Les accords signés sont à appliquer à la lettre et l’équipe conjointe de médiation sera là pour veiller à leur application.
La signature n’est que la première étape de la sortie de crise, le plus gros du boulot reste à faire.
Il y a à répartir les places de la nouvelle transition. Le sujet sera abordé au cours des prochains rencontres avec le groupe international de contact, aucune personne n’a encore été nommée, aucun titre n’a encore été « distribué » mais déjà les « autoproclamations » reprennent.
D’après les propos de Rajoelina à Ivato, la HAT est maintenant reconnu par la communauté internationale suite à cette rencontre de Maputo, et Monsieur, d’après ses collaborateurs est maintenant le président reconnu de la transition. Et Rajoelina de poursuivre qu’il va conduire des conseils de ministres et des rencontres avec les forces vives pour redéfinir le calendrier des programmes qu’ils vont entreprendre.
Des déclarations étonnantes quand on sait que jusqu’ici, la HAT n’a jamais fait l’objet d’une reconnaissance quelconque de la part de la communauté internationale, et que si ce fut le cas à Maputo, cela aurait été transcrit quelque part parmi les accords ou dans le communiqué conjoint des médiateurs. Encore étonnante si l’on se réfère aux déclarations de Randrianarivelo Désiré, un des membres de la mouvance Ravalomanana à Maputo, qui a expliqué qu’ « au cours d’une assemblée générale à Maputo, Joaquim Chissano avait clairement annoncé à Rajoelina qu’il n’avait pas de titre de Chef d’Etat et que pour les médiateurs et la communauté internationale, ce qu’il a commis est un coup d’Etat qui ne sera jamais reconnu ».
La transition qui aura la reconnaissance de la communauté internationale est celle qui va être mise en place dans un esprit inclusif et consensuel, la transition que les quatre chefs de file des mouvances ont promis de mettre en place.
Les membres de cette transition dans sa composition définie par l’accord de Maputo n’ont pas encore été nommés.
Marc Ravalomanana dans un appel qu’il a effectué au peuple malagasy le 08 aout a annoncé qu’il ne participera pas à l’administration de cette transition mais que sa mouvance y sera très active. Les condamnations judiciaires et les poursuites à l’encontre du Président Ravalomanana ont été annulés au terme d’un accord à Maputo, il peut revenir au pays même aujourd’hui ont expliqué les membres de sa délégation si l’environnement politique et sécuritaire du pays le permettait comme le stipule un article de l’accord sur son cas : « les chefs de file des mouvances de Madagascar déclarent que le retour du Président Ravalomanana au pays ne serait être envisagé jusqu’à l’instauration d’un environnement politique et sécuritaire favorable ».
Les institutions de la transition devront être mises en place au plus tard d’ici un mois.
Attendu pour les prochains jours (si les accords sont respectés) :
- la libération des détenus politique concernés par les évènements de 2009 (la cessation des poursuites en cours et la mise en liberté immédiate de ces détenus sont réclamées par les accords)
- de nouvelles rencontres avec les médiateurs à Antananarivo à partir de jeudi, et à Maputo dans une dizaine de jour (pour déterminer les membres des institutions de la transition)
- la cessation en fonction des membres de la HAT.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire