vendredi 31 juillet 2009

Les rencontres devraient être enregistrées (30 Juillet 2009)

Sauf changement de dernière minute (tout peut arriver), les quatre mouvances Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina, débattront ensemble de la crise du pays autours d’une table à Maputo. Le rendez – vous est pour le 05 aout à partir de 09heures. D’après ce qui est ressorti de la discussion avec la mission de préparation conduite par Chissano mercredi, toutes les mouvances ont répondu positif à la rencontre dans la capitale Mozambicaine. Chacune des mouvances sera conduite par leur chef de file respectif. Le Président Ravalomanana et messieurs Ratsiraka, Zafy et Rajoelina vont enfin se rencontrer pour une face à face. Cette énième rencontre aboutira – t – elle à quelque chose ? Selon le député Mémé, les quatre chefs de file sont des personnes adultes, quand à la mouvance Ravalomanana, elle a toujours démontré sa volonté à dialoguer.

Suspicion oblige, d’après le rapport qu’a fait le député Mémé durant le rassemblement des légalistes, la mouvance Ratsiraka aurait demandé à ce que toutes les rencontres avec les médiateurs soient enregistrées, pour qu’il y ait des preuves sur ce qui se dit, à ce qu’aucun ne change d’avis ou fait semblant de ne rien se rappeler. Une idée qui a été accueillie favorablement par les légalistes qui estiment qu'ainsi tout le monde tienne parole.

D’après les informations, chacune des mouvances comptera 12 personnes pour cette rencontre à Maputo, le chef de file, 7 membres de la mouvance et 4 techniciens. Les mouvances se concerteront sur le retour strict et rapide à l’ordre constitutionnel, une transition consensuelle et inclusive afin d’organiser une élection libre, démocratique et transparente.
Selon le député Mémé, il a été abordé au cours de la rencontre avec les médiateurs et Chissano que durant la réunion à Maputo il n’y ait plus d’intimidation, plus de terrorisme, plus d’arrestation, que tout le monde doit être libre de s’exprimer. Le pays devrait donc connaître le calme plat côté répression.

La mouvance Ratsiraka a envoyé le message (30 Juillet 2009)

La rencontre avec les médiateurs de mercredi n’a pas seulement été consacrée à la préparation de la réunion de Maputo d’après le député Yves Aimé. Les mouvances ont aussi discuté de la réalité actuelle. Trois mouvances (Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy Albert) s’étaient entretenus autours d’une même table avec les médiateurs mercredi dans l’après – midi, la mouvance Rajoelina était absent. Selon le député Mémé, la mouvance Ratsiraka avait abordé la question des bombes, que la mouvance s’était adressée particulièrement aux Nations Unies. La mouvance aurait expliqué à Monsieur Dramé qu’il y a quelque chose d’incroyable qui se passe à Madagascar actuellement. Que Madagascar compte des éléments surprenants qui disposent de moyens tout aussi incroyables qui pourraient aider à l’arrestation de Ben Laden et que les Nations Unies devraient recruter. Ces éléments des forces de l’ordre disposent de moyens efficaces pour détecter des bombes qui n’explosent pas, savent où chercher ces bombes, qu’en moins de 48 heures ils arrivent à désigner les commanditaires des actes, des éléments téméraires qui se risquent à approcher des bombes qui n’ont pas encore explosé et qui les désamorcent à mains nues. Tout le monde comprend ce que cela veut dire a déclaré Yves Aimé. Le message est passé aux médiateurs, et c’est la mouvance Ratsiraka qui l’a passé, il y a quelques choses de louche sous ces affaires de bombes.

Fin de mandat pour le porte parole ? (30 Juillet 2009)

Les informations ont circulé ces derniers temps sur une revendication de Andry Rajoelina d’élargir les discussions avec les médiateurs à d’autres nouvelles mouvances que les quatre principales en question actuellement. Les médiateurs ont également évoqué cette demande, selon le groupe de contact international, Andry Rajoelina a émis le souhait que les négociations soient élargies à ceux qui ont été les plus représentatifs aux derniers présidentiels, les Roland Ratsiraka, Jean Lahiniriko .., ceux qui le soutiennent.

Le Porte parole ne peut – il plus représenter ses autres membres ou la « HAT » a – t – elle peur que Rajoelina n’a pas le poids pour convaincre ? L’on rappel en effet la déclaration de soutien des Jean Lahiniriko, Benja Razafimahaleo et Consorts réunis dans une plate forme de l’opposition le 29 janvier 2009: "Nous donnons mandat à Andry Rajoelina de mener en notre nom toute discussion utile à la mise en place d'un régime de transition". Un pouvoir qu’ils ont rappelé plusieurs fois après. Le mandat apparemment touche à sa fin, si l’on se réfère à la demande émise par Andry Rajoelina, les « autres » voudraient maintenant se représenter eux – même et mener en leur propre nom les discussions.

jeudi 30 juillet 2009

Ultime chance (29 juillet 2009)

Deux voies s’ouvrent à Madagascar concernant la situation politique actuelle. Soit le pays retrouve la sérénité, soit le pays tombe sous les sanctions de la communauté internationale. La première situation relèverait de l’œuvre du Saint Esprit selon le dirigeant du mouvement légaliste Rakotoamboa Jean Louis. Selon lui, si le Saint Esprit touche Andry Rajoelina pour que celui- ci accepte le dialogue et de rencontrer les autres mouvances, le consensus pourrait être trouvé, la situation se régler et avancer dans le rétablissement de la vie du pays surtout pour faire à ce qu’aucun Coup d’Etat n’ait plus lieu dans le pays. Mais si la HAT persiste dans son tort et veut diriger unilatéralement la transition, le pays sera sanctionné et la vie ne pourra qu’empirer.

La rencontre à Maputo est la dernière chance, selon Rakotoamboa, si la HAT persiste, tant pis. Lui de poursuivre que le pays ne serait pas laisser s’enfoncer dans le gouffre. Cela fait longtemps que nous sommes indulgents, cela fait longtemps que les explications trainent, il nous faut être prêts, nous ne pourrions pas laisser le pays s’enfoncer de plus en plus et la population souffrir encore a – t –il déclaré.

Mercredi, les légalistes ont réitéré leur volonté de poursuivre le dialogue, pour l’intérêt de la nation, nous avons laissé notre égo de côté a déclaré le député Yves Aimé. La mouvance Ravalomanana a rencontré la délégation conduite par Chissano mercredi. Selon Yves Aimé, la position de la mouvance reste inchangé dans le dialogue, le retour de la légalité, le retour du Président Ravalomanana, la mise en place d’une transition consensuelle et l’élection.

Les médiateurs ont commencé leur mission d’information et de préparation. D’après les explications la délégation est venue pour faire part des décisions de la réunion d’Addis Abeba et inviter les parties pour la rencontre à Maputo.

