Le président de la « Haute autorité de la transition », Andry Rajoelina, a affirmé vouloir le bien de son peuple et a cherché à rassurer la communauté internationale, hostile à sa prise de pouvoir.
C'est devant pas moins de 40 000 personnes rassemblées dans le grand stade de la capitale, sous la surveillance de tireurs d'élite de l'armée postés sur les toits, qu'Andry Rajoelina a prêté serment, hier. Le nouvel homme fort de Madagascar s'est engagé à améliorer le niveau de vie de ses concitoyens et à garantir leur sécurité. Cela après plusieurs mois de manifestations, parfois violentes, contre l'ancien chef de l'Etat Marc Ravalomanana.
« Devant tout le peuple malgache et devant Dieu, je jure que je ferai de mon mieux pour faire le bien du peuple. Et je jure de respecter les lois en vigueur à Madagascar », a souligné Andry Rajoelina, la main droite levée. Le président de la Haute cour constitutionnelle, Jean-Michel Rajaonarivony, a poursuivi : « Nous prenons acte. Vous êtes maintenant le président de la Haute autorité de la transition ». Il lui a enfilé une écharpe aux couleurs du drapeau malgache, blanc-vert-rouge.
Andry Rajoelina a ensuite pris la parole : « Nous proclamons la fin de la dictature, de la gabegie dans la gestion des affaires de l'Etat, des mensonges et des fausses promesses... La principale mission que doit accomplir le pouvoir de transition est de réaliser, en 24 mois maximum, l'élaboration d'une nouvelle constitution, la mise en place d'une commission électorale indépendante, d'un statut de l'opposition. Et fixer les échéances électorales »
Le jeune homme de 34 ans a annoncé sa décision d'octroyer « la grâce à tous les prisonniers politiques incarcérés dans le pays, comme en exil ». Cette mesure pourrait concerner Didier Ratsiraka, ancien président en exil en France, condamné aux travaux forcés sous Marc Ravalomanana, qui lui avait succédé en 2002.
La communauté internationale reste extrêmement critique. Depuis deux jours, les condamnations pleuvent, qualifiant de « non-démocratique » et « non-constitutionnelle » la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina et appelant à organiser des élections au plus vite. Les États-Unis et la France, notamment, ont parlé de « coup d'Etat ». Quant à l'Union africaine, elle a suspendu Madagascar de ses instances. Une manifestation d'opposants à Andry Rajoelina a rassemblé 3 000 personnes à Antananarivo.
www.ouest-france.fr
Discours du président Ravalomanana
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[image: vih 09 120430 Tafa mivantana nataon'ny PRM]
Il y a 12 ans
Andry Rajoel est aussi contesté par les malgaches malgrès les artifices de scénario hollywoodiens qu'il a manigancé pour accéder au pouvoir. Avec ou sans l'aide de la communauté, le mouvement de libération des malgaches est lancé au profit d'une indépendance dans ses choix politiques par la voie démocratique.
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