JOHANNESBURG 19 MAI 2009
Au nom du peuple malgache - Je vous remercie, et je remercie tout le monde
pour votre soutien pendant cette crise à Madagascar.
Le peuple malgache , épris de paix et de liberté, vit une épreuve difficile.
À la mi-Mars, notre jeune démocratie a connu un terrible revers... un coup
d'État orchestré et réalisé par un groupe des politiciens intéressés,
soutenus par des mutins.
Le régime illégal est impitoyable dans sa détermination à détruire notre
jeune démocratie, violer les droits de l'homme, et à mettre fin à la
justice dans notre pays.
Des citoyens pacifiques et innocents ont été abattus dans les rues ...
Le Premier Ministre, Manandafy Rakotonirina, des Parlementaires, des
militaires, des journalistes, et des femmes légalistes ont été
emprisonnés ..
Et le régime anticonstitutionnel a illégalement dissout le Parlement et
d’autres institutions gouvernementales.
Je suis le Président démocratiquement élu. Cependant, les dirigeants du
coup d’état m'ont forcé sous la menace des armes à quitter mon pays.
Mon cœur reste avec le peuple malgache, et j'ai l'intention de rentrer à
Madagascar en tant que Président afin de rétablir l'ordre
constitutionnel.
Ce coup d'État et ce régime putschiste sont inacceptables.
Nous ne pouvons pas permettre que la démocratie et notre pays soient
l’otage d’un régime illégal, issu d’un coup d’état.
La volonté et le choix du peuple malgache - notre démocratie et notre
Constitution - doivent être respectés.
Nous exigeons notre liberté.
Nous exigeons la libération immédiate de notre Premier Ministre, des
Parlementaires, des journalistes et de nos compagnons de lutte,
emprisonnés.
Nous exigeons notre droit à nous exprimer librement et d’organiser des
manifestations pacifiques, quand et où nous voulons le faire.
Nous exigeons qu’on rétablisse la paix , la sécurité et l'ordre
constitutionnel.
Et nous exigeons que le régime illégal quitte le pouvoir pour le retour du
gouvernement légal.
Nos revendications sont justes, raisonnables et ne sont pas négociables.
Le peuple malgache demeure inébranlable dans ses revendications. Nous
n'accepterons jamais un gouvernement illégal.
Nous sommes reconnaissants envers la communauté internationale pour son
soutien.
La SADC, l'Union Africaine, et la communauté internationale ont tous
sévèrement condamné ce coup d’état et ce gouvernement illégal. Ils ont
rappelé la nécessité du retour rapide à l’ordre constitutionnel à
Madagascar.
Avec le soutien de la communauté internationale, la démocratie, les droits
de l'homme et la justice seront rétablis à Madagascar.
Je demande à la communauté internationale de redoubler d’efforts et de
continuer à travailler avec le peuple malgache pour mettre fin a ce régime
putschiste.
Toute reconnaissance diplomatique du régime illégal doit être refusée. Les
investisseurs internationaux doivent éviter de collaborer avec le régime
illégal.
Nous devons tout faire pour accélérer la chute de ce régime putschiste,
qui s’accroche au pouvoir par la force.
Avec l'aide de la communauté internationale, nous mettrons rapidement fin
à cette tyrannie.
Encore une fois, au nom du peuple malgache, j’adresse mes sincères
remerciements à toutes les personnes, les organisations et les
gouvernements, partout dans le monde.
Merci du fond du cœur pour votre soutien. Merci!
mercredi 20 mai 2009
Le Président de la République de Madagascar, Marc Ravalomanana, parle du coup d'état à Madagascar
lahateny nataony, ny filoham-pirenena Marc RAVALOMANANA
JOHANNESBURG 19 MEY 2009
Ry Malagasy Mpiray Tanindrazana,
Misaotra ny Vahoaka Malagasy aho noho ny fanohanany ny ara-dalàna.
Miombom-bavaka aminareo aho isan’andro.
Aty aminareo faona ny saina amam-panahiko, na eo aza ny elanela-tany, ary
tsy ela dia hihaona indray isika.
Tsy azo ekena na oviana na oviana eto amin’ity Firenentsika ity ny
fandrombaham-pahefana. Tsy aradalana izany. Tsy azo ekena ny
fampiasan-kery, fampihorohoroana, fanangejana sy famoretana ny Vahoaka,
hiarovana ny tombontsoan’olom-bitsy. Fanaovana tsinotsinona ny zo, ny
hasina, ary ny safidim-bahoaka izany.
Tsy maintsy hajaina ny safidim-bahoaka natao tamin’ny fomba demokratika
araky ny Lalampanorenana.
Takiantsika ny fahafahana.
Takiantsika ny famotsorana tsy misy hatakandro ny Praiminisitra Manandafy
Rakotonirina, sy ireo Loholona sy Solombavambahoaka ary ireo miaramila
nosamborina sy nogadraina. Indrindra indrindra ireo vehivavy sahy nijoro
niaro sy nitaky ny ara-dalàna.
Takiantsika ny zontsika haneho hevitra malalaka, na aiza na aiza, ary na
oviana na oviana hanaovantsika izany.
Takiantsika ny famerenana ny fandriam-pahalemana sy ny filaminana, ary ny
rafitra rehetra isan-ambaratongany araky ny Lalampanorenana.
Takiantsika ny fialan’ny mpitondra tsy ara-dalàna, hamerenana ny
fitondrana ara-dalàna, amin ny fomba demokratika.
