mercredi 5 août 2009

Jugé ceux qui devraient être jugés (04 Aout 2009)

Qui sont les vrais usurpateurs ? que la loi soit appliquée d’une manière juste ont dénoncé le collectif des avocats qui défend Manandafy Rakotonirina, Ihanta Randriamandranto et les six autres personnes arrêtées avec eux le 29 avril dernier. Ces personnes ont été jugées mardi. Le Premier Ministre Manandafy Rakotonirina a nié tous les chefs d’inculpation dont l’usurpation de fonction. Il a été désigné par un Président légal sous la proposition des parlements. Les usurpateurs sont Andry Rajoelina et Monja Roindefo qui s’étaient autoproclamés sur une place publique président et premier ministre de la HAT.

Que la loi soit appliquée ont plaidé le collectif des avocats.

Les avocats de la défense ont par ailleurs soulevé une exception concernant l’affaire, l’inconstitutionnalité du CNME. Cette commission qui a procédé à l’arrestation (kidnapping selon les légalistes) du Premier Ministre et des autres est inconstitutionnelle, en ce sens selon la loi, le dossier aurait du être porté devant la Haute Cour Constitutionnelle qui doit d’abord statuer et ce n’est qu’après que le jugement devrait se poursuivre, mais le tribunal n’en a guère tenu compte. Les procédures n’ont pas été respectées de l’arrestation jusqu’au jugement.

Manandafy Rakotonirina et les autres ont de nouveau rejoint leur lieu de détention pour y attendre le verdict prévue le 25 aout. Le tribunal a par ailleurs refusé la liberté provisoire demandée. Les légalistes avaient pourtant attendu la libération du Premier Ministre pour que celui – ci conduise la délégation de la mouvance Ravalomanana pour la réunion de Maputo.

La décision sur la liberté provisoire est incompréhensible d’après les explications du porte parole du parti MFM. Selon les explications de Jean Marc, des démarches ont été déjà effectués pour cette demande de liberté, le procureur s’est déclaré incompétent et a renvoyé la décision au ministère de la justice de la HAT, pareil pour ce dernier qui s’est prononcé incompétent à statuer et avait déclaré que la décision devrait relever d’un conseil des ministres de la HAT. Un conseil s’est tenu lundi mais rien, a poursuivi Jean Marc, et maintenant, c’est le tribunal qui a statué sur le refus de libération. Le pays vit sous l’illégalité donc tout peut arriver a par ailleurs déclaré Olivier Rakotovazaha, un ministre du gouvernement Manandafy, non moins secrétaire général du parti MFM.

dimanche 2 août 2009

Phase délicate (01 Aout 2009)

Le compte à rebours a commencé pour la réunion de Maputo, chacune des mouvances se prépare à sa façon pour cette rencontre. Les légalistes réitèrent leur volonté d’aller jusqu’au bout de cette rencontre, les mouvances Zafy et Ratsiraka sont un peu discrets, au niveau de la HAT si les médiateurs ont annoncé la résolution de Andry Rajoelina d’assister à la réunion de Maputo, de son entourage politique et exécutif, les oppositions à cette rencontre fusent et les pressions se font lourdes.

La nouvelle semaine sera riche en attente. Les yeux et les oreilles ne seront pas seulement focalisés sur Maputo, la situation sur le terrain à Madagascar et principalement à Antananarivo est aussi à suivre de près. Le monde entier a été témoin des bouleversements de la rencontre d’Addis Abeba. Ces réactions peuvent laisser présager de nouveaux rebondissements pour cette rencontre de Maputo. Madagascar est encore loin de pouvoir souffler malgré cette annonce de médiation en haut lieu. Madagascar (le malagasy) n’est pas à l’abri de nouveaux revirements de position, d’évènements, de jeux de manipulation.

Une autre feinte (01 Aout 2009)

Si après les réunions tenues au niveau de l’hôtel le Hintsy, aucun ne s’était levé pour se proposer être des médiateurs indépendants malagasy et fiables (le FFKM n’ayant pas pu tenir se rôle vu l’excès de zèle de certains de ses membres) et qu’aucune solution ni sortie de crise ni réunion consultative entre les principaux belligérants de la crise n’ont été proposées jusqu’alors, à quelques jours de la grande rencontre de Maputo, voilà que se lèvent des forces qui se proposent d’être des interlocuteurs viables pour arbitrer les négociations pour la charte de transition.

Où étaient ces négociateurs à la malgacho – malgache durant les quatre derniers mois ? Pourquoi se présenter maintenant alors que les chefs de file des quatre mouvances se disent finalement prêts à se mettre autours d’une table ? Ces négociateurs sont – ils vraiment indépendants et la charte qui en est sortie – t – elle vraiment inclusive et concertée ? Quel est le véritable but recherché ?

Vendredi 31 juillet, la médiature organise une réunion consultative pour l’établissement d’une charte de transition. La réunion se prépare à la hâte, pour preuve des « invités » à la réunion n’ont été informés que tard la veille ou le matin même de vendredi. Les débats sont organisés pareillement, en une journée, les participants bouclent des discussions qui ont perduré durant plusieurs mois. Samedi, une charte (un projet) est signée par les participants.

Les participants à la réunion ont été constitués dans la majorité par les « mouvances » qui soutiennent la HAT, mouvances dirigées par des membres actuels de la HAT. Les mouvances Ravalomanana et Ratsiraka n’ont pas été présents tandis que des « invités » ont quitté les lieux (alliance démocratique, mouvance Rajaonarivelo…) quelques minutes après l’ouverture de la réunion après avoir vu le contenu du projet de charte qui y a été proposé et la tournure des discussions.

La charte pondue a un caractère exclusif et unilatéral ont commenté des membres de la société civile qui y ont participé.
La transition selon les principales résolutions de la réunion du Panorama

- Un président de la HAT : Andry Rajoelina
- Un Premier Ministre de la transition : Monja Roindefo
- Un gouvernement de la transition
- Un conseil supérieur de la transition : constitué principalement par les actuels membres de la HAT (d’autres personnes renforceront les rangs
- Un congrès de la transition : composé de 150 membres désignés par le Président de la HAT
- Un conseil économique et social
- Un conseil militaire pour la défense nationale
- Un conseil électoral national indépendant ; dont la composition (nombres de membres et membres) sera déterminée au cours de la conférence nationale.
- Un conseil pour la réconciliation nationale : composé de 13 membres (deux de chacune des anciennes provinces et un président)
- Une Haute Cour Constitutionnelle qui demeure telle qu’elle est actuellement

vendredi 31 juillet 2009

Les rencontres devraient être enregistrées (30 Juillet 2009)

Sauf changement de dernière minute (tout peut arriver), les quatre mouvances Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina, débattront ensemble de la crise du pays autours d’une table à Maputo. Le rendez – vous est pour le 05 aout à partir de 09heures. D’après ce qui est ressorti de la discussion avec la mission de préparation conduite par Chissano mercredi, toutes les mouvances ont répondu positif à la rencontre dans la capitale Mozambicaine. Chacune des mouvances sera conduite par leur chef de file respectif. Le Président Ravalomanana et messieurs Ratsiraka, Zafy et Rajoelina vont enfin se rencontrer pour une face à face. Cette énième rencontre aboutira – t – elle à quelque chose ? Selon le député Mémé, les quatre chefs de file sont des personnes adultes, quand à la mouvance Ravalomanana, elle a toujours démontré sa volonté à dialoguer.

Suspicion oblige, d’après le rapport qu’a fait le député Mémé durant le rassemblement des légalistes, la mouvance Ratsiraka aurait demandé à ce que toutes les rencontres avec les médiateurs soient enregistrées, pour qu’il y ait des preuves sur ce qui se dit, à ce qu’aucun ne change d’avis ou fait semblant de ne rien se rappeler. Une idée qui a été accueillie favorablement par les légalistes qui estiment qu'ainsi tout le monde tienne parole.

D’après les informations, chacune des mouvances comptera 12 personnes pour cette rencontre à Maputo, le chef de file, 7 membres de la mouvance et 4 techniciens. Les mouvances se concerteront sur le retour strict et rapide à l’ordre constitutionnel, une transition consensuelle et inclusive afin d’organiser une élection libre, démocratique et transparente.
Selon le député Mémé, il a été abordé au cours de la rencontre avec les médiateurs et Chissano que durant la réunion à Maputo il n’y ait plus d’intimidation, plus de terrorisme, plus d’arrestation, que tout le monde doit être libre de s’exprimer. Le pays devrait donc connaître le calme plat côté répression.

La mouvance Ratsiraka a envoyé le message (30 Juillet 2009)

La rencontre avec les médiateurs de mercredi n’a pas seulement été consacrée à la préparation de la réunion de Maputo d’après le député Yves Aimé. Les mouvances ont aussi discuté de la réalité actuelle. Trois mouvances (Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy Albert) s’étaient entretenus autours d’une même table avec les médiateurs mercredi dans l’après – midi, la mouvance Rajoelina était absent. Selon le député Mémé, la mouvance Ratsiraka avait abordé la question des bombes, que la mouvance s’était adressée particulièrement aux Nations Unies. La mouvance aurait expliqué à Monsieur Dramé qu’il y a quelque chose d’incroyable qui se passe à Madagascar actuellement. Que Madagascar compte des éléments surprenants qui disposent de moyens tout aussi incroyables qui pourraient aider à l’arrestation de Ben Laden et que les Nations Unies devraient recruter. Ces éléments des forces de l’ordre disposent de moyens efficaces pour détecter des bombes qui n’explosent pas, savent où chercher ces bombes, qu’en moins de 48 heures ils arrivent à désigner les commanditaires des actes, des éléments téméraires qui se risquent à approcher des bombes qui n’ont pas encore explosé et qui les désamorcent à mains nues. Tout le monde comprend ce que cela veut dire a déclaré Yves Aimé. Le message est passé aux médiateurs, et c’est la mouvance Ratsiraka qui l’a passé, il y a quelques choses de louche sous ces affaires de bombes.

Fin de mandat pour le porte parole ? (30 Juillet 2009)

Les informations ont circulé ces derniers temps sur une revendication de Andry Rajoelina d’élargir les discussions avec les médiateurs à d’autres nouvelles mouvances que les quatre principales en question actuellement. Les médiateurs ont également évoqué cette demande, selon le groupe de contact international, Andry Rajoelina a émis le souhait que les négociations soient élargies à ceux qui ont été les plus représentatifs aux derniers présidentiels, les Roland Ratsiraka, Jean Lahiniriko .., ceux qui le soutiennent.

Le Porte parole ne peut – il plus représenter ses autres membres ou la « HAT » a – t – elle peur que Rajoelina n’a pas le poids pour convaincre ? L’on rappel en effet la déclaration de soutien des Jean Lahiniriko, Benja Razafimahaleo et Consorts réunis dans une plate forme de l’opposition le 29 janvier 2009: "Nous donnons mandat à Andry Rajoelina de mener en notre nom toute discussion utile à la mise en place d'un régime de transition". Un pouvoir qu’ils ont rappelé plusieurs fois après. Le mandat apparemment touche à sa fin, si l’on se réfère à la demande émise par Andry Rajoelina, les « autres » voudraient maintenant se représenter eux – même et mener en leur propre nom les discussions.

jeudi 30 juillet 2009

Ultime chance (29 juillet 2009)

Deux voies s’ouvrent à Madagascar concernant la situation politique actuelle. Soit le pays retrouve la sérénité, soit le pays tombe sous les sanctions de la communauté internationale. La première situation relèverait de l’œuvre du Saint Esprit selon le dirigeant du mouvement légaliste Rakotoamboa Jean Louis. Selon lui, si le Saint Esprit touche Andry Rajoelina pour que celui- ci accepte le dialogue et de rencontrer les autres mouvances, le consensus pourrait être trouvé, la situation se régler et avancer dans le rétablissement de la vie du pays surtout pour faire à ce qu’aucun Coup d’Etat n’ait plus lieu dans le pays. Mais si la HAT persiste dans son tort et veut diriger unilatéralement la transition, le pays sera sanctionné et la vie ne pourra qu’empirer.

La rencontre à Maputo est la dernière chance, selon Rakotoamboa, si la HAT persiste, tant pis. Lui de poursuivre que le pays ne serait pas laisser s’enfoncer dans le gouffre. Cela fait longtemps que nous sommes indulgents, cela fait longtemps que les explications trainent, il nous faut être prêts, nous ne pourrions pas laisser le pays s’enfoncer de plus en plus et la population souffrir encore a – t –il déclaré.

Mercredi, les légalistes ont réitéré leur volonté de poursuivre le dialogue, pour l’intérêt de la nation, nous avons laissé notre égo de côté a déclaré le député Yves Aimé. La mouvance Ravalomanana a rencontré la délégation conduite par Chissano mercredi. Selon Yves Aimé, la position de la mouvance reste inchangé dans le dialogue, le retour de la légalité, le retour du Président Ravalomanana, la mise en place d’une transition consensuelle et l’élection.

Les médiateurs ont commencé leur mission d’information et de préparation. D’après les explications la délégation est venue pour faire part des décisions de la réunion d’Addis Abeba et inviter les parties pour la rencontre à Maputo.

Grande marche pour la légalité (29 juillet 2009)

Paranoïa mal placé ou parce qu’il a eu vent d’information qu’il ne peut révéler, le Colonel Ravalomanana de la gendarmerie s’est insurgé contre la marche des légalistes. Nous allons prendre les mesures s’ils répètent encore ce qu’ils ont fait aujourd’hui a – t – il déclaré. Le Colonel de suggérer qu’il pourrait y avoir des bombes qui explosent durant la marche des légalistes, que des affrontements pourraient éclater entre civils, que les forces de l’ordre pourraient riposter….

Mercredi, des légalistes ont effectué une grande marche pour rejoindre la place de la légalité à Ankorondrano. La population des communes du sud d’Antananarivo, des jeunes à pied, à vélo ou à moto se sont donnés rendez – vous à Anosy et ont commencé une marche sillonnant les rues de la ville (Analakely, place du 13 mai, Antanimena) pour rejoindre Ankorondrano. Aucune maison n’a été vandalisée, aucun pare brise n’a été cassé, aucun commerce n’a été dévalisé durant la marche a rapporté un représentant des jeunes. La marche des légalistes a été pacifique et dans le calme, sans heurt ni vandalisme. Une insinuation relative au mouvement orange qui quand il avait lieu avait toujours laissé à son passage casse et destruction. Les légalistes ont déclaré qu’ils vont reprendre la marche jeudi. Ils partiront de plusieurs points de la ville avant de se retrouver à Ankorondrano. Les légalistes ont été appelés à renforcer les lignes, suite au passage de la délégation des médiateurs, les légalistes veulent démontrer qu’ils sont toujours présents et que le mouvement est suivi par la population.

mercredi 29 juillet 2009

Encore des jours à passer en prison (28 Juillet 2009)

Le tribunal à Anosy a été entouré par une foule monstre mardi matin. Des partisans de la légalité et les familles des parlementaires Lanto Rabenatoandro, Henri Randrianjatovo, Mamisoa Rakotomandimby et Raymond Rakotozandry étaient venus les soutenir, les parlementaires y ayant été emmenés pour y être jugés.

Les quatre parlementaires sont arrivés au tribunal à Anosy vers 9h30 l’audience a duré près de deux heures, le verdict est attendu pour le 11aout, leurs demandes de liberté provisoire refusées. Pour leur avocat, l’affaire concernant les parlementaires comporte plusieurs vices, l’immunité parlementaire de leurs clients n’a pas été respectée et la présomption d’innocence n’a jamais été tenue en compte. L’affaire concernant ces parlementaires est une affaire purement politique selon les partisans de la légalité. Les parlementaires n’ont commis aucun crime, leur seule crime, si c’en est une est de réclamer le retour de la légalité et de l’ordre constitutionnel. Les quatre parlementaires ont été arrêtés par des militaires le 23 avril 2009 et ont été mis sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora où ils attendront le verdict jusqu’au 11 aout.

La décision du tribunal dans cette affaire interviendra ainsi des jours après le jugement du Premier Ministre Manandafy Rakotonirina, son audience étant prévue pour le 04 aout prochain. Le jugement du Premier Ministre aura – t – il un impact sur le verdict de l’affaire des parlementaires ? Que se passera – t – il si Manandafy Rakotonirina est emprisonné ? et s’il est relâché ? Les réponses seront connues dans les jours qui viennent.

Toujours concernant les affaires des parlementaires qui ont été saisies, seules leurs voitures ont jusqu’ici été rendues, selon les explications des avocats, le procureur leur a déclaré qu’ils pouvaient porter plainte contre la CNME pour les affaires non rendues ou disparues.

Le monde jugera qui bloque la situation (28 Juillet 2009)

Les légalistes se lavent les mains si jamais le dialogue initié par la communauté internationale, conduit par Joachim Chissano n’aboutit à rien a déclaré Yves Aimé Rakotoarison au cours de la manifestation des partisans de la légalité mardi. Des décisions devraient être prises, le pays ne doit pas être laissé ainsi si jamais on n’aboutit pas à la transition consensuelle prônée. La mission d’évaluation conduite par l’ancien Président Mozambicain Joachim Chissano est arrivée dans l’après – midi de mardi, elle va rencontrer toutes les parties pour les informer de la réunion d’Addis Abeba et les inviter à la réunion à Maputo. La rencontre avec la mouvance Ravalomanana est prévue pour mercredi. Selon le député Mémé, les légalistes ont toujours montré leur volonté de poursuivre le dialogue pour l’intérêt supérieur de la nation, le monde entier jugera qui veut bloquer la situation. Réuni sur la place de la légalité, les légalistes ont rappelé leurs revendications principales : le retour de la légalité et le retour de Marc Ravalomanana. Ils ont par ailleurs revenu sur les soient disant revendication pour la démocratie de la HAT, démocratie que celle – ci bafoue impunément. Violence, terrorisme et intimidation sont le lot quotidien des légalistes actuellement. La place de la démocratie inaugurée par la HAT est devenue la place de tuerie. La force n’était pas équilibrée selon le député Mémé, par le peuple les légalistes sont puissants. Si il n’y avait pas ces militaires qui répriment ici et dans les régions, la population légaliste est plus nombreux a – t – il poursuivi. Le député a appelé les légalistes à venir nombreux mercredi pour montrer au monde, surtout à la délégation de médiateur que les légalistes sont toujours mobilisés et nombreux à réclamer le renversement de la HAT.

SAMEDI 1er AOUT 2009

«POUR DIRE NON A ANDRY RAJOELINA ET A LA HAT»
«POUR CONDAMNER LE PROCES DE NOS PARLEMENTAIRES» (28 JUILLET 2009)
«POUR CONDAMNER LE PROCES NOTRE PREMIER MINISTRE MANANDAFY (04 AOUT 2009)
«POUR SOUTENIR L’AGOA (04 AU 06 AOUT 2009)»
«POUR SOUTENIR NOS LEGALISTES A MAPUT0 (03 AU 08 AOUT 2009)»

LE GTT INTERNATIONAL EN PARTENARIAT AVEC TOUTES LES AUTRES VILLES ET REGIONS VOUS INVITENT A UNE MANIFESTATION
LE SAMEDI 1er AOUT 2009 - PLACE DU TROCADERO - PARIS 16ème
(DE 14H A 16H)

SUIVIE DE:
RENCONTRE INTERNATIONALE DES GTT(COORDINATEURS & MEMBRES) PENDANT LAQUELLE LES TRAVAUX DE LYON VOUS SERONT EXPOSES (DE 17H A 19H)

POUR CLOTURER LA JOURNEE, NOS JEUNES GTT VOUS CONVIENT A UNE GRANDE SOIREE DE SOLIDARITE AU BENEFICE DES VICTIMES DU REGIME PUTSCHISTE, AINSI QUE DE TOUS LES JEUNES DERNIEREMENT TORTURES A MORT ET SOUMIS A DES ARRESTATIONS ARBITRAIRES PAR LA HAT
(A PARTIR DE 20H)

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GTT - GASY TIA TANINDRAZANA

mardi 28 juillet 2009

OFFICE OECUMENIQUE POUR MADAGASCAR

En solidarité avec le peuple malgache opprimé depuis plus de 6 mois,

un Office oecuménique sera célébré pour Madagascar,
dimanche 2 août à 10h
en l'église de la Résurrection
6 rue Quinault - Paris 15ème
(métro Cambronne ou Commerce)

La prédication sera apportée par le pasteur Alain Joly.

Vous avez confiance en Dieu, venez nombreux rejoindre cette prière !

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GTT - GASY TIA TANINDRAZANA

lundi 27 juillet 2009

Fanonganam - panjakana

Tratry ny lazon’ady maha-valalanina ny mpitolona legalista fa tsy valahara loatra ireto mpisando-pahefana manao ki-fanjakàna ki-fanjakàna ireto.

Tsy tokony ho adinoina: fanoherana ny fanonganam-panjakàna anie no maha-legalista antsika e…

Manomboka amin’ny fanoherana ny fanonganam-panjakàna ny famerenana ny ara-dalàna.

Mitohy hatrany ny fanonganam –panjakana :

  • any anaty ministera sy rantsam-panjakàna samihafa any: soloina mpanao politïka ny mpiasam-panjakàna isan’ambaratonga; tsy ny fahaizan-draharaha no sivana fa ny tsikombakomba amin’ny mpisoloky fahefàna;

  • any anivon’ny faritra, izay ezahina foanana mangingina, ka hamerenana ny Faritany efa nofoanana anaty Lalampanorenana, sady efa naloan’ny vahoaka satria efa nampiasaina hampiadiana ny samy malagasy;

  • ny olom-boafidy any amin’ny kaominina avy no ailika amin’ny fitondràna ny raharaham-bahoaka;

  • hatrany amin’ny fokontany: soloina olona tsy masin-teny na filoha, na mpitantsoratra, na mpitahiry vola;

  • any amin’ny orinasa, na an’ny fanjakàna, na tsy miankina: mpiremby fotsiny izao no apetraka any, hanilika ny volan’ny orinasa ho an’ny mpanongam-panjakàna.


Ny fomba fiasany : koposoroka sy ramatahora.

Ny kendreny: ho reraka i Magro. Dia ho hotazana fotsiny. Dia atao ny fifidianana.

Any Maoritania any, efa manaza-tena amin’izay hataony aty Madagasikara ny fanjakàna (fantatra!!!) mpampirisika sy mpanohana mpanongam-panjakàna aty Afrika.

Ka mijoroa, mitsangàna
Miha-mahomby ny tetik’i Gideôna nampianarina antsika
Sokerao hatraiza hatraiza ny mpisando-pahefàna
Miaingà, na olon-tsotra, na mpiasa privé sy fanjakàna
Anaovy horakora-tsahona ny fanonganam-panjakàna
Hatrany amin’ny fokontany ka hatrany an-toeram-piasàna
Aina ity!!!
Tsy maintsy halevina haingana ny FAT

Survivre deux mois (27 juillet 2009)

La mission préparatoire du groupe de contact international devrait arriver à Madagascar mardi, mission qui vient, suite à la réunion du 22 juillet dernier à Addis Abeba pour faciliter le bon déroulement et le succès de la réunion prévue avec les chefs de file des mouvances dans le courant de la première semaine du mois d’Août. Cette réunion devrait ouvrir à des solutions pour régler la situation actuelle. Mais si la réunion n’y parvient pas, les malagasy pourraient – ils encore survivre deux mois ? Au cours d’un déplacement à Toliary, vendredi dernier, Andry Rajoelina avait insisté sur le fait qu’il ne va plus dialoguer, que pour lui il n’y a plus rien à négocier parce que la HAT est déjà en place et que la transition sera menée jusqu’au bout. Un membre de la HAT, Lahiniriko avait jusqu’à déclaré qu’il n’est pas besoin de mettre en place une charte de Transition. Des déclarations qui font dire aux observateurs que la HAT, comme lors de la réunion d’Addis Abbeba, ne participera pas à la réunion organisée par le groupe de contact au mois d’aout.

Depuis le début des évènements, la sortie de crise à Madagascar comptait dans la majorité sur les déclarations et la position de la communauté internationale. Beaucoup s’attendait à des résolutions, tout du moins des pistes de solutions au cours des dialogues et rencontres organisés par ou sous l’initiative de la communauté internationale (tout continent confondu), mais jusqu’ici, rien de très concluant. Les déclarations et décisions de la communauté internationale de condamner le coup d’Etat et de réclamer le retour à l’ordre constitutionnel n’ont pas vraiment changé grand-chose. Dans leur mouvement, les légalistes avaient maintes fois demandé à la communauté de prendre des mesures concrètes suite à leur déclaration (à aller à la condamnation mais en laissant faire et se poursuivre le crime ne rimant à rien). La HAT se tient sur ses faits et « son pouvoir » et se maintien dans sa logique de conduire le pays de gré ou de force, menace de sanctions ou pas. La preuve, la déclaration de Rajoelina de continuer la transition coûte de coûte intervient moins de trois jours après la réunion d’Addis Abeba qui a encouragé le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine à prendre «…le cas échéant, les mesures prévues à cet effet si, à l’expiration du délai de six mois stipulé par la Déclaration, aucun progrès significatif n’est enregistré sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel. ».

Si la HAT persiste, les sanctions tomberont après le 16 septembre, mais jusque là c’est la population qui va tomber petit à petit sous les coups de la HAT.

Toliara et Toamasina (27 juillet 2009)

Toliara continue de se mobiliser contre la HAT. Une grande réunion sera organisée mardi à 14h30 au niveau du Magro à toliara. La population a commencé à préparer la réunion lundi en nettoyant le lieu de réunion, d’après les informations, un bœuf sera exécuté sur la place pour marquer la solidarité de la population. Malgré les dispersions des forces de l’ordre et les menaces lancées à l’encontre des partisans de la légalité, les légalistes de Toliara continuent leur manifestation et se font entendre de plus en plus.

Toamasina hébergera également un rassemblement légaliste mercredi. Samedi dernier, les légalistes avaient programmé une réunion mais s’étaient ravisés suite à la présence des forces de l’ordre. Une manifestation s’est tenue dimanche et a connu une affluence conséquente. Les partisans de la légalité ne veulent pas en rester là, mercredi, ils se redonnent rendez – vous pour une autre mobilisation

samedi 25 juillet 2009

Marc Ravalomanana : cela ne vient pas des légalistes (25 juillet 2009)

Malgré l’averse qui s’est abattue sur la ville d’Antananarivo samedi, les légalistes ont tenu bon durant leur rassemblement. Le rassemblement a été particulier, les légalistes s’étant donné rendez – vous pour inaugurer le Magro Ankorondrano « Place de la légalité ». La Place sera la source du succès et du renouveau pour Madagascar selon le député Zafilahy et surtout pour la mise en place d’une vraie démocratie. Le nom a aussitôt été adopté par le Président Ravalomanana intervenu en direct. Le Président n’a pas manqué d’aborder les sujets chauds du moment dont les diffamations et les arrestations arbitraires. « Pensez aux droits et à la dignité de ces personnes, complètement bafoués, des personnes sont retenues sans raison. Ils ont leurs dignités, leurs droits ». Les légalistes ont toujours questionné l’empressement de la HAT d’accuser les légalistes des actes de terreurs qui ont secoué la ville, les légalistes sont pacifistes et n’ont jamais procédé à de tels actes, ce n’est que pour les dénigrer et les accuser pour que la HAT persiste dans son entêtement unilatéral et poursuit son coup d’Etat.

Le Président Ravalomanana a déclaré samedi « je condamne ces actes, nous ne cautionnons pas la violence et la destruction. Marc Ravalomanana a aussi coupé court aux rumeurs qui ont circulé dans la presse sur les mercenaires Sud Africain. «Des rumeurs courent ici et surtout à Madagascar que les raisons pour les quelles je reste ici c’est parce que je recrute des mercenaires, non, je ne recruterai personne pour tuer des Malagasy ». Le Président de poursuivre qu’il s’est dédié au bonheur des Malagasy et que les informations selon lesquelles il recrute des mercenaires sont fausses. «On peut vérifier si il y en (des mercenaires) a à Madagascar, on peut savoir et connaître qui fait ça, cela ne vient pas de nous ».

Samedi, le Président Ravalomanana a réaffirmé qu’il reviendra à Madagascar, lui de déclarer qu’il est même pressé

Hafatry ny Filoham-pirenena Marc Ravalomanana

Antso antariby, sabotsy 25 jolay 2009

Miarahaba anareo Vahoaka marobe tonga eto amin’ity toeran’ny ara – dalàna ity. Zava dehibe loatra ny fahafantarana izany hoe Vahoaka mahalala ny fanajana ny ara – dalàna izany ary hisaorako anareo manokana ny fahendrena hanananareo mahafantatra hoe tsy misy fanjakana na firenena mandroso raha tsy manaraka ny ara – dalàna ka dia ny fitokanana ity toerana ity ho toeran’ny ara – dalàna dia zava – dehibe loatra ka enga anie ny firenentsika mba ahalala izany ny mpitondra hoe manaja ny ara – dalàna sy mahafantatra tsara izay mahasoa ny Vahoaka Malagasy izany. Koa dia miarahaba antsika rehetra, miarahaba ny Vahoaka Malagasy rehetra, indrindra indrindra amin’izao fotoana izay efa eo ankatoky ny fanomanana fihaonanana ary indrindra indrindra amin’ny fanampian’ireo firenena aty ivelany. Tsy mandry andro, tsy mandry alina aho fa lazaiko anareo, mifampiresaka sy mifampidinika amin’ireo firenena lehibe sy ireo fikambanana iraisam – pirenena hijerevany manokana ny firenena Malagasy. Ankehitriny dia efa mijery sy manadihady ny fomba rehetra azontsika atao aho mba hanarenana haingana dia haingana ny fiainan’ny malagasy ary hanampiana ireo tena sahirana.

Hoy aho aminareo, mahatsiaro mandrakariva aho ny niarahantsika, ny nanaovana ny asa teto Antananarivo, tany amin’ny faritra, ny lalana vita, fa indrindra indrindra mahatsiaro ny fahasahiranana mahazo anareo aho ankehitriny. Ry Vahoaka Malagasy, fantatro fa miezaka miandry ianareo, na izaho koa aza dia dodona dia dodona, kanefa tsy maintsy atao izay ahafahantsika mijery izay fomba fametrahana ny stabilité politika eto Madagasikara ary mba hanana izany hoe mpanao politika matihanina izany isika.

Mahafantatra tsara hoe ohatry ny inona ny fitondrana firenena fa tsy samy manao izay saim – pantany akory
Mahafaly ahy, mahafaly ahy hoy aho aminareo ny mahita ny fanampian’ny firenena rehetra antsika eto Madagasikara. Tonga taty Antananarivo ny solontenan’ny Union Européenne, manaramaso ny solontenan’ny firenena mikambana ary indrindra indrindra manao ny asany ny SADC sy ny COMESA hanampiana an’i Madagasikara mba hivoahana amin’izao fahasahiranana, krizy ara – politika izao.

