mardi 7 juillet 2009

Un cinglant revers pour la délégation de la HAT qui rentre de Bruxelles l'oreille basse.

Il fallait un peu s'y attendre. Vu la composition de la troupe on avait l'impression qu'elle partait en guerre la fleur au fusil avec cette fois un vice-amiral à la place des deux justiciers archi connus. Il faut dire que dans la capitale européenne, il s'agissait surtout de stratégie que de force et d'outrecuidance.

L'Union européene avait déjà fait savoir sa position et ses préoccupations lors du dialogue de l'Europe. Tout se résume dans le cadre de l'article 96 des accords de Cotonou. Elle attendait de la HAT des garanties allant dans ce sens pour le retour rapide à l'ordre constitutionnel. Le travail qui a été demandé et fait par les membres de la délégation ne répondait visiblement pas à ce souci.

Au lieu de montrer des prédispositions à organiser les choses avec les composantes du microcosme politique, qui sont ce qu'elles sont, la HAT semble donner l'impression de vouloir tout faire toute seule. Cela n'a pas convaincu l'UE même avec forces démonstrations de bonne foi. L'essentiel n'était pas d'accabler le régime Ravalomanana pour justifier que son départ était du pain béni pour le pays. L'UE attendait justement des signes forts que la HAT ne tomberait pas dans le même piège du monopole du pouvoir, premier pas vers la dictature et l'autoritarisme.

Il fallait aller à Bruxelles avec une délégation de spécialistes dans ce genre d'expédition, des commandos de la diplomatie, des équilibristes ou des jongleurs des archanges des relations internationales et non une armada de ministres aussi impressionnante qu'inutile.

Ce sont les pro-Ravalomanana qui mettront à profit cet amateurisme déplorable de la délégation de la HAT. L'ancien député Yves Aimé Rakotoarison avait mis à défi la HAT si elle remplit sa mission. Pour avoir vu juste, il risque de voir ses chefs d'inculpation rajoutés de « voyeurisme ».
Andry Rajoelina se trouve ainsi confronté aux dures réalités internationales. Le combat est autrement plus difficile que de se débarrasser de Dada. C'est d'autant plus ardu quand on est entouré de collaborateurs qui ne sont d'aucun recours au moment où il en faut.

Ce n'était pourtant que l'examen pour un certificat des études primaires élementaires. Il va encore falloir affronter les autres bailleurs de fonds qui sont d'un cran au dessus. Mais il existe des cours accélérés pour rattraper le temps perdu dans cette crise.

Sylvain Ranjalahy, Date : 07-07-2009
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