RRM-EUROPE
Comité de soutien à la démocratie et au soutien à Marc Ravalomanana
Collectif pour Madagascar à la Réunion

Madagascar: Paris juge "regrettable" la suspension du Parlement

La suspension du Parlement par le nouveau pouvoir à Madagascar est "regrettable", a déclaré vendredi le ministère français des Affaires étrangères, en appelant à un "retour à une dynamique constitutionnelle normale" mais sans parler de "coup d'Etat".

La suspension du Parlement par le nouveau pouvoir à Madagascar est "regrettable", a déclaré vendredi le ministère français des Affaires étrangères, en appelant à un "retour à une dynamique constitutionnelle normale" mais sans parler de "coup d'Etat".

"L'annonce hier (jeudi) de la suspension du parlement est regrettable et nous pensons qu'il faut aller vers un retour à une dynamique constitutionnelle normale", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier.

"Le changement de pouvoir est un changement de pouvoir hors normes", a-t-il ajouté lors d'un point de presse, en refusant de parler de "coup d'Etat" comme l'a fait la présidence tchèque de l'Union européenne.

Interrogé sur d'éventuelles sanctions, le porte-parole a souligné qu'en aucun cas la France ne suspendrait son aide à la "population malgache" mais n'a pas exclu d'éventuelles discussions au sein de l'Union européenne.

"Nous appelons à une transition qui se fasse sans violence", a-t-il poursuivi, en demandant que des élections soient organisées "rapidement". Le porte-parole a rappelé que pour Paris le délai de 24 mois évoqué à Madagascar était "trop long".

Lâché par l'armée, le président Marc Ravalomanana a démissionné mardi en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a ensuite remis au chef de l'opposition, Andry Rajoelina.

AFP | http://www.lematin.ch/flash-info/madagascar-paris-juge-regrettable-suspension-parlement-0

Madagascar: prochain sommet de l'Afrique australe sur des sanctions

L'Afrique australe organisera un sommet d'ici la fin du mois pour réfléchir à d'éventuelles sanctions contre Madagascar, après la prise de pouvoir par Andry Rajoelina soutenu par l'armée, a indiqué vendredi le gouvernement sud-africain.

"Nous allons réfléchir aux sanctions appropriées ou à l'usage d'autres ressources pour s'assurer que le pays retourne à la normale", a déclaré à la presse le ministre de la Défense sud-africain, Charles Nqakula.

Tomaz Salomao, le secrétaire exécutif de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), se rendra samedi à Madagascar, qui est membre du bloc régional, pour examiner quelle action pourrait restaurer l'ordre, a-t-il ajouté.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de la SADC se réuniront à Johannesburg avant la fin mars pour décider des moyens de "mettre la pression sur Madagascar et particulièrement sur les gens qui ont mis dehors le leader démocratiquement élu de ce pays", l'ex-président Marc Ravalomanana, a-t-il dit.

"Nous voulons être certains que ceux qui ont usurpé le leader démocratiquement élu ressentent l'effet des sanctions."

La veille, l'organe de sécurité de la SADC avait refusé, à l'issue d'une réunion au Swaziland, de reconnaître le régime d'Andry Rajoelina et l'Union africaine (UA) a décidé vendredi de suspendre Madagascar.

"Le problème à Madagascar, c'est que Rajoelina a saisi le pouvoir de manière inconstitutionnelle", a estimé le ministre sud-africain. "Il y a une franche détestation de ce type d'action (...). L'ensemble de l'Afrique réalise maintenant qu'il faut s'élever contre ce qui s'est passé à Madagascar."

Lundi, une centaine de soldats soutenus par des chars, se sont avancés jusqu'aux bureaux du président Ravalomanana, le forçant à démissionner. Il avait alors remis le pouvoir à un directoire militaire, qui l'a transféré à l'ancien opposant Rajoelina.
La Haute Cour constitutionnelle de Madagascar a officiellement entériné mercredi l'accession au pouvoir de M. Rajoelina.

AFP | http://www.france24.com/fr/20090320-madagascar-prochain-sommet-lafrique-australe-sanctions

Des militaires donnent 7 jours à Andry Rajoelina pour quitter le pouvoir

Nous, militaires de la Base Aéronavale d’Ivato (BANI) et du Premier Régiment de la Force d’Intervention (1e RFI) d’Ivato, tous grades confondus, déclarons solennellement :

1- Nous condamnons l’acte de vandalisme perpétré par les militaires du CAPSAT par le coup d’Etat du 16 mars 2009.
2- Nous condamnons toute violence envers les civils que les Officiers du CAPSAT dirigés par le Col NDRIARIJAONA André ont commis durant le mois de Mars 2009.
3- Nous condamnons les menaces et les kidnappings de nos Officiers généraux.
4- Nous condamnons l’intervention d’Andry Rajoelina et de Ratsirahonana pour qu’une guerre civile survienne à Madagascar.
5- Nous condamnons l’entrée des vrais mercenaires français à Madagascar par l’intermédiaire de Roland Ratsiraka à Tamatave.
6- Les militaires (Tafika) ne sont pas divisibles par la politique. Nos confrères du CAPSAT ont été payés par des centaines de millions par Andry Rajoelina (des preuves sont irréfutables).


Par conséquent :

- Nous portons plainte au sein du tribunal militaire malgache et africain pour que ces militaires putschistes et incontrôlables soient jugés et punis par la loi martiale.
- Nous demandons le départ sans condition de ces mercenaires français actuellement à Antananarivo.
- Nous demandons à la population malgache de ne plus accepter l’ordre des militaires du CAPSAT car ce sont des vrais bandits armés et inhumains.
- Nous demandons la tenue de l’assise nationale dans un meilleur délai.
- Nous demandons à Andry Rajoelina et Ratsirahonana de quitter sans condition le pouvoir. Ils ont une semaine de se décider.
- Nous demandons à la communauté internationale de ne plus s’intervenir dans notre affaire purement malgacho-malgache.
- Enfin, nous sommes prêts et disponibles si nécessaire de protéger la Nation par la force.


« Ho an’ny Tanindazana »
Fait à Ivato, le 18 mars 2009
 
http://www.nivapas.com Annuaire
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