Infos du jour, 10 mars 2009

Des militaires du CAPSAT ont pris de force le Ministère de la Défense Nationale ce matin. Ils ont forcé le Ministre à signer une lettre de démission sous la menace d’une arme. Les généraux n’ont plus accès au Ministère.

Le siège des Nations Unies a démenti la déclaration de leur envoyé Tiebelé Dramé selon laquelle Andry Rajoelina est sous la protection des Nations Unies. Yves Sorokobi, porte parole du Secrétaire Général des Nations Unies, a déclaré à la BBC que Andry Rajoelina a trouvé refuge à l’Ambassade de France, et que l’ONU a pu jouer le rôle d’intermédiaire. Le Système des Nations Unies à Madagascar n’a pas de mandat de protection, et donc ne peut pas assurer la protection physique de Rajoelina. L’AFP affirme que ce dernier est depuis vendredi soir à la Résidence de France.

Les partisans de Rajoelina ont attaqué la maison du PDS Guy Rivo Randrianarisoa à Ampasampito. Sa maison a été pillée et incendiée cet après-midi. Le PDS ne se trouvait pas sur les lieux.

Il a été décidé lors de la rencontre hier à Ambohimanambola qu’une concertation élargie sera organisée à partir de jeudi. Vers 17h, Monseigneur Odon Razanakolona a déclaré à la presse que chaque parti a fait preuve d’une forte volonté de trouver une solution à la crise, et que des efforts ont été accomplis de part et d’autre. Il a lancé un appel à la trêve afin de créer un environnement propice pour la tenue d’une assise élargie du 12 au 14 mars 2009.

Le Chef d’Etat Major Général de l’Armée Malagasy a déclaré hier que des entretiens ont eu lieu dimanche avec les « égarés » du CAPSAT sur leurs revendications. Il a affirmé que certains militaires avaient fait l’objet de menaces, et avaient été victimes des rumeurs qui circulent. La responsabilité des médias a été questionnée par le Général Rasolomahandry. Des informations avaient circulé selon lesquelles le CAPSAT allait être attaqué.

Le Général a répondu à la déclaration d’ « un frère » (le Colonel RAKOTONANDRASANA Noël) qu’il n’y a qu’un seul commandement à l’armée, dirigé par le CEMGAM. Il a affirmé être celui détient le commandement.

L’homme qui a été tué lors des mouvements de dimanche dernier à Soanierana a été identifié. Il s’agit d’un policier qui venait d’assister à une réunion de famille. D’après sa famille, des gens ont aperçu son arme. Il a été tabassé à mort par la foule, son corps a été brûlé.

Dans un communiqué hier, le Chef de la Police a déploré la mort de ce policier. Il affirme que la police nationale partage la douleur des familles des victimes des récents évènements. Il a réitéré qu’il n’y a qu’un seul commandement au sein de la Police Nationale, et a appelé tout le monde au calme, et il a demandé à ce que toute la population s’entraide. Le Chef de la police a appelé les politiciens à trouver des solutions à la situation actuelle.

Les actes de pillage et de cambriolage ont continué dans la nuit dans quelques quartiers d’Antananarivo (Andoharanofotsy, Anosizato, Tanjombato). Les commerces ont été les grandes victimes.