jeudi 29 janvier 2009

A qui profite le crime,

Notre jeune maire s'est engagé dans un bras de fer contre le Président Ravalomanana. Nous savons tous l'historique de cet événement jusqu'à la situation actuelle, de la fermeture de la station Viva en passant par la création de la place de la démocratie, et enfin à la mise à feu et à sang de la ville d'Antananarivo et du pays infine. La stratégie a été bien étudiée et bien menée. Le seul hic est ce que notre jeune maire s'est fait avoir sur toute la ligne et n'a rien vu venir. Il est maintenant dans un engrenage que lui-même ne sait plus comment s'en sortir. Cette situation lui pousse jusqu'au boutisme.

Le prétexte véhiculé est d'instaurer la démocratie et de rétablir la liberté d'expression. L'objectif inavoué de cette démarche est de ramener les anciens dirigeants de ce pays qui n'avaient eu aucun scrupule à dépouiller le pays pendant au moins deux décennies et appauvri sa population. Comme on dit la vengeance est un plat qui se mange froid. Ces anciens du pouvoir ont été bien patients jusqu'à ce qu'ils ont identifié et jeté leur dévolu sur le jeune maire. La bête a trouvé sa proie. 

Mener par sa jeune fougue, le jeune maire s'est senti persécuté par le pouvoir actuel, ce qui n'est pas tout à fait faux, n'étant pas issu de leur partie. La fermeture de sa station de TV Viva, est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. La guerre contre le Président Ravalomanana est déclarée. Un surdoué de la communication, le jeune maire a bien su user de son talent pour appâter les incrédules. Ses partisans sont tous tombés sous le charme, discours choc (ultimatums, affaire daewoo, force one 2), témérité, assurance… et se sont laissés emportés comme sur des nuages, de la place de la démocratie à la place du 13 mai. 

Jusqu'au jour où ils se sont réveillés dans une ville tombée dans le chaos : vandalismes, pillages, tuerie, incendies… Profitant de l'hésitation du gouvernement et la maladresse en communication de ce dernier, le jeune maire a « essayé » encore une fois de tirer profit de cette situation. Mais sans compter sur la vigilance de certaines personnes, le pot au rose commence à être découvert. Trop de coïncidences, un discours trop bien aligné… 

Le chaos est tombé du ciel, et ce n'est surtout pas la faute du maire. Ah oui, le maire et les manifestants n'ont rien avoir là-dedans. Mais bien sûr, c'est la faute du gouvernement qui n'a pas su protéger ses citoyens et leurs biens. 

Maintenant notre jeune maire refuse tout dialogue. Quand on fait un pacte avec le diable et accepte son argent, il est difficile de s'en sortir. Même si on emmène les gens à l'abattoir et le pays dans le chaos. Est-ce que le maire est conscient qu'il n'aura rien à la fin, peut-être une éphémère transition que ses commanditaires voudraient bien lui accordé, bien sûr, si ces derniers qui sont assoiffés de vengeance ne l'éliminaient pas ou pourquoi pas le fauteuil de premier magistrat ailleurs qu'Antananarivo. Chers concitoyens, chères concitoyennes, réveillez-vous, il est encore temps. 

Il était temps que vous vous réveillez, vous nous avez fichus une de ces peurs. Monsieur le maire, il n'est pas trop tard, le dialogue est toujours possible. Le dialogue est la meilleure solution.

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