samedi 17 octobre 2009
Dénonciation d'un deuxième coup d'Etat
L'article 1 de cette charte dit clairement que "La transition sera neutre, inclusive, pacifique et consensuelle....". Le dictionnaire de la langue française définit le mot "consensuel" comme ce qui est issu d'un consensus entre des personnes. L'Académie Française dit du "Consensus", un accord général établi parmi les membres d'un groupe dans le but de prendre une décision, sans vote préalable, unanime et donc sans opposition.
Andry Nirina Rajoelina s'est auto-proclamé "Président de la Transition" sans avoir respecté la charte qu'il a signé et à l'endroit de laquelle il lui a été demandé, au même titre que Ravalomanana, Zafy et Ratsiraka le "respect de la parole donnée".
Il est clair que si cette charte vaut loi constitutionnelle, l'acte de Rajoelina revient de nouveau à la bafouer et le remet dans une position de prise de pouvoir anti-constitutionnelle.
La nomination de Mangalaza Eugène comme Premier Ministre doit faire l'objet d'une conformité au regard des disposition de la charte de Maputo I, mission à laquelle la HCT est assujettie.
Faut-il le rappeler que les signataires sont quatre personnes et consensus dit sans opposition.
Ce vide institutionnel et juridique rend la nomination de Mangalaza anticonstitutionnelle et va à l'encontre de la charte de Maputo I. A quel moment, les quatres chefs de file se sont entendus de façon consensuelle pour désigner le Président de la Transition ? Chaque Mouvance ne peut pas se substituer à chaque Signataire.
Rajoelina de par tous ces motifs reste dans une situation de putschiste et à deux reprises.
Arrêtons de mener le peuple en bateau en communiquant à son endroit toute une panoplie de désinformation et de manipulation.
Vyvato Rakotovao.
Fracafrique et Madagascar
Madagascar n’a cessé de se montrer rétive aux avatars de la domination française. À la fin du XIXe siècle, les résistances ont duré plus d’une décennie après l’invasion coloniale. Elles ont repris après la première guerre mondiale et n’ont guère cessé jusqu’à l’insurrection indépendantiste de 1947 qui connût l’une des pires répressions coloniales (plus de 80 000 morts). Après l’indépendance, une série de mouvements populaires ont bousculé les régimes en place. Arrivé au pouvoir à l’issue de la révolution estudiantine et paysanne de 1972, l’officier de marine Didier Ratsiraka, formé par l’armée française, n’a cessé de renforcer ses accommodements puis ses compromissions avec la Françafrique. Il en est devenu un initié et un favori - comme deux de ses collègues “marxistes”, le Béninois Kérékou et le Congolais Sassou Nguesso. Tous trois, évincés par la poussée démocratique et par les urnes (furtivement préservées des ingérences françafricaines), ont été ramenés au pouvoir par la manipulation politique, la fraude électorale ou la guerre civile. Et Ratsiraka s’est mis en tête d’imiter Sassou dans la mise en coupe réglée de son pays.
Son clan et les réseaux françafricains étaient mêlés aux trafics de pierres précieuses, au racket sur les carburants, à la mafia du transport routier, aux monopoles d’importation, aux manipulations de la monnaie, des droits de douane et des circuits de franchise douanière. Hors les diamants, Madagascar recèle parmi les plus belles pierres au monde - des saphirs notamment. Elles arrivaient en Asie sans jamais d’attestation de sortie... Les sociétés de transport aérien de la famille Ratsiraka facilitaient beaucoup la chose.
Sous Ratsiraka, le réseau routier praticable est passé de 30 000 à 5 000 km. Il s’agissait de favoriser une mafia de gros transporteurs équipés de camions tout-terrain. « Le sabotage des routes nationales est une affaire très lucrative, explique un économiste français. L’an dernier, des collecteurs et des industriels sont arrivés [du port] de Toamasina dans les zones rurales de l’est du pays pour acheter le produit des récoltes. Ils avaient pris soin de faire sauter les ponts derrière eux pour éviter la concurrence d’autres transporteurs comme certaines coopératives agricoles. Les paysans n’ont alors pas eu d’autre choix que de leur vendre leurs produits à des prix cassés [...]. Une fois la transaction accomplie, les collecteurs appellent directement les travaux publics pour la réfection rapide des ponts [... et] repartent pour revendre la récolte. » « Plusieurs coopérants européens qui travaillaient ces dernières années à la réfection du réseau routier sur ces axes sensibles ont été menacés de mort, voire assassinés », conclut l’intervieweur Gilles Labarthe .
Il faudrait encore parler des intérêts du groupe de distribution réunionnais Bourbon, dirigé par un supporteur de Ratsiraka, Jacques de Châteauvieux. Ses magasins Score et Cora étaient les seuls ouverts lors de l’opération “ville morte” du 5 février 2002 dans la capitale. Il faut dire que ce groupe puissant, et d’autres importateurs, se sont sentis directement visés par le développement des sociétés malgaches de Marc Ravalomanana, élu Président le 16 décembre 2001...
Cette élection n’avait pas été assez verrouillée face à l’exceptionnelle mobilisation de la société malgache : trop d’injustice, de corruption, de misère. Ravalomanana, entrepreneur agroalimentaire et maire de la capitale, est apparu comme le vecteur possible du changement : c’était l’un des très rares à « produire malgache » et il payait convenablement aux paysans le lait de ses yaourts ; luttant contre la gabegie des finances d’Antananarivo, il y avait restauré l’investissement et l’entretien publics. Devant le raz-de-marée des bulletins en sa faveur, le régime a rajouté 1 600 bureaux de vote fictifs aux 14 910 initiaux, et fait glisser à 46 % le score de Ravalomanana - en refusant obstinément tout nouveau décompte des bordereaux de résultats, attestés par une nuée de scrutateurs et d’observateurs.
Il est impossible ici de résumer les péripéties de la contestation électorale qui s’en est suivie. Le mouvement civique et populaire qui, hors biais frauduleux, avait donné une nette majorité à Ravalomanana était sûr de l’élection de ce dernier dès le premier tour. Les Ratsirakistes et la Françafrique voulaient un second tour, mieux “géré”. Alors que toute l’armée obéissait encore à Ratsiraka, des centaines de milliers de gens se sont mis à stationner jour et nuit dans les rues de la capitale pour défendre leur choix et protéger « leur » président. Y compris des septuagénaires ou de jeunes mères. Parfois sous des pluies torrentielles. Un réseau de barricades bloquait l’accès à la vieille ville. Quand les généraux projetaient d’attaquer, leurs femmes ou leurs filles les appelaient sur leurs portables : « Nous sommes sur ces barricades. »
En face, le régime organisait la sécession des provinces côtières et le blocus de la capitale, tout en caressant le projet d’une épuration “ethnique” des villes contrôlées par les sécessionnistes. Ses commandos et miliciens pourchassaient et parfois torturaient les partisans de Ravalomanana. Pour imposer un second tour de rattrapage, la Françafrique élyséenne et socialiste mobilisait le cortège des dictateurs africains amis. Ceux-ci s’activaient d’autant plus que le précédent malgache est susceptible de s’appliquer à chacun de leurs scrutins truqués. Renommée pour la férocité de sa répression, la junte algérienne fournissait un concours en hommes et matériel au camarade Ratsiraka.
Malgré ses attaches françafricaines, le président sénégalais Abdoulaye Wade, réellement élu, était suffisamment conscient du poids de la volonté populaire pour se désolidariser de ses pairs. Il les a apostrophés lors de la réunion fondatrice de l’Union africaine, le 9 juillet : « Combien d’entre vous ne tripatouillent pas les suffrages pour se maintenir indéfiniment au pouvoir par la seule grâce du fusil, de la violence et autres coups d’État ? » On lui a coupé la parole.
Plus étonnant - pour ceux du moins qui croient que les médias français sont libres quand ils parlent d’Afrique -, le combat pour la démocratie livré par les Malgaches a été en France l’objet d’une dé(sin)formation considérable, réduit à une querelle d’egos entre deux rivaux insoucieux de leur peuple. L’AFP, Le Monde, Libération et RFI ont répété ce refrain à satiété, tandis que TF1 faisait carrément la publicité de Ratsiraka. Plusieurs appels humanitaires, aux donateurs généreux ou au show biz, déguisaient en fait la mise sur un pied d’égalité des « deux parties ». Un vieux truc des Services : « Tous pareils, circulez, il n’y a rien de politique à voir en Afrique ».
La persévérance de la mobilisation civique a payé. L’armée a rallié progressivement Ravalomanana, un envol de mercenaires français stoppé à mi-chemin (sur fond de divergences stratégiques au sein de la Chiraquie) a achevé de déconsidérer Ratsiraka. Le nouveau Président a été reconnu par plusieurs pays européens et les Etats-Unis, et la France n’a pu que suivre, in extremis. Tout reste à construire et reconstruire à Madagascar. Mais il ne sera plus dit que la fraude électorale des dictateurs africains est une fatalité : la décolonisation se passe d’abord dans les têtes.
François-Xavier Verschave, janvier 2003
jeudi 15 octobre 2009
Hifarana eo ve ny tolona ?
Hitehaka daholo ny rehetra fa tanteraka ny paikan’I reny-malàlan-dry-zareo; dia ny FAMPIHAVANANA sy ny FAMELAN-KELOKA (izay tsy fotokevitra tandrefana velively).
Dia HIFAMPIZARA SEZA ao ireo mpanao politika : ny tsy-sasatry-ny-mamadika-palitao, ny mpamono sy nampamono olona, ny nandroba sy nanapotika ny fanànam-pirenena; ireo taranaka mpamadika hatramin’izay – taràna-boanjo foto-boanemba hoy ny razantsika izay – izay zanak’ambilon’I reny-malàlany. 1947 ve hadinonao? Nahoana moa I Ratsiraka sy ny tariny no tafiditra amin’izao raharaha izao, nefa asin’I Rajoelina sy I Ravalomanana no niandohàny? Iza no nanisika azy tao?
Fa ianao kosa Ra-Malagasy, izaho sy ianao, isika vahoaka dia VITA HATREO NY NILANA ANAO. Efa niaritra ny mafy ianao, nianjadian’ny orana, ny hatsiaka, ny hafanàna, ny hanoanana sy ny hetaheta, ny fahantràna làlina, ary indrindra indrindra, namoy ny hava-malalanao raha tsy naràtra, niaina ny tahotra sy ny horohoro manolona ny basy ama-tafondron’ireo miaramila tsy valahara izay tsy velona raha tsy misy anao mandoa hetra. Nilaina izany hanatanterahana ny paikanay mpikarama politika sy reny-malalanay.