Marina sy mitombona izany fitakiana izany, ka tsy azo hiadian-kevitra.
Tsy maintsy sahy mijoro isika, miara-mientana, ary mampiseho finiavana
hatrany. Tsy hanaiky governemanta tsy ara-dalàna mihitsy isika.
Tsy irery akory isika.
Manohona antsika ny Fianakaviambe Iraisam-pirenena.
Manohana antsika ny SADC, ny Vondrona Afrikana, eny izao tontolo izao
mihitsy.
Manameloka sy mitsipaka io fitondrana tsy ara-dalàna io ny fianakaviambe
Iraisa m-pirenena, ary mitaky ny famerenana ny rafitra demokratika eto
Madagasikara.
Ry Vahoaka Malagasy,
Diniho ny tantaran’izao tontolo izao. Tsy mbola nisy fitondrana tsy
ara-dalàna, mifanohotra amin’ny safidim-bahoaka ka naharitra teto
ambonin’ny tany.
Tsy folaka fa nangina ny Vahoaka eo anatrehan’ny herisetra. Mahery anefa
ny Vahoaka, satria masina ny safidiny.
Koa manao antso avo amin’ny Vahoaka Malagasy aho. Tonga izao ny fotoana!
Sahia mijoro, mampiseho firaisan-kina sy finiavana, fa ny firaisan-kina no
hery. Manàna finoana fa hiverina tsy ho ela eto amin’ity Tanindrazana
malalantsika ity ny fitondrana demokratika miorina araky ny
Lalampanorenana.
Manàna finoana, ary matokia ny tenanao. Ny fahasahiana sy ny herimpo, ary
ny safidy ataontsika tsirairay avy entanin’ny fitiavan-tanindrazana
marina, am-pahamarinana sy am-pahamendrehena, amin’izao fotaon-tsarotra
izao no mamaritra ny fiainantsika sy ny ankohonantsika, ary ny hoavin’ny
Firenentsika.
Tsy maintsy mandresy isika. Vahoaka hendry ny Vahoaka Malagasy. Vahoaka
tsy manaiky lembenana. Vahoaka fandrosoana, ary tia Fihavanana. Tsy
ekentsika ny tsy ara-dalàna sy ny jadona, ary ny herisetra.
Eo anilanreo mandrakariva aho, ary miady mafy to anareo rehetra ihany koa
hoan’ny Tanindrazana. Miray feo sy manohona antsika koa izao tontolo izao.
Koa mahereza , ry vahoaka Malagasy.
Homba antsika Andriamanitra!
Que la communauté internationale concrétise leur condamnation (19 Mai 2009)
Les dirigeants du mouvement ont également appelé la communauté internationale à s’interroger sur la situation actuelle, si elle est conforme aux différentes chartes qui existent et qui doivent être appliquées. Le Député Yves Aimé (dit Mémé) a notamment pointé du doigt le non respect de la liberté d’expression, des droits de l’homme et de la démocratie.
Par ailleurs, les légalistes ont avancé que toute personne qui a pris le pouvoir d’une manière non démocratique ne doit pas participer à aucune autorité de transition si jamais il y a consensus.
Les légalistes étaient venus en masse mardi au Magro Ankorondrano. Ils ont renouvelé leur revendication pour la libération des personnes qui sont encore en prison ou en résidence surveillance. Un appel a été lancé par les mères de famille à l’armée, la fonction de l’armée est de protéger non de terroriser selon elles.
Kadhafi – Rajoelina : Rien d’officiel (19 Mai 2009)
Jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucune déclaration officielle de l’Union Africaine ni de l’Etat Libyen sur les tenants et aboutissants de la rencontre entre le Président Kadhafi et Andry Rajoelina.
La rencontre entre les deux hommes s’est effectuée à huis clos. Rien ne confirme encore la déclaration de Rajoelina sur cette « reconnaissance » obtenue du Président de l’Union Africaine. Si on se réfère aux informations sorties par la presse publique libyenne, Monsieur Rajoelina est encore considéré comme « l’homme qui s’est auto – proclamé président de la HAT ». Rappelons que l’Union Africaine est parmi les premiers à avoir condamné le coup d’Etat commis dans le pays et à ne pas reconnaître le pouvoir dirigé par Andry Rajoelina. L’Union avait sanctionné le pays en suspendant Madagascar des organes de l’Union. Rajoelina avait alors déclaré que «La question n'est plus la reconnaissance, mais la façon dont nous allons diriger la transition ».
Brèves du Mardi 19 Mai 2009
- Dans une interview sur un quotidien malagasy, le Président Ravalomanana a avancé qu’il est prêt à se soumettre au résultat de l’élection présidentielle qui sera organisée. Il a par ailleurs déclaré qu’il ne sait rien sur le transfert de reliques du Rova de Manjakamiadana dont il est accusé expliquant que tout est actuellement diabolisation à Madagascar
- L’Union Européenne a consulté d’autres parties que le gouvernement de la HAT mardi matin avant le dialogue politique. Le dialogue politique avec l’Union Européenne revêt une importance capitale selon le Premier Ministre de la HAT étant donné que la HAT est actuellement à la recherche de la reconnaissance Internationale.
- La Ministre de la justice de la HAT a souligné que le mandat d’arrêt contre Ravalomanana existe encore et ce indépendamment de la tenue d’un dialogue.