lundi 31 août 2009

Communiqué de Presse: Mouvance Ravalomanana



Résolution de la crise à MAdagascar "Impossibilité de trouver un consensus "



Dans son communiqué du 28 Aout 2009, l’Equipe conjointe de médiation internationale a souligné l’impossibilité de trouver un consensus sur les postes clés de la transition :

- Présidence,
- Vice Présidence,
- Premier Ministre de consensus


Je tiens à attirer votre attention sur le fait que cette impossibilité persistera tant que la fonction de Président de la transition échouera à la mouvance Rajoelina. Un scenario qui anéantirait les acquis et l’esprit de Maputo 1.

Je souligne que la mouvance Marc Ravalomanana, dans l’intérêt supérieur de la nation a fait d’énormes concessions. Tout particulièrement, j’ai solennellement déclaré que je ne participerai pas personnellement à la transition. La mouvance Marc Ravalomanana regrette l’intransigeance de la mouvance Rajoelina, source du blocage.

A ce jour, après lecture du communiqué final de Maputo 2, la mouvance Marc Ravalomanana estime que valider le scenario qui mettra la mouvance Andry Rajoelina à la Présidence de la transition constitue un message clair : « à Madagascar, on peut prendre le pouvoir dans la rue et par la force et par la suite, en acquérir une légitimation à l’issue d’un processus de négociation tronqué ». Une telle pratique constitue un danger pour les générations présente et future. La mouvance Ravalomanana ne voudrait être ni complice ni responsable de tel mauvais exemple pour la région et pour le continent, voire le monde entier. Je reconfirme cette position.

Par ailleurs je m’insurge contre le processus adopté par l’équipe de médiation qui n’agissait pas toujours avec équité dans la répartition des prises de paroles ainsi que sur la consultation par courriel pour finaliser les résolutions , pratique contraire au principe même de négociation. Aucune signature n’a été faite à Maputo 2.

Aussi, en considérant les éléments suscités, la mouvance tient à réitérer, premièrement, l’impossibilité de trouver un consensus sur la Présidence de la mouvance Andry Rajoelina pendant la transition ; deuxièmement, à assurer la communauté internationale à travers l’Equipe Conjointe de Médiation de sa disposition à rechercher des alternatives avec toutes les parties prenantes.

Enfin, la mouvance remercie tous les acteurs impliqués dans ce processus de résolution de la crise actuelle.

Fait à Maputo, le 28 aout 2009

Le Chef de file Marc RAVALOMANANA


Destinataires :

- Equipe de médiation internationale (SADC, ONU, COI, UA, OIF)
- Trois mouvances Ratsiraka, Zafy, Rajoelina
- FMI, Union Européenne, Banque mondiale
- Ministère des Affaires étrangères et européennes (France)
- Presse nationale et internationale


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Official Press Release: Ravalomanana Movement

Resolution of the crisis in Madagascar "Impossibility of reaching a consensus"



In its communiqué dated 28 August 2009, the Joint International Mediation Team emphasized the impossibility of reaching a consensus about the key positions of the transition:

- The Presidency,
- The Vice Presidency,
- A Prime Minister of consensus


I would like to draw your attention to the fact that it will be impossible to reach a consensus as long as the position of President of the transition is given to the Rajoelina Movement. Such a scenario would ruin the spirit of Maputo I and what has been achieved so far.

I would like to stress that the Marc Ravalomanana Movement, in the superior interests of the Nation, made enormous concessions. Especially, I officially declared that I would not personally participate in the transition. The Marc Ravalomanana Movement regrets the intransigence of the Rajoelina Movement, which is the cause of the deadlock.

After reading the final communiqué of Maputo II, the Marc Ravalomanana Movement considers that endorsing the scenario that gives the Presidency of the transition to the Andry Rajoelina Movement constitutes the following clear message:

"In Madagascar, one can take power by force in the street and then acquire legitimacy as the final outcome of a truncated negotiation process."

Such a practice constitutes a danger for present and future generations. The Ravalomanana Movement would not like to condone it, nor to be responsible for setting a bad example for the Region, for the Continent, or even for the whole world. Accordingly, I reconfirm our stand against legitimizing coups.

Moreover, I stand up against the process adopted by the Joint Mediation Team that did not always act in a fair and transparent manner, especially regarding the allocation of time to participants to voice their opinions and the use of e-mails for consultations to finalize the resolutions. Such practices are contrary to the very principles of negotiations. Nothing has been signed during Maputo II.

Therefore, given what is stated above, the Marc Ravalomanana Movement would like to first, reiterate the impossibility of reaching a consensus about giving the Presidency of the transition to the Andry Rajoelina Movement, and second, reassure the International Community through the Joint Mediation Team that we are willing to search for other alternatives with all the stakeholders.

Finally, the Marc Ravalomanana Movement would like to thank all those involved in the process aiming at the resolution of the present crisis.

Maputo, August 28, 2009

Marc RAVALOMANANA,
Leader of the Ravalomanana Movement



Recipients :

- The International Mediation Team (SADC, UN, COI, UA, OIF);
- The Three Movements : Ratsiraka, Zafy, Rajoelina;
- The IMF, The European Union, The World Bank Group;
- The Ministry of Foreign and European Affairs (France)
- National and International media

samedi 29 août 2009

La force et le chaos (28 Aout 2009)

Maputo II n’a pas satisfait les espérances. Les actes survenus au retour des délégations au pays ont par ailleurs fait revivre les intimidations et la peur. Le pays est encore loin du rétablissement.

Carlton Bis ?

L’aéroport d’Ivato a été secoué par les manœuvres des militaires conduits par les fameux commandant Charles et Lilyson vendredi. Plusieurs dizaine de militaire sont entrés relativement par la force au niveau de la salle de débarquement de l’aéroport sous les yeux ébahis des passagers, sécurité et visiteurs. Les militaires étaient venus pour « prendre » Manandafy Rakotonirina qui arrivait des négociations de Maputo. Les militaires voulaient entrer de force dans la salle où se trouvait Manandafy mais un militaire s’était interposé et les ont fait reculer. Les attaques verbales à l’encontre de ce membre de la mouvance Ravalomanana ont fait écho au niveau de l’aéroport, selon les militaires, Manandafy aurait offensé les militaires malagasy. Les militaires ne sont partis que quand Manandafy a annoncé à la presse que l’Etat a besoin des militaires. Selon le commandant Lilyson, ils veulent des excuses de Manandafy pour que la situation se calme. Des sources rapportent que le commandant Charles a lancé au chef de la médiation Joaquim Chissano « s’il venait à remettre ses pieds à Madagascar, il aura à faire à moi »

Manandafy après le face à face mouvementé a déclaré que c’est la preuve que le pays n’est pas encore en paix. Les médiateurs ont encore beaucoup à faire.

Impasse

« L’équipe conjointe de médiation a le regret d’informer l’opinion publique malgache et internationale qu’en dépit de tous les efforts fournis, les chefs de file des mouvances ont été dans l’impossibilité de trouver un consensus sur les poste clé de la transition » ont conclu les médiateurs à la fin de la rencontre de trois jours.

Les points de discorde de Maputo II relatifs aux places de Président, Vice – Président et Premier Ministre de la transition n’ont pas été résolus. Les délégations, malgré des accords trouvés pour d’autres institutions, sont revenues au pays sans accord clairement signé. Les médiateurs donnent jusqu’au 4 septembre pour trouver un consensus, sinon… La suite à donner n’est pas claire, mais on se rapproche de la fin du délai de 1 mois pour mettre en place la transition, un échec dans les négociations serait risqué pour le pays.

Le fond du problème, si l’on se réfère aux différentes déclarations émises par les délégations est la persistance de la mouvance Rajoelina de vouloir s’imposer à la présidence et à la primature de la transition.
La mouvance Rajoelina va d’abord consulter ses membres réunis au sein de la force de changement (qui avait des représentants dans la délégation de la mouvance Rajoelina à Maputo II) avant de se prononcer.

Le pays court au désastre.

La SADC tiendra une réunion du 6 au 8 septembre prochain. La situation à Madagascar y sera surement abordée. Des décisions pourraient être prises à la suite de la rencontre. « La position de la SADC sera sans doute avalisée par l’Union Africaine » selon Edem Kodjo.

La SADC a suspendu le pays de ses organes à la suite du coup d’Etat et a demandé le retour à l’ordre constitutionnel. Les négociations sous les hospices de l’équipe conjointe de médiation sont considérées comme la solution de la dernière chance pour Madagascar pour rétablir les relations internationales, lever les sanctions et éviter à ce que d’autres ne tombent.
Madagascar (la population malagasy) sera fixé sur la position de la communauté internationale au mois de septembre.

- La SADC se réunit du 6 au 8 septembre
- Le délai de six mois donné par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA pour le retour à l’ordre constitutionnel touchera à sa fin vers le 16 septembre
- La fin du moratoire de 120 jours de l’Union Européenne à la partie malgache pour trouver une sortie de crise consensuelle et inclusive interviendra d’ici mi - septembre.

Si aucun consensus n’est trouvé d’ici le 4 septembre, que la transition consensuelle tant prôné pour avancer dans le retour à l’ordre n’est pas mis en place, le pays croulera sous les sanctions internationales. Les projets, aides et autres conventions internationales seront remis en question, le pays coure vers un chaos économique et social sans précédent. « Ce serait désastreux » pour le pays comme a dit Edem kodjo.

1 seul RFI fait façe à 20 CAPSAT

Interview de Manandafy coupé par le CAPSAT

Accords à demi – teinte (28 Aout 2009)

Les leaders politiques se sont mis d’accord sur les mouvances chargées de nommer les responsables des institutions et postes suivants :

Conseil supérieur de la transition : Mouvance Rajoelina
Congrès de la transition : Mouvance Ravalomanana
Conseil Nationale pour la Réconciliation : Mouvance Zafy Albert
Conseil Economique et Social : Société Civile

Vice – Premier Ministre: Mouvance Ravalomanana
Vice – Premier Ministre: Mouvance Zafy Albert
Vice – Premier Ministre : Mouvance Rajoelina

Ils ont dit

Zafy Albert : le blocage a débuté quand Rajoelina a insisté qu’ils doivent détenir la primature et la présidence. La majorité, dont moi, avions annoncé que cela est impossible, qu’une seule mouvance ne peut détenir la tête de deux institutions de l’exécution.

Marc Ravalomanana : la communauté internationale n’a pas reconnu et a condamné Rajoelina. Si nous acceptons sa nomination, nous trahissons le monde entier. Quelqu’un qui a pris de force, d’une manière non démocratique le pouvoir ne peut être légitimé. La mouvance Ravalomanana n’acceptera jamais de légitimer Andry Rajoelina comme président de la transition. Nous ne voulons pas que Madagascar soit un mauvais exemple. Le Président de la transition doit être neutre, peut être de la mouvance
Zafy ou Ratsiraka.

Ratsiraka : je n’ai jamais demandé à être président de la transition. Ce sont des mensonges qu’on véhicule, mensonges, mensonges… Je n’ai jamais demandé de place, Je ne suis pas venu ici pour une chaise mais pour l’honneur de Madagascar, pour le bonheur du pays et du peuple.

vendredi 28 août 2009

Communiqué Final Maputo II






les informations du jeudi 27 aout 2009

Il ne reste que 13 jours aux quatre mouvances pour mettre en place les institutions d’une transition neutre et inclusive. Le délai de un mois établi au cours de Maputo I touchera à sa fin le 09 septembre.

Jeudi, les pourparlers entre les mouvances Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina se sont poursuivis au niveau du centre de conférence international Joaquim Chissano à Maputo pour déterminer la répartition des postes à pourvoir au niveau de la transition. Si des accords auraient été trouvés (informations non officielles) sur quelques responsabilités, rien n’est encore entendu sur les questions relatives à la présidence de la transition et du gouvernement.

Les rencontres qui ne devaient se tenir que mardi et mercredi ont été prolongées à la décision des médiateurs. Joaquim Chissano a rencontré tour à tour les chefs de file. Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina se sont entretenus à huis clos sans leur délégation. Des entretiens privés entre chefs de file ont eu lieu, mais les débats sont restés au point mort.

Sur la télévision nationale, Monja Roindefo, premier ministre de Rajoelina a déclaré que sa mouvance ne fera aucun consensus sur les postes de Président de la Transition et Premier Ministre. Un autre membre de la mouvance Rajoelina, Manase Esoavelomandroso a déclaré qu’ils préfèrent rentrer sans accord à Madagascar que de lâcher ces deux postes.

Rajoelina à la tête de la transition, inconcevable pour la mouvance Ravalomanana, un auteur de coup d’Etat ne peut être légitimé. Zafy Albert, qui ne s’était pas opposer et soutenait même la désignation de Rajoelina s’est rétracté selon Esoavelomandroso (mouvance Rajoelina). Pour Ratsiraka, « un putschiste n’a pas à être nommé Chef d’Etat ».

Des ententes, il y en aura peut être durant ce Maputo II mais les points sensibles ne seront pas résolus pour autant si l’on se réfère aux différentes informations qui circulent au niveau du centre de conférence internationale Joaquim Chissano. Les délégations devraient rentrer vendredi, elles reviendront peut être les mains vides.

A Madagascar, la presse parle d’échec de Maputo II. Mais la question se pose sur la mesure de cet échec. Si trois parties s’entendent sur la répartition et qu’une seule bloque les débats, les rencontres seraient – elles un échec ? Et quel sera la valeur d’un accord accepté par les 3/4 des mouvances ?

Le retour à l’ordre constitutionnel tant réclamé par la population et la communauté internationale est encore loin au vu de l’avancement des négociations. Les six mois donné par le conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine pour rétablir un gouvernement constitutionnel vont arriver à leur terme dans une vingtaine de jour, Madagascar est encore sous la coupe de sanctions internationales

Quand les condamnations de la communauté internationale se sont abattues sur la HAT suite au coup d’Etat commis, Monja Roindefo avait déclaré que les condamnations de la communauté internationale ne les embêtent pas outre mesure, la suspension des aides n’est pas la fin du monde, Benja Razafimahaleo quand à lui a déclaré « s’ils suspendent les aides ce n’est pas la fin du monde (…) Nous survivrons ».

La reprise des relations économiques internationales et des aides est maintenant plus qu’incertaine, la population coure le risque de tomber dans une crise sociale sans précédent. Y survivra – t – elle ?

jeudi 27 août 2009

Appel à l'armée de la SADC

Appel à l'armée de la SADC

Demande d’appui militaire suite aux conférences de MAPUTO 1 & 2 :

Demande de protection, de « Sécurité humaine », et de sanctions exemplaires

Mesdames, messieurs les responsables de l’Union Africaine (UA) et de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC),

L’illégalité de la prise de pouvoir de la HAT a été condamnée par la SADC le 30 mars 2009, désavouée par toute la Communauté internationale, et déboutée par le Conseil d’Etat de Madagascar.

La Mouvance Marc Ravalomanana a toujours travaillé pour une sortie de crise pacifique par la voie de la négociation.

En ce mercredi 26 août 2009, le Peuple Malgache et ses valeurs démocratiques sont désarmées face au refus des putschistes de la mouvance d’Andry Rajoelina de mettre en œuvre les résolutions des réunions de Maputo 1 et de Maputo 2 organisées par le Groupe de Contact International.

Pour le respect pur et simple des accords de Maputo, le Comité RRM-Europe demande à l’Armée de la SADC une intervention militaire immédiate de protection humanitaire et de « Sécurité humaine » préconisée par la Charte de Nations Unies : Les hommes et les femmes « légalistes » et « constitutionnalistes » à Madagascar sont "menacés" et en « Sursis »...

Nous demandons à l’Armée de la SADC :



  • de protéger toutes les mouvances politiques et civiles, « légalistes » et « constitutionnalistes » devenues "otages" des putschistes armés de la HAT d’Andry Rajoelina.

  • d’arrêter par tous les moyens l’escalade de la violence et de l’anarchie à Madagascar

  • d’aider les sociétés civiles et les associations des Droits de l’Homme de regrouper toutes les plaintes des victimes corporelles et matérielles, directes ou indirectes, et tous les chefs d’inculpation, face aux verrouillages des plaintes civiles et aux censures des systèmes judiciaires et policières de l’île.


Nous demandons à la Communauté Internationale de condamner officiellement et de vive voix la mouvance d’Andry Rajoelina suite : aux exactions, aux rackets, aux pillages des banques centrales, aux crimes contre l’humanité : meurtres, viols, actes de barbarie envers des civils et militaires, répressions gratuites, intimidations et prises d’otages, perquisitions sauvages... La presse et les hôpitaux sont muselés.

Dans un souci de paix et de stabilité politique, nous demandons à la communauté internationale d’aider Madagascar à lutter contre l’anarchie et le non-respect de notre Constitution et de notre République.

Nous appelons par la présente tous les ambassadeurs étrangers en poste à Madagascar à mettre en œuvre les accords de Maputo, et nous demandons à tous les organismes financiers internationaux de continuer à fermer le robinet des aides, et de geler les avoirs des instigateurs.

Le Peuple Malgache attend impatiemment l’Armée de la SADC, le Monde vous regarde, c’est pour cette raison que nous vous remercions de votre haute bienveillance pour le respect de la Démocratie et de la Liberté à Madagascar, et en Afrique Australe.

Au nom du Comité de Soutien de la Démocratie, de la Constitution et de la République Malgache : Comité RRM-Europe.

N.B. : Le Droit International préconise en cas de Coup d’Etat :



  • L’arrestation des auteurs de coup d’Etat.

  • La prohibition des déplacements des membres civils et militaires des instigateurs, le refus systématique de visas et le contrôle des comptes bancaires.

  • D'imposer des sanctions ciblées à l'encontre de toutes les personnes, aussi bien civiles que militaires, dont les activités ont pour objet de maintenir le statu quo anticonstitutionnel.

Maputo II : entre chantage et conviction (26 Aout 2009)

Les négociations de Maputo II vont et viennent au gré et à l’humeur de la mouvance Rajoelina. Les négociations ont une fois de plus été interrompues dans la nuit de mercredi suite au retrait de la mouvance Rajoelina de la table de rencontre.

Les rencontres qui ont commencé mardi ne s’étaient terminées que vers 1h du matin mercredi après trois suspensions, les discussions n’avançant pas, la mouvance Rajoelina imposant aux mouvances de mettre Rajoelina à la tête de la transition sinon elle se retirerait définitivement des négociations. Les rencontres de mardi n’ont abouti à aucune décision « officielle » sur l’attribution du poste de Président de la transition.

Le débat a repris là-dessus mercredi, la mouvance Rajoelina persistant dans sa position. Elle s’est retirée une fois de plus dans la nuit de mercredi.

Dans une déclaration, la mouvance Ravalomanana a annoncé qu’elle a toujours donné son accord pour une sortie de crise pacifique par la voie de la négociation et a réitéré son attachement au retour de l’ordre constitutionnel et au respect des droits humains. La décision de Marc Ravalomanana de ne pas participer à la transition n’enlève en rien sa qualité de Président élu démocratiquement et que par ce vote du peuple, la présidence de la transition devrait revenir à la mouvance Ravalomanana. Mais la mouvance respecte la charte de Maputo qui appelle à une transition neutre et inclusive, pacifique et consensuelle aussi la mouvance est disposée à négocier avec Ratsiraka, Zafy Albert mais pas avec Rajoelina.

Manandafy Rakotonirina interrogé par la presse a déclaré que la mouvance Ravalomanana reconnait Zafy Albert, elle reconnait Ratsiraka Didier mais ne reconnaitra jamais Rajoelina.
Accepter Rajoelina reviendrait pour la mouvance Ravalomanana à accepter de légitimer un auteur de changement inconstitutionnel et la fera complice de l’acte.

Si la position de la mouvance Rajoelina est ferme, celle de la mouvance Ravalomanana est intransigeante. Pour la mouvance, un auteur de changement inconstitutionnel ne mérite pas d’être aligné sur un même pied d’égalité avec des chefs d’Etat élu démocratiquement, et il ne doit lui être octroyé un poste gouvernemental, particulièrement celui de la présidence de la transition.

Dans leur déclaration, la communauté internationale a toujours fermement condamné le coup d’Etat survenu dans le pays. Reconnaitre à Rajoelina la présidence de la transition lui fera prévaloir une légitimité internationale, la reconnaissance qu’il a cherchée jusqu’alors.

Lobbying, rapprochement, influence ont marqué Maputo II mercredi. Entre autre, Marc Ravalomanana a reçu Monja Roindefo (mouvance Rajoelina) et Serge Radert (mouvance Albert Zafy) ; Alain Ramaroson, Ratsirahonana Norbert et Monja Roindefo (tous de la mouvance Rajoelina) ont approché Albert Zafy, Rajoelina l’a rencontré par la suite… Les quatre chefs de file ont par ailleurs été invités à déjeuner par le Président Mozambicain.

Déclaration de la mouvance RAVALOMANANA

Négociation de Maputo, Mozambique 26 aout 2009

Mesdames et Messieurs,

En premier lieu, nous aimerions exprimer notre gratitude au Président, au Gouvernement et au Peuple Mozambicains. Vous avez accepté encore une fois d’abriter cette réunion. Le Peuple Malgache vous en sera toujours reconnaissant.

La signature des Accords et Chartes de la transition en ces mêmes lieux, il y a quinze jours, constitue une étape importante pour la résolution pacifique de la crise politique à Madagascar.

Nous tenons à réitérer nos vifs remerciements à tous ceux qui y ont apporté leur contribution : à l’Équipe de Médiation dirigée par le Président Chissano, aux leaders politiques, aux délégations respectives, aux représentants des médias, ainsi qu’à tous les différents responsables.

Nous arrivons à une étape décisive.

La Mouvance Marc Ravalomanana a toujours donné son accord pour une sortie de crise pacifique par la voie de la négociation. Elle a fait siennes les décisions et résolutions de la SADC reprises par l’Union Africaine et le reste de la Communauté Internationale.

La mouvance Marc Ravalomanana est toujours déterminée à coopérer entièrement avec l’Equipe de Médiation.

Immédiatement et sans conditions, la Mouvance Marc Ravalomanana s’est conformée strictement aux dispositions des Accords de Maputo, notamment la cessation de toutes manifestations susceptibles de créer des tensions politiques et sociales.

La mouvance Marc Ravalomanana tient à réitérer son attachement au retour à l’ordre constitutionnel et au respect des droits humains.

La Constitution malgache dispose en son Article 6 « la souveraineté appartient au peuple, source de tout pouvoir, qui l’exerce par ses représentants élus, au suffrage universel direct ou indirect ou par la voie du référendum.

Et aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté ». Cette disposition n’étant pas contraire à la Charte de la Transition, reste en vigueur.

Le Président Marc Ravalomanana a solennellement déclaré qu’il ne participera pas personnellement à la gestion de la transition. Cependant, cette décision n’enlève en rien sa qualité de Président démocratiquement élu.

En tant que tel mais brutalement évincé en cours de mandat, nous estimons que, de plein droit et par respect de la majorité des électeurs spoliés de leur vote par le changement anticonstitutionnel, la présidence de la transition doit revenir à la mouvance Marc Ravalomanana.

Mais par respect des dispositions de la Charte de la transition en son article 1, sur le principe d’une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle et, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, nous sommes disposés à négocier avec les Mouvances Ratsiraka et Zafy quant à la Présidence de la transition mais non avec la Mouvance Andry Rajoelina.

Par ailleurs, respectueuse des principes démocratiques universellement reconnus, la mouvance Ravalomanana ne dérogera jamais au respect du droit de vote de citoyen. Par conséquent, elle n’acceptera jamais la légitimation d’un auteur d’un changement anticonstitutionnel à la Présidence.

La mouvance Ravalomanana ne voudrait être ni complice ni responsable de tel mauvais exemple pour la région et pour le continent, voire pour le monde entier. Oserons-nous prendre cette décision qui serait une insulte pour les citoyens responsables qui ont pris la peine d’exprimer leur choix par la voie des urnes?

Ce sera aussi une validation internationale de la violation d’une convention internationale qu’est le Pacte International sur les droits civils et politiques.

Adoptons une bonne fois pour toutes et pour servir d’exemple en Afrique que dans toutes négociations de sortie de crise, un auteur de changement anticonstitutionnel ne doit pas être aligné sur le même pied d’égalité avec un ou des Chefs d’Etat démocratiquement élus.

La sanction principale des auteurs d’un changement anticonstitutionnel est la non attribution de poste gouvernemental particulièrement la présidence de la transition.

Par ailleurs, outre la Présidence de la transition, la mouvance Marc Ravalomanana est également en droit de faire prévaloir sa qualité de Président démocratiquement élu pour detenir le privilège de choisir les titulaires des ministères de souveraineté.

A l’appui de nos requêtes, nous nous referons :

- Aux principes de la SADC et des Nations Unies en matière de règlement de crise ; - Aux Accords de Cotonou - A la Déclaration de l’OUA face aux changements anti-constitutionnels de gouvernement. à l’occasion de la 36ème de l’ OUA à Lomé, Togo, du 10 au 12 juillet 2000 . Doc AHG/Décl. 5 XXXVI de Juillet 2000 ; - A la Décision de l’OUA sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique lors du même sommet de Lomé Doc [CM /2166 (LXXII)] AHG/Déc. 150 (XXXVI) - A la Constitution de Madagascar

Par conséquent, nous, Mouvance Marc Ravalomanana, nous prévalant des avantages ci-dessus énoncés et sans renier l’esprit d’une transition consensuelle et inclusive, requérons la présente Assemblée de faire droit à nos demandes.

Et ce sera justice.

Nous vous remercions.

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Statement of the Marc RAVALOMANANA movement



Maputo negotiations, Mozambique august 26, 2009

Ladies and Gentlemen,
First of all, we would like to express our gratitude to the President, to the Government and to the People of Mozambique. Once again, you have accepted to host this meeting. The People of Madagascar will always be grateful to you.

The signing of the Agreements and Charters of the transition in this very place, two weeks ago, constitute a significant step forward for a peaceful resolution of the political crisis in Madagascar.

I would like to reiterate our heartfelt thanks to those who have brought their contribution: to the mediation team led by President Chissano, to the political leaders, to their respective delegations, to the representatives of the media, as well as to the people in charge of the preparations at various levels.

We have reached a turning point.

The Marc Ravalomanana Movement has always agreed to a peaceful resolution of the crisis through negotiation. We have endorsed the decisions and resolutions of SADC, adopted by the African Union and the rest of the International Community.

The Marc Ravalomanana Movement has always been willing to fully cooperate with the mediation team.

Immediately and unconditionally, the Marc Ravalomanana Movement has strictly abided by the terms of the Maputo Agreements of Maputo, in particular by putting an end to any demonstration likely to cause political and social tensions.

The Marc Ravalomanana Movement would like to reiterate its attachment to the return to constitutional order and the respect for human rights.

The Malagasy Constitution stipulates in Article 6 " Sovereignty belongs to the people, source of all power, that exercise it through their representatives elected, through direct or indirect universal suffrage or by means of a referendum. And no fraction of the people and no individual can claim for himself the exercise of sovereignty ". Since this provision is not contrary to the Charter of the Transition, it remains in force.

President Marc Ravalomanana officially declared that he wouldn't personally take part in the management of the transition. However, his decision does not impact on his being the democratically elected President.

As such but brutally ousted while in office, we consider, by due right and out of respect for the majority of voters despoiled of their vote by the unconstitutional change, the presidency of the transition must be given to the Marc Ravalomanana Movement.

But out of respect for the provisions of Article 1 of The Transition Charter on the principle of a neutral, inclusive, peaceful and consensual transition and, in the interest of the nation, we are willing to negotiate with the Ratsiraka and Zafy Movements regarding the Presidency of the Transition, but not with the Rajoelina Movement.

Moreover, out of respect for universally recognized democratic principles, The Ravalomanana Movement will never depart from respect for the right of the citizens to vote. Therefore, it will never accept to legitimize the author of an unconstitutional change by appointing him at the head of the Presidency.

The Ravalomanana Movement would not like to be an accomplice nor to be responsible for such a bad example for the Region and for the Continent, or even for the whole world. Would we dare to take a decision that is an insult to the responsible citizens who expressed their choice through a ballot?

It will also be the international acceptance of a violation of an international convention, The International Treaty on Civic and Political Rights.

To set an example in Africa, let's adopt once and for all that in any negotiation aiming at moving forward out of a crisis, the author of an unconstitutional change and democratically elected Heads of State must not be put on an equal footing.

The main sanction for the authors of an unconstitutional change is to deny them any appointment for a governmental position, particularly the Presidency of the Transition.

Moreover, apart from the Presidency of the transition and the Office of Prime Minister, the Marc Ravalomanana Movement has the right to make the fact that he is the democratically elected President prevail to have the privilege to choose the sovereignty ministries.

To support our requests we refer:

- To the principles of SADC and the United Nations in terms of crisis management; - To the Partnership Agreement, ACP – EC Cotonou, June 23, 2000 - To the Declaration on the Framework for an OAU Response to Unconstitutional Changes of Government / Décl Doc. 5 XXXVI of July 2000; - To the Decision on Unconstitutional Changes of Government in Africa - CM /2166 (LXXII) AHG / Dec.150 (XXXVI) - To the Constitution of Madagascar

Therefore, we, the Marc Ravalomanana Movement, given what has been stated above and without disowning the spirit of a consensual and inclusive transition, call upon the present Summit to grant our requests. And it will be justice.

We thank you.

mardi 25 août 2009

Rajoelina insiste… les autres résistent (25 Aout 2009)

Rupture en vue des négociations de Maputo ? Les débats entre les quatre mouvances ont commencé mardi et porte particulièrement sur la désignation de celui ou celle qui va présider la nouvelle transition. Aucune information officielle n’est sortie jusqu’ici sur le cours des discussions, les mouvances sont tenues au secret. Les informations qui filtrent sont de natures officieuses. D’après ces informations, le débat coince parce que la mouvance Rajoelina a posé comme préalable à la poursuite des discussions la confirmation de Rajoelina à la tête de la nouvelle transition. Les débats ont été interrompus deux fois mardi à cause de cette question. La mouvance Rajoelina menace de se retirer des négociations si les autres mouvances n’agréent pas à leur condition.

Pierre Houlder de la mouvance Rajoelina interrogé par la télévision nationale a déclaré que « les discussions qui ont été entreprises depuis avec les médiateurs internationaux ont convenu de la qualité de Rajoelina en tant que président de la transition, et que c’est une condition qui a été posée depuis le début, qu’il n’y aurait plus de débat sur ce sujet et que tout le monde n’avait plus qu’à signer. Mais ce qui est étonnant c’est qu’il y a maintenant certains qui remettent le sujet sur le tapis et refusent l’accord, les premiers à le faire sont Ratsiraka et Ravalomanana ». Pour ce membre de la mouvance Rajoelina, Rajoelina Président de la Transition aurait été déjà acquis et accepté par tout le monde et que le revirement n’est apparu qu’au cours des discussions de mardi.

Une affirmation seulement unilatérale si l’on se réfère aux déclarations des membres de l’équipe de médiation et des autres mouvances après Maputo I. L’on rappel en effet que les médiateurs et les autres mouvances (que celle de Rajoelina) avaient tous déclaré que personne n’a encore été désignée (d’une manière consensuelle) Président de la transition. Rajoelina, sa mouvance et ses partisans seuls avaient affirmé après Maputo I que Rajoelina était le Président de la nouvelle transition à mettre en place.