Nahavita ny adidinao ianao Ra-Malagasy havako, efa nilahatra, efa nifandona. Misaotra anao ireo mpikaràma-politika sy mpikaràma an’ady.
Fa izahay zanak’ambilon’I lafrantsa tomponay, dia haka ny seza fiandrianana. Ka na hisy aza ny fifidianana, dia tsy maintsy ny taranaka PADESM avy aminay ihany no “hisafidiananao” ny ho Filohan’ny Repoblika. Somary nisy nifandiso ny tantara, ka izany no nahalàny an-dRavalomanana teo. Fa tsy maintsy IZAHAY PADESM ihany no ho eo amin’ny fitondràna. Izay no teny-baiko.
Dia hisaraka toy avy nandevina alika ve isika sanatria nefa tsy afa-po akory? Fantatsika tsara fa ny VOKATR’IO FIFANARAHANA IO dia azo tombànana toy izao:
- AFAKA MADIODIO ireo nampamono sy mpamono olona sy nahavànon-doza tamin’ny Firenentsika, ka tsy azo toriana intsony izy ireo raha vao vita Sonia io fihaonana io. Matimaty foana ny Malagasy noho ny nataon-dry Ratsiraka sy Coutiti manerana ny Nosy; ny tetezana sivy (9) potika nanaovana fahiràno an’Antananarivo. Ry Ndremanjary Jean André, ry Herivelona Ramanantsoa (ny rahalahiny mbola mahery vaika ao anilan’I Rajoelina ao), sy ireo Arema iringiriny toa an-dry Tantely Andrainarivo sy ny forongony, dia ho tafaverina ao amin’ny fitondràna indray, na dia loza aza no nataony tamin’ny Firenentsika, miampy an-dry Andry Rajoelina, Charles Andrianasoavina sy Lylison René.
- Voatery HISAOTRA an’I reny-malàlany ireo mpanompony. Noho izany, HAHAZO VAHANA indray ilay nanjanaka antsika mianakavy hatramin’izay. Dia ho handihizany indray ny harenan’ny Firenentsika; na ankibon’ny tany izany, na an-dranomasina izany, na an-tanety. Ny volamena sy vatosoa, ny solika, ny jono sy hazomanga sns… dia HOMENA ny “patrô” daholo hamelomana azy, ho setrin’ny FANAVOTANA AZY REHETRA NAMOA-DOZA, izay efa very tany ampita na tao am-ponja, nefa AVOTRA INDRAY.
- Hahazo seza HIFEHY ANTSIKA indray ireo rain-dahiny amin’ny fanaovana adim-poko toa an-dry Zafy Albert (iza moa no anaran’ny alikany?), ry Betiana Bruno, Pr. Radesa sy Kapisy, ry Fanony Fulgence sy
Manoro Régis, ry Esoavelomandroso Manassé ry Marson Max mirahalahy avy sy ny forongony. Ireo moa dia tsy iza fa taranaky ny NAMADIKA tamin’ny 47 ihany ny ankamaroany.
- HIVERINA indray ny fanendrena olona amin’ny toerana ambony noho ny FIHAVIANY araka izany, ka hitera-doza indray. Tadidio ny anton’ny nanakatonan’ny Kanadiana ny toeram-panofanana mpitondra raoplanina teo Ivato tamin’ny andron-dRatsiraka: satria maro loatra ireo hélikoptéra nianjera noho ny tsy fahombiazan’ireo mpiofana voafidy noho ny fihaviany na dia hita izao aza fa tsy mahomby. Hiteraka lonilony ho an’ireo voailikilika noho ny tsy rariny izany. Fa tokony ho ny fahaizana sy fahamendrehana ihany no sivana mahomby.
Ireo fahavoazana nanjo ny Firenentsika (ozinina tsy namokatra nefa nandaniana volabe toy ny ZEMA, ZEREN, ny fanaovana simenitra ao IBITY, ireo namoy ny ainy sy naràtra tamin’ny 10 Aogôsitra 1991 tamin’ny andron’I Ratsiraka, ny novonoina sy nampidirin’I TGV amponja noho ny antony politika, dia ho vita ho azy toy ny tsy nisy, aorian’io fampihavànana sy famelàn-keloka io.
Koa ho FIAROVANA ny aintsika sy ny ho avintsika VAHOAKA MALAGASY, ary HANARENANA NY FIRENENA MALALANTSIKA dia ndao ho takiana ireto manaraka ireto:
- Ny FAMPIJOROANA HAINGANA tsy misy hatakandro ny “HAUTE COUR DE JUSTICE” hitsàra ireo nampidramintsika fahefàna nefa dia namoa-doza ho an’ny Firenentsika, nanàmpatra fahefàna ka namono sy nampamono ary nanagàdra ny havantsika;
- Ny FANAFOANANA TANTERAKA ny fanendrena olona ho ao amin’ny fitondrana noho ny FIHAVIANY, izay tetiky ny mpanjanaka hametrahana ny adim-poko miolaka, ary mbola ampiasainy hatramin’izao;
- HAJANONA HATREO ny fanonerana ireo orinasa voanjo, Marseillaise, Lyonnaise, Rochefortaise sns, izay nitsetsitra ny hatsembohan’ny raiamandrenintsika sy razambentsika, ary nampahantra antsika hatramin’izao;
- Ny FANONERANA an’I MADAGASIKARANTSIKA noho ny faty olona, teo amin’ny 100.000 eo ho eo, sy ny fahavoazan’ny havantsika tamin’ny tolona MDRM 1947; ary noho ny fivarotana ho andevo ireo havantsika tamin’ny fotoan’androny:
- Ny FANONERAN’I Lafrantsa an’I Madagasikara noho ny korontana nateraky ny fandraisany anjara mivantana na an’kolaka tamin’ny fanohanany an’I Andry TGV, ka niafàra amin’ny izao fampihavànana izao.
- Hajoro haingana ihany koa ny rafitra politika vaovao; dia ny antoko DEMOKRATIKA sy REPOBLIKANA, ka ho foana avy hatrany sarintsarin’antoko natao hanakorontana sy hitadiavan-tseza fotsiny ;
- Averina ho eo ANIVON’NY VAHOAKA NY TAFIKA, ka handray anjara mivantana amin’ny fampandrosoana ara-toekarena, ka hisahana ny FAMBOLENA sy FIOMPIANA ary JONO; alefa hisahana ny ASA- VAVENTY sy FANAOVAN-DALANA ihany koa. Ny sasany alefa HIAMBINA NY MORON-TSIRAKA izay midadasika tsy misy manàra-maso.
TSY MAHAZO MANAO POLITIKA ny miaramila, ary TSY AZO TENDRENA hitondra Firenena, na ho mpikambana ao amin’ny Governemanta.
- FOANANA ny Ministeran’ny Fitsarana, ka HAHALEOTENA tsy baikon’ny Filoham-pirenena na itsabahany intsony ny àsan’ny Mpitsara sy ny Mpisolovava.
- Takiana ny FAMERENANA ny fikarohana ny namono an’ny Kolonely RATSIMANDRAVA, ary ny fitaovana namonoana azy.
- TSIPIHINA mazava atsara ao amin’ny Lalàm-panorenana fa NY FIFIDIANANA IHANY no manendry izay ho Filoham-pirenena. Ary tsy maintsy mahavita ny fe-potoana iasàny izy vao miàla, raha tsy sanatria angaha namadika na nivarotra ny Tanindrazantsika.Izany no hatao, dia ny hisorohana ny korontana maty paika natao isaky ny folo taona eo ho eo izay niainana hatramin’izay, ka mampihemotra ny Firenentsika.
Ireo ary ny ADIDY MIANDRY ANTSIKA hatramin’izao ry Malagasy havako. Tsy vitan’olon-drery io. Tsy ho tanteraka avy hatrany io, satria maro no hisàkana antsika amin’ny fomba rehetra HANAFAKA NY FIRENENTSIKA amin’ny ziogan’ny mpandroba sy mpanjanaka amin’ny endriny vaovao: fandangolangoana amin’ny alàlan’ny fianarana ambony any ivelany, karama sy toerana tsara any ivelany (dia tsy afaka hiasa ho an’ny Firenenao ianao), fanomezan-tseza ao amin’ny Fitondrana, fivavahana mahasarika, na koa fampihorohoroana, famonoana.
TSY HANAIKY ho rebireben’ireo mpivelona amin’ny politika intsony isika. Satria HELOKABEVAVA ny fampahantràna vahoaka. HISIKINA isika mianakavy hametraka lovasoa ho an’ny taranantsika, dia I MADAGASIKARA AFAKA.
MASINA NY TANINDRAZANA
MASINA NY MALAGASY
mercredi 14 octobre 2009
Médiation n'est pas contrainte
"Que le prince songe uniquement à conserver sa vie et son état, s'il y réussit, tous les moyens qu'il aura pris seront jugés honorables et loués par tout le monde". Cette maxime empruntée à Machiavel prend tout son relief à propos des singuliers comportement et positionnement d'une France omniprésente dans la résolution de la crise malgache actuelle. Hier, elle se cachait derrière la Commission de l'Océan Indien pour faire passer messages et propositions trop intéressés, aujourd'hui toujours pour ses propres intérèts stratégiques elle met bas son masque tout en utilisant les canaux européen, africain, francophone et onusien afin de passer de la diplomatie à la contrainte pure et simple.
TENTATIONS COUPABLES ET RETOUR DE MANIVELLE
Car, à n'en pas douter, la diplomatie française a mis en branle son rouleau compresseur pour imposer à la communauté internationale et à Madagascar, pays considéré abusivement comme entrant dans sa "zone d'influence", "sa" solution à la plus grave crise institutionnelle et politique que ce pays presque parvenu à la condition de "pays émergent" ait connu depuis plus de vingt ans. Mais ici comme en toutes choses, cette France-là, qui s'est récemment affranchie de ses propres traditions et valeurs dans lesquelles on la croyait ancrée sur le plan international et vis à vis de ses anciennes colonies, ferait bien de méditer cette autre formule d'André Siegfried: "Les plus malins finissent par se prendre à leurs propres pièges".
