jeudi 2 juillet 2009

Madagascar, quand la Suisse se penche sur le Coup d'Etat

En Suisse, la semaine a été riche en événements liés à Madagascar. Petit pays dans la communauté internationale, la Suisse n'en est pas moins un « allié » de longue date de Madagascar où son programme de coopération est fort apprécié. C'est en Suisse samedi qu'un collectif des avocats malgaches a lancé son attaque juridique contre la HAT (Haute Autorité de la Transition), c'est à Genève lundi que le collectif « légaliste » GTT (Gasy Tia Tanindrazana) a dénoncé de nouvelles arrestations de parlementaires(Union Interparlementaire) pour finir mardi à Berne où ce collectif a été reçu pour la première fois au plus haut niveau de la direction politique des affaires étrangères. Les GTT ont tenu à dénoncer les exactions criminelles de la HAT.

Me Razafimanantsoa a choisi la date symbolique du 26 juin, anniversaire de l'Indépendance de Madagascar, pour annoncer son intention d'attaquer en justice la Haute Autorité de la Transition. La HAT, avec à sa tête Andry Rajoelina, a renversé par la force le Président Ravalomanana le 17 mars dernier. Depuis « arrestations arbitraires, perquisitions brutales et viols se multiplient contre les partisans du président renversé » a-t-elle déclaré à la presse Suisse. Membre d'un collectif d'avocats malgaches qui compte 70 confrères, Me Razafimanantsoa entend déposer une plainte devant la Cour pénale internationale contre les violations des drois de l'Homme dans son pays.

Parallèlement, un avocat connu de la place genevoise, Me Poncet, entre également en action. Il représente une série d'investisseurs suisses lésés par les destructions massives des entreprises Tiko appartenant au Président Ravalomanana et dans lesquelles ils avaient des participations.

Ces déclarations fermes ont défrayés la presse suisse et enfin réveillé le public berné par la tranquille certitude que « tout allait bien maintenant à Madagascar ».

C'est également un message ferme qui a été adressé par le collectif GTT devant l'UIP à Genève.

Mardi, le collectif GTT a été reçu à Berne au plus haut niveau de la direction politique des affaires étrangères. Il y a expliqué la démarche des « légaliste » et à dénoncé les exactions commises régulièrement par la HAT contre des civils et des personnalités politique. Pour le GTT, le retour à l'ordre constitutionnel commence par la libération des centaines de femmes, hommes et enfants détenus illégalement depuis mars dernier et par l'arrêt immédiat de la répression. « Aucune consultation populaire ne peut avoir lieu dans une telle ambiance ». Les représentants des affaires étrangères se sont montrés impressionnés par le mouvement légaliste et solidaire à leur cause.

Le collectif GTT est né à Paris dans les jours ayant suivi le coup d'Etat. Porte-parole du mouvement légaliste malgache, le GTT représente plus de 15'000 malgaches et amis de Madagascar répartis dans le monde entier. Il organise régulièrement des conférences itinérants pour présenter la situation au public. En mai dernier, il s'est fait remarqué par l'organisation d'une manifestation parisienne ayant entraîné plus de 5'000 personnes mais aussi par la défense de l'Ambassade de Madagascar en France, régulièrement « attaquée » par des membres de la HAT qui tentaient d'y installer illégalement leurs membres.

Gasy Tia Tanindrazana

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