Et les débats se poursuivent, les informations d’avant la deuxième interruption des discussions de mardi font état de l’opposition de messieurs Ratsiraka et Ravalomanana à la mise en place de Rajoelina à la tête de la transition. Zafy Albert quand à lui ne soutient pas Rajoelina mais ne s’oppose pas à lui.

Cette première condition de la mouvance Rajoelina a été prévisible suite aux différentes déclarations de la mouvance et de ses partisans après Maputo I. Et sa position peut encore durcir sur la répartition des autres postes de transition. Les réclamations de cette mouvance (d’après ses différentes déclarations) sont entre autres le maintien de Rajoelina, de Roindefo et une majorité dans la nouvelle transition.

Partage de responsabilité ou partage de privilège ? Consensus ou exclusivité ?

Les rencontres de Maputo II sont délicates, l’objectif de la médiation est la mise en place d’une transition inclusive qui préparera des élections démocratiques vers la fin 2010. Le bilan n’est pas reluisant malgré les accords de Maputo I, le blocage se situant au niveau d’une des parties en lice. Les débats pourraient s’éterniser, la crise s’alourdir encore une fois et le pays tomber sous les sanctions internationales.

lundi 24 août 2009

Deuxième Round : intérêt général contre calcul politique (24 Aout 2009)

Les délégations des quatre mouvances sont arrivées à Maputo. L’avion qui a emmené les délégations a quitté le pays en début de soirée lundi pour rejoindre la capitale mozambicaine où se tiendra à partir de mardi le second tour de la rencontre organisée par l’équipe conjointe de médiation dirigée par Joaquim Chissano.

La délégation de la mouvance Ravalomanana a enregistré des changements majeurs dans sa composition. Manandafy Rakotonirina (Premier Ministre), Ihanta Randriamandranto (leader du mouvement des femmes légalistes) et Raharinaivo Andrianatoandro (député, leader du mouvement légaliste) figurent parmi la délégation. Ces personnes, détenus par la HAT ont obtenu une libération provisoire après signature d’une lettre d’engagement. Signature relevée par la mouvance Ravalomanana comme étant une violation aux accords de Maputo parce que ces accords stipulaient la libération immédiate et sans conditions des détenus politiques ainsi que la cessation des poursuites à l’encontre de ces détenus. La ministre de la justice de la HAT a martelé à Ivato que ce n’est qu’une liberté provisoire et que les poursuites continuent.

Manandafy Rakotonirina n’a été libéré que lundi matin si sa libération était attendue dimanche, questions de procédures d’après les explications. Poursuites ou pas, Manandafy Rakotonirina est prêt pour Maputo II. « je ne suis pas un magistrat, demandez aux magistrats les questions de poursuites » a t –il déclaré au départ d’Ivato. La rencontre est la priorité du Premier Ministre d’après ses déclarations à la presse.

Les mouvances ont, comme au départ de Maputo I, manifestées leur volonté et leur motivation pour Maputo II. Zafy Albert d’espérer qu’il n’y aura plus d’obstacle pour la recherche de consensus. « Chacune des parties a ses propositions, on verra tout cela là – bas…notre objectif est la mise en place d’une transition de transition ».

Pour Azaly Ben Marofo de la mouvance Ratsiraka, Maputo II n’est pas l’espoir des mouvances mais de la population malagasy toute entière. « Espérons que cette rencontre est la dernière et que la population retrouve la paix ».

La rencontre a pour objet la « répartition de responsabilité » et non la « répartition d’intérêt » a souligné Fetison Rakoto Andrianirina, qui conduit la délégation de la mouvance Ravalomanana. Monsieur Andrianirina espère ramener jeudi une solution consensuelle pour l’intérêt général. « Il n’y a pas de calcul pour Maputo II » a souligné Manandafy Rakotonirina.

De petits calculs, la mouvance Rajoelina en a fait. Avant de partir, Rajoelina a expliqué la nouvelle composition de sa délégation qui voit maintenant la participation de Monja Roindefo, son Premier Ministre, et Alain Ramaroson, un membre de la HAT qui n’a pas été présent durant Maputo I. Selon Rajoelina, il y aura des changements du côté de la primature après cette rencontre voilà pourquoi Monja Roindefo est présent pour être le porte parole de son gouvernement. Quand aux membres de la HAT, ils vont faire partie du conseil supérieur de la transition à la suite de la répartition de place donc il leur faut également un porte parole. Après Maputo I, la mouvance Rajoelina et ses partisans ont réclamé une majorité dans la nouvelle transition allant même jusqu’à réclamé le maintien de tous les différents membres de la HAT. Rajoelina avait avancé qu’il est impensable qu’il ne soit pas le président de la nouvelle transition, et sa déclaration avant le grand départ à Ivato suppose encore qu’il garde cette tendance « Andry Rajoelina ni le Premier Ministre ne pourront pas travailler avec des personnes qui veulent causer des troubles ».

Maputo II part sur la base que rien n’est encore établi, aucune place n’a encore été attribuée, le consensus est encore à trouver. Mais la composition et le nombre des participants à cette rencontre supposent des discussions laborieuses. Plus de 60 personnes sont parties pour Maputo II.

samedi 22 août 2009

Des comptes à rendre (21 Aout 2009)

Ralitera Andrianandraina est toujours en prison. Vendredi, il a été interrogé pour une enquête de fond au tribunal. Après près de trois heures d’audition, il a été ramené à Tsiafahy. Le colonel Ralitera a été arrêté au niveau de la HCC par des militaires le 27 avril, il était alors le directeur de sécurité de la HCC.

Sa femme, Ihanta Randriamandranto, leader du mouvement des femmes légalistes, arrêtée le 29 avril et qui a obtenue lundi dernier une libération provisoire après signature d’une lettre d’engagement, a annoncé qu’ils vont aussi demander la libération provisoire de son époux.
Ralitera Andrianandraina figure dans la liste exhaustive de prisonniers politiques avancée par la mouvance Ravalomanana, prisonniers qui selon la mouvance doivent être libérés immédiatement et sans conditions selon l’accord signé à Maputo. Libération qui n’est pas effective près de deux semaines après Maputo. L’arrivée de l’équipe de médiation donnera le ton sur la mise en œuvre des accords signés.

Joacquim Chissano accompagné de Ablasse Ouedraogo sont arrivés vendredi. D’après les informations, ils ont tout de suite commencé les rencontres, ils auraient rencontré le responsable de l’Etat Major. Joacquim Chissano répondant aux questions de journalistes a déclaré que l’article qui pose problème aux forces armées malagasy n’a pas besoin d’être retiré de la charte, mais il y a une façon de le mettre en œuvre. Des membres de l’armée s’étaient opposés à l’article 22 sur la mise en place du CRDN ou comité de réflexion sur la défense nationale, les griefs se portent sur la manière de désigner les membres du comité.

L’équipe de médiation va rencontrer les mouvances et les forces vives durant leur visite pour faire un rapport sur Maputo I.

Selon Jean Eric Rakotoarisoa, consultant du GIC durant les médiations, il s’agit de la poursuite des actions de médiation, le GIC ayant le rôle d’accompagner les mouvances dans la mise en œuvre des accords de Maputo. Des accords qui n’ont pas été imposés par le GIC mais des accords qui sont le fruit des négociations menées depuis plusieurs mois maintenant a poursuivi le constitutionnaliste. Un commentaire qui coupe court aux désapprobations de plusieurs politiciens qui refusent l’intervention de personnes « étrangères » dans les affaires malagasy. Tout le monde a pu constater que les solutions malgacho malgache n’ont pas pu aboutir d’où l’appel à la médiation internationale a commenté Jean Eric Rakotoarisoa.

La visite de l’équipe de médiation cette fin de semaine est également pour préparer Maputo II qui se tiendra du 25 au 27 aout prochain.

vendredi 21 août 2009

Chacun ses intérêts (20 Aout 2009)

Les médiateurs arriveront dans le pays vendredi. Les médiateurs, dirigés par Joacquim Chissano rencontreront les quatre mouvances pour faire un tour sur l’après – maputo I avant de la réunion de Maputo II, prévue en début de la semaine prochaine. L’application des accords sera au cœur de ce passage des médiateurs.