Grande marche pour la légalité (29 juillet 2009)

Paranoïa mal placé ou parce qu’il a eu vent d’information qu’il ne peut révéler, le Colonel Ravalomanana de la gendarmerie s’est insurgé contre la marche des légalistes. Nous allons prendre les mesures s’ils répètent encore ce qu’ils ont fait aujourd’hui a – t – il déclaré. Le Colonel de suggérer qu’il pourrait y avoir des bombes qui explosent durant la marche des légalistes, que des affrontements pourraient éclater entre civils, que les forces de l’ordre pourraient riposter….

Mercredi, des légalistes ont effectué une grande marche pour rejoindre la place de la légalité à Ankorondrano. La population des communes du sud d’Antananarivo, des jeunes à pied, à vélo ou à moto se sont donnés rendez – vous à Anosy et ont commencé une marche sillonnant les rues de la ville (Analakely, place du 13 mai, Antanimena) pour rejoindre Ankorondrano. Aucune maison n’a été vandalisée, aucun pare brise n’a été cassé, aucun commerce n’a été dévalisé durant la marche a rapporté un représentant des jeunes. La marche des légalistes a été pacifique et dans le calme, sans heurt ni vandalisme. Une insinuation relative au mouvement orange qui quand il avait lieu avait toujours laissé à son passage casse et destruction. Les légalistes ont déclaré qu’ils vont reprendre la marche jeudi. Ils partiront de plusieurs points de la ville avant de se retrouver à Ankorondrano. Les légalistes ont été appelés à renforcer les lignes, suite au passage de la délégation des médiateurs, les légalistes veulent démontrer qu’ils sont toujours présents et que le mouvement est suivi par la population.

mercredi 29 juillet 2009

Encore des jours à passer en prison (28 Juillet 2009)

Le tribunal à Anosy a été entouré par une foule monstre mardi matin. Des partisans de la légalité et les familles des parlementaires Lanto Rabenatoandro, Henri Randrianjatovo, Mamisoa Rakotomandimby et Raymond Rakotozandry étaient venus les soutenir, les parlementaires y ayant été emmenés pour y être jugés.

Les quatre parlementaires sont arrivés au tribunal à Anosy vers 9h30 l’audience a duré près de deux heures, le verdict est attendu pour le 11aout, leurs demandes de liberté provisoire refusées. Pour leur avocat, l’affaire concernant les parlementaires comporte plusieurs vices, l’immunité parlementaire de leurs clients n’a pas été respectée et la présomption d’innocence n’a jamais été tenue en compte. L’affaire concernant ces parlementaires est une affaire purement politique selon les partisans de la légalité. Les parlementaires n’ont commis aucun crime, leur seule crime, si c’en est une est de réclamer le retour de la légalité et de l’ordre constitutionnel. Les quatre parlementaires ont été arrêtés par des militaires le 23 avril 2009 et ont été mis sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora où ils attendront le verdict jusqu’au 11 aout.

La décision du tribunal dans cette affaire interviendra ainsi des jours après le jugement du Premier Ministre Manandafy Rakotonirina, son audience étant prévue pour le 04 aout prochain. Le jugement du Premier Ministre aura – t – il un impact sur le verdict de l’affaire des parlementaires ? Que se passera – t – il si Manandafy Rakotonirina est emprisonné ? et s’il est relâché ? Les réponses seront connues dans les jours qui viennent.

Toujours concernant les affaires des parlementaires qui ont été saisies, seules leurs voitures ont jusqu’ici été rendues, selon les explications des avocats, le procureur leur a déclaré qu’ils pouvaient porter plainte contre la CNME pour les affaires non rendues ou disparues.

Le monde jugera qui bloque la situation (28 Juillet 2009)

Les légalistes se lavent les mains si jamais le dialogue initié par la communauté internationale, conduit par Joachim Chissano n’aboutit à rien a déclaré Yves Aimé Rakotoarison au cours de la manifestation des partisans de la légalité mardi. Des décisions devraient être prises, le pays ne doit pas être laissé ainsi si jamais on n’aboutit pas à la transition consensuelle prônée. La mission d’évaluation conduite par l’ancien Président Mozambicain Joachim Chissano est arrivée dans l’après – midi de mardi, elle va rencontrer toutes les parties pour les informer de la réunion d’Addis Abeba et les inviter à la réunion à Maputo. La rencontre avec la mouvance Ravalomanana est prévue pour mercredi. Selon le député Mémé, les légalistes ont toujours montré leur volonté de poursuivre le dialogue pour l’intérêt supérieur de la nation, le monde entier jugera qui veut bloquer la situation. Réuni sur la place de la légalité, les légalistes ont rappelé leurs revendications principales : le retour de la légalité et le retour de Marc Ravalomanana. Ils ont par ailleurs revenu sur les soient disant revendication pour la démocratie de la HAT, démocratie que celle – ci bafoue impunément. Violence, terrorisme et intimidation sont le lot quotidien des légalistes actuellement. La place de la démocratie inaugurée par la HAT est devenue la place de tuerie. La force n’était pas équilibrée selon le député Mémé, par le peuple les légalistes sont puissants. Si il n’y avait pas ces militaires qui répriment ici et dans les régions, la population légaliste est plus nombreux a – t – il poursuivi. Le député a appelé les légalistes à venir nombreux mercredi pour montrer au monde, surtout à la délégation de médiateur que les légalistes sont toujours mobilisés et nombreux à réclamer le renversement de la HAT.

SAMEDI 1er AOUT 2009

«POUR DIRE NON A ANDRY RAJOELINA ET A LA HAT»
«POUR CONDAMNER LE PROCES DE NOS PARLEMENTAIRES» (28 JUILLET 2009)
«POUR CONDAMNER LE PROCES NOTRE PREMIER MINISTRE MANANDAFY (04 AOUT 2009)
«POUR SOUTENIR L’AGOA (04 AU 06 AOUT 2009)»
«POUR SOUTENIR NOS LEGALISTES A MAPUT0 (03 AU 08 AOUT 2009)»

LE GTT INTERNATIONAL EN PARTENARIAT AVEC TOUTES LES AUTRES VILLES ET REGIONS VOUS INVITENT A UNE MANIFESTATION
LE SAMEDI 1er AOUT 2009 - PLACE DU TROCADERO - PARIS 16ème
(DE 14H A 16H)

SUIVIE DE:
RENCONTRE INTERNATIONALE DES GTT(COORDINATEURS & MEMBRES) PENDANT LAQUELLE LES TRAVAUX DE LYON VOUS SERONT EXPOSES (DE 17H A 19H)

POUR CLOTURER LA JOURNEE, NOS JEUNES GTT VOUS CONVIENT A UNE GRANDE SOIREE DE SOLIDARITE AU BENEFICE DES VICTIMES DU REGIME PUTSCHISTE, AINSI QUE DE TOUS LES JEUNES DERNIEREMENT TORTURES A MORT ET SOUMIS A DES ARRESTATIONS ARBITRAIRES PAR LA HAT
(A PARTIR DE 20H)

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GTT - GASY TIA TANINDRAZANA

mardi 28 juillet 2009

OFFICE OECUMENIQUE POUR MADAGASCAR

En solidarité avec le peuple malgache opprimé depuis plus de 6 mois,

un Office oecuménique sera célébré pour Madagascar,
dimanche 2 août à 10h
en l'église de la Résurrection
6 rue Quinault - Paris 15ème
(métro Cambronne ou Commerce)

La prédication sera apportée par le pasteur Alain Joly.

Vous avez confiance en Dieu, venez nombreux rejoindre cette prière !

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GTT - GASY TIA TANINDRAZANA

lundi 27 juillet 2009

Fanonganam - panjakana

Tratry ny lazon’ady maha-valalanina ny mpitolona legalista fa tsy valahara loatra ireto mpisando-pahefana manao ki-fanjakàna ki-fanjakàna ireto.

Tsy tokony ho adinoina: fanoherana ny fanonganam-panjakàna anie no maha-legalista antsika e…

Manomboka amin’ny fanoherana ny fanonganam-panjakàna ny famerenana ny ara-dalàna.

Mitohy hatrany ny fanonganam –panjakana :

  • any anaty ministera sy rantsam-panjakàna samihafa any: soloina mpanao politïka ny mpiasam-panjakàna isan’ambaratonga; tsy ny fahaizan-draharaha no sivana fa ny tsikombakomba amin’ny mpisoloky fahefàna;

  • any anivon’ny faritra, izay ezahina foanana mangingina, ka hamerenana ny Faritany efa nofoanana anaty Lalampanorenana, sady efa naloan’ny vahoaka satria efa nampiasaina hampiadiana ny samy malagasy;

  • ny olom-boafidy any amin’ny kaominina avy no ailika amin’ny fitondràna ny raharaham-bahoaka;

  • hatrany amin’ny fokontany: soloina olona tsy masin-teny na filoha, na mpitantsoratra, na mpitahiry vola;

  • any amin’ny orinasa, na an’ny fanjakàna, na tsy miankina: mpiremby fotsiny izao no apetraka any, hanilika ny volan’ny orinasa ho an’ny mpanongam-panjakàna.


Ny fomba fiasany : koposoroka sy ramatahora.

Ny kendreny: ho reraka i Magro. Dia ho hotazana fotsiny. Dia atao ny fifidianana.

Any Maoritania any, efa manaza-tena amin’izay hataony aty Madagasikara ny fanjakàna (fantatra!!!) mpampirisika sy mpanohana mpanongam-panjakàna aty Afrika.

Ka mijoroa, mitsangàna
Miha-mahomby ny tetik’i Gideôna nampianarina antsika
Sokerao hatraiza hatraiza ny mpisando-pahefàna
Miaingà, na olon-tsotra, na mpiasa privé sy fanjakàna
Anaovy horakora-tsahona ny fanonganam-panjakàna
Hatrany amin’ny fokontany ka hatrany an-toeram-piasàna
Aina ity!!!
Tsy maintsy halevina haingana ny FAT

Survivre deux mois (27 juillet 2009)

La mission préparatoire du groupe de contact international devrait arriver à Madagascar mardi, mission qui vient, suite à la réunion du 22 juillet dernier à Addis Abeba pour faciliter le bon déroulement et le succès de la réunion prévue avec les chefs de file des mouvances dans le courant de la première semaine du mois d’Août. Cette réunion devrait ouvrir à des solutions pour régler la situation actuelle. Mais si la réunion n’y parvient pas, les malagasy pourraient – ils encore survivre deux mois ? Au cours d’un déplacement à Toliary, vendredi dernier, Andry Rajoelina avait insisté sur le fait qu’il ne va plus dialoguer, que pour lui il n’y a plus rien à négocier parce que la HAT est déjà en place et que la transition sera menée jusqu’au bout. Un membre de la HAT, Lahiniriko avait jusqu’à déclaré qu’il n’est pas besoin de mettre en place une charte de Transition. Des déclarations qui font dire aux observateurs que la HAT, comme lors de la réunion d’Addis Abbeba, ne participera pas à la réunion organisée par le groupe de contact au mois d’aout.

Depuis le début des évènements, la sortie de crise à Madagascar comptait dans la majorité sur les déclarations et la position de la communauté internationale. Beaucoup s’attendait à des résolutions, tout du moins des pistes de solutions au cours des dialogues et rencontres organisés par ou sous l’initiative de la communauté internationale (tout continent confondu), mais jusqu’ici, rien de très concluant. Les déclarations et décisions de la communauté internationale de condamner le coup d’Etat et de réclamer le retour à l’ordre constitutionnel n’ont pas vraiment changé grand-chose. Dans leur mouvement, les légalistes avaient maintes fois demandé à la communauté de prendre des mesures concrètes suite à leur déclaration (à aller à la condamnation mais en laissant faire et se poursuivre le crime ne rimant à rien). La HAT se tient sur ses faits et « son pouvoir » et se maintien dans sa logique de conduire le pays de gré ou de force, menace de sanctions ou pas. La preuve, la déclaration de Rajoelina de continuer la transition coûte de coûte intervient moins de trois jours après la réunion d’Addis Abeba qui a encouragé le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine à prendre «…le cas échéant, les mesures prévues à cet effet si, à l’expiration du délai de six mois stipulé par la Déclaration, aucun progrès significatif n’est enregistré sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel. ».

Si la HAT persiste, les sanctions tomberont après le 16 septembre, mais jusque là c’est la population qui va tomber petit à petit sous les coups de la HAT.

Toliara et Toamasina (27 juillet 2009)

Toliara continue de se mobiliser contre la HAT. Une grande réunion sera organisée mardi à 14h30 au niveau du Magro à toliara. La population a commencé à préparer la réunion lundi en nettoyant le lieu de réunion, d’après les informations, un bœuf sera exécuté sur la place pour marquer la solidarité de la population. Malgré les dispersions des forces de l’ordre et les menaces lancées à l’encontre des partisans de la légalité, les légalistes de Toliara continuent leur manifestation et se font entendre de plus en plus.

Toamasina hébergera également un rassemblement légaliste mercredi. Samedi dernier, les légalistes avaient programmé une réunion mais s’étaient ravisés suite à la présence des forces de l’ordre. Une manifestation s’est tenue dimanche et a connu une affluence conséquente. Les partisans de la légalité ne veulent pas en rester là, mercredi, ils se redonnent rendez – vous pour une autre mobilisation

samedi 25 juillet 2009

Marc Ravalomanana : cela ne vient pas des légalistes (25 juillet 2009)

Malgré l’averse qui s’est abattue sur la ville d’Antananarivo samedi, les légalistes ont tenu bon durant leur rassemblement. Le rassemblement a été particulier, les légalistes s’étant donné rendez – vous pour inaugurer le Magro Ankorondrano « Place de la légalité ». La Place sera la source du succès et du renouveau pour Madagascar selon le député Zafilahy et surtout pour la mise en place d’une vraie démocratie. Le nom a aussitôt été adopté par le Président Ravalomanana intervenu en direct. Le Président n’a pas manqué d’aborder les sujets chauds du moment dont les diffamations et les arrestations arbitraires. « Pensez aux droits et à la dignité de ces personnes, complètement bafoués, des personnes sont retenues sans raison. Ils ont leurs dignités, leurs droits ». Les légalistes ont toujours questionné l’empressement de la HAT d’accuser les légalistes des actes de terreurs qui ont secoué la ville, les légalistes sont pacifistes et n’ont jamais procédé à de tels actes, ce n’est que pour les dénigrer et les accuser pour que la HAT persiste dans son entêtement unilatéral et poursuit son coup d’Etat.

Le Président Ravalomanana a déclaré samedi « je condamne ces actes, nous ne cautionnons pas la violence et la destruction. Marc Ravalomanana a aussi coupé court aux rumeurs qui ont circulé dans la presse sur les mercenaires Sud Africain. «Des rumeurs courent ici et surtout à Madagascar que les raisons pour les quelles je reste ici c’est parce que je recrute des mercenaires, non, je ne recruterai personne pour tuer des Malagasy ». Le Président de poursuivre qu’il s’est dédié au bonheur des Malagasy et que les informations selon lesquelles il recrute des mercenaires sont fausses. «On peut vérifier si il y en (des mercenaires) a à Madagascar, on peut savoir et connaître qui fait ça, cela ne vient pas de nous ».

Samedi, le Président Ravalomanana a réaffirmé qu’il reviendra à Madagascar, lui de déclarer qu’il est même pressé

Hafatry ny Filoham-pirenena Marc Ravalomanana

Antso antariby, sabotsy 25 jolay 2009

Miarahaba anareo Vahoaka marobe tonga eto amin’ity toeran’ny ara – dalàna ity. Zava dehibe loatra ny fahafantarana izany hoe Vahoaka mahalala ny fanajana ny ara – dalàna izany ary hisaorako anareo manokana ny fahendrena hanananareo mahafantatra hoe tsy misy fanjakana na firenena mandroso raha tsy manaraka ny ara – dalàna ka dia ny fitokanana ity toerana ity ho toeran’ny ara – dalàna dia zava – dehibe loatra ka enga anie ny firenentsika mba ahalala izany ny mpitondra hoe manaja ny ara – dalàna sy mahafantatra tsara izay mahasoa ny Vahoaka Malagasy izany. Koa dia miarahaba antsika rehetra, miarahaba ny Vahoaka Malagasy rehetra, indrindra indrindra amin’izao fotoana izay efa eo ankatoky ny fanomanana fihaonanana ary indrindra indrindra amin’ny fanampian’ireo firenena aty ivelany. Tsy mandry andro, tsy mandry alina aho fa lazaiko anareo, mifampiresaka sy mifampidinika amin’ireo firenena lehibe sy ireo fikambanana iraisam – pirenena hijerevany manokana ny firenena Malagasy. Ankehitriny dia efa mijery sy manadihady ny fomba rehetra azontsika atao aho mba hanarenana haingana dia haingana ny fiainan’ny malagasy ary hanampiana ireo tena sahirana.

Hoy aho aminareo, mahatsiaro mandrakariva aho ny niarahantsika, ny nanaovana ny asa teto Antananarivo, tany amin’ny faritra, ny lalana vita, fa indrindra indrindra mahatsiaro ny fahasahiranana mahazo anareo aho ankehitriny. Ry Vahoaka Malagasy, fantatro fa miezaka miandry ianareo, na izaho koa aza dia dodona dia dodona, kanefa tsy maintsy atao izay ahafahantsika mijery izay fomba fametrahana ny stabilité politika eto Madagasikara ary mba hanana izany hoe mpanao politika matihanina izany isika.

Mahafantatra tsara hoe ohatry ny inona ny fitondrana firenena fa tsy samy manao izay saim – pantany akory
Mahafaly ahy, mahafaly ahy hoy aho aminareo ny mahita ny fanampian’ny firenena rehetra antsika eto Madagasikara. Tonga taty Antananarivo ny solontenan’ny Union Européenne, manaramaso ny solontenan’ny firenena mikambana ary indrindra indrindra manao ny asany ny SADC sy ny COMESA hanampiana an’i Madagasikara mba hivoahana amin’izao fahasahiranana, krizy ara – politika izao.

Mino sy manantena isika, fa ny tombontsoa ambonin’ny firenena no ao an – tsain’ireo olona rehetra izay mihevitra sy mahalala ny tenany hoe manao politika sy manao zavatra politika fa tsy ny tombontsoa an’azy irery na hoe ahazoana seza na ahazoana vola fa aoka re izay mba tena tombontsoan’ny vahoaka, koa miantso ny mpanao politika aho mba hanana izany fahalalahan – tsaina izany, izany fijery lavitra izany, satria tsy ny ho amintsika amin’izao fiainantsika izao ihany no jerena fa ny ho an’ireo taranaka, ho an’ireo zanaka rahatrizay.

Faly aho mahita anareo vory eto marobe ary maheno anareo mihorakoraka eo ary tena faly tena faly tokoa aho mahita ny fihetsika marina ary mampiseho ny fahendrena malagasy, Hody i Dada fa aza matahotra, hody i Dada fa aza matahotra ianareo.
Ny zavatra anankiray tiako ho fantatra ihany koa amin’izao fotoana izao dia ireo fihetsiketsehana izay atao any amin’ny faritra, ny amin’ny renivohi – paritany satria mahatsiaro koa ny any fa afaka atsy ho atsy dia tena hikatso ny fiainana amin’ny andavan’andro ary mahalala sy mahita izy ireo ny zavatra manjo ny firenena indrindra ny eto andrenivohitra, koa aoka re mba hiray saina isika mpitondra ahafantatra tsara fa hoe ho ho an’ny ho avin’ny taranaka sy ny firenena. Ny firenentsika dia efa nandrandrain’izao tontolo izao indrindra fa taty amin’ny kaontinanta afrikana hoe Madagasikara no nofidian’ny Union Européenne hoe firenena mahafapo indrindra taty Afrika. Indrisy anefany, tsy hitantara ny zava – misy intsony aho fa tia hisarika sy hisintoka ny masontsika ho amin’ny ho avy.

