jeudi 23 avril 2009

La SADC va à Madagascar pour pousser Rajoelina à "restituer le pouvoir"

MBABANE - Une mission de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) devait se rendre mercredi à Madagascar pour tenter de convaincre les autorités de transition de "restituer le pouvoir" à Marc Ravalomanana, le président qu'elles ont évincé mi-mars, a annoncé le Swaziland.


"Ce mercredi, une mission diplomatique de haut niveau quitte le Swaziland pour Madagascar", a déclaré à la radio publique de son pays le ministre swazi des Affaires étrangères Lutfo Dlamini. "Elle sera suivie par une délégation de la troïka ministérielle menée par moi-même".


Mbabane préside actuellement la "troïka", organe de sécurité de la SADC.


Lâché par l'armée et confronté à une grave crise politique, Marc Ravalomanana a remis le 17 mars ses pouvoirs à un directoire militaire qui les a immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors chef de l'opposition, et désormais à la tête d'une Haute Autorité de transition (HAT).


"Nous impliquons toutes les parties concernées (dans les discussions) et il serait faux de dire que la SADC utilisera l'armée pour chasser Rajoelina, mais nous voulons qu'il restitue le pouvoir au président légitime", a affirmé le ministre swazi.


La SADC a suspendu Madagascar de ses instances et Marc Ravalomanana, qui a quitté son pays depuis son éviction du pouvoir, a rencontré ces derniers jours les présidents d'Afrique du Sud Kgalema Motlanthe et du Botswana Ian Khama.


"Pour prouver son attachement à la démocratie, le président Ravalomanana a assuré à la SADC et à la troïka qu'il organiserait de nouvelles élections avant la fin de l'année pour légitimer sa présidence", a fait valoir Lutfo Dlamini.


Lors de ses entretiens avec les dirigeants d'Afrique australe, Marc Ravalomanana a dit vouloir rentrer dès que possible sur la Grande Ile de l'océan Indien, où ses partisans manifestent quotidiennement en faveur de son retour.


Lors de la répression lundi d'une de ces manifestations par les forces de l'ordre, deux personnes ont été tuées et 20 autres blessées.


Une fois rentré à Madagascar, le président évincé propose de former un gouvernement d'union nationale. "Former un gouvernement ouvert à tous qui respecte la Constitution est un pas extrêmement important et urgent pour rétablir l'ordre constitutionnel à Madagascar", a-t-il dit lundi à la presse à Johannesburg.


Cité par le journal gouvernemental du Botswana The Daily News, Marc Ravalomanana a assuré avoir déjà rencontré le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, ainsi que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, actuellement à la tête de l'organisation continentale.


(©AFP / 22 avril 2009 10h56)

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