Si après les réunions tenues au niveau de l’hôtel le Hintsy, aucun ne s’était levé pour se proposer être des médiateurs indépendants malagasy et fiables (le FFKM n’ayant pas pu tenir se rôle vu l’excès de zèle de certains de ses membres) et qu’aucune solution ni sortie de crise ni réunion consultative entre les principaux belligérants de la crise n’ont été proposées jusqu’alors, à quelques jours de la grande rencontre de Maputo, voilà que se lèvent des forces qui se proposent d’être des interlocuteurs viables pour arbitrer les négociations pour la charte de transition.
Où étaient ces négociateurs à la malgacho – malgache durant les quatre derniers mois ? Pourquoi se présenter maintenant alors que les chefs de file des quatre mouvances se disent finalement prêts à se mettre autours d’une table ? Ces négociateurs sont – ils vraiment indépendants et la charte qui en est sortie – t – elle vraiment inclusive et concertée ? Quel est le véritable but recherché ?
Vendredi 31 juillet, la médiature organise une réunion consultative pour l’établissement d’une charte de transition. La réunion se prépare à la hâte, pour preuve des « invités » à la réunion n’ont été informés que tard la veille ou le matin même de vendredi. Les débats sont organisés pareillement, en une journée, les participants bouclent des discussions qui ont perduré durant plusieurs mois. Samedi, une charte (un projet) est signée par les participants.
Les participants à la réunion ont été constitués dans la majorité par les « mouvances » qui soutiennent la HAT, mouvances dirigées par des membres actuels de la HAT. Les mouvances Ravalomanana et Ratsiraka n’ont pas été présents tandis que des « invités » ont quitté les lieux (alliance démocratique, mouvance Rajaonarivelo…) quelques minutes après l’ouverture de la réunion après avoir vu le contenu du projet de charte qui y a été proposé et la tournure des discussions.
La charte pondue a un caractère exclusif et unilatéral ont commenté des membres de la société civile qui y ont participé.
La transition selon les principales résolutions de la réunion du Panorama
- Un président de la HAT : Andry Rajoelina
- Un Premier Ministre de la transition : Monja Roindefo
- Un gouvernement de la transition
- Un conseil supérieur de la transition : constitué principalement par les actuels membres de la HAT (d’autres personnes renforceront les rangs
- Un congrès de la transition : composé de 150 membres désignés par le Président de la HAT
- Un conseil économique et social
- Un conseil militaire pour la défense nationale
- Un conseil électoral national indépendant ; dont la composition (nombres de membres et membres) sera déterminée au cours de la conférence nationale.
- Un conseil pour la réconciliation nationale : composé de 13 membres (deux de chacune des anciennes provinces et un président)
- Une Haute Cour Constitutionnelle qui demeure telle qu’elle est actuellement