Minoa ianareo fa raha ohatra ka samy mampiseho ny fahendrena hananany toa anareo izao ny mpitondra ary izahay samy mahatsapa tena fa ny soa toavina malagasy sy ny fahendrena amin’ny fihavanana no tanteraka, vitantsika ny mampandroso ara – toekarena an’i Madagasikara. Manampy an’i Malagasy aho amin’izao fahasahiranana mahazo azy izao, koa mahereza, mahereza fa tena manao arak’izay azo atao mihintsy aho aty miaraka amin’ireo mpiara – miasa rehetra sy ireo firenena mpiara – dia sy manohana antsika. Tsy maintsy atao izay hanafahana an’i Madagasikara arak’izay azo atao. Mahatoky aho fa ireo firenen – dehibe izay manohana antsika, anisan’izany ireo firenena izay heverintsika fa hoe dia tena manadino an’i Madagasikara na manaratsy an’i Madagasikara dia efa mba miova hevitra amin’izay, efa mba mahatsiaro fa fadiranovana ny Vahoaka ka tokony tohanana izay politika eken’ireo vahoaka malagasy maro an’isa hiverenana amin’ny ara – dalàna. Mino aho fa olon – kendry ny mpitondra ireny firenena matanjaka ireny, mba hijery manokana ny fiainan’ny vahoaka malagasy, ireo vahoaka hendry, vahoaka mahalala ny tokony ataony. Efa mahatsapa aho sy mahita fa efa miray hina tsara ny Communauté Internationale. Misy ihany ny mandefa tsaho izao any ivelany any ary indrindra fa any Madagasikara milaza fa hoe ny hijanonako aty maka ireny mpikarama an’ady ireny na mercenaire, tsia, tsy izaho mihintsy no handeha haka olona hamono malagasy, tsy izaho mihintsy izany. Koa dia milaza aho ary manambara aminareo fa ny soa ho an’ny Malagasy, ho an’ny taranaka mifandimby no katsahiko, ary efa nanokana ny fotoanako hanaovana izany aho. Mahatoky fa isika rehetra, ianareo rehetra samy manana izany fisainana izany avokoa, koa raha misy resaka mandeha etsy sy eroa hoe ny antony hijanonako aty Afrique du Sud dia hoe manakarama ireo mpikarama an’ady, diso, diso tanteraka izany, ary azo hamarinina raha misy an’izany any Madagasikara, azo fantarina ary azo jerena hoe iza no manao azy, sao dia tsy avy aty amintsika no manao azy. Koa dia misintona ny sainareo aho mba tena hilamina, aoka ny hetraketraka, ny fanimbana zavatra, ny famonoana ny samy malagasy ireny, samy malagasy isika. Ary indrindra ny fisamborana tsy amin’ny antony ireo olona ireo. Mba jereo re ny zo aman – kasin’ny olona, fa tena maty hasina tanteraka ilay olona tsy nanam – po n’inon’inona nefa dia gadraina amin’ny tsy misy antony. Mba manana ny hasina maha izy azy ihany, ny zo maha olombelona azy, samia mieritreritra ianareo. Ary izy ireo no milaza fa hoe misy mametraka ireny explosif ireny na ireny zavatra mipoaka ireny, na avy aiza na avy aiza dia tena manameloka ireny aho satria tsy ankasitrahantsika mihintsy izay hisian’ny korontana sy hisian’ny fahasimban – javatra izany.

Mankahery anareo aho ry Vahoaka Malagasy ary mahatoky aho fa manampy antsika Andriamanitra fa ho tanteraka ny fihaonantsika mba ahafahana mampiverina indray ny fiainan’ny vahoaka malagasy toy izay niarahantsika nandritra ny fito taona misy, na mihoatra izay. Koa dia mametraka amin’ny manaraka indray aminareo toy izao.

vendredi 24 juillet 2009

Processus consensuel : encore possible ? (24 Juillet 2009)

La situation politique à Madagascar devrait connaître de nouvelles évolutions dans les deux prochaines semaines. Il y aura le procès des quatre parlementaires légalistes, celui du Premier Ministre Manandafy Rakotonirina, la HAT et son gouvernement ont déclaré qu’ils vont prendre des mesures pour interdire et mettre fin au rassemblement de Magro Ankorondrano, la venue d’une mission préparatoire du groupe de contact international la semaine prochaine, la réunion prévue se tenir dans le courant de la première semaine du mois d’Aout entre les chefs de file des mouvances en cause qui sont Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy, Rajoelina. Et déjà, la question de qui va participer et qui va boycotter cette réunion se pose étant donné qu’au cours de la réunion d’Addis Abeba du 22 juillet, les présidents de délégation des mouvances Zafy et Rajoelina ont brillé par leur absence. La venue de la mission préparatoire la semaine prochaine va peut être convaincre les parties récalcitrantes.

La position de la communauté internationale reste inchangée, le changement inconstitutionnel survenu dans le pays n’est pas accepté et elle incite à la recherche d’une solution consensuelle entre les parties pour sortir le pays dans cette crise qui affecte de plus en plus la vie quotidienne de la population et l’économie du pays.

Mais au vue des différentes décisions et déclarations de ces derniers jours, l’on se demande si une rencontre ou un quelconque dialogue entre les parties concernées pourraient encore se faire, la HAT accusant les légalistes d’être des terroristes et ayant déjà déclaré qu’elle ne discuterait pas avec eux. Par ailleurs, la HAT continue son chemin et fait déjà dans les propagandes et le renforcement de son « pouvoir » au niveau national, ne serait – ce que par les inaugurations qu’elle fait ici et là, inauguration que le KMF CNOE, observateur de la vie nationale, a critiqué comme étant des propagandes anticipées de la HAT. Etant surtout entendu qu’une autorité de transition ne pourrait parler de programme. La HAT se prépare aussi à l’organisation de la conférence nationale, suite des assises ou conférences régionales qu’elle a organisées. Une conférence qu’elle organise pour conclure sur le référendum, la modification de la constitution, l’élection présidentielle… La date de cette conférence unilatérale de la HAT (l’on rappel en effet que durant les assises régionales aucune des 3 autres mouvances n’y a participé) est prévue vers la fin du mois d’aout. Pourtant, « Le Groupe de contact a mis en garde contre toute démarche unilatérale visant à légitimer le changement anticonstitutionnel intervenu à Madagascar, notamment l’organisation par les autorités de fait d’une conférence nationale et d’élections sans accord » (communiqué issu de la réunion). La conférence de la HAT se tiendra dans un mois, une évolution peut encore survenir, mais au vu de la position de la HAT durant ses prises de décision, il ne faut pas trop y croire.

La situation risque encore de se tendre face à ces positions et prises de décision, et la question se pose si le dialogue pourrait se faire et si un processus consensuel pourrait être trouvé pour résoudre la situation actuelle. Ceci avec les questions d’arrestation, les dénonciations et la violation des droits de l’homme à Madagascar.

« Le Groupe de contact a encouragé le CPS à demeurer activement saisi de la situation à Madagascar et, conformément à ses décisions antérieures et aux instruments pertinents de l’UA, notamment la Déclaration de Lomé, à prendre, le cas échéant, les mesures prévues à cet effet si, à l’expiration du délai de six mois stipulé par la Déclaration, aucun progrès significatif n’est enregistré sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel. », délai qui expire dans 53 jours.