On le voit bien, le retour de manivelle ne s'est pas fait attendre, et il pourrait y avoir plus grave encore dans les tout prochains jours puisque c'est la sensibilité populaire, voire la fierté nationale, qui sont atteintes, sans parler de la violation des principes élémentaires de diplomatie. Quant à la communauté internationale, dont les composantes ne sont pas à mettre au mème niveau de compromission française, elle ferait bien de se ressaisir autour des principes universels inclus dans la Charte des Nations Unies et autour de ceux prònés dans tous les instruments juridiques et politiques adoptés par les membres de l'Union Africaine et de ses organisations régionales.
"Tant que subsiste une erreur, un compte n'est pas définitif". C'est clair, la communauté internationale a commis une erreur fondamentale à la Réunion des 6 et 7 octobre 2009 à Antananarivo: ce qui ne devait ètre qu'une réunion d'évaluation, a fini par enfanter d'un mauvais projet de compromis au surplus présenté comme le schéma d'un prétendu accord par ailleurs prématurément annoncé. Celà fait beaucoup de fautes. On comprend et on mesure aisément, dans ces conditions, l'ampleur des dégàts et dommages provoqués par tant de précipitation et de légèreté. D'abord au plan des principes, toujours eux, ensuite et surtout s'agissant des préjudices causés à la nation malgache.
La négociation internationale s'oppose à l'appréciation unilatérale des situations, au fait accompli, à l'acte de force et à l'agression, toutes pratiques menées avec tant de constance par les tenants de la "Haute Autorité de Transition" et qui sont tolérées avant d'ètre blanchies par une communauté internationale tout d'un coup frappée d'hémianopsie. Et il est non moins clair que tout négociateur ou médiateur se doivent de rechercher des convergences d'intérèt pour aller vers des compromis et à la conciliation, avec la capacité de les ajuster et de les stabiliser au moyen d'un processus d'accord des volontés. Ce qui, récemment à Antananarivo, en ces funestes journées et soirées des 6 et 7 octobre 2009, n'a pas été le cas, loin de là, puisque du còté de M. Rajoelina et de certains membres du Groupe International de Contact on a voulu au contraire utiliser le forceps pour forcer une naissance non désirée ni désirable, celle d'un enfant mal conçu.
Or, les diplomates chevronnés que sont les initiateurs de la Réunion d'Antananarivo n'auraient-ils pas du faire naìtre et maintenir à tous les stades de la négociation la confiance, c'est à dire en particulier l'adoption par chacun d'eux, spécialement par chaque négociateur ou médiateur, des attitudes de nature à rassurer et à faire naìtre la conviction chez l'autre, de ses propres bonnes dispositions ?
POUR UNE VERITABLE MEDIATION
La réaction immédiate de la mouvance Ravalomanana ne s'est pas faite attendre. Elle est logique, saine et, contrairement aux cris d'orfraie de certains membres de cette mème communauté internationale, leur ouvre la voie pour leur propre rachat (voir l'article de Marivolanitra: "Remettre les pendules à l'heure avec un Maputo 3" dans "Madagascar Tribune" du 12 octobre 2009). Mais, au-delà de cette mouvance c'est le peuple malgache lui-mème qui, mettant en cause la bonne foi de ces "médiateurs", s'indigne à juste titre du peu de cas qu'on leur réserve. A cet égard, quel crédit désormais accorder à un médiateur qui en cours de négociation et alors mème qu'aucun accord n'a été scellé, se répand de média en média pour claironner haut et fort que telle mouvance ferait mieux de se rallier au schéma imposé sous peine d'ètre mis hors course ? Ici, le défaut de loyauté confine à la faute grave et l'irrespect ne l'est pas moins. L'éthique, plus que jamais, est nécessaire, elle s'oppose à des comportements aussi sommaires, lesquels sèment l'inquiétude, la méfiance et l'insécurité. La confiance étant primordiale en médiation, elle conditionne par ailleurs l'autorité et l'impartialité qui ont singulièrement manqué lors des réunions au "Carlton" à Antananarivo, et sans lesquelles valeurs aucun contentieux et différend ne sauraient ètre valablement solutionnés.
Le respect des engagements valablement souscrits et l'obligation d'endosser leurs conséquences doit constituer un autre souci constant de la part de tous. La médiation, à caractère éminemment politique, ne s'impose pas, et si c'est le cas contre toute attente, alors elle n'est que contrainte et c'est inacceptable. Il ne faut pas confondre la médiation avec l'arbitrage, lequel débouche en effet sur une véritable sentence dont le caractère juridiquement contraignant a été accepté d'avance. Aucune médiation ne saurait s'ouvrir, se poursuivre et réussir que du consentement de chacune des parties en litige. Il faut craindre que "nos" médiateurs et membres du GIC - en tous cas certains d'entre eux - aient malencontreusement confondu médiation et arbitrage pour se comporter comme ils l'on fait.
S'il est de fait que le risque d'échec d'une médiation est de nature à nuire au prestige des négociateurs et autres médiateurs internationaux, il ne serait pas digne d'eux d'en faire éventuellement payer le lourd prix à une population malgache au contraire en droit d'attendre d'eux une meilleure prestation. Car, il est clair que la situation actuelle aurait pu ètre évitée s'ils avaient été plus attentifs et attentionnés. Il leur sera aussi rappelé la règle selon laquelle accepter une médiation n'est pas nécessairement et obligatoirement accepter son résultat. Le caractère aléatoire d'une médiation en est la conséquence. Le médiateur propose, persuade, convainc mais ne contraint pas, à moins que les parties ne se soient, à l'avance, engagées à se plier à son règlement. Ce qui n'est pas le cas dans la médiation actuelle. Les accords et la Charte de Maputo n'engagent les parties que quant à la procédure mais pas sur le fond, domaine qui est réservé à leur propre détermination.
Dans une très large part et mesure, la sortie de crise et le succès de la médiation est donc conditionnée tant à la capacité des parties à s'entendre qu'aux qualités, à l'habileté, à l'impartialité et à l'autorité des négociateurs et médiateurs internationaux.
BEFANIRY
mardi 13 octobre 2009
Remettre les pendules à l'heure avec un Maputo 3
UN DIKTAT AUSSI INACCEPTABLE QU'HONTEUX
La réalité et la vérité arrivent à point nommé: c'était un secret de polichinelle, mais on sait désormais de sources sùres, puisqu'elles émanent de diplomates de hauts rangs ayant participé auxdites réunions du GIC au "Carlton" à Antananarivo, le scenario du schéma consistant à imposer à la tète de la transition M. Rajoelina s'est élaboré à Paris en Septembre, profitant de l'absence de la mouvance Ravalomanana, ce à la suite de la déculottée onusienne de M. Rajoelina. Une mise en scène de mascarade est ensuite imposée avec une passivité complice des autres acteurs internationaux: ce "fameux" schéma est porté comme un bébé par un téméraire Président de la Commission Africaine à Antananarivo, qui veut en finir au plus vite avec une crise malgache qui n'a que trop durée à ses yeux et à ceux de Paris. On oublie très vite tous les principes procéduraux et les valeurs de référence actés dans les accords et la Charte de Maputo, ainsi que l'engagement auquel s'obligent tous les Etats africains parties aux instruments juridiques et politiques adoptés au sein de l'Union Africaine et à la Déclaration d'Alger d'interdire tout accès à la magistrature suprème d'auteurs de coups d'Etat, pour estimer qu'on tient là, avec cet édifice scélérat, la bonne solution avec la consécration de M.Rajoelina. Et pour parachever la mascarade, on va jusqu'à faire croire que ce qui n'est qu'un projet de communiqué final annonçant cette intronisation doit ètre considéré comme la traduction d'un accord acquis entre tous à défaut d'ètre scellé.
Ce diktat abject de la communauté internationale, représentée par les membres du Groupe International de Contact pour Madagascar, qui ne craignent pas les dérives indignes de leur statut, ne doit en aucune façon prospérer et la vive émotion du peuple malgache, qui ne l'accepte d'aucune manière, doit absolument ètre relayée par l'opinion publique internationale. A cet égard, des députés du Parlement Européen, lequel avait déjà auparavant pris une position ferme condamnant le coup d'Etat du 17 mars 2009 et réclamant le retour à l'ordre constitutionnel, prenant bonne note de la ferme opposition de la Mouvance Ravalomanana au schéma exposé le 7 octobre 2009, s'apprètent à faire adopter une seconde Résolution, notamment pour rappeler au Groupe International de Contact d'observer uniquement et strictement un ròle de médiateur et non un ròle de décideur.
Nul n'a besoin de se forcer pour admettre que la posture adoptée par le Président Ravalomanana et par sa mouvance est non seulement juste, mais elle doit elle aussi ètre efficacement relayée dans les médias et dans l'opinion publique internationale. En ce qui les concernent, le Groupe International de Contact, et en son sein les pays et organisations internationales qui sont malencontreusement demeurés singulièrement passifs à Antananarivo les 6 et 7 octobre derniers, peuvent encore se racheter. Car, peuvent-ils raisonnablement et sans honte trainer comme un insoutenable boulet d'avoir à continuer de soutenir un gouvernement fantoche au sens plein du terme ? Ce n'est pas concevable. Pour celà, ils doivent clairement ouvrir la voie à une remise à plat des thèmes de négociation qui ont étè si mal repris à Antananarivo. Ils s'en honoreront à remettre ainsi les pendules à l'heure pour un Maputo 3, peu importe le lieu, certainement pas à Maputo car le Mozambique entàme une période de campagne présidentielle difficile, mais préférablement dans un autre pays d' Afrique, c'est normal, la cause étant africaine, et aussi pour contenir les coùts de déplacement des délégations.
MARIVOLANITRA
Lettre ouverte pour le président Obama
To His Excellency President Barack Obama
Président of United States
Subject: Madagascar call for actions
Monday 12th of october 2009
Dear President Obama,
We send you our best congratulations for your election as Nobel peace prize.
In your July 1, 2009 address, you argued that many countries in Africa are in the midst of a “worrying trend”. Certainly, with its recent bloody coup d’etat, the Indian Ocean island of Madagascar is part of this trend. For the Malagasy people that we humbly represent, worries have given way to the usurpation of choice and liberty. We write to you on behalf of those Malagasy whose democratically-elected leader has been forced from legitimate power at the end of a gun.
We refuse to sit passively while our country is conducted by individuals whose only platform is direct violence. We also cannot accept the “legalization” and “authorization” of this platform by an assembly that in no way has the consent of the great majority of the Malagasy people.
We strongly believe that many countries are wishing to close the “crisis file” on Madagascar too quickly. We have no illusions about where this will lead our nation. We ask your country to stand firmly, as we do, on one unique and very inspiring historical principle: no nation should be subject to a form of government that is founded upon the force relations of a coup d’etat. The democratically elected president of Madagascar, Marc Ravolomanana, was removed forcibly from the presidency in 2009, yet remains willing to seek a compromise.
We strongly believe that we should only accept a transition government when and if the following three claims are realized:
[1]. Freedom must be returned to those who have been imprisoned for political reasons.
[2]. A neutral, consensual, inclusive, and specific agreement on the leadership of any proposed transition period will be found (and we are sure we can reach that point).
[3]. A set of specific and agreed upon guarantees that the following election will be free and fair.
We thank you, Mr. President, for this opportunity to express our views. Please help Madagascar gain the international attention and democratic safeguards it deserves.
If you view, as you said, the Nobel prize as a “call for action”, please, view our letter as a another, humble, one. We believe peace cannot be reached if some continue to rule on force and brutality.
Respectfully yours,
Malagasy Diaspora in the World-GTT International
15 rue des savoises
1204 Geneva, Switzerland
collectifgtt@gmail.com
Extrait de rapport de l'UA du 2 octobre
DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES SOCIALES
DE L’UNION AFRICAINE
ADDIS ABABA, ETHIOPIE
28 SEPTEMBRE-02 OCTOBRE 2009
LSC/EXP/12c (VII)
THEME : « IMPACT DE CRISE GLOBALE SUR L’EMPLOI ET LES MARCHES DU TRAVAIL EN AFRIQUE »
RAPPORT DES ACTIVITÉS
DE LA CONFEDERATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS (CSI-AFRIQUE)
Droits humains et syndicaux
Aperçu de la situation en Afrique
En dépit du fait que l’on continue d’assister à une tendance positive vers le respect des droits humains et syndicaux au niveau de la législation et dans la pratique dans quelques pays africains, il est toujours difficile de citer un pays du continent où la population jouit pleinement des droits des travailleurs et des droits syndicaux, particulièrement l’institution de la protection sociale et du dialogue social en faveur de tous les travailleurs de l’économie formelle et de l’économie informelle, ainsi que pour les travailleurs migrants.
D’autre part, la situation des droits humains et syndicaux laisse beaucoup à désirer dans certains pays africains. Une violation excessive des droits était évidente dans les pays africains en proie aux guerres civiles et aux conflits, dirigés par des régimes militaires ou despotiques et menacés par l’instabilité. Nous attirons particulièrement l’attention sur le Zimbabwe, l’Ethiopie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Niger, le Swaziland, la Gambie, Madagascar, la République Démocratique du Congo, le Soudan et la Somalie où des cas graves de violation des libertés fondamentales et civiles ont été signalés au cours de la période couverte par le présent rapport.
Madagascar
Plusieurs civils innocents ont été tués et/ou sérieusement blessés dans le sillage de la rébellion qui a renversé le gouvernement élu de Madagascar au cours de la première moitié de 2009. Les atrocités commises contre la population sont graves et doivent faire l’objet d’une enquête. Tous ceux qui ont commis des actes de violence à l’égard de la population doivent répondre de leurs actes. La vérité doit être établie et des mesures punitives doivent être prises pour décourager les autres qui chercheront à se rendre justice à l’avenir.
Légalité - plus qu'une nécessité (12 octobre 2009)
Au cours des précédentes rencontres, l'apposition de signature des 4 chefs de file sur un document était le gage d'un accord trouvé. Tant que les 4 signatures n'ont pas été réunies, aucun consensus n'est acquis. Des déclarations de M. Dramé, les signatures pourraient être facultatives pour cette fois, une façon allant à sous entendre que les propositions de Carlton sont déjà acquises comme un accord.
Des propositions verbales pourraient elles faire office d'accord et être tenues en compte quand on sait que même des accords signés ont été bafoués quelques jours seulement après leur signature? Surtout que dans les propositions, il y en a qui sont rejetées catégoriquement par un des chefs de file.
Jusqu'à maintenant, les propositions du Carlton relatives aux hauts postes de la transition consensuelle n'ont pas l'adhésion de Marc Ravalomanana. Ravalomanana a déclaré haut et fort qu'il ne signera pas ces propositions. L'annonce de Dramé voudrait eviter cette opposition.
Les 4 chefs de file devraient se retrouver d'ici quelques jours, un "forcing" aura -t - il lieu en Europe, continent présumé pour la prochaine rencontre?
A Madagascar, le forcing continue. Après l'annonce des noms qui ont été proposés au Carlton, les choses sont allées très vite au niveau de la HAT.
Rajoelina fidèle à lui même continue de pratiquer un de ses arts favoris, l'unilatéralisme. Alors que les 4 chefs de file ne se sont pas encore rencontrés et annoncés ouvertement une quelconque entente commune, Rajoelina s'est dédié Président de la transition consensuelle. Rajoelina a annoncé de façon officielle au cours d'une émission télévisée le 09 octobre que l'élection présidentielle aura lieu en avril 2010. Lui de poursuivre le samedi 10 octobre par la nomination par décret de Mangalaza Eugène (nom proposé au Carlton) en tant que premier ministre. Une nomination brusque qui risque de causer encore plus de troubles a déclaré Fetison Andrianirina de la mouvance Ravalomanana.
Mangalaza Eugène perturbe encore plus, quand, à son arrivé samedi, il fût accueilli non par des malagasy mais par Ouedrago et Joyandet chef de la diplomatie française (du déjà vu?)
Cette nomination a en tout cas montré publiquement qu'entre Roindefo et Rajoelina, la guerre est déclarée. Samedi 10 octobre, Roindefo déclare qu'il ne quittera pas son poste de PM et lundi, ses avocats ont déposé une requête d'annulation de la nomination du nouveau PM de Rajoelina auprès du conseil d'Etat.
samedi 10 octobre 2009
La lutte continue (09 octobre 2009)
Ravalomanana a été clair, il ne signera aucun accord retenant Rajoelina. Pour Ravalomanana, les discussions doivent reprendre en Afrique ou à Madagascar pour la mise en place d'une transition réellement neutre, inclusive et consensuelle. Vendredi, il a déclaré sur une station radio qu'il n'ira pas à Paris, pas plus qu'à Genève (des informations courant que la prochaine rencontre entre les 4 chefs de file se déroulera dans l'une de ces deux villes).
La balle est entre les mains des médiateurs, traitement équitable des mouvances ou traitement biaisé?
Dans une lettre qu'il a envoyé à Jean Ping vendredi, Ravalomanana a manifesté sa consternation sur la conduite de la réunion du 06 octobre dernier. "La prétendue attribution définitive de la présidence de transition à Andry Rajoelina a été imposée d'avance sans qu'il y ait eu débats entre les chefs de file sur ce sujet"... Des décisions importantes étaient à prendre durant la réunion mais les quatre chefs de file n'ont pas été présents (contrairement à ce qui s'est passé à Maputo).
Les médiateurs vont - ils entériner la décision de retenir Rajoelina malgré l'opposition de Ravalomanana? Si ce sera le cas, qu'en est il de l'équité entre les mouvances? Où sera le principe d'inclusivité et de consensus? A rappeler qu'à Maputo des propositions ont été émises mais n'ayant pas obtenu l'adhérence des 4 mouvances elles n'ont pas été considérées. Ce qui est le cas actuellement.
Ravalomanana a expliqué vendredi que sa position n'est pas poussée par la haine d'une personne mais par respect à des principes.
Quel model laisserait - on aux générations futures et comment le pays pourrait - il évoluer si l'on accepte l'idée de légitimer un putschiste? Une personne plus maline pourrait aussi se lever un de ces jours et prendre le pouvoir avec l'aide de l'armée ou par d'autres moyens et se référer à la situation actuelle pour voir son acte légitimer.
La discussion sur Rajoelina en tant que Président a déjà eu lieu à Maputo selon Marc Ravalomanana et il a quitté la réunion. "Comment peut on désigner un auteur de coup d'Etat comme Président?"
Et de surcroit l'auteur de ce coup d'Etat qui n'est selon Ravalomanana qu'un pion pour détruire ce qui a été accompli durant les 7 dernières années. Selon ses explications, tout a été mis en oeuvre pour mettre Madagascar en trouble parce qu'un pays a peur de perdre ses intérêts économiques. Si la réunion de l'UA avait pu se tenir normalement, le monde entier aurait vu comment Madagascar s'est développé aussi ils ont tout fait pour détruire le pays (pillage, destruction et le coup d'Etat). Ravalomanana a désigné le pays: la France.
Ravalomanana a appelé la population à persévérer dans la revendication de la légalité. La majorité de la population réclame le retour de la légalité et rejette le putschiste mais elle a peur des représailles, des arrestations et des balles a dit Ravalomanana. La mobilisation des partisans de la légalité continue à Ankorondrano et dans plusieurs villes de Madagascar.
Lettre de S.E.M. le Président Marc Ravalomanana à S.E.M. Jean Ping
Johannesbourg, 09 octobre 2009
Cher Président Ping,
La Mouvance Ravalomanana :
- Rappelant que le changement anticonstitutionnel survenu à Madagascar a provoqué la réaction de la Communauté internationale qui n’a pas hésité à prendre des sanctions concrétisées par la suspension de Madagascar des organisations internationales et gel de toutes aides internationales. Ce qui signifie que la communauté internationale a pris acte de la réalité d’un coup d’Etat à Madagascar.
- Faisant siens les principes, déclarations, conventions et résolutions universellement reconnus notamment le refus d’adouber des putschistes à la tête de l’Etat et le respect des résultats des votes citoyens, consignés dans notre déclaration faite à Maputo le 26 août 2009 et confirmée pas le message du SEM Marc RAVALOMANANA lu, au préalable lors de la réunion en date du 6 octobre 2009 tenue au Carlton Antananarivo;
- Rappelant que la revendication première, légitime et immuable de la mouvance est le retour à l’ordre constitutionnel ;
- Rappelant l’article premier de la charte de la transition pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle ;
- Convaincue que la seule et unique voie de sortie pacifique à la crise politique qui mine le pays depuis plusieurs mois, est la mise en œuvre sans réserve de l’esprit des accords de Maputo dont la Mouvance Ravalomanana est partie prenante à part entière.
- Rappelant :
- Qu’à Maputo II, le communiqué final de l’Équipe Internationale de Médiation a bien souligné « qu’il a été impossible de trouver un consensus sur la nomination aux postes de Président, Vice Président et Premier ministre de la Transition.
- Qu’ainsi les esquisses de propositions faites à Maputo, n’étant pas signées ne lient personne mais constituent seulement des pistes de réflexion, et ne peuvent en aucun cas être considérées comme définitivement acquises
- Que la Mouvance Ravalomanana a toujours réfuté la nomination d’un putschiste à la tête de l’Etat, qu’il est ainsi faux de dire que la forte objection a été émise pour la première fois au Carlton ;
Malheureusement, la réunion sous l’égide du GIC n’a pas respecté manifestement l’esprit de neutralité et de consensus dans la mesure où la direction de ladite réunion a été purement en contradiction avec l’esprit de Maputo tant sur le fond que sur la procédure : prise de parole par les seuls Chefs de délégation, absence des chefs de file pour des décisions aussi importantes.
La prétendue attribution définitive de la présidence de la transition à Andry Rajoelina était imposée d’avance sans qu’il y ait eu débats entre chefs de file à ce sujet.
Pour tous ces motifs sus mentionnés et se réservant de faire valoir d’autres moyens en temps opportun:
- Est consternée par la négation par le GIC des valeurs qu’il a prônées et qui sont à la base des sanctions ci-dessus rappelées et prononcées à l’encontre de Madagascar
- Regrette que la discussion fût essentiellement axée sur la question du premier ministre de consensus
- Requiert instamment et expressément que la prise de ces décisions soient faites en présence des Chefs de file comme il a été procédé tant à Maputo I qu’à Maputo II.
Enfin, la mouvance exige l’exécution des Accords de Maputo à la lettre et respectant l’esprit au préalable et notamment concernant la libération immédiate des détenus, ainsi que le traitement équitable de chaque mouvance.
Nous sommes disposés et décidés à continuer les négociations jusqu’à ce que nous parvenions à nous mettre d’accord sur tous les postes au sein du gouvernement et des institutions de la transition.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération.
Marc RAVALOMANANA
jeudi 8 octobre 2009
La mouvance Ravalomanana résiste aux forcing de la France
L'annonce soit disant "officiel" fait prématurément par le GIC n'est qu'une proposition émise par deux mouvances Zafy et Rajoelina. On ne peut pas parler aujourd'hui d'accord consensuel et inclusif tant que le président Ravalomanana, chef de file de la mouvance Ravalomanana n'a pas signé.
Ainsi 20 millions de Malagasy ont pu assister en direct aux effets néfastes de la désinformation, désignée par les spécialistes comme étant le "médiamensonge".
Cette intoxication médiatique risque d'accélérer la discréditation du GIC qui n'hésite pas à renier et bafouer en premier les accords de Maputo concernant la neutralité de la présidence de la Transition.
Nous attirons l'attention de la Communauté Internationale que le Président élu Marc Ravalomanana est le seul à avoir une légitimité politique dans ces discussions. Ni Ratsiraka ni Zafy et encore moins Andry Rajoelina ne peuvent représenter le peuple Malagasy.
Le peuple Malagasy n'est pas dupe des manigances de la France et nous demandons instamment que la France n'assiste plus à toute séance de négociation et respecte expressément les accords de Maputo pour une paix durable à Madagascar.
Communiqué de GTT International
Ravalomanana - position inchangée, non à Rajoelina (07octobre 2009)
Si les partisans de Rajoelina jubilent à l'idée de voir leur "président" à la tête de la transition, les partisans de Ravalomanana ont été rassurés par "dada". Ravalomanana dans une intervention sur une chaine privée reste ferme: "Rien n'a encore été signé, et je ne me laisserai pas faire....c'est un auteur de coup d'Etat et on veut le place?...si j'étais à cette réunion, j'aurai quitté la salle". En clair, Ravalomanana s'oppose à la mise en place de Rajoelina à la tête de la transition. Une position qu'il a manifesté au GIC dans une lettre lue durant la réunion de mardi. Ravalomanana a appelé les Malagasy à protéger la dignité du pays. Il a par ailleurs interpellé la CI sur les principes et valeurs prônés. Un coup d'Etat est condamné et leurs auteurs ne doivent jamais ètre légitimés.
Au vu de cette intervention, il est plus qu'assurer que Ravalomanana ne va signer d'accord où le nom de Rajoelina figure comme Président de transition.
Dans un communiqué en date du 07 octobre, la mouvance Ravalomanana indique que "La charte de Maputo et par référence à sa propre jurisprudence instaurée au cours du processus des présentes négociations qui a initialement pris en compte l'opposition de la mouvance Rajoelina exige pour l'adoption de toute décision à caractère consensuel et inclusif l'accord parfait de toutes les parties, or à ce jour tel n'est pas le cas au vu de notre ferme opposition, pour les motifs maintes fois réitérés, à l'accession de la personne de monsieur Rajoelina et de tous auteurs de coup d'Etat à la présidence de la transition conventionnelle".
Durant les précédentes séances de médiation, même si les trois mouvances ont été d'accord sur une question, la non adhésion de Rajoelina n'a pas donné caractère consensuel à la décision. Le processus de négociation a instaurée la nécessité d'une unanimité pour l'adoption de toute décision, si une des parties s'oppose à la décision l'accord n'est pas établi.
La réunion de mardi ne met pas un terme aux débats et la signature d'un accord par les quatre chef de file est encore à un stade de supposition.
mercredi 7 octobre 2009
Un consensus a été trouvé? ( 07 octobre 2009)
Une des questions à résoudre est la désignation du Premier Ministre de consensus. Si le débat sur ce sujet semble reprendre entre les quatre mouvances, il y est une autre question qui n'a pas trop fait de commentaire: qui sera le président de la transition? Rajoelina persiste à se maintenir, lundi Fetison Andrianirina avait déclaré que le poste ne revenait pas à Rajoelina. Vers 22h mardi, Ange Andrianarisoa de la mouvance Ratsiraka a annoncé que des accords ont été trouvés sur les trois principaux postes et que les mouvances se sont accordées à mettre Rajoelina à la tête de la transition.
Incompréhension au niveau des partisans de la légalité et de Ravalomanana, le maintien de Rajoelina étant contraire aux discours sur la place de la légalité. L'opposition au coup d'Etat et à la légitimation de leur auteur (Rajoelina en premier) étant les principaux objectifs du mouvement légaliste. Ravalomanana dans ses déclarations avait par ailleurs annoncé qu'il n'accepterait pas qu'un auteur de coup d'Etat soit à la tête du pays, qu'accepter Rajoelina reviendrait à légitimer tout acte de changement inconstitutionnel et que ce serait un mauvais exemple pour le pays, pour l'Afrique et le monde.
Les accords de mardi, si accords il y a, doivent encore être signés par les quatre chefs de file.
Chasse croisée (07 octobre 2009)
Des partis partisans de Rajoelina avaient manifesté non loin de l'hôtel Carlton où se tenait la réunion avec le GIC. Ces partis refusent la médiation du GIC, les accords de Maputo....Il y avait entre autres le Monima (parti de Roindefo PM de Rajoelina), l'AKFM Fanavaozana (parti de Andriamanjato ministre des affaires étrangères de Rajoelina et chef de délégation de sa mouvance), l'Otrikafo...des partis alignés derrière Rajoelina depuis le début. Des forces armées ont pris leurs banderoles et les ont dispersé à coup de lacrymogène.
Pour des partisans de la légalité, ce n'était qu'une mise en scène. Au cours des manifestations légalistes réprimées par les forces des manifestants sont à chaque fois arrêtées et la répression ne se limitait pas à des tirs de lacrymogène. Un homme de commenter "si c'était nous qui avions manifesté à Anosy, beaucoup auraient été emmenés par ces forces et beaucoup blessés"
Vers un autre putsch ? Un « putsch diplomatique international » contre un président élu ?
Une réunion du Groupe international de contact sur Madagascar (GIC) a débuté hier, 6 octobre 2009, dans la capitale malgache, Antananarivo, sur les voies et moyens de résoudre la crise politique qui prévaut à Madagascar depuis mi-mars 2009. Selon l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano, médiateur principal, cette réunion aurait pour but d’aligner la position de la communauté internationale sur le cas Madagascar. Aligner car, il n’est plus un secret que la France, par exemple, a des attitudes « bienveillantes » à l’égard du régime putschiste malgache qui, non reconnu par la Communauté internationale (CI), s’est vu privé du droit à la parole à la toute dernière Assemblée générale de l’ONU. La délégation française à cette réunion d’Antananarivo est d’ailleurs dirigée carrément par un membre du gouvernement français : le Secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie Alain Joyandet.
« Aligner » la position de la CI veut-il dire « aligner » cette position sur celle de la France ? Autrement dit, « s’aligner » contre Ravalomanana ?
Participent à cette réunion, que beaucoup qualifient de « rencontre de la dernière chance », une cinquantaine de personnalités représentant, entre autres, les entités et pays suivants : les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Royaume-Uni, France et Russie) ; le Secrétariat de l’ONU ; la Commission de l’UA (dont la délégation est dirigée par le président Jean Ping lui-même) ; la Lybie (qui assure actuellement la présidence de l’UA) ; la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe – dont Madagascar est membre) ; la COI (Commission de l’Océan indien – dont Madagascar est membre) ; le COMESA (Marché commun d’Afrique orientale et australe – dont Madagascar est également membre) ; l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) ; et l’UE (Union européenne), premier bailleur de fonds multilatéral du pays. Bref, des pays et entités qui, à part la France, ont été toujours fermes dans leur condamnation du régime putschiste d’Antananarivo.
Mais au vu :
du regain de confiance du leader putschiste malgache, Andry Rajoelina, à son retour de Paris après avoir été privé de parole à la dernière Assemblée générale de l’ONU ; regain de confiance qui l’a aidé à (1) ne pas se montrer trop dur envers la SADC, son bourreau de New York ; (2) à confronter son compagnon de route devenu un véritable fardeau, son « Premier ministre » Monja Roindefo ; et (2) à se proclamer, avec assurance, Président de la Transition avant l’heure lors de son discours controversé du dimanche 4 octobre ;
du fait que la CI a, pendant ces six mois de crise, condamné le putsch sans jamais condamner les putschistes, ni même les menacer de sanctions individuelles dites « ciblées » qui auraient pu être appliquées pour le contexte malgache ; et enfin
de la tergiversation des mouvances Albert Zafy et Didier Ratsiraka à rallier la mouvance Ravalomanana dans les manifestations contre la mauvaise foi manifestée par la mouvance Rajoelina à appliquer pleinement les Accords de Maputo, tergiversation qui semble confirmer que l’alliance des trois mouvances n’était en fait qu’un simple camouflage des véritables intentions ;
il semble clair que l’heure est venue pour toutes les parties susmentionnées, tant malgaches qu’étrangères, d’écarter définitivement Marc Ravalomanana de la scène politique malgache.
Et « légitimer » le putsch de mars 2009 par un autre putsch cette fois-ci « diplomatique » ?
En fait, les dés semblent jetés à partir du moment où le Président de la Commission de l’UA, M. Jean Ping, daigne accorder une certaine considération au pseudo-chantage formulé par Rajoelina, deux jours auparavant, à l’endroit de la CI, à savoir qu’il (Rajoelina) ne mettrait en application les Accords de Maputo que si la communauté internationale s’engageait d’abord « par écrit » à ne pas appliquer les sanctions envisagées contre Madagascar et à ne plus suspendre ses financements.
En tout cas, si le scénario brossé ci-dessus est vérifié :
il ne s’agirait ni plus ni moins qu’une « légitimation » du putsch de mars 2009 par un autre putsch cette fois-ci « diplomatique et internationale » ? Car, qu’on le veuille ou non, écarter Ravalomanana du jeu c’est renverser un président élu : Ravalomanana reste en effet le président élu tant que les Accords de Maputo ne sont pas appliqués ;
il ne s’agirait que d’une solution de facilité qui risque d’embraser le pays lors des prochaines élections surtout présidentielles (à moins que celles-ci ne seraient reportées indéfiniment) ;
il ne s’agirait que d’une solution rafistolée car l’on n’a pas encore épuisé toutes les ressources de ces fameux Accords de Maputo, à savoir les volets « neutre » et « pacifique » de la Transition prévue dans lesdits Accords – à moins qu’on ait intentionnellement escamoté ces deux volets pour se focaliser sur un consensus « introuvable », car Andry Rajoelina serait purement et simplement disqualifié si ces critères étaient mis sur le tapis ;
il ne s’agirait enfin que d’un accommodement purement politico-diplomatique qui fait fi de l’intérêt de la majorité de la population malgache, intérêt qui se situe davantage dans les retombées d’une véritable stabilité politique que dans une « solution » susceptible de générer plus de problèmes qu’elle n’en résout.
Bref, vers une autre « solution » qui génère plus de problèmes qu’elle n’en résout ?
Le 17 mars 2009, le pouvoir a été pris par la force des armes à Madagascar. Ce pays est certes connu de ses voisins pour ses crises politiques cycliques mais il est aussi apprécié par beaucoup pour sa beauté naturelle et pour la douceur et la non-violence de sa population. Menée avec l’intervention d’une partie de l’Armée, cette prise de pouvoir, qui n’est donc autre qu’un coup d’Etat ou putsch militaro-civil, force le président élu Marc Ravalomanana, persécuté par les putschistes, à partir en exil en Afrique du Sud. Si ce putsch semblait au départ plus ou moins justifié pour une certaine partie de la population malgache se disant « victime » du régime Ravalomanana, une frange importante de cette même population s’est rendue compte très vite que la « solution » a généré plus de problèmes qu’elle n’en a résolus.
Six mois après - le 7, 8 ou 9 octobre 2009 -, après un calcul savamment conçu et des manœuvres politico-diplomatiques menées de main de maître, la communauté internationale et les putschistes malgaches (et leurs sponsors) décident de « légitimer » le putsch de mars 2009 par un putsch « diplomatique » qui confie les rênes du pouvoir à un « putschiste à la face d’ange », Andry Rajoelina. La bataille est gagnée, mais pas la guerre. Les mêmes causes produisant les mêmes effets pour la même maladie, cet autre putsch, aussi subtil et « diplomatique » soit-il, ne manquera pas de générer plus de problèmes qu’il n’en résoudra.
Car nous sommes à Madagascar, un pays où la diversité ethnico-raciale a toujours été très mal gérée. Un pays où en 2009, pour la première fois dans son histoire politique post-coloniale, un embryon de « culture des valeurs » émerge à travers le mouvement majoritairement citoyen et international des « légalistes » (par opposition à la « culture des personnalités » qui prédomine dans la vie politique nationale). Enfin un pays où en 2009 également, et pour la première fois également dans son histoire politique post-coloniale, de simples paysans sont venus grossir les rangs des manifestants dans certaines villes du pays.
Le doute, l’incertitude, l’angoisse et la peur s’installent dans le pays
Depuis le putsch de mars 2009, presque quotidiennement, beaucoup ont été témoins d’excès et d’abus de toutes sortes de la part du nouveau régime dit « de transition vers la 4ème République » : pertes de dizaines de milliers d’emplois; cessation d’activités d’un nombre sans cesse croissant d’entreprises ; suspension de la coopération et de l’aide internationales ; paupérisation encore plus grave d’une population déjà classée parmi les plus pauvres du monde ; destruction de biens ; répressions sanglantes, arrestations arbitraires et détentions préventives « prolongées » de manifestants contre le régime putschiste ; entraves à la liberté de réunion et d’expression ; muselage de la presse ; violations flagrantes de certaines règles élémentaires du Droit ; actes d’intimidation, de terreur ainsi que rackets et pillages de la part des forces de l’ordre ; magouilles et corruption effrénées à tous les niveaux ; résurgence de l’insécurité urbaine et rurale.
Le doute, l’incertitude, l’angoisse et la peur s’installent dans le pays, perturbant les esprits, bouleversant les mœurs, meurtrissant les cœurs. La population est à bout et les colères – si savamment réprimées au pays de la douceur - commencent à se libérer… Or, ce sont les injustices bien plus que la faim qui, dit-on, incitent les peuples à la révolte.
Pour l’instant, le GIC n’a pas encore rendu public un communiqué officiel sur les résultats de ses délibérations. Mais, chose étrange, certains médias malgaches et étrangers confirment déjà qu’Andry Rajoelina a été choisi pour diriger la Transition ; ce qui, répétons-le, ne peut être conforme à l’objectif d’une Transition « neutre », « pacifique », « inclusive » et « consensuelle » convenue dans les Accords de Maputo. Ces informations véhiculées par les médias malgaches et étrangers feraient-elles donc partie de ces fameuses fuites calculées d’informations visant à préparer psychologiquement les esprits ?
Espérons que le GIC, lors de sa présente réunion d’Antananarivo, opte pour une solution conforme non seulement à la lettre et à l’esprit des Accords de Maputo mais aussi aux valeurs universelles du 21e siècle et aux valeurs fondamentales malgaches. Car le Malgache éternel, s’il est si « doux », si accommodant et si épris d’harmonie sociale, c’est qu’il est justement très, très sensible aux notions d’ordre et de stabilité, de justice et de dignité.
--------------------------------------------------------------------------------
1 GTT Monde est le réseau mondial des « Collectifs GTT » (Gasy Tia Tanindrazana - Patriotes malgaches) basés dans différents pays et continents. Nés au lendemain du coup d’Etat militaro-civil survenu à Madagascar le 17 mars 2009, coup d’Etat qui a mis en place un régime putschiste qui a fait des morts, des blessés et des dégâts socio-économiques et écologiques importants, les « Collectifs GTT » sont des organisations citoyennes de nationaux malgaches et de ressortissants étrangers d’origine malgache qui, bien que résidant à l’extérieur du pays, dénoncent ledit coup d’Etat et militent pour le retour à la légalité, à l’ordre constitutionnel et l’avènement de la primauté du Droit à Madagascar. Dénommés ainsi « légalistes » - comme des millions de leurs compatriotes dans leur pays -, les Collectifs GTT militent également pour le retour au pays de la personnalité qui incarne cette « légalité » : le président élu Marc Ravalomanana qui vit aujourd’hui en exil forcé en Afrique du Sud, après avoir été chassé du pouvoir par la force et ensuite persécuté par les putschistes.
Méditation du GIC sur la crise à Madagascar
Suite aux récentes tournures des évènements sur la mise en œuvre de l’accord de MAPUTO, nous, Collectif GTT International, de la mouvance Ravalomanana, faisons le communiqué suivant
Premier point
Le premier article de l’accord de MAPUTO stipule que le président de la transition doit être neutre. Cet accord a été rendu possible suite à des négociations quasi impossibles, mais qui ont pu être menées à bien grâce aux efforts considérables du Groupe International de Contact (GIC) avec à sa tête, Son Excellence M. Chissano, en septembre 2009. Cet accord a été accepté et signé par les quatre mouvances, MAIS AUSSI par les responsables du GIC.
Aujourd’hui, le GIC proposerai de mettre à la présidence de la transition Andry Rajoelina !
Andry Rajoelina serait-il devenu neutre ? Ou alors, le mot « neutre » a-t-il une signification variable dans le temps, en fonction de ce qu’on veut obtenir ou faire passer ?
Si c’était avéré, le GIC lui-même bafouerai l’accord qu’il a eu tant de mal à faire accepter et signer par les quatre mouvances. Faut-il comprendre par cela que le GIC, porteur d’espoir de tout un peuple lassé par la guerre et les troubles qui l’accompagnent, se serait laissé influencer par des pays qui ne visent que leurs intérêts économiques à Madagascar (suivez mon regard…) ? Que le lobbying des industriels et politiques des pays développés peuvent passer par-dessus toutes les options de sorties de crise si celles-ci ne correspondent pas à ce qu’ils ont imaginé pour servir leurs propres intérêts ?
Deuxième point
Aujourd’hui, pour donner « plus de force » à la campagne de médiation, les représentants de tous les pays membres permanents du conseil de sécurité des nations unies sont présents à Madagascar dans cette « ultime tentative » de règlement pacifique de la crise. Les nations unies proposent donc de cautionner cette solution proposée par le GIC et légitimer ainsi le coup d’état du 17 mars 2009, en acceptant de mettre à la présidence de la transition le premier responsable de ce coup d’état ! Au 21 ième siècles, l’honorable Organisation des Nations Unies, par la voix des représentants de membres permanents de son conseil de sécurité est en train de montrer aux actuels et futurs putschistes qu’il est encore possible de prendre le pouvoir par la force, de détruire toute une économie et une société, et par la suite, de réclamer et recevoir tous les honneurs en se faisant légitimement nommer « Président de la Transition » ! C’est une très mauvaise leçon qu’elle est en train de donner aux pays en voie de développement. Et les droits de l’homme, son fer de lance, dans tout çà ? Ces droits de l’homme au nom desquels elle intervient dans le monde entier pour « pacifier » les pays en guerre auraient-ils différentes significations selon l’endroit de la planète où l’on se trouve ?
Troisième point
Au sein de la mouvance Ravalomanana, nous avons fait d’énormes concessions pour aboutir à cet accord de MAPUTO. Faut-il rappeler encore que Son Excellence Le Président Marc Ravalomanana, en véritable patriote qu’il est, mettant l’intérêt supérieur de la nation avant toute chose, s’est volontairement retiré de toute participation à la transition pour faire aboutir les négociations afin de faire revenir la paix pour ses compatriotes et pour Madagascar.
Pour nous, il est le chef de fil incontestable et incontesté de la mouvance. Et donc, tout accord, traité, acte, ou quelque document que ce soit qui n’aurait pas son accord et sa signature est caduque et n’a aucune valeur. Nous sommes d’autant plus confortés dans cette démarche que une majeure partie de la population se rallie toujours derrière lui, et le considère toujours comme le seul garant de la paix, du développement, et du progrès de Madagascar. N‘en déplaise à ses adversaires, il a été, et reste le président qui a le plus fait pour son pays en si peu de temps dans la courte histoire des républiques malagasy qui se sont succédées depuis l’indépendance en 1960. Ce qui forcément n’arrangeait pas ses adversaires puisque les réussites de Son Excellence Ravalomanana en si peu de temps a mis en évidence l’incompétence de ses prédécesseurs.
Durant cette transition, nous mettons en garde les pays ou investisseurs qui pensent profiter de la situation de crise créée par les putschistes pour essayer de faire main basse sur les richesses du pays. Au retour de la normalité, nous allons réclamer un droit d’inventaire sur tout ce qui aura été réalisé par le gouvernement de transition, et nous remettrons en cause tout ce qui n’est pas fait dans le principe gagnant-gagnant entre les malagasy et les groupements (industriels ou particuliers) ou qui auront indûment bénéficié de contrat dans quelques domaines que ce soit à Madagascar.
Quatrième point
Nous tenons à souligner la flagrante différence de traitement que les « grands pays développés » des nations unies réservent aux Honduriens par rapport aux Malagasy. A Madagascar et à Honduras ont eu lieu des coups d’état au cours de cette année 2009 (en mars à Madagascar, et en juin à Honduras).
A Madagascar, malgré les manifestations et les appels à l’aide de tout un peuple depuis des mois et des mois, la communauté internationale n’a pas été très réactive pour apporter des solutions et aider les Malagasy à recouvrer la paix et le retour à l’ordre constitutionnel. Et finalement, aujourd’hui, elle essaye de faire appliquer une solution de transition pour changer de république dans un pays où il n’y avait aucun problème, sauf l’existence d’un jeune DJ assoiffé de pouvoir, et aidé par des forces occultes qui le finançaient depuis l’étranger pour réussir son coup d’état.
A Honduras, au bout de quelques semaines seulement, la même communauté internationale s’indigne du coup d’état qui a eu lieu et exige le retour immédiat et sans conditions du président déchu à son poste !
Y aurait-il deux poids deux mesures dans ce monde ? Ou alors, les Malagasy seraient-ils moins importants, « inférieurs », qui ne valent pas autant que les Honduriens du moins ? Nous nous posons clairement la question : à situation égale, traitement différent ! Où est l’erreur ?
Le Collectif GTT International
Madagascar: Non à la légalisation d'un Putsch
Le peuple Malagasy et encore hier l'armée Malagasy légaliste ont explicitement exigé fortement l'application des accords de Maputo qu'Andry Rajoelina feint d'ignorer. Toute la population compte sur la présence ces jours des médiateurs du Groupe International de Contact (GIC) pour concrétiser ce dénouement et mettre fin l'ère des putschistes. Tout porte à croire que la communauté internationale est sur la même longueur d'onde. Une seule ombre menace Madagascar, il s'agit de la présence tenace de la France, représenté par M. Joyandet, connu pour sa politique Françafricaine et ses appuis ouvertes à Andry Rajoelina.
Dans son discours de ce dimanche 4 octobre, Andry Rajoelina exprime une fois de plus sa volonté de saboter toute négociation en posant de nouvelles conditions qui n'ont pas lieu d'être comme le signalait le Secrétaire Général de l'Union Africaine, Jean Ping.
Nous rappelons que la mouvance Rajoelina ainsi que le gouvernement de la HAT refusent de se conformer à l'application des accords signés à Maputo.
Nous rappelons que les otages politiques sont toujours en prison et les nouvelles arrestations politiques se multiplient.
Nous rappellons la récente arrestation du député Raharinaivo Andrianantoandro, membre de la délégation de la mouvance Ravalomanana, par la gestapo Malagasy FIS. Le député Raharinaivo Andrianantoandro devait participer à la réunion du Groupe International de Contact (GIC) de ce jour.
Nous demandons à la communauté internationale d'intervenir instamment pour la LIBERATION immédiate de tous les otages en signe de respect aux documents signés par les quatres mouvances à Maputo.
Nous demandons au Communauté International et aux membres du GIC d'intervenir instamment pour que le député Raharinaivo Andrianantoandro puisse participer librement aux séances du GIC à Antanananarivo
Pour l'Intérêt Supérieur de la Nation, le peuple Malagasy dans son entièreté refuse toute tentative de légalisation d'un putschiste qui enfoncera le pays dans le chaos définitivement.
Le GTT International
mardi 6 octobre 2009
Declaration de la mouvance Ravalomanana
Johannesburg, le 6 octobre 2009
CherPrésidentPing,
Mesdames et Messieurs,
La Charte de la transition, signée à Maputo le 09 août 2009 stipule à l'Article 1 que : "Les mouvances politiques s'engagent à oeuvrer pour une transition neutre, inclusive, pacifique et consensuelle, en vue de l'organisation d'élections régulières, justes, transparentes, équitables et crédibles, et de la mise en place d'institutions démocratiques et stables".
C'est dans cet esprit de neutralité que j'ai solennellement déclaré le 26 août 2009 à Maputo que je ne participerai pas personnellement à la gestion de la transition.
La Communauté Internationale a précisé clairement qu'aussi longtemps qu'il n'y a pas d'ordre constitutionnel à Madagascar, elle ne reconnaîtra aucun gouvernement de transition. La Mouvance Ravalomanana approuve entièrement cette position et nous ne reconnaîtrons jamais Rajoelina comme "président du gouvernement de transition" parce que sa reconnaissance sera un coup dur pour l'état de droit, la démocratie et l'ordre constitutionnel. En fait, lui permettre d'être le président de la transition signifie légitimer le coup d'état qui a eu lieu à Madagascar.
Nous comptons sur vous, M. le Président, qui dirigez la Commission de l'Union Africaine avec tant d'intégrité, pour éviter les pièges de ceux qui ne veulent pas voir nos pays progresser sans ingérence étrangère tutélaire et faire triompher les valeurs universelles, credo de tous les responsables étatiques du monde entier.
Nous comptons également sur votre compréhension pour un traitement équitable de toutes les mouvances en tenant compte de mon propre désistement personnel dans la conduite de la transition pour que celle-ci soit réellement neutre, inclusive et consensuelle et réussisse sa mission première qui est de ramener la paix à Madagascar.
De tout ce qui précède, et reconfirmant tous nos écrits et déclarations précédents, notamment la communication 022/CC/09 faite devant le G.I.C à Addis Abeba le 21 juillet 2009 et à Maputo le 26 août, nous réitérons notre position et ne pouvons, au nom de la Mouvance Ravalomanana, accepter M. Rajoelina comme président de la transition.
Le continent africain n'est pas un continent maudit, incapable de se délivrer définitivement de ses vices dégradants pour le bonheur de nos détracteurs pour le développement.
Cette fois, assumons notre avenir, osons prendre réellement nos responsabilités et faisons du cas de Madagascar un exemple dissuasif pour tous. Ne légitimons pas, sous quelque forme que ce soit, un putschiste.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre haute considération.
Marc RAVALOMANANA
Réagissons contre toute tentative de legitimation du coup d'etat!
La position de la mouvance Ravalomanana est claire depuis la signature des Accords de Maputo. Il ne faut jamais accepter un putschiste à la tête d'un Etat. Plus précisément, il ne faut pas admettre les putschistes à la présidence de la transition.
Dans son discours du 04 Octobre soir, Andry Rajoelina s'autoproclame une seconde fois "chef de la transition", alors que la désignation du président de la transition devrait être effectuée d'une manière consensuelle. Certaines personnalités de la délégation du GIC nient le principe fondamental des Accords de Maputo en insistant sur le maintien du jeune DJ putschiste à la tête de la transition. Nous avons remarqué qu’il y avait déjà un lobbying intensif au niveau de certains délégués de la CI afin de maintenir Rajoelina à la tête de la transition.
Notons que le principe fondamental des Accords de Maputo est que la transition doit être NEUTRE, INCLUSIVE et CONSENSUELLE.
Dressons-nous contre l'ingérence de certain pays dont nous savons pertinemment les intérêts dans notre pays, Réagissons!
Laisser Andry Rajoelina à la tête du pays est-il vraiment au profit de notre Nation, ou bien au profit d'autres nations?
Dressons-nous contre cette tentative forcée de légitimation de Rajoelina, car cette réunion du GIC sera décisive, réagissons pour ne rien regretter.
L’avenir de notre nation dépendra de nous mêmes.
Pour notre chère Patrie "Madagasikara"
lundi 5 octobre 2009
Retour à la case de départ
Jean Ping, Président de la commission de l'UA a souligné l'importance de la réunion de mardi.
La réunion de mardi fixera donc une nouvelle étape dans la médiation. Les membres du GIC ont déjà entamé les consultations avec les mouvances dès leur arrivée. Les quatre mouvances vont - elles de nouveau se retrouver autours d'une table? Le discours de Rajoelina de dimanche laissait supposer la reprise de la recherche de consensus, mais la position de Rajoelina est selon son discours tributaire de la réponse de la CI aux conditions qu'il a posé..
Des conditions qui ont étonné. Jean Ping a fait remarquer que dans "une négociation, on ne pose pas de condition. On négocie d'abord et puis on verra." Pour Fetison Andrianirina "Nous sommes étonnés que l'autorité de fait fait en sorte que la CI se positionne avant la mise en place des accords de Maputo. Il faut d'abord respecter Maputo".
Non-obstant des conditions posées par Rajoelina, il est donc accordé que la sortie de crise repose sur les accords de Maputo. Les trois mouvances avaient maintenu ce cap, des membres de la CI ont appelé à leur respect, Rajoelina l'a reconnu dimanche.
Pour Fetison Andrianirina de la mouvance Ravalomanana "On a trop perdu de temps. Finalement l'autorité de fait a reconnu que la seule issue pour la crise est le respect et l'application des accords". Lui de déplorer que la situation est prise comme un jeu pour certain qui une fois accepte les accords, une autre fois les refuse".
Reste à voir donc si la concertation entre les quatre mouvances va reprendre, si cette fois les accords seront respectées et si les parties vont vraiment avancer vers un consensus. La crise pèse de plus en plus sur le dos des Malagasy. A toujours vouloir se réserver l'exclusivité de la transition, Rajoelina et la HAT n'ont pas fini de faire galérer la population.
Message du Président Ravalomanana
La conclusion des accords de Maputo nous a apporté une lueur d’espoir. Malheureusement malgré nos efforts de laisser de coté tout orgueil et ambitions personnels, en face nous nous sommes heurtés à un manque de volonté manifeste de rendre effectif lesdits accords.
Bon nombre de personnes lors des événements 2009 ne sont pas encore libérés alors que les arrestations arbitraires continuent, On assiste à un pillage organisé à grande échelle de nos bois et pierres précieux, avec une destruction massive de l’environnement. On court vers une catastrophe économique et humaine sans précédent, avec des milliers de perte d’emploi et la fermeture de beaucoup d’entreprises. Hausse incontrôlable de l’inflation et effritement inexorable du pouvoir d’achat, alors que nous ne sommes pas encore en période de soudure. Prolifération des actes de banditisme, créant un sentiment d’insécurité permanente au sein de chaque foyer. La bonne gouvernance qui était notre fierté auprès des bailleurs de fonds internationaux, n’a plus sa place mais c’est la corruption au quotidien qui est le mode de gouvernement. Défaut d’entretien et délabrement des infrastructures qui ont coûté chers aux contribuables, Non accès des enfants à l’école, faute de moyens et de kit scolaire, et même ceux qui étaient scolarisés ne le sont plus.
« Les intérêts supérieurs de la Nation » pour certains ne sont qu’un slogan vide de sens
Le G I C va se retrouver à Antananarivo le 06 octobre pour continuer ses travaux de recherche d’une solution pacifique à la crise malgache.
Je considère tout acte de nature à entraver le bon déroulement de cette réunion internationale, comme une volonté affichée de na pas résoudre la crise et signifiant un défaut manifeste de tout sens de patriotisme.
En conséquence, j’exhorte tous les patriotes à se donner la main pour la réalisation de cette réunion et de soutenir par la prière tous les participants.
Je crois que le meilleur héritage que nous tous vivants actuellement, puissions léguer à la postérité est un Madagascar modèle de développement, paisible et stable.
Nous malgaches n’auront plus à rougir des coups d’Etat comme mode de prise de pouvoir, et nous ne l’accepterons plus jamais.
Pour y parvenir :
· Nous devons faire respecter sans condition par tous les politiciens les résultats des urnes.
· Nous devons refuser tout adoubement par quelque moyen que ce soit et par quiconque d’un auteur de coup d’Etat.
Ce sont les principes que nous avions défendu à Maputo et qui sont conformes aux traités et conventions internationaux.
Aujourd’hui, nous tous, citoyens malgaches et membres du G I C avons le devoir de nous opposer à toutes velléités de maintenir Rajoelina ou Monja Roindefo à la tête du pays , même pendant la transition, tant qu’ils ne sont pas élus démocratiquement par la voie des urnes. Madagascar a suffisamment d’élites et patriotes honnêtes pour cela.
Armons nous tous de courage, Dieu nous protège
Marc RAVALOMANANA
02 octobre 2009
-----------------------------------------------------------------------------------
Ry vahoaka malagasy
Velom-panantenana isika taorian’ny nahavitan’ireny fifanarahana tany Maputo ireny . Indrisy anefa fa na inona na inona ezaka sy famelana ny ambo-po manokana nataoko sy nataontsika dia tetsy andaniny tsy nisy mihintsy fahavononana hanatanteraka izay nifanarahana.
Tsy misy fitsaharana ny fisamborana olona amin’ny tsy antony, Isan-andro vaky ny fandrobana ny harem-pirenena toy ny vatosoa haondrana antsokosoko sy ireo hazo saro-bidy izay harem-pirenena tsy ho voaverina intsony alohan’ny roanjato taona raha haingana indrindra. Potika tanteraka ny fiari-karena, an-arivony isan-andro no very asa noho ny fikatonan’ny orinasa etsy sy eroa. Tsy mitsahatra miakatra andro aman-alina ny vidim-piainana, isika anefa mbola tsy tena ao anatin’ny maitso ahitra akory. Mirongatra izay tsy izy ny asan-jiolahy ary henoko sy tsapako tsara ny fitaintainan’ny vahoaka noho ny fandrina andriran-antsy. Toa very an-javony ilay fanjakana tan-dalàna, lavitry ny kolikoly nimatimatesantsika. Potika tsy ampy fikarakarana ireo foto drafitr-asa nandaniana mondro-kely.
Ary dia maha-ontsa ahy tokoa ny mijery sy mieritreritra ireto ankizy tsy tafiditra an-tsekoly noho ny tsy fahampiana ary ny efa tany aza tsy tafaverina fa najanona.
Toa lasa tsianjery fotsiny ny filazana hoe « Hoan’ny tombotsoa ambonin’ny firenena » fa mpitari- bato vilam-bava ka ny firain’ny vava hafa ary ny firain’ny tanana hafa.
Handray ny Groupe International de Contact (Gic) eto Antananarivo isika amin’ny 06 oktobra 2009 ho avy izao mba hanohizana ny fitadiavana ny lalana hivoahan’ny firenena amin’izao krizy izao.
Heveriko fa ny fikasana na fihetsika rehetra entina hisakanana ny fahatomombanan’izany antsakany sy an-davany dia finiavana ankitsirano fotsiny izao tsy hamaha ny olana ary mitory tanteraka tsy fitiavan-tanindrazana.
Koa manainga antsika rehetra aho hifanome-tanana amin’ny fanatontosana fivoriana sy hitondra amim-bavaka ireo mpitantatana sy mpandray anjara amin’izany.
Mino koa anefa aho fa ny lova lehibe indrindra azontsika rehetra velona ankehitriny, hapetraka hoan ‘ny firenena sy fara aman-dimby dia Madagasikara milamina sy mandroso, fitaratra hoan’i Afrika sy izao tontolo izao
Tsy ho henatra ho antsika intsony izany fandrobam-pahefana izany ary tsy ho ekentsika intsony koa.
Ny lalana hahatongavantsika amin’izany dia :
· Ny fifehezana ny mpanao politika hanaja tsy misy fepetra hatrany ny safidin’ny besinimaro ;
· Ny tsy fanekena ny fanomezahana vahana na rahoviana na rahoviana ny mpanongam-panjakana ;
Izany no foto-kevi-dehibe efa nataonay re-tany, ren-danitra tany Maputo ary mifanaraka amin’ny fifampifehazana iraisam-pirenena ka hankatoavin’izao tontolo izao.
Ankehitriny ary dia manana adidy isika malagasy sy ireo mpikambana ao amin’ny GIC, hitsipaka hatramin’ny farany izay rehetra hevitra sy tetika hitazonana an’i Andry Rajoelina sy Monja Roindefo hitantana an’i Madagasikara, na dia ao amin’ny tetezamita aza, raha tsy mbola voafidin’ny besinimaro tamin’alalan’ny latsa-bato izy ireo, fa tsy lany olo-manga sy tia tanidrazana ary tsara sitra-po akory i Madagasikar
Koa mahereza daholo ary fa homba antsika Andriamanitra
Marc RAVALOMANANA
02 OKTOBRA 2009
Rajoelina fait son cinéma
Ce sera si et seulement si la CI lui fournit ces garanties, à libeller sur papier, que Rajoelina pensera à respecter les accords de Maputo (qu'il a signé et qu'il s'était engagé à respecter). Tentative d'intimidation ou recherche d'échappatoire ?
Durant les plus de six mois durant les quels il s'est ordonné président de la transition, Rajoelina a largement démontré une capacité à embrouiller les esprits en mystifiant la réalité.
Rajoelina dans son discours veut faire croire au Malagasy qu'il peut dicter à la communauté internationale ce qu'elle doit faire. Il fait aussi dire qu'il veut continuer la médiation (malgré le fait qu'il a rejeté toute concertation appelée par les trois autres mouvances après Maputo II et les récentes annonces de ses partisans qui s'opposent à la venue des médiateurs). La date de la déclaration a été bien orchestrée étant donné que des informations annoncent l'arrivée de membres du GIC ce lundi.... Rajoelina veut faire croire aux Malagasy que c'est lui le chef mais fait également savoir à la CI qu'il est (re)disposé à négocier.
Ce qu'il ne faut pas oublier c'est que Madagascar est à un poil près de croupir sous les sanctions internationales qui impliquent la suspension des financements, un embargo économique et diplomatique parce que la transition actuelle n'est pas reconnu. Sans un retour à l'ordre constitutionnel, et ce dans une certaine échéance, les sanctions vont peser. Et jusqu'à maintenant, le discours au niveau international appelle à la poursuite des accords de Maputo et de la médiation, soit d'avancer vers une transition consensuelle.
Rajoelina et sa HAT en persistant à poursuivre leur coup d'Etat sont responsables de la crise actuelle et seront responsables des conséquences dangereuses d'un blocus international si la situation ne se résout pas. Celui qui a à perdre (et à perdre gros) c'est Madagascar et non la communauté internationale.
Les réactions sur le discours de Rajoelina sont attendues. La déclaration de Rajoelina aura au moins eu le mérite de lui faire avouer qu'il n'a pas respecté les accords de Maputo et que l'intérêt de la nation passe bien après sa fierté. Rajoelina a bien fait comprendre dans son discours qu'il ne tiendra compte des accords que s'il a "ses garanties". A traduire, il est prêt à faire subir au pays (donc aux Malagasy) les sanctions.