Beaucoup attendent de cette visite un éclaircissement de la situation mais également un « rappel à l’ordre » de la part des médiateurs. Les interprétations et déclarations faites depuis l’arrivée des délégations malagasy de Maputo ont généré des troubles sur la valeur des accords signés.

Dans leur médiation, Joacquim Chissano et le GIC ont toujours avancé la primauté de l’intérêt supérieur du pays dans la résolution de la crise. Et les accords, charte et textes de Maputo rappelait ce principe, « dans un esprit de réconciliation et avec la volonté de placer l’intérêt supérieur de la nation au dessus des intérêts particuliers ».

Mais certains y voient dans cette médiation d’autres intérêts surtout pour la deuxième phase de Maputo. La résolution de la crise n’est pas à l’unanimité la motivation première de ceux qui vont participer à cette rencontre. Il y en a qui y vont pour protéger leur place, leur siège. A Madagascar, des politiciens ont fait leur spécialité la mise en œuvre d’un coup d’Etat. Des personnes qui sont maintenant autours de Rajoelina selon Victor Wing du HDM (partisan de Rajoelina). Le sort de la population n’est pas leur premier souci.

Les mouvances s’étaient engagées à respecter les termes des accords. L’équipe conjointe de médiation accompagne le pays et les mouvances et est garant de la mise en œuvre des accords, intérêt du passage de Joacquim Chissano et ses médiateurs.

jeudi 20 août 2009

Maputo II : dans un environnement précaire (19 Aout 2009)

Les réactions de l’après - Maputo I se succèdent et se ressemblent pour les partisans de la HAT : des manifestations de soutien à la HAT et à Rajoelina, des « réclamations » pour une majorité de HATiste au niveau de la nouvelle transition, mercredi, les chefs de région désignés par la HAT ont même réclamé le maintien de la HAT avec rajout, d’autres personnes des autres mouvances. Des efforts au style propagandistes à l’approche de l’arrivée des médiateurs internationaux et la reprise de la rencontre à Maputo.

Il va être difficile d’aborder la deuxième rencontre de Maputo si la première n’est pas respectée selon la mouvance Ravalomanana. Depuis le retour des délégations le 09 aout, les partisans de la HAT ont remis en cause les accords signés.

Manoro Régis, de la mouvance Zafy Albert a rappelé que le mot d’ordre est « consensus ».

Les accords de Maputo I ont été pris d’une manière consensuelle. Les quatre mouvances s’étaient concertées durant des jours. L’on peut imaginer la tournure des débats durant les rencontres de Maputo I. Mais au final, les quatre chefs de mouvances ont signé les mêmes accords, des accords qu’ils ont pour ainsi dire formulés ensemble et qu’ils ont accepté de signer de plein gré. Mais le consensus n’a duré que quelques heures seulement, puisqu’arrivée au pays, une des mouvances a remis en question les accords. Maputo II est ainsi hypothéqué par la non effectivité de Maputo I.

Que se passerait – il si durant Maputo II, les mouvances s’entendent sur les personnes qui vont composer la nouvelle transition et qu’arrivée au pays, une des mouvances reprend l’entente?

Le passage des médiateurs dans le pays pour quelques jours permettraient peut être d’éclairer la situation. Ils vont rencontrer les mouvances à Madagascar avant le fameux Maputo II.

mercredi 19 août 2009

Mémorandum sur le non-respect de la charte des valeurs et des accords de Maputo

Animés d’un esprit de réconciliation et de pardon, les quatre signataires principaux représentant les diverses sensibilités politiques de Madagascar, ont consigné souverainement dans les Accords et la Charte de Transition lors du Sommet de Maputo, leur volonté politique de résoudre consensuellement la crise qui a rongé le pays pendant sept mois.

De retour au pays, chaque mouvance a interprété à sa façon lesdits Accords handicapant leur application effective notamment les clauses relatives à la violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à savoir la remise en liberté immédiate des détenus politiques concernés par les évènements de 2009, prévue par les Accords n° 2 et 3.

En effet, il est clairement stipulé dans l’article 2 de l’Accord n° 2 « la remise en liberté immédiate ».

L’article 1 de l’Accord n° 3 dispose « déclarons nulles et de nul effet et avec effet « immédiat » toutes les sanctions administratives, toutes les condamnations judiciaires prononcées de Décembre 2002 à Août 2009 ».

Force est de constater que jusqu’à ce jour, aucun détenu politique n’a bénéficié d’une libération immédiate.

Le pouvoir de fait présidé par Monsieur Andry Rajoelina, par l’intermédiaire de la Ministre de la Justice qui a été nommée dans la rue avant d’être confirmée par ce dernier après le Coup d’état, ainsi que des chefs de Juridiction : Doyen des Juges d’Instruction, Procureur de la République, Président du Tribunal de Première Instance et le Procureur Général de la Cour d’appel, tous d’Antananarivo, instruments politiques de la HAT, car nommés irrégulièrement à cette fin après avoir effectué des actes d’allégeance sur la place du 13 Mai, lors du processus du changement anticonstitutionnel, rechigne à appliquer les Accords signés volontairement par ce dernier.

Les responsables judiciaires ne veulent octroyer qu’une liberté provisoire individuelle conditionnée par la signature d’un engagement personnel à ne plus faire de la politique, ni à participer à toutes manifestations d’ordre politique ou autres selon les termes des articles 2 et 3 de l’Accord n° 2.

Ces exigences ne figurent point dans les Accords passés à Maputo.

La Mouvance Marc Ravalomanana les considère anti-démocratiques, illégales et surtout contraires à l’esprit de Maputo d’une part.

Et d’autre part, elles constituent, de la part des autorités judiciaires, une violation grave du Pacte International sur les droits civils et politiques, auquel Madagascar reste lié.

A notre compréhension, les clauses stipulées sont d’application stricte, ne nécessitant aucune autre conditionnalité ou formalité supplémentaire, non prévue dans les textes desdits Accords. Et le Procureur de la République et toutes autres Autorités Judiciaires ne peuvent s’arroger le droit d’apporter des conditionnalités nouvelles pour l’application des termes des Accords.

Par ailleurs, à compter de la date de signature des Accords de Maputo, Madagascar est entré dans une phase de transition consensuelle, le pouvoir de fait assurant l’expédition des affaires courantes se doit de respecter les Accords signés par les quatre signataires, en l’occurrence l’article 5 de l’Accord n° 2 qui dispose « les autorités de la transition prennent l’engagement de veiller à la protection de la famille et des biens du Président Marc Ravalomanana »

Cependant, depuis la date de signature des Accords à ce jour, les biens appartenant au Président Marc Ravalomanana continuent de faire l’objet de pillage et de « vol autorisé » notamment le riz, le blé et l’huile brute de la société MAGRO SA, de la Minoterie et celle de Tiko Oil Plants, se trouvant au port de Toamasina et les matériels roulants.

Vendredi dernier, l’accès dans l’enceinte du port et celui des usines sont encore formellement interdits aux responsables venus s’enquérir de la situation générale desdites sociétés lesquelles sont gardées par des éléments armés de la Commission Nationale d’Enquête Mixte (CNME) instrument de répression de la HAT, alors supposée être déjà dissoute.

Par conséquent, en vertu de l’article 21 de l’Accord Politique du 08 Août 2009, nous, Mouvance Marc Ravalomanana, sollicitons :

  1. l’intervention active de l’Equipe Conjointe de Médiation pour Madagascar, pour rendre effective les clauses mentionnées dans l’ensemble des Accords, notamment la remise en liberté immédiate sans conditions de tous les détenus politiques, dans le cadre des évènements de 2009, à savoir Manandafy Rakotonirina, Ralitera, les colonels Ralimanandraibe Théophile et Arijaona Jacques Harris ainsi que ceux sur la liste non exhaustive ci-jointe,
  2. la diligence de l’Equipe Conjointe de Médiation pour Madagascar pour éclairer la religion des quatre mouvances afin que cesse toute querelle d’interprétation partisane rendant difficile l’application des termes des Accords de Maputo.