Et encore des questions (24 Juillet 2009)

D’autres bombes ont été découvertes jeudi à Ambohidahy, au niveau des bureaux de la chancellerie, un lieu situé près du palais d’Ambohitsorohitra. Comme les autres bombes découvertes récemment, ces bombes n’ont pas explosé, malgré trois appels manquants sur le téléphone censé la faire sautée (c’est le colonel Ravalomanana qui l’a dit).
Dans un communiqué, le parti MFM du Premier Ministre Manandafy Rakotonirina a posé beaucoup de questions. Qui aurait à gagner de ces actes ? Qui aurait – pu faire des attaques armées de « lance rocket », qui ont été aperçu durant l’attaque de VIVA ? Qui peut circuler librement dans la nuit avec pleins de sacs de sable pour faire des barrages sans être vu ni déranger ? Pourquoi les forces de l’ordre sont très rapides à dénoncer les manifestants du MAGRO et les personnes arrêter qui ont commandité ces actes ?...

Et des questions, beaucoup s’en posent, pas seulement le MFM.

Selon le MFM, certains cherchent à piéger les légalistes. Les légalistes devront faire preuve de prudence et faire attention à toutes les manigances des imposteurs de pouvoir. Le parti de déclarer qu’il soutiendra jusqu’au bout la protection de la légalité.

Communiqué de la réunion consultative sur la situation à Madagascar

Addis Abeb , 22 juillet 2009



  1. A l’initiative du Président de la Commission de l’Union africaine (UA), M. Jean Ping, et dans le prolongement des décisions pertinentes du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA et de la décision sur le rapport du CPS sur ses activités et l’état de la paix et de la sécurité en Afrique [Assembly/AU/Dec.252(XIII)], adoptée par la 13ème session ordinaire de la Conférence de l’Union tenue à Sirte, en Libye, du 1er au 3 juillet 2009, le Groupe international de contact sur Madagascar a tenu sa deuxième réunion consultative à Addis Abéba, le 22 juillet 2009. Le Groupe de contact a pour objectif de mieux coordonner l’action de la communauté internationale en vue du retour rapide à l’ordre constitutionnel à Madagascar. Outre l’UA, cette réunion a regroupé les organisations et pays ci-après :

    Commission de l’Océan Indien (COI), Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), Nations unies, Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et Union européenne (UE). La Libye, en sa qualité de pays assurant la présidence en exercice de l’UA, l’Ethiopie, en sa qualité de pays assurant la présidence du CPS de l’UA pour le mois de juillet 2009, ainsi que les membres africains et les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, ont également pris part à la réunion. Au cours de ses délibérations, le Groupe de contact a entendu des communications des chefs de délégations des mouvances politiques Ravalomanana et Ratsiraka, qui ont répondu positivement à l’invitation adressée par l’UA aux quatre mouvances politiques malgaches.

  2. Le Groupe de contact a passé en revue l’évolution de la situation à Madagascar depuis sa réunion du 30 avril 2009. A cet égard, les participants ont réaffirmé les termes du communiqué publié par le Groupe de contact à l’issue de sa réunion inaugurale. Ils ont noté que les négociations entre les mouvances politiques malgaches en vue de l’adoption d’une Charte de transition pour une sortie de crise pacifique et consensuelle à Madagascar, conduites sous l’égide de l’UA, par une équipe de médiation internationale comprenant les Envoyés spéciaux de l’UA, de la SADC, des Nations unies et de l’OIF, avaient permis d’enregistrer des avancées importantes, avant d’être suspendues, le 16 juin 2009, du fait du raidissement des positions des parties. Les participants ont exprimé leur appréciation à la Médiation pour ses efforts, déployés avec l’appui du Chapitre opérationnel local du Groupe de contact, qui a tenu quatre réunions au cours de la période considérée.

  3. Le Groupe de contact a salué les conclusions et décisions du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADC sur Madagascar, tenue à Sandton, en Afrique du Sud, le 20 juin 2009, qui a notamment exhorté toutes les parties prenantes malgaches à s’engager en faveur d’un règlement pacifique et négocié de la crise. Le Groupe de contact s’est, en particulier, félicité de la nomination de l’ancien Président Joaquim Chissano du Mozambique comme chef de l’équipe de médiation de la SADC dans la crise malgache. Le Président Chissano a informé les participants des résultats de la mission qu’il a effectuée à Antananarivo et à Paris, du 9 au 20 juillet 2009.

  4. Le Groupe de contact a pris note de la position sur la situation à Madagascar contenue dans la décision Assembly/AU/Dec.252(XIII) mentionnée plus haut, par laquelle les chefs d’Etat et de Gouvernement ont, entre autres, exprimé leur appui aux éléments de sortie de crise articulés par le Groupe de contact lors de sa réunion du 30 avril 2009, encouragé le Président de la Commission de l’UA à poursuivre et à intensifier ses efforts en vue du retour rapide à l’ordre constitutionnel, en étroite consultation avec la SADC, ainsi qu’avec les Nations unies, l’OIF et l’UE ; et se sont félicités de la désignation, par la SADC, de l’ancien Président Joaquim Chissano comme chef de son Equipe de médiation sur la crise malgache.

  5. Le Groupe de contact a également pris note du communiqué publié le 6 juillet 2009, à la suite de la consultation entre l’UE et les autorités malgaches de facto, dans le cadre de l’article 96 de l’Accord de Cotonou, communiqué qui, tout en indiquant que « les propositions et les engagements de la partie malgache restent dans un cadre non constitutionnel, ne présentant pas de perspectives crédibles à un retour à l’ordre constitutionnel », en appelle à un accord consensuel pour le retour à l’ordre constitutionnel.

  6. Le Groupe de contact a fermement condamné les actes de violence perpétrés notamment ces deniers jours à Madagascar, ainsi que les menaces qui pèsent sur les journalistes et la liberté de la presse. Il a adressé une mise en garde aux extrémistes, de quelque bord qu’ils soient, qui jettent de l’huile sur le feu et compromettent, par leurs actes, la recherche d’une solution négociée.

  7. Le Groupe de contact a mis en garde contre toute démarche unilatérale visant à légitimer le changement anticonstitutionnel intervenu à Madagascar, notamment l’organisation par les autorités de fait d’une conférence nationale et d’élections sans accord politique inclusif, et rejeté fermement toute tentative d’imposer des faits accomplis. Le Groupe de contact a instamment demandé aux autorités de fait, ainsi qu’aux autres parties malgaches, de placer l’intérêt de Madagascar et la recherche du consensus au dessus de toute autre considération, particulièrement au regard des risques d’instabilité accrue dans l’Ile, ainsi que de la détérioration continue de la situation économique et sociale, des souffrances qui en résultent pour la population civile et du danger que cette situation fait peser sur les accords qui lient Madagascar à ses partenaires, y compris l’AGOA.

