mardi 10 février 2009

Après la répression à Madagascar, la ministre de la défense démissionne

Samedi, la garde présidentielle a tiré sur des partisans d'Andry Rajoelina qui marchaient, à l'appel du maire, sur le palais abritant le bureau du président dans le centre d'Antananarivo, tuant 28 manifestants et en blessant plus de 212 autres.

Cécile Manorohanta, la ministre de la défense de Madagascar, annonce sa démission, lundi 9 février, après la répression, samedi, d'une manifestation par la garde présidentielle durant laquelle au moins 28 personnes ont été tuées. L'annonce en a été faite dans un communiqué diffusé par la radio privée Radio Antsive. "En cette période de crise politique, je compatis et je soutiens moralement toutes les familles qui ont eu des décès", écrit la ministre dans un texte daté de dimanche, assurant : "En tant que mère, je n'accepte pas cette violence." "Après tout ce qui s'est passé, je décide de ne plus faire partie de ce gouvernement à partir de ce moment", ajoute le communiqué.

Le maire d'Antananarivo a promis, dimanche, de continuer la "lutte" contre le pouvoir, tandis que des dizaines d'habitants de la capitale se sont relayés dimanche dans les couloirs de l'hôpital universitaire à la recherche d'un proche parmi les cadavres ou les blessés. "Moi je dis à la population que leur vie, leur sang qui a coulé, on ne peut pas les laisser tomber. La lutte continue", a déclaré le maire Andry Rajoelina, après s'être rendu au chevet de ses partisans blessés. "Demain [lundi], ce sera une journée de deuil national", a ajouté celui qui s'est imposé comme le principal opposant au président Marc Ravalomanana.

LEMONDE.FR | 09.02.09 | 08h46 • Mis à jour le 09.02.09 | 09h17
AFP/WALTER ASTRADA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 
http://www.nivapas.com Annuaire
nivapas