Mino sy manantena isika, fa ny tombontsoa ambonin’ny firenena no ao an – tsain’ireo olona rehetra izay mihevitra sy mahalala ny tenany hoe manao politika sy manao zavatra politika fa tsy ny tombontsoa an’azy irery na hoe ahazoana seza na ahazoana vola fa aoka re izay mba tena tombontsoan’ny vahoaka, koa miantso ny mpanao politika aho mba hanana izany fahalalahan – tsaina izany, izany fijery lavitra izany, satria tsy ny ho amintsika amin’izao fiainantsika izao ihany no jerena fa ny ho an’ireo taranaka, ho an’ireo zanaka rahatrizay.

Faly aho mahita anareo vory eto marobe ary maheno anareo mihorakoraka eo ary tena faly tena faly tokoa aho mahita ny fihetsika marina ary mampiseho ny fahendrena malagasy, Hody i Dada fa aza matahotra, hody i Dada fa aza matahotra ianareo.
Ny zavatra anankiray tiako ho fantatra ihany koa amin’izao fotoana izao dia ireo fihetsiketsehana izay atao any amin’ny faritra, ny amin’ny renivohi – paritany satria mahatsiaro koa ny any fa afaka atsy ho atsy dia tena hikatso ny fiainana amin’ny andavan’andro ary mahalala sy mahita izy ireo ny zavatra manjo ny firenena indrindra ny eto andrenivohitra, koa aoka re mba hiray saina isika mpitondra ahafantatra tsara fa hoe ho ho an’ny ho avin’ny taranaka sy ny firenena. Ny firenentsika dia efa nandrandrain’izao tontolo izao indrindra fa taty amin’ny kaontinanta afrikana hoe Madagasikara no nofidian’ny Union Européenne hoe firenena mahafapo indrindra taty Afrika. Indrisy anefany, tsy hitantara ny zava – misy intsony aho fa tia hisarika sy hisintoka ny masontsika ho amin’ny ho avy.

Minoa ianareo fa raha ohatra ka samy mampiseho ny fahendrena hananany toa anareo izao ny mpitondra ary izahay samy mahatsapa tena fa ny soa toavina malagasy sy ny fahendrena amin’ny fihavanana no tanteraka, vitantsika ny mampandroso ara – toekarena an’i Madagasikara. Manampy an’i Malagasy aho amin’izao fahasahiranana mahazo azy izao, koa mahereza, mahereza fa tena manao arak’izay azo atao mihintsy aho aty miaraka amin’ireo mpiara – miasa rehetra sy ireo firenena mpiara – dia sy manohana antsika. Tsy maintsy atao izay hanafahana an’i Madagasikara arak’izay azo atao. Mahatoky aho fa ireo firenen – dehibe izay manohana antsika, anisan’izany ireo firenena izay heverintsika fa hoe dia tena manadino an’i Madagasikara na manaratsy an’i Madagasikara dia efa mba miova hevitra amin’izay, efa mba mahatsiaro fa fadiranovana ny Vahoaka ka tokony tohanana izay politika eken’ireo vahoaka malagasy maro an’isa hiverenana amin’ny ara – dalàna. Mino aho fa olon – kendry ny mpitondra ireny firenena matanjaka ireny, mba hijery manokana ny fiainan’ny vahoaka malagasy, ireo vahoaka hendry, vahoaka mahalala ny tokony ataony. Efa mahatsapa aho sy mahita fa efa miray hina tsara ny Communauté Internationale. Misy ihany ny mandefa tsaho izao any ivelany any ary indrindra fa any Madagasikara milaza fa hoe ny hijanonako aty maka ireny mpikarama an’ady ireny na mercenaire, tsia, tsy izaho mihintsy no handeha haka olona hamono malagasy, tsy izaho mihintsy izany. Koa dia milaza aho ary manambara aminareo fa ny soa ho an’ny Malagasy, ho an’ny taranaka mifandimby no katsahiko, ary efa nanokana ny fotoanako hanaovana izany aho. Mahatoky fa isika rehetra, ianareo rehetra samy manana izany fisainana izany avokoa, koa raha misy resaka mandeha etsy sy eroa hoe ny antony hijanonako aty Afrique du Sud dia hoe manakarama ireo mpikarama an’ady, diso, diso tanteraka izany, ary azo hamarinina raha misy an’izany any Madagasikara, azo fantarina ary azo jerena hoe iza no manao azy, sao dia tsy avy aty amintsika no manao azy. Koa dia misintona ny sainareo aho mba tena hilamina, aoka ny hetraketraka, ny fanimbana zavatra, ny famonoana ny samy malagasy ireny, samy malagasy isika. Ary indrindra ny fisamborana tsy amin’ny antony ireo olona ireo. Mba jereo re ny zo aman – kasin’ny olona, fa tena maty hasina tanteraka ilay olona tsy nanam – po n’inon’inona nefa dia gadraina amin’ny tsy misy antony. Mba manana ny hasina maha izy azy ihany, ny zo maha olombelona azy, samia mieritreritra ianareo. Ary izy ireo no milaza fa hoe misy mametraka ireny explosif ireny na ireny zavatra mipoaka ireny, na avy aiza na avy aiza dia tena manameloka ireny aho satria tsy ankasitrahantsika mihintsy izay hisian’ny korontana sy hisian’ny fahasimban – javatra izany.

Mankahery anareo aho ry Vahoaka Malagasy ary mahatoky aho fa manampy antsika Andriamanitra fa ho tanteraka ny fihaonantsika mba ahafahana mampiverina indray ny fiainan’ny vahoaka malagasy toy izay niarahantsika nandritra ny fito taona misy, na mihoatra izay. Koa dia mametraka amin’ny manaraka indray aminareo toy izao.

vendredi 24 juillet 2009

Processus consensuel : encore possible ? (24 Juillet 2009)

La situation politique à Madagascar devrait connaître de nouvelles évolutions dans les deux prochaines semaines. Il y aura le procès des quatre parlementaires légalistes, celui du Premier Ministre Manandafy Rakotonirina, la HAT et son gouvernement ont déclaré qu’ils vont prendre des mesures pour interdire et mettre fin au rassemblement de Magro Ankorondrano, la venue d’une mission préparatoire du groupe de contact international la semaine prochaine, la réunion prévue se tenir dans le courant de la première semaine du mois d’Aout entre les chefs de file des mouvances en cause qui sont Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy, Rajoelina. Et déjà, la question de qui va participer et qui va boycotter cette réunion se pose étant donné qu’au cours de la réunion d’Addis Abeba du 22 juillet, les présidents de délégation des mouvances Zafy et Rajoelina ont brillé par leur absence. La venue de la mission préparatoire la semaine prochaine va peut être convaincre les parties récalcitrantes.

La position de la communauté internationale reste inchangée, le changement inconstitutionnel survenu dans le pays n’est pas accepté et elle incite à la recherche d’une solution consensuelle entre les parties pour sortir le pays dans cette crise qui affecte de plus en plus la vie quotidienne de la population et l’économie du pays.

Mais au vue des différentes décisions et déclarations de ces derniers jours, l’on se demande si une rencontre ou un quelconque dialogue entre les parties concernées pourraient encore se faire, la HAT accusant les légalistes d’être des terroristes et ayant déjà déclaré qu’elle ne discuterait pas avec eux. Par ailleurs, la HAT continue son chemin et fait déjà dans les propagandes et le renforcement de son « pouvoir » au niveau national, ne serait – ce que par les inaugurations qu’elle fait ici et là, inauguration que le KMF CNOE, observateur de la vie nationale, a critiqué comme étant des propagandes anticipées de la HAT. Etant surtout entendu qu’une autorité de transition ne pourrait parler de programme. La HAT se prépare aussi à l’organisation de la conférence nationale, suite des assises ou conférences régionales qu’elle a organisées. Une conférence qu’elle organise pour conclure sur le référendum, la modification de la constitution, l’élection présidentielle… La date de cette conférence unilatérale de la HAT (l’on rappel en effet que durant les assises régionales aucune des 3 autres mouvances n’y a participé) est prévue vers la fin du mois d’aout. Pourtant, « Le Groupe de contact a mis en garde contre toute démarche unilatérale visant à légitimer le changement anticonstitutionnel intervenu à Madagascar, notamment l’organisation par les autorités de fait d’une conférence nationale et d’élections sans accord » (communiqué issu de la réunion). La conférence de la HAT se tiendra dans un mois, une évolution peut encore survenir, mais au vu de la position de la HAT durant ses prises de décision, il ne faut pas trop y croire.

La situation risque encore de se tendre face à ces positions et prises de décision, et la question se pose si le dialogue pourrait se faire et si un processus consensuel pourrait être trouvé pour résoudre la situation actuelle. Ceci avec les questions d’arrestation, les dénonciations et la violation des droits de l’homme à Madagascar.

« Le Groupe de contact a encouragé le CPS à demeurer activement saisi de la situation à Madagascar et, conformément à ses décisions antérieures et aux instruments pertinents de l’UA, notamment la Déclaration de Lomé, à prendre, le cas échéant, les mesures prévues à cet effet si, à l’expiration du délai de six mois stipulé par la Déclaration, aucun progrès significatif n’est enregistré sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel. », délai qui expire dans 53 jours.

Et encore des questions (24 Juillet 2009)

D’autres bombes ont été découvertes jeudi à Ambohidahy, au niveau des bureaux de la chancellerie, un lieu situé près du palais d’Ambohitsorohitra. Comme les autres bombes découvertes récemment, ces bombes n’ont pas explosé, malgré trois appels manquants sur le téléphone censé la faire sautée (c’est le colonel Ravalomanana qui l’a dit).
Dans un communiqué, le parti MFM du Premier Ministre Manandafy Rakotonirina a posé beaucoup de questions. Qui aurait à gagner de ces actes ? Qui aurait – pu faire des attaques armées de « lance rocket », qui ont été aperçu durant l’attaque de VIVA ? Qui peut circuler librement dans la nuit avec pleins de sacs de sable pour faire des barrages sans être vu ni déranger ? Pourquoi les forces de l’ordre sont très rapides à dénoncer les manifestants du MAGRO et les personnes arrêter qui ont commandité ces actes ?...

Et des questions, beaucoup s’en posent, pas seulement le MFM.

Selon le MFM, certains cherchent à piéger les légalistes. Les légalistes devront faire preuve de prudence et faire attention à toutes les manigances des imposteurs de pouvoir. Le parti de déclarer qu’il soutiendra jusqu’au bout la protection de la légalité.

Communiqué de la réunion consultative sur la situation à Madagascar

Addis Abeb , 22 juillet 2009



  1. A l’initiative du Président de la Commission de l’Union africaine (UA), M. Jean Ping, et dans le prolongement des décisions pertinentes du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA et de la décision sur le rapport du CPS sur ses activités et l’état de la paix et de la sécurité en Afrique [Assembly/AU/Dec.252(XIII)], adoptée par la 13ème session ordinaire de la Conférence de l’Union tenue à Sirte, en Libye, du 1er au 3 juillet 2009, le Groupe international de contact sur Madagascar a tenu sa deuxième réunion consultative à Addis Abéba, le 22 juillet 2009. Le Groupe de contact a pour objectif de mieux coordonner l’action de la communauté internationale en vue du retour rapide à l’ordre constitutionnel à Madagascar. Outre l’UA, cette réunion a regroupé les organisations et pays ci-après :

    Commission de l’Océan Indien (COI), Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), Nations unies, Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et Union européenne (UE). La Libye, en sa qualité de pays assurant la présidence en exercice de l’UA, l’Ethiopie, en sa qualité de pays assurant la présidence du CPS de l’UA pour le mois de juillet 2009, ainsi que les membres africains et les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, ont également pris part à la réunion. Au cours de ses délibérations, le Groupe de contact a entendu des communications des chefs de délégations des mouvances politiques Ravalomanana et Ratsiraka, qui ont répondu positivement à l’invitation adressée par l’UA aux quatre mouvances politiques malgaches.

  2. Le Groupe de contact a passé en revue l’évolution de la situation à Madagascar depuis sa réunion du 30 avril 2009. A cet égard, les participants ont réaffirmé les termes du communiqué publié par le Groupe de contact à l’issue de sa réunion inaugurale. Ils ont noté que les négociations entre les mouvances politiques malgaches en vue de l’adoption d’une Charte de transition pour une sortie de crise pacifique et consensuelle à Madagascar, conduites sous l’égide de l’UA, par une équipe de médiation internationale comprenant les Envoyés spéciaux de l’UA, de la SADC, des Nations unies et de l’OIF, avaient permis d’enregistrer des avancées importantes, avant d’être suspendues, le 16 juin 2009, du fait du raidissement des positions des parties. Les participants ont exprimé leur appréciation à la Médiation pour ses efforts, déployés avec l’appui du Chapitre opérationnel local du Groupe de contact, qui a tenu quatre réunions au cours de la période considérée.

  3. Le Groupe de contact a salué les conclusions et décisions du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADC sur Madagascar, tenue à Sandton, en Afrique du Sud, le 20 juin 2009, qui a notamment exhorté toutes les parties prenantes malgaches à s’engager en faveur d’un règlement pacifique et négocié de la crise. Le Groupe de contact s’est, en particulier, félicité de la nomination de l’ancien Président Joaquim Chissano du Mozambique comme chef de l’équipe de médiation de la SADC dans la crise malgache. Le Président Chissano a informé les participants des résultats de la mission qu’il a effectuée à Antananarivo et à Paris, du 9 au 20 juillet 2009.

  4. Le Groupe de contact a pris note de la position sur la situation à Madagascar contenue dans la décision Assembly/AU/Dec.252(XIII) mentionnée plus haut, par laquelle les chefs d’Etat et de Gouvernement ont, entre autres, exprimé leur appui aux éléments de sortie de crise articulés par le Groupe de contact lors de sa réunion du 30 avril 2009, encouragé le Président de la Commission de l’UA à poursuivre et à intensifier ses efforts en vue du retour rapide à l’ordre constitutionnel, en étroite consultation avec la SADC, ainsi qu’avec les Nations unies, l’OIF et l’UE ; et se sont félicités de la désignation, par la SADC, de l’ancien Président Joaquim Chissano comme chef de son Equipe de médiation sur la crise malgache.

  5. Le Groupe de contact a également pris note du communiqué publié le 6 juillet 2009, à la suite de la consultation entre l’UE et les autorités malgaches de facto, dans le cadre de l’article 96 de l’Accord de Cotonou, communiqué qui, tout en indiquant que « les propositions et les engagements de la partie malgache restent dans un cadre non constitutionnel, ne présentant pas de perspectives crédibles à un retour à l’ordre constitutionnel », en appelle à un accord consensuel pour le retour à l’ordre constitutionnel.

  6. Le Groupe de contact a fermement condamné les actes de violence perpétrés notamment ces deniers jours à Madagascar, ainsi que les menaces qui pèsent sur les journalistes et la liberté de la presse. Il a adressé une mise en garde aux extrémistes, de quelque bord qu’ils soient, qui jettent de l’huile sur le feu et compromettent, par leurs actes, la recherche d’une solution négociée.

  7. Le Groupe de contact a mis en garde contre toute démarche unilatérale visant à légitimer le changement anticonstitutionnel intervenu à Madagascar, notamment l’organisation par les autorités de fait d’une conférence nationale et d’élections sans accord politique inclusif, et rejeté fermement toute tentative d’imposer des faits accomplis. Le Groupe de contact a instamment demandé aux autorités de fait, ainsi qu’aux autres parties malgaches, de placer l’intérêt de Madagascar et la recherche du consensus au dessus de toute autre considération, particulièrement au regard des risques d’instabilité accrue dans l’Ile, ainsi que de la détérioration continue de la situation économique et sociale, des souffrances qui en résultent pour la population civile et du danger que cette situation fait peser sur les accords qui lient Madagascar à ses partenaires, y compris l’AGOA.

  8. A la lumière de ce qui précède, et après avoir réaffirmé le rejet total par leurs organisations et pays respectifs du changement anticonstitutionnel intervenu à Madagascar, ainsi que les termes du communiqué du Groupe de contact du 30 avril 2009, les participants ont souligné l’impératif du retour rapide à l’ordre constitutionnel, à travers un processus consensuel impliquant l’ensemble des acteurs politiques malgaches et fondé sur le respect des dispositions pertinentes de la Constitution du pays. Ils ont réitéré leur engagement à oeuvrer ensemble pour aider toutes les parties malgaches à réaliser cet objectif, à travers la tenue d’élections libres, régulières et transparentes, sous la supervision de la communauté internationale.

  9. De façon plus spécifique, le Groupe de contact est convenu de ce qui suit :

    1. convocation, sous l’égide de l’UA, au Mozambique, au plus tard dans la première semaine du mois d’août 2009, d’une réunion entre toutes les mouvances politiques malgaches représentées par leurs chefs de file respectifs, pour parvenir à une solution consensuelle en vue du retour rapide àl’ordre constitutionnel et régler les questions restées pendantes après la suspension des négociations inter-malgaches, le 16 juin 2009 ;

    2. cette rencontre se déroulera sous la direction de l’ancien Président Joaquim Chissano, assisté de l’Equipe de médiation de la SADC et des Envoyés spéciaux de l’UA, des Nations unies et de l’OIF, avec l’appui des autres membres du Groupe de contact ;

    3. le Médiateur de la SADC, en étroite collaboration avec les Envoyés spéciaux de l'UA, des Nations unies et de l'OIF, déterminera les modalités d'une mission préparatoire à Madagascar, la semaine prochaine, pour faciliter le bon déroulement et le succès de la réunion des chefs de file des mouvances malgaches, et prendra attache avec toutes les parties malgaches tant à Madagascar qu’en dehors de Madagascar.

  10. Le Groupe de contact a encouragé le CPS à demeurer activement saisi de la situation à Madagascar et, conformément à ses décisions antérieures et aux instruments pertinents de l’UA, notamment la Déclaration de Lomé, à prendre, le cas échéant, les mesures prévues à cet effet si, à l’expiration du délai de six mois stipulé par la Déclaration, aucun progrès significatif n’est enregistré sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel.

  11. Le Groupe de contact a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle poursuive l’assistance humanitaire nécessaire afin d’alléger les difficultés de vie des populations malgaches aggravées par la situation politique actuelle.

  12. Les membres du Groupe de contact sont convenus de continuer à travailler ensemble sous l’égide de l’UA et en appui à ses efforts, afin de promouvoir un règlement rapide de la crise et le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar. Ils sont convenus de tenir leur prochaine réunion à une date et en un lieu qui seront déterminés au vu des progrès qui auront été réalisés dans le processus de médiation.

Addis Abéba, le 22 juillet 2009

 
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