  8. A la lumière de ce qui précède, et après avoir réaffirmé le rejet total par leurs organisations et pays respectifs du changement anticonstitutionnel intervenu à Madagascar, ainsi que les termes du communiqué du Groupe de contact du 30 avril 2009, les participants ont souligné l’impératif du retour rapide à l’ordre constitutionnel, à travers un processus consensuel impliquant l’ensemble des acteurs politiques malgaches et fondé sur le respect des dispositions pertinentes de la Constitution du pays. Ils ont réitéré leur engagement à oeuvrer ensemble pour aider toutes les parties malgaches à réaliser cet objectif, à travers la tenue d’élections libres, régulières et transparentes, sous la supervision de la communauté internationale.

  9. De façon plus spécifique, le Groupe de contact est convenu de ce qui suit :

    1. convocation, sous l’égide de l’UA, au Mozambique, au plus tard dans la première semaine du mois d’août 2009, d’une réunion entre toutes les mouvances politiques malgaches représentées par leurs chefs de file respectifs, pour parvenir à une solution consensuelle en vue du retour rapide àl’ordre constitutionnel et régler les questions restées pendantes après la suspension des négociations inter-malgaches, le 16 juin 2009 ;

    2. cette rencontre se déroulera sous la direction de l’ancien Président Joaquim Chissano, assisté de l’Equipe de médiation de la SADC et des Envoyés spéciaux de l’UA, des Nations unies et de l’OIF, avec l’appui des autres membres du Groupe de contact ;

    3. le Médiateur de la SADC, en étroite collaboration avec les Envoyés spéciaux de l'UA, des Nations unies et de l'OIF, déterminera les modalités d'une mission préparatoire à Madagascar, la semaine prochaine, pour faciliter le bon déroulement et le succès de la réunion des chefs de file des mouvances malgaches, et prendra attache avec toutes les parties malgaches tant à Madagascar qu’en dehors de Madagascar.

  10. Le Groupe de contact a encouragé le CPS à demeurer activement saisi de la situation à Madagascar et, conformément à ses décisions antérieures et aux instruments pertinents de l’UA, notamment la Déclaration de Lomé, à prendre, le cas échéant, les mesures prévues à cet effet si, à l’expiration du délai de six mois stipulé par la Déclaration, aucun progrès significatif n’est enregistré sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel.

  11. Le Groupe de contact a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle poursuive l’assistance humanitaire nécessaire afin d’alléger les difficultés de vie des populations malgaches aggravées par la situation politique actuelle.

  12. Les membres du Groupe de contact sont convenus de continuer à travailler ensemble sous l’égide de l’UA et en appui à ses efforts, afin de promouvoir un règlement rapide de la crise et le retour à l’ordre constitutionnel à Madagascar. Ils sont convenus de tenir leur prochaine réunion à une date et en un lieu qui seront déterminés au vu des progrès qui auront été réalisés dans le processus de médiation.

Addis Abéba, le 22 juillet 2009

mercredi 22 juillet 2009

Editorial : madagascar-tribune.com

Haute autorité du tondro-molotra
mercredi 22 juillet 2009, par Ndimby A.

Acte I. « On va à Bruxelles pour convaincre l’Union européenne avec les résolutions des Assises régionale ». Acte II. « On est à Bruxelles et l’Union européenne nous a compris ». Acte III. « On s’attendait à cet échec, mais de toutes façons on se moque de ce que pense l’Union européenne. On n’a pas besoin d’eux et on fera sans leurs Euros. On va faire des salamalecks ailleurs ». Quand le verre est à moitié vide, on raconte qu’il est à moitié plein. Quand le verre est entièrement vide, on tente encore de faire croire qu’il est rempli à moitié. Et quand même le verre a disparu, on clame partout que ce n’est pas grave : on boira dans des noix de coco !

Puis vient le temps de l’Acte IV. « On annonce des élections présidentielles pour la fin d’année afin de s’aligner avec le retour à l’ordre constitutionnel réclamé par la Communauté internationale ». Coup intéressant. Primo, elle accule ladite communauté à ouvrir les robinets : « les élections seront fiables si le pouvoir de transition bénéficie des moyens financiers adéquats ». Secundo, elle déplace le débat : « la Charte n’est plus à l’ordre du jour. Que les partis politiques qui en sont capables s’orientent à préparer les élections ». Tertio, elle permet sournoisement au dirigeants de la Transition de s’accrocher à un pouvoir obtenu par un hold-up politique : « qu’on nous laisse tranquille jusqu’en décembre ». Et quarto, elle impose de nouveaux paramètres pour l’agenda des discussions avec le groupe international de contact : « les seules négociations qui en valent la peine sont celles destinées à l’organisation et la réussite des élections ».

Passe Addis

On aurait pu arrêter le cirque à ce stade. Mais on n’allait pas s’arrêter en si bon chemin, comme si Madagascar n’était pas encore suffisamment la risée des journaux du monde entier. L’Acte V parachève la pièce de théâtre. Scène 1 : on annonce la découverte de complots terroristes. Scène 2, quelques heures après la découverte du complot, ne voilà-t-il pas que Barbichou Ier dévoile sur la place publique le nom des cinq commanditaires. Scène 3, avec un air de vierge effarouchée, le hâtif-en-chef annonce son refus d’aller à Addis-Abeba, « parce qu’on ne se met pas à table avec des terroristes ». Sapristi, comme si c’était un honneur de se mettre à table avec un putschiste.

On laissera l’enquête démontrer le bien-fondé (ou non) de ces accusations, mais en attendant une bonne partie de l’opinion publique nationale et internationale se gausse de cette enquête à résultats (miraculeusement) rapides. Alors que jusqu’à présent ils n’ont toujours pas découvert quels sont les sauvageons qui ont commandité les pillages de Janvier 2009, nos fins limiers ont réussi à dénouer en quelques heures un sujet aussi épineux que les bombes artisanales. Notre bidasse à boutons avait bien raison, et je dirai même plus : non seulement Madagascar peut donner des leçons à Amnesty international, mais en plus il peut le faire pour Interpol. Il est fortement suggéré que ces ignares de la CIA et du FBI viennent prendre des leçons chez notre flicaille pour apprendre comment trouver rapidement Ben Laden.

Raharinaivo, Ralijaona, Rabesahala, Razakariasa et Razafimihary : ces tondro-molotra [1] contre des technocrates d’excellente notoriété ne sont pas faites pour arranger l’image déjà peu reluisante de la HAT. Car la plupart des accusés sont connus et estimés des bailleurs de fonds. Les diplomates que nous avons interrogés depuis mardi ont fortement mis en doute la crédibilité des accusations contre eux, même s’ils s’inquiètent de la réalité de ces bombes. En outre, tous se rendent compte que ce n’est certainement pas le camp Ravalomanana qui avait intérêt à nuire aux discussions d’Addis-Abeba, car c’est elle qui a le plus à perdre d’un ajournement.

