Le coup d’Etat TGV :
Auto proclamation et constitution d’un gouvernement sans élections
Déstabilisation politique :
- Provocations à l’encontre des institutions gouvernementales
- Rassembler l’opposition alors qu’il se déclarait lui-même indépendant
- Prétendre agir au nom de la Démocratie alors que ses actes mêmes sont à l’inverse de ses propres déclarations.
Déstabilisation économique :
- Réduction à néant du processus de développement à cause des pillages, actes de vandalisme, destruction des biens des opérateurs économiques.
- Risques de discréditation du pays aux yeux du monde international, alors même que la nation était à la veille de la tenue de rencontres majeures (sommet de l’OUA 2009, Francophonie 2010), positionnant celle-ci dans le pôle des pays réellement émergeants et soucieuse de son avenir.
Cf. Edito du « Monde » du 09 février.
Déstabilisation sociale et ethnique :
- en accusant sans cesse, dans ses discours, le Président de la République de faire de la discrimination raciale envers ses compatriotes
- en privant d’informations toutes les autres régions, en détruisant toutes les radios et télés nationales
Le coup d’état est imposé par surprise et utilisant la force.
Rajoelina a profité d’une affaire personnelle pour en faire une affaire politique destinée à semer le désordre et la discorde dans l’opinion nationale malgache et tenter de prendre le pouvoir.
Il affirme avoir le contrôle de l’armée.
Il utilise des bandes de voyous pour organiser, moyennant finances, les casses et pillages (à commencer par la station de radio et télé MBS où il a été vu et ordonnait de tout brûler)
Dans tous les cas, c'est le refus de s'incliner devant le verdict des urnes, conformément à l'ordre constitutionnel établi.
Les auteurs de coups d'Etat ont tous un point commun, celui de tenter de camoufler le caractère illégitime de leur acte par des mensonges et dissimulations.
Les TGV on commencé leurs actions par la destruction des stations radios, TV, journaux, susceptibles de diffuser en national (TVM, RNM, MBS), pour laisser libre champs aux radios et télés privées de leur bord, de diffuser mensonges et désinformations, et priver la parole au gouvernement, plongeant ainsi la population dans l’ignorance et le doute.
Les auteurs d’un coup d’État, s’appuient en général sur tout ou partie de l'armée (ex-RESEP et SPADEM) et bénéficient du soutien d’au moins une partie de la classe politique (l’opposition et les vieux dinosaures évidemment) et de la société civile (Madeleine Ramaholimiaso que l’on a vu à ses côtés).
Les caractéristiques et étapes des coups d'Etat :
• Le secret de la préparation :
Depuis avant les élections de 2006 au moins. Les actions menées montrent que c’était organisé et orchestré depuis des années, à la manière de Ratsiraka et de ses sous fifres. Des exemples signés :
- recrutement massif de bandes de voyous moyennant finances = spécialité d’Alain Ramaroson et Ranjivason
- casses et pillages accompagnant les émeutes = cf. les évènements de 1991 alors qu’il est à noter qu’en 2002, les rassemblements autour du Président Marc RAVALOMANANA n’ont « même pas provoqué une seule vitre brisée » (dixit un témoignage radiophonique)
- persécution des biens personnels et des sociétés privées pour stopper le développement et provoquer l’insécurité tant au niveau des nationaux que des bailleurs de fonds : seul Ratsiraka, qui a régné pendant 25 ans, n’a eu que ce seul but : diviser les malgaches et appauvrir le pays pour régner.
• La conquête ou la neutralisation des organes centraux de l'Etat et des moyens de communication :
- destruction de la TVM et de la RNM pour couper toute communication avec le peuple, y compris les régions
- tentative de destituer le Président de la République
- auto proclamation
- tentative d’investir par la force – et en envoyant des civils au front !!! – le Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra
- menaces d’agir de même pour le Palais du 1er Ministre à Mahazoarivo, le Palais d’Etat de Iavoloha, la Banque Centrale, le Ministère du Budget et des Finances (cf. son discours du samedi 7 février sur la Place du 13 mai).
• L'arrestation des gouvernants
- Tentative de destituer le Président Marc RAVALOMANANA par l’épluchage du vide des textes de loi et en l’accusant de bafouer la Constitution.
SANCTIONS INTERNATIONALES
Du fait qu’il viole l’une des règles fondamentales du droit international général (le droit du peuple à choisir librement son gouvernement, par les urnes), le coup d’Etat ouvre à la communauté internationale non seulement la faculté d’intervenir mais lui fait obligation de le faire en assistant le peuple qui en fait l’objet et le gouvernement légitime qui en est victime. C’est le premier enjeu des sanctions qui est donc de protéger l’intégrité et la pérennité de la volonté populaire à travers la sauvegarde de sa représentation nationale légitime. Exactement comme s’il s’agissait de la protection de son intégrité territoriale ou de son indépendance nationale.
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