lundi 30 mars 2009

AFP - Ravalomanana est toujours "président en titre"

Paris considère toujours Marc Ravalomanana comme le "président en titre" de Madagascar et Andry Rajoelina comme le chef d'une autorité de transition "dont on ne sait pas très bien quelle est sa légitimité", a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet.

"Je ne sais pas ce que l'ancien président (Ravalomanana), qui pour nous est toujours le président en titre, va faire, mais nous appelons au dialogue", a déclaré M. Joyandet dans un entretien commun RFI/TV5 Monde.

"Institutionnellement, il est président", a-t-il souligné.

"A l'heure ou nous parlons, nous ne savons pas comment les choses vont se terminer, puisque le président n'a pas formellement démissionné, il a transmis son pouvoir à une instance dont on ne sait pas très bien quelle est sa légitimité, qui elle-même l'a transmis à M. Rajoelina", a-t-il dit.

Quant à ce dernier, "je ne l'appelerais pas le nouveau président, je dirais qu'il est président d'une autorité de transition", a poursuivi M. Joyandet.

Il a démenti tout parti pris de la France dans cette affaire, notamment pour avoir hébergé un temps M. Rajoelina dans son ambassade.

"C'est vrai, il a été quelques jours abrité à l'ambassade de France, mais il aurait pu l'être à l'ambassade des Etats-unis ou à une autre ambassade, tout ça s'est passé en accord avec la diplomatie internationale, ce n'est pas du tout un parti pris de la France bien au contraire", a dit M. Joyandet.

"Le travail diplomatique continue sur le terrain pour rapprocher les responsables et essayer de trouver une sortie", a-t-il poursuivi, estimant que "bien sûr qu'il faut que les deux hommes dialoguent encore".

"Nous disons que nous voulons que l'on trouve une solution qui puisse être rattachée à la Constitution. On ne peut pas, en Afrique, légitimer les uns après les autres, un certain nombre (de changements de pouvoir de ce type)", a-t-il dit, rappelant que le président Nicolas Sarkozy avait qualifié les événements de coup d'Etat.

Contraint à la démission le 17 mars et remplacé à la tête du pays par Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana n'a pas renoncé: des milliers de ses sympathisants ont manifesté en nombre tous les jours dans la capitale.

Samedi, le rassemblement de 20.000 d'entre eux s'est soldé par 34 blessés, dont plusieurs par balles, après l'intervention musclée de forces de l'ordre.

PARIS, 29 mars 2009 (AFP)

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