jeudi 6 août 2009

Sommet à Maputo – Coup à Madagascar (05 Aout 2009)

La rencontre proprement dite entre les quatre mouvances à Maputo a commencé en début de soirée mercredi, mais dès le matin, les mouvances ont respectivement rencontré le groupe de contact international conduit par l’ancien président mozambicain Joachim chissano. La déclaration des responsables militaires et policiers de la HAT a été abordée au cours de la rencontre entre Chissano et Marc Ravalomanana.

« J’ai posé la question à Chissano : qui ne veut pas de mon retour, la population majoritaire ou une infime partie de la population » a déclaré Marc Ravalomanana, « ou est – ce que ce sont les mouvances qui se réunissent ici actuellement, ou serait – ce les militaires, les policiers ou les gendarmes ? qui s’oppose à mon retour ?». « Si ce sont les délégations qui sont ici actuellement, je peux discuter avec eux pour comprendre pourquoi ils ne veulent pas de mon retour, serait – ce par haine pour moi ou pour d’autres raisons, si ce sont les militaires, les gendarmes et les policiers, c’est donc pour protéger des intérêts particuliers » Mardi, les hauts responsables des forces de la HAT ont déclaré dans un communiqué qu’ils n’acceptent pas le retour de Marc Ravalomanana.

De quoi ces militaires ont – ils peur ? D’une vengeance ? Les légalistes ont rappelé que le Président avait déjà déclaré son pardon, même aux militaires.

Qu’est – ce qu’ils veulent protéger ? Lors des assises qu’ils ont organisées (respectivement), les forces armées et les policiers avaient déclaré qu’ils n’avaient pas de parti pris en politique, qu’ils ne feront que leur devoir, protéger la population. Mais à la lecture du communiqué, la position pro – HAT est claire. La question qui mérite d’être posée est à quelle proportion ce communiqué est suivi par les éléments, les hommes de ces forces ?

Selon le MFM, à Maputo, la HAT veut imposer le pouvoir qu’elle a acquis par la force, ici à Madagascar, ces membres fomentent un pouvoir militaire. Quoi qu’il en soit, le communiqué des forces de la HAT tend à prédire d’autres actions forcées et militarisées dans le pays.

Ce communiqué est une pression de plus qui pèse dans la balance de la rencontre à Maputo. Côté HAT, la pression ne vient pas seulement des militaires mais également des membres de la HAT. Des partis politiques qui ont des représentants au sein de la HAT ont avancé que peu importe la charte qui sera signée à Maputo, ils n’en tiendront pas compte si la charte ne va pas dans le sens de leur « désirs ». Imposé et non concédé serait le maitre mot des autres membres de la HAT qui ne sont pas partis à Maputo, à l’exemple de Monja Roindefo, actuel premier ministre de Rajoelina qui a annoncé que peu importe ce qui se décide là bas, il restera à sa place. Alors pourquoi avoir laissé participer Rajoelina et ses délégués à cette rencontre?

Mercredi, les quatre chefs de files se sont rencontrés seuls face à face après près de deux heures de rencontre avec les autres membres des mouvances et le groupe de contact international. Les pourparlers sont entamés, l’issu est encore une énigme, l’attente un supplice pour la population qui est maintenant sous la menace d’un nouveau coup d’Etat dans un coup d’Etat.

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