vendredi 7 août 2009

Constant Raveloson : Déshonore pour l’uniforme et les galons (07 Aout 2009)

Jean Constant RAVELOSON, ce 07 août 2009

Lettre ouverte, A NOS MILITAIRES



Vous avez choisi d'être soldats, gendarmes, policiers:
Dans notre simplisme vous êtes tous "militaires". Ensemble vous êtes "l'armée".

A vous, militaires je m'adresse pour les soucis qui me rongent. Surtout que ceux qui sont devenus vos chefs auraient fait entendre leur volonté pour le gouvernement de notre pays. Certains d'entre vous se sont aussi exprimés.

Un pays civilisé est un pays affranchi de l'obscurantisme, de la tyrannie barbare de la violence brute. Les pays et nations civilisés se gouvernent par consensus politique. Les institutions se basent sur cette entente.

Le commandement suprême de l'armée civilisee se justifie par ce consensus politique. La fidélité aux institutions que le consensus politique a fondées pour gouverner la nation, la défense de ces institutions sont l'honneur et la fierté d'une armée civilisée, la mission de "cornes, protection du cou".

Suis-je dans le faux? Corrigez-moi.

"Pour la Patrie" nous, concitoyens vous confions les armes puissantes. Nous citoyens consentons par nos efforts à vous soutenir, à vous former et à vous équiper pour être de vraies "cornes, protection du cou". Car notre espoir est d'avoir une armée civilisée.

Les concitoyens c'est nous autres civils comme ma personne, comme vos frères et soeurs, vos cadets, fils et filles à vous militaires. Malgré ce que nous endurons notre voeu est que la jeunesse et les générations qui viendront retrouvent le respect sans peur de vos uniformes et de vos galons.

C'est pourquoi je demande à être rassuré.

Assurez-moi donc que j'ai mal entendu et que mes pensées m'ont trompé et qu'il n'a pu émaner de chefs qui vos commandent ni de responsables de la Défense – que l'histoire nous en préserve- une menace de s'insurger contre un éventuel consensus "pour la patrie" à Maputo et qui dévierait de certaines de leurs éxigences.

Car si par malheur c'était vrai nous serions revenus aux temps obscurs et barbares où l'on gouverne par le canon du fusil. Mais vous êtes une armée civilisée et non des mercenaires. L'imposition de force de la volonté aux compatriotes est un déshonneur pour l'uniforme et les galons. A fortiori la désobéissance militaire contre un consensus établi "pour la patrie".

Ce serait l'enlisement dans une spirale infernale de coups armés. Que serions-nous devant la jeunesse civile comme militaire si jamais vous ne pouvez me détromper. Rassurez-moi que j'ai mal entendu.

Que suis-je, moi, civil pour en parler? Dès le 19ème siècle les chefs militaires confirmés comme vous ont conclu que l'issue définitive ne se gagne pas par les fusils et les canons mais par le consensus légitime de la nation. Autrement c'est le bourbier. Les chefs passent, les concitoyens restent. Voyez Mandela. L'histoire qui nous juge c'est la jeunesse et les générations futures.

Je vous écris comme civil sous menace de violence militaire. Un général m'a précédé qui a subi luimême et ses proches les périls des armes mal domestiquées. Des sous-officiers auraient déjà parlé aussi. Puissions-nous avoir tort d'alerter mais dites-le nous.

Je m'adresse à votre sagesse. Je me soumets avec reconnaissance à vos rectifications.

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