Fait à Antananarivo, le 17 août 2009

Pour la Mouvance Ravalomanana,
Fetison Rakoto Andrianirina
Chef de Délégation



LISTE NON EXHAUSTIVE DES DETENUS POLITIQUES DANS LE CADRE DES EVENEMENTS 2009

1/ MANANDAFY Rakotonirina – (Dossier n° 5664RP/09)
2/ Colonel RALAIMANANDRAIBE Théophile ---id-
3/ Colonel ARIJAONA Jacques Harris –id-
4/ Soldat ANDRIAMIHAJAMALALA Rijasoa Merson- id -
5/ Mme RANDRIAMANDRANTO Ihanta—id--
6/ RAKOTOHASIMBOLA Raymond –id--
7/ RAFANOMEZANTSOA Elie Nirina—id--
8/ RAVELONOMENJANAHARY Jean Marcel—id--
9/ Sénateur RABENATOANDRO Lantoniaina (Dossier n° 5441RP- 09)
10/ Député RANDRIANJATOVO Henri –id-
11/ Député RAKOTOMANDIMBINDRAIBE Mamisoa – id--
12/ Député RAKOTOZANDRY Raymond –id --
13/ Député RAHARINAIVO Andrianantoandro Assigné à résidence surveillée
14/ RABESAHALA Henri – Assigné à résidence surveillée
15/ RAZAKARIASY Henri Bernard Assigné à résidence surveillée
16/ RAZAFIMAHARO Mejamirado – Assigné à résidence surveillée
17/ RAKOTOMALALA Mbelomanana—id --
18/ RAZAFIMAHEFA Heriniaina
19/ ANDRIANJAKARIVONY Emmanuel
20/ RAKOTONDRAFARA Herizo
21/ RAKOTOARINTSALAMA Henri Bruno
22/ DIMBIARILIVA ( Antsirabe-01)
23/ RAVELOSON Nirina et consorts (11)
24/ RATODISOA Ignace Jean et consorts Dossier n° 17- CR/09
25/ RALITERA et consorts (05) Dossier n° 13-CR/09
26/ Militaire RAZAFINDRAKOTO Jean de Dieu
27/ RAHARINJATOVO Georges Martin
28/ ANDRIANORONIRINA et consorts (Ambositra - 03)
29/ Adjudant RAZAFIMANDIMBY Jonathan
30/ Soldat RAKOTONIAINA Andry
31/ Soldat ANDRIAMIHARIMANANA Todisoa François
32/ Sergent Chef RANDRIAMAHAFALY Hubert Michel
33/ Militaire RAKOTOMANANA Andriamanana,
34/ Maître RABEMANANJARA Lalaharinoro et consorts (08) - Dossier n°30-CR/09
35/ RAOILIJAONA Laingo
36/ RASOLONJATOVO Rolland Gilbert
37/ RABARILALA Faly Nomenjanahary
38/ RANDRIANARIMANANA Fidèle
39/ RAKOTONIAINA Mariano
40/ ANDRIANIAINA Liva
41/ RAKOTOMALALA Lovasoa
42/ RANDRIAMAMONJY Jacky Bruno
43/ RAKOTONDRAMANANA Jean Prospère
44/ RATSIMANDRESY Justin Claude
45/ RAZAFINJOHANY Eveline Sandra
46/ RANDRIAMORA Harifanja Rado
47/ RANDRIAMIHANINA Jacquis Franck Adrien

Joie….en réserve (18 Aout 2009)

Les familles des quatre parlementaires de Vakinankaratra n’ont pas caché leurs joies au sortir des parlementaires de la prison d’Antanimora. Lanto Rabenatoandro, Henri Randrianjatovo, Mamisoa Rakotomandimby et Raymond Rakotozandry ont quitté la maison carcérale où ils ont été détenus près de quatre mois. A leur sorti, les parlementaires n’ont pas manqué de remercier Dieu et les légalistes qui se sont mobilisés durant les manifestations.

Les quatre parlementaires ont été arrêtés le 23 avril, entre autre accusé d’atteinte à la sureté et d’avoir payé des perturbateurs. Le verdict du tribunal est tombé mardi matin, un an de sursis. Un des avocats des parlementaires a déclaré qu’ils vont faire appel de la décision du tribunal.

Malgré leur soulagement de voir leurs maris sortis de la prison, les épouses des parlementaires ne sont pas non plus satisfaites de la décision Ils n’ont pas fait ce dont on les accuse, nos maris sont innocents ont – elles clamé.

La libération des légalistes ces derniers jours est une joie à demi – teinte pour les légalistes, et pour la délégation de la mouvance Ravalomanana. La remise en liberté est jusqu’ici toujours conditionnée. Les détenus ont été libérés après signature d’un engagement, libérés provisoirement (donc que les poursuites sont toujours en cours) ou libérés mais en sursis (donc toujours sous la coupe d’un emprisonnement si jamais d’autres faits sont retenus contre eux par la suite)…sans ces conditions, ils n’auront pas été libérés.

Tel est le cas de Manandafy Rakotonirina, Premier Ministre désigné par Ravalomanana, encore détenu à Mantasoa. Il n’a pas voulu signé la fameuse lettre d’engagement réclamée par la HAT.

Selon la ministre de justice de Rajoelina, il ne sortira qu’après cette signature. La mouvance Ravalomanana, elle insiste sur le fait que l’accord a été signé par les quatre chefs de file, il ne devrait plus y avoir de conditions ou de clauses pour leur libération. Les conditions actuelles sont anti – démocratiques, illégales et contraire à l’esprit même de Maputo selon un mémorandum envoyé par la mouvance au GIC.

Les médiateurs devraient encore passer à Madagascar avant la prochaine rencontre à Maputo d’après les informations.

mardi 18 août 2009

Lettre ouverte aux médiateurs des accords de Maputo

Communiqué du collectif de GTT International
Lettre ouverte aux médiateurs des accords de Maputo


Nous nous réjouissons de la signature d’une charte ayant pour objectif la tenue d’une future consultation électorale transparente dans les plus brefs délais qui nous permettra de sortir de cette crise politique éprouvante pour le peuple malagasy.

« Tsy misy mafy tsy laitra ny zoto »

Nous remercions les médiateurs pour leurs actions et leurs engagements personnels pour garantir l’application des accords et des leaders de 4 mouvances d’avoir fait fi de leur fierté et de leur orgueil.

«Ny olo-bodo no tsy miady fa izay to-fo mpamosavy »

Nous saluons les décisions de toutes les mouvances de mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation par la réconciliation.

« Ramalina aza mifehy hazo tokana »

Nous constatons, en fin de la première semaine, des difficultés rencontrées dans l’application des accords, à savoir :

La poursuite par les politiques et une frange de l’armée, de leurs actes nocifs tels que la terreur, la barbarie sur le peuple malagasy ainsi que les actions de désinformations pour influencer les futures décisions qui seront discutées à la prochaine réunion de Maputo II et notamment concernant la présidence de la Transition.

Le non respect de la libération immédiate des détenus politiques par l’autorité de transition,conformément à l’accord no2 (article 2) et l’accord no 3 (article 1).

Les chantages subis par les détenus politiques et qui violent les droits fondamentaux de l’être humain, notamment la liberté d’expression.

La manipulation des médias publiques en véhiculant volontairement une fausse interprétation des accords ne peut qu’irriter l’état d’esprit, se finalisant encore une fois aux troubles.

Pour que la réconciliation nationale soit effective, nous demandons :

La libération immédiate et sans conditions des otages conformément aux accords no 2 et no 3;

La garantie de l’application stricte des accords et le respect des droits fondamentaux par les médiateurs;

La neutralité de celui qui aura la responsabilité de la présidence de la Transition non impliqué dans le coup d’Etat;
Que les médias jouent leur vrai rôle d’informer avec objectivité sans aucune influence politique ;
Des sanctions sans réserve pour la non application des accords;
Que la sécurité de tous soit garantie, facteur de stabilité et du retour au calme. Il est important de signaler que dans l’état d’esprit de tous ses concitoyens, seul le retour du Président Marc RAVALOMANANA à Madagascar permettra de croire à cette réalisation.

L’aide d’une Force d’Interposition Internationale indispensable sans équivoque devra être évoquée lors de Maputo 2.

« Tongotra mby an-dakana, tsy afaka miverina intsony ».

L’aboutissement des accords de Maputo correspond non seulement à la Charte des Nations Unies mais aussi à une finalité logique de toutes les mouvances. Il appartient à chacun de prendre toutes ses responsabilités en âme et conscience.

GTT international

Calcul Sordide (17 Aout 2009)

Ihanta Randriamandranto, leader du mouvement des femmes légalistes a été libérée lundi. D’après Rakotoamboa Jean Noel, président du parti TEZA et membre de la mouvance Ravalomanana, madame Randriamandranto a quitté la prison des femmes de Manjakandriana lundi tard dans la soirée.

Arrêtée le 29 avril avec le Premier Ministre Manandafy Rakotonirina et quelques militaires, Ihanta Randriamandranto a été détenue à Manjakandriana après son déferrement au parquet le 01 mai 2009. Elle aura été ainsi détenue plus de trois mois. Mais Ihanta Randriamandranto n’est que remise en liberté provisoire. Une liberté que ne conçoit pas la mouvance Ravalomanana.
La mouvance Rajoelina est en train d’interpréter à son gré les accords de Maputo ont fustigé les Rakotoamboa et Fetison Rakoto Andrianirina. Dans les accords de Maputo, il n’a jamais été question d’une liberté provisoire mais d’une liberté immédiate et la cessation des poursuites en cours des détenus politiques. Que chacune des mouvances respectent les accords qui ont été signés ont appelé les membres de la mouvance Ravalomanana.

Par ailleurs, pour obtenir cette liberté provisoire, Ihanta Randriamandranto a du signer une lettre d’engagement. « La liberté de ces personnes ne doit pas être conditionnée ». Ihanta Randriamandranto n’est pas la seule à qui il a été demandé de faire cette lettre d’engagement, cela fut le cas pour le député Raharinaivo et trois autres personnes, qui, après signature ont été libérés vendredi. Manandafy Rakotonirina, encore sous résidence surveillé à Mantasoa, si il veut aussi obtenir une liberté provisoire, devra aussi signer pareille lettre. Une condition qu’il n’a pas accepté jusqu’à maintenant.

Rakotoamboa Jean Noel voit des manœuvres infâmes derrière ces libérations sous conditions.

Maputo II devra s’ouvrir d’ici quelques jours, l’exécution des accords de Maputo I y sera sans nul doute abordée. Par la libération de ces détenus, la mouvance Rajoelina pourra prétendre qu’elle a exécuté les accords. D’après des opinions qui s’élèvent au niveau des partisans de la légalité, ce qui se passe actuellement est un chantage politique. Les détenus sont pris en otage. Ils sont libéré physiquement mais pas vis-à-vis du tribunal, une façon de les tenir sous la coupe de ceux qui détiennent « le pouvoir » (la force). Des partisans de la légalité de se demander ce qui pourrait se passer après Maputo II si celui – ci n’est pas à l’image de celui réclamé par la mouvance Rajoelina.

Maputo II abordera la question sur la « répartition des places » au niveau des institutions de la transition. Les partisans de la mouvance Rajoelina, ont émis plusieurs « réclamations » dont entre autres : Rajoelina devra être le Président et Monja Roindefo le Premier Ministre de la transition. Vendredi, au cours d’une émission interview sur la chaîne nationale, Rajoelina lui-même a suggéré qu’il est déjà celui qui préside la transition. Rajoelina de déclarer que selon la lecture du communiqué du GIC la désignation du Président de la transition n’est pas consensuelle, lui de poursuivre qu’il est impensable qu’il ne soit pas celui qui dirigera la transition. Pour le GIC pourtant, personne n’a encore été désignée Président de la transition, (et dans la charte, la place pour écrire le nom du Président de la transition est encore vide) Edem Kodjo l’a confirmé au cours d’une visite éclaire la semaine dernière. La mouvance Rajoelina d’ajouter d’autres « griefs » sur la répartition des places, selon les quels la mouvance doit être majoritaire dans la transition, que les membres actuels de la HAT soient tous maintenus….

Maputo II réserve ainsi de grandes surprises au vu de l’après Maputo I. Du côté de la mouvance Ravalomanana, une lettre a déjà été envoyée au GIC sur le non respect des accords de Maputo. Concernant les détenus politiques, outre Manandafy Rakotonirina, il faut noter que plusieurs autres personnes affiliées à la manifestation légaliste sont encore détenus par la HAT dont les quatre parlementaires de Vakinankaratra et des militaires.

vendredi 14 août 2009

Coexistence… unilatérale (13 Aout 2009)

La mouvance Zafy Albert se trouve perdu face aux différentes déclarations de partis, associations ou forces qui spéculent déjà sur la composition des institutions de la transition et qui s’opposent à certains articles des textes signés à Maputo.

Jeudi, Organès Andriamihantarizaka, ministre de la sécurité intérieure de la HAT a annoncé que Rajoelina devra être Président de la transition et Monja Roindefo Premier Ministre et que le retour de Ravalomanana ne doit pas se faire durant la transition. Une déclaration qui lui a été soufflée ? Le communiqué de Organès ressemble en effet trait pour trait aux déclaration émises par les politiciens partisans de Rajoelina. Mercredi, les forces du changement, regroupant des formations politiques de la mouvance Rajoelina ont déclaré qu’elles devraient être majoritaire dans la nouvelle transition. Voninahitsy Jean Eugène, membre de la délégation à Maputo d’avancer par ailleurs que s’ils (la HAT et ses formations) n’obtiennent pas gain de cause dans tout ce qu’ils revendiquent (majorité dans la transition, Rajoelina Président de la transition, Monja Roindefo Premier Ministre, non retour de Ravalomanana…), ils devraient quitter la table de négociation (Maputo II) et leur position reviendrait à celle d’avant Maputo I.

Après leur signature, les textes de Maputo n’ont cessé d’être remis en cause par des membres de la mouvance Rajoelina. Des déclarations face à la presse sont effectuées presque chaque jour, des déclarations aux cours des quelles des membres de la délégation de la mouvance qui étaient à Maputo participent.

Ceux qui ont signé les textes de Maputo sont des adultes et l’on fait de leur plein gré. Ce qui est étonnant a déclaré un membre de la mouvance Zafy Albert, c’est que ce sont maintenant les membres de la mouvance Rajoelina et ses partisans qui critiquent et contestent les textes que Rajoelina a signé. Il faut quand même dire que dans les déclarations qu’ils font, les partisans de Rajoelina écartent à chaque fois celui – ci des critiques qu’ils émettent, logique oblige.

La mouvance Zafy Albert insiste sur le fait que tout sera concerté et inclusif, il ne faut pas anticiper sur qui sera et ne sera pas dans la transition. La population a besoin maintenant d’être apaiser, toute anticipation ne sera que créée encore des troubles et des distorsions au niveau de la population.

Les accords ou chartes de Maputo (peu importe leurs appellations) ont été signés mais sont loin d’être exécutés, ou respectés, mais pas par les autres. Si suite à Maputo, les légalistes ont arrêté leur rassemblement et avec cela les déclarations et appels politiques, d’un côté, les déclarations des partisans de Rajoelina se font plus virulentes de jour en jour, la situation des prisonniers politique n’est pas encore régularisée (aucun n’est sorti de leur lieu de détention, pourtant leur libération immédiate est réclamée par les accords)….

Charte des valeurs de Maputo : « Nous les quatre chefs de file….décidons…. de nous engager à respecter ….et à promouvoir….notamment… : 3- le respect de la parole donnée »
 
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