mardi 26 mai 2009

Communiqué de TIM-Europe, 25 mai 2009

MADAGASCAR : La clé de la crise est entre les mains du président élu Ravalomanana

Le message des manifestants ne peut plus être ignoré par la communauté internationale. « Any amin'i Dada ny la clé » ou encore « la clé de la crise est entre les mains du président élu Ravalomanana » a été clamé haut et fort par des centaines de milliers de manifestants qui se sont réunis encore tout le week end, notamment à Antananarivo et Antsirabe.

Fatigué des pseudo-dialogues, trop souvent morts-nés, organisés à la hâte par les émissaires de l'ONU et de l'UA, la population appelle le retour du président élu Ravalomanana, une condition sinéquanone pour le dénouement de cette crise.

Par ailleurs, la communauté internationale ne peut pas laisser impunément Rajoelina et consorts montrer leurs mépris des droits fondamentaux. Les violations se multiplient. Samedi dernier, les mutins et milices de Rajoelina ont encore tiré sur les manifestants d'Antsirabe faisant une vingtaine de blessés graves dont une personne de 70 ans qui est toujours dans le coma.

Depuis plus de 2 mois, la population manifeste quotidiennement par centaine de milliers dans toute l'île contre un régime de terreur instauré par la violence. Si la plupart des pays a fermement condamné le coup d'Etat, ce n'est pas suffisant!

Les « négociations » sous l'égide des médiateurs internationaux résultent ENCORE sur une propositionINACCEPTABLE qui vise à entériner l'institution de la transition et IGNORE toujours totalement les préalables demandés depuis le 17 mars, à savoir:

- la libération des otages sans condition,
- la sécurisation des personnes, biens et personnalités,
- le retour du Président Marc Ravalomanana: lui seul est à même de représenter les « légalistes » pour mener les négociations.

Pour être reconnus et valables, les médiateurs nommés doivent démontrer leur neutralité en écoutant les requêtes des « légalistes » et non seulement celles exprimée par la violence des armes et les influences impérialistes !

Rappelons que la position très partisane de M.Dramé, émissaire de l'ONU a déjà scandalisé plus d'une fois les parties prenantes à ces dialogues. La rencontre qu'il a organisé le 17 mars avait fini en prise d'otages et tortures de plusieurs personnalités dont le pasteur Rasendrahasina et à l'intimidation de l'Ambassadeur des Etats Unis.

De son côté, l’Union Européenne a donné 150 jours de sursis "pour réaliser un programme de sortie de crise" à la suite des quels l’Union se prononcera sur d'éventuelles sanctions. La suspension de l’aide pourra intervenir au cas où les résultats ne satisfont pas l’Union. Le représentant souhaite la participation de tous les acteurs, dont Marc Ravalomanana.

La position de l'UE est claire. Le TIM Europe se félicite qu'elle reconnaisse la nature illégale de l'autorité en place. Par contre, nous refusons d'accepter de donner 150 jours de sursis à un régime instauré dans la violence et perpétuant jour après jour des actes de terrorisme.

Nous demandons à l'UE de suspendre dès maintenant le financement de tous les projets. Les Malgaches ne reconnaitront en aucun cas tout accord ou encaissement reçu par les « autorités de transition ». Rappelons que les Etats Unis ont déjà pris une décision similaire la semaine dernière. La population Malgache attend de l'UE une position similaire et une décision qui rejettent catégoriquement le terrorisme déployé par Rajoelina et consorts.

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