Le maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le régime malgache, a été destitué mardi de ses fonctions par le ministère de l'Intérieur qui a nommé un administrateur provisoire, a annoncé le préfet d'Antananarivo, Edmond Rakotomavo.
"Il y a eu un arrêté pris par le ministère de l'Intérieur qui remplace la direction de la capitale par une délégation spéciale", a annoncé le préfet à la presse à la mairie.
"On a voulu notifier (la décision) au maire mais il n'était pas là. Il a fallu prendre une ordonnance pour que les membres de la délégation spéciale puissent entrer dans les bureaux", ajouté M. Rakotomavo.
Les raisons précises de cette décision n'ont pas été fournies par le préfet, qui a simplement expliqué qu'il y avait eu "des manquements dans la conduite de la mission de la commune, par exemple en ce qui concerne la gestion des ordures".
Le nouvel administrateur de la capitale, le "président de délégation spéciale", Guy Randrianarisoa, a déjà occupé les fonctions de secrétaire général de la mairie d'Antananarivo, puis été conseiller spécial de M. Rajoelina pendant les cinq mois ayant suivi son élection en décembre 2007.
"Moi je ne fais pas de politique. Je ne suis pas TIM (ndlr: le parti présidentiel J'aime Madagascar), je ne suis rien du tout, j'ai été nommé simplement pour gérer", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Je suis là pour que la population d'Antananarivo se tienne à nouveau la main, pour avancer (...) et faire de notre ville un phare et non plus ce qu'on a vu la semaine dernière", a-t-il ajouté.
Plus tôt mardi, le maire avait annoncé à plusieurs milliers de ses partisans son intention de proclamer samedi la liste de son "gouvernement" de transition à Antananarivo.
"J'annoncerai le nouveau gouvernement samedi", a déclaré M. Rajoelina à quelques milliers de partisans réunis sur la place du 13 mai, lieu historique de la contestation politique malgache.
Le maire s'est proclamé samedi à la tête des affaires du pays. Il a déposé lundi une demande officielle de destitution du président de la République Marc Ravalomanana qui avait réaffirmé samedi qu'il demeurait le chef de l'Etat.
Les deux derniers rassemblements du maire, lundi et mardi, n'ont pas été aussi suivis que les précédents, laissant entrevoir un possible essoufflement du mouvement.
La semaine dernière, un rassemblement appelé par le maire contre le régime avait dégénéré en émeutes et pillages qui ont fait 68 morts dans le pays, selon la gendarmerie.
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Discours du président Ravalomanana
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[image: vih 09 120430 Tafa mivantana nataon'ny PRM]
Il y a 12 ans
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