Il ne reste que 13 jours aux quatre mouvances pour mettre en place les institutions d’une transition neutre et inclusive. Le délai de un mois établi au cours de Maputo I touchera à sa fin le 09 septembre.
Jeudi, les pourparlers entre les mouvances Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina se sont poursuivis au niveau du centre de conférence international Joaquim Chissano à Maputo pour déterminer la répartition des postes à pourvoir au niveau de la transition. Si des accords auraient été trouvés (informations non officielles) sur quelques responsabilités, rien n’est encore entendu sur les questions relatives à la présidence de la transition et du gouvernement.
Les rencontres qui ne devaient se tenir que mardi et mercredi ont été prolongées à la décision des médiateurs. Joaquim Chissano a rencontré tour à tour les chefs de file. Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina se sont entretenus à huis clos sans leur délégation. Des entretiens privés entre chefs de file ont eu lieu, mais les débats sont restés au point mort.
Sur la télévision nationale, Monja Roindefo, premier ministre de Rajoelina a déclaré que sa mouvance ne fera aucun consensus sur les postes de Président de la Transition et Premier Ministre. Un autre membre de la mouvance Rajoelina, Manase Esoavelomandroso a déclaré qu’ils préfèrent rentrer sans accord à Madagascar que de lâcher ces deux postes.
Rajoelina à la tête de la transition, inconcevable pour la mouvance Ravalomanana, un auteur de coup d’Etat ne peut être légitimé. Zafy Albert, qui ne s’était pas opposer et soutenait même la désignation de Rajoelina s’est rétracté selon Esoavelomandroso (mouvance Rajoelina). Pour Ratsiraka, « un putschiste n’a pas à être nommé Chef d’Etat ».
Des ententes, il y en aura peut être durant ce Maputo II mais les points sensibles ne seront pas résolus pour autant si l’on se réfère aux différentes informations qui circulent au niveau du centre de conférence internationale Joaquim Chissano. Les délégations devraient rentrer vendredi, elles reviendront peut être les mains vides.
A Madagascar, la presse parle d’échec de Maputo II. Mais la question se pose sur la mesure de cet échec. Si trois parties s’entendent sur la répartition et qu’une seule bloque les débats, les rencontres seraient – elles un échec ? Et quel sera la valeur d’un accord accepté par les 3/4 des mouvances ?
Le retour à l’ordre constitutionnel tant réclamé par la population et la communauté internationale est encore loin au vu de l’avancement des négociations. Les six mois donné par le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine pour rétablir un gouvernement constitutionnel vont arriver à leur terme dans une vingtaine de jour, Madagascar est encore sous la coupe de sanctions internationales
Quand les condamnations de la communauté internationale se sont abattues sur la HAT suite au coup d’Etat commis, Monja Roindefo avait déclaré que les condamnations de la communauté internationale ne les embêtent pas outre mesure, la suspension des aides n’est pas la fin du monde, Benja Razafimahaleo quand à lui a déclaré « s’ils suspendent les aides ce n’est pas la fin du monde (…) Nous survivrons ».
La reprise des relations économiques internationales et des aides est maintenant plus qu’incertaine, la population coure le risque de tomber dans une crise sociale sans précédent. Y survivra – t – elle ?
Discours du président Ravalomanana
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[image: vih 09 120430 Tafa mivantana nataon'ny PRM]
Il y a 12 ans
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