Très chers compatriotes,
Je désire aujourd’hui parler à la population malagasy de la situation qui prévaut à Madagascar, et comment nous pouvons avancer dans le développement. Nous arrivons maintenant à la croisée des chemins. Soit nous suivons la voie du trouble et des conflits politiques, soit nous choisissons le chemin de la solidarité nationale et de la démocratie. En tant que Président de la République de Madagascar, je respecte l’unité nationale, la solidarité nationale et la démocratie.
La crise qui prévaut dans le pays doit s’arrêter. Il y a beaucoup de victimes, beaucoup de gens ont perdu leur vie, et beaucoup de sociétés ont été détruites. C’est l’image même de Madagascar qui est déchirée. La situation ne peut plus durer, les pillages et les vandalismes ne sont pas des solutions. Nous, Malagasy, n’aimons pas la violence. Nous devons nous écouter, nous concerter, et nous respecter mutuellement pour trouver rapidement des solutions.
Madagascar est maintenant connu du monde entier à travers les efforts fournis dans le renforcement de la démocratie, et parce que Madagascar a choisi la voie du développement rapide.
Notre respect de la démocratie et de la constitution est primordial. La constitution est sacrée, il faut la respecter. Et je le répète encore une fois, j’ai fait le serment de respecter la constitution comme la prunelle de mes yeux.
Je me tourne vers ceux qui ne partagent pas mes points de vue. Il faut que chacun de nous respecte la constitution. C’est la loi suprême qui régit notre pays.
Aussi, je le réitère encore une fois. Que les troubles cessent. Si la constitution et les institutions sont menacées, la démocratie et la mise en place d’un pays digne sont menacées.
La démocratie est encore fragile à Madagascar, il faut la défendre. Je souhaite que les différents partis qui existent à Madagascar prennent part au développement.
Mais cela doit se faire dans le respect de la loi.
En tant que Président de la République, je dois prendre en considération l’intérêt de tous les Malagasy.
Peuple Malagasy,
Je vais vous dire le fond de mon cœur. Je le fais dans l’humilité. S’il y a des erreurs que j’ai commises, c’est le propre de l’Homme. Si vous pensez que j’ai fait des erreurs, j’en prends la responsabilité. Pour vous qui êtes en colère, je comprends votre colère. Je partage avec vous vos peines et vos douleurs. Je suis prêt à vous écouter et je vous promets que je prendrais les mesures nécessaires pour trouver des réponses à vos revendications.
La concertation et le dialogue national que nous allons organiser à partir de ce jeudi et qui vont durer trois jours sont importants. Nous espérons que cette rencontre apportera des solutions rapides aux conflits qui existent dans le pays actuellement.
Je me tiens ici en tant que Président de la République de Madagascar. Je le répète encore une fois, je respecte l’unité nationale et la solidarité nationale ainsi que la démocratie. Nous allons travailler ensemble pour le développement de notre pays bien aimé et l’amélioration de la vie de chaque ménage.
La patrie est sacrée.
Que Dieu nous bénisse.
President de la republique de Madagascar
10 mars 2009
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