Comment donc comprendre cet énième dérapage dont l’invraisemblable le dispute au ridicule ? Sans doute la volonté d’enlever au camp Ravalomanana la moindre parcelle de respectabilité. Les accusations et les diabolisations à outrance n’ont pas réussi à détourner la communauté internationale de sa volonté d’une transition inclusive et concertée, et n’ont pas réussi à épuiser les manifestants du Magros. Des stratèges hâteux (si stratèges il y a) ont donc inventé cette manipulation pour salir les légalistes les plus respectables. Cependant, jusqu’à preuve du contraire, nous ne croyons pas que Andry Rajoelina ou Monja Roindefo soient derrière cette exécrable ruse cousue de fil blanc, car ils savent très bien que cela va encore fragiliser davantage leur position. Par contre, nous avons la conviction que ces récents évènements sont la face visible des luttes intestines d’influence au sein de la HAT. Et l’attaque d’INJET avait sans doute juste pour but de pousser son fondateur hors de ses gonds, pour le pousser à décider l’irréparable. Aujourd’hui, certains doivent rigoler dans leur barbe blanche.

Stratégie autiste

Ce jour aurait dû se tenir la nouvelle réunion convoquée dans la Capitale éthiopienne par les négociateurs internationaux. Réunion mort-née avec la décision de la Haute autorité de l’État (HAT) de ne pas s’y rendre, s’estimant en telle position de force qu’elle peut se permettre de snober cette rencontre. L’évidence soupçonnée dimanche saute donc aux yeux dès lundi, et tout s’enchaîne. Les accusations de terrorisme envers les pro-Ravalomanana ont été un prétexte pour faire capoter la rencontre d’Addis-Abeba, qui passe donc de facto à la trappe. En attendant la suite des événements : arrestations, procès « impartiaux », ou même d’autres annonces de nouveaux coupables.

Car comme l’objectif affiché est de diaboliser Marc Ravalomanana et ceux qui se permettent encore de le soutenir (et par extension ceux qui refusent de caresser la transition dans le sens de son poil dru), il ne faudra pas s’étonner si les prochains à être désignés comme terroristes, cacheurs d’armes et commanditaires de pose de bombes seront-ils Barack Obama et Nicolas Sarkozy (tous deux ont qualifié de façon très pertinente l’accès de Andry Rajoelina au pouvoir de coup d’État),le Président d’Amnesty international, les représentants à Madagascar de la Communauté internationale, les blogueurs ou les journalistes récalcitrants.

Il est extrêmement inquiétant que la HAT fasse le choix de s’enfermer ainsi dans une stratégie autiste pour tenter de se sortir de la gangue de la non-reconnaissance internationale. Mais la grande différence entre la HAT et un autiste, c’est que ce dernier n’a pas fait le choix des difficultés dans lesquelles il se trouve. Annoncer de façon unilatérale des élections ne sont ni plus ni moins qu’une façon d’assurer une translation pernicieuse du problème. Elle ne résout en rien la nécessité d’une transition concertée telle que la réclame l’ensemble de la classe politique et la société civile, et qui n’a rien à avoir avec le patchwork de politiciens revanchards et sans scrupules anti-Ravalomanana constitué de janvier à mars 2009.

Depuis le 17 mars 2009, on constate que la position internationale n’a pas bougé d’un iota vis-à-vis de la HAT, malgré les efforts hexagonaux et l’œuvre des griots, que ce soit dans les salons diplomatiques, les couloirs des organismes internationaux ou les forums internet. Les conseillers politiques de Andry Rajoelina (si conseillers il y a) rivalisent de bévues. Exemple : le fait de le pousser à poursuivre le bras de fer avec la communauté internationale, sous prétexte que celle-ci a également fait la mijaurée en 2002, avant de se déculotter devant Marc Ravalomanana. Il faut savoir que de nombreuses réunions internationales ont eu lieu depuis 2002, et ont complètement changé la donne. Par exemple les fameux accords de Cotonou sont entrés en vigueur en 2003. Il y a également une récente prise de conscience qu’il y a trop de coups d’État en Afrique, et que l’embargo international peut être une arme dissuasive ou répressive contre les têtes brûlées. Un raisonnement qui se base sur l’expérience de 2002 est donc non seulement obsolète, mais aussi erroné.

Il est donc risible de voir le pouvoir de transition se lamenter avec des larmes de crocodile sur le « vahoaka malagasy, première victime de l’embargo de la méchante communauté internationale ». Il aurait sans doute fallu y penser avant. Comme il aurait fallu penser aux 30.000 emplois déjà perdus à cause de la crise. Comme il aurait fallu penser aux 100.000 emplois que la rupture de l’AGOA risque de voir s’envoler en août. Comme il aurait fallu penser aux milliards investis par les opérateurs touristiques suite à la dynamique croissante du tourisme depuis quelques années et à la perspective du sommet de l’Union africaine. Car le problème dans ce pays c’est que certains qui se proclament chantres du fitiavan-tanindrazana (patriotisme) ont trop agi sans beaucoup réfléchir, tant du côté Ravalomanana que du côté Rajoelina. Maintenant, révolution oblige, on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs : après avoir dit « ce n’est pas grave », le pouvoir hâtif nous dira bientôt « ce n’est pas de ma faute ».

Le pire n’est pas derrière nous

Malgré les circonvolutions héroïques des propagandistes attitrés de la HAT qui tentent encore de faire croire que la situation est sous contrôle, le pouvoir de transition montre de plus en plus un manque de sens analytique, de vista, d’humilité, d’honnêteté envers le peuple, mais surtout manque d’honnêteté envers lui-même. Car plus personne ne croit que la HAT contrôle encore grand-chose de la situation : ni sur le plan de la diplomatie, ni sur le plan de la sécurité publique, ni sur le plan du développement économique, ni sur le plan de la confiance des investisseurs. Tout va de mal en pis, et le pire n’est pas derrière nous. Jour après jour, les illusions de démocratie et de bonne gouvernance attrape-nigauds (tant pis pour ces derniers) fondent comme neige au soleil.

Est-il trop tard ? Peut-être pas encore, mais on est juste à l’extrême limite. Mais que MM. Rajoelina, Ravalomanana, Ratsiraka et Zafy sachent que le temps qui passe est leur ennemi, et qu’aucun d’eux n’a les moyens d’imposer la paix unilatéralement. Andry Rajoelina est en train de s’enferrer dans un puits sans fin, poussé par un entourage à la qualité discutable. S’il ne redresse pas la barre et ne coupe pas le cordon ombilical avec ses amis faucons (dont beaucoup en sont de vrais), il risque d’avoir de sérieux problèmes. Car les grosses couleuvres qu’il a tenté de faire avaler par kilos vont de plus en plus devenir avec le temps de vulgaires lombrics qui n’impressionneront plus personne. Et ce jour-là, chacun se retrouvera en face de l’héritage qu’il laissera dans l’Histoire. Avec en prime le tