Le marasme politique actuel prend un virage, à entendre les nouvelles d’hier, 23 février 2009. On va assister effectivement à partir de ce mercredi 24 février à une nouvelle donne politique.
Cela à la suite de la décision de l’opposition de prendre en main la manivelle de cette lutte, d’après « city news » de la RTA hier, 24 février 2009.
Des questions surgissent face à une telle « décision ».
D’abord, Andry RAJOELINA a été le porte-parole de l’opposition, autant que tout le monde le sache, depuis le début de cette manifestation. On sait pertinemment que les partis dans la plate-forme de l’opposition sont derrière lui. Alors, n’est-il plus crédible maintenant ? Et qui va le remplacer ? Très intéressant de le savoir.
Ensuite, le dialogue entre Andry RAJOELINA et Marc RAVALOMANANA continuent. Les membres du FFKM ne ménagent pas leurs efforts pour en assurer la médiation. Et au rythme où vont ces pourparlers, une lueur d’espoir profile sur l’horizon de la politique à Madagascar. Beaucoup espèrent un retour au calme et une solution viable pour que la population malagasy, surtout antananarivienne, puisse vaquer sans crainte à ses préoccupations quotidiennes. Du côté relations internationales, beaucoup de pays amis, des partenaires financiers et des organismes internationaux saluent cette décision des « deux » de se rencontrer ainsi que l’initiative du FFKM. Eu égard à tout cela, cette décision tardive de l’opposition d’entrer en scène, connote ce qu’on appelle communément « politique politicienne ». Ces « chefs-cachés » de l’opposition sautent sur le train en marche. Pourquoi cet opportunisme? Pour quel intérêt ?
Par ailleurs, il est temps que ces personnes de l’opposition se montrent et se prononcent publiquement sur la place du 13 mai. On verra bien. On les entendra bien. On sera attentif à leur nouvelle stratégie.
Enfin, ces « chefs-cachés » opportunistes, qu’est-ce qu’ils vont réclamer ? La démocratie ? Les partis politiques dirigés par Manadafy RAKOTONIRINA, lors de leur rencontre avec le Président RAVALOMANANA, ont déjà proposé la tenue d’une Concertation nationale pour l’assise de la démocratie à Madagascar. Et c’est à raison car cela fait 62 ans qu’on en parle, depuis la naissance du MDRM, le 29 mars 1947. Et voilà, nous sommes encore au moment du balbutiement. Cette éventuelle concertation concernera tous les partis politiques sans exception. Cela ne les satisfait-il pas ? Ou bien vont-il s’y opposer pour contenter leur esprit d’opposition ?
Bref, on s’attend à une scission au sein de l’opposition. Une partie pour Andry RAJOELINA, l’autre partie pour « quelqu’un d’autre ». Cette supposition tient au fait que ces partis de l’opposition sont connus par leur mésentente au moment décisif du pays. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les deux dernières élections présidentielles pour s’en convaincre. Histoire de dire que l’opposition voit d’un œil louche cette rencontre entre Marc RAVALOMANANA et Andry RAJOELINA. C’est clair car cette prise en main tardive de la lutte traduit une certaine méfiance à l’égard de celui qui s’y est tout donné jusque-là..
C’est mon opinion. Demain en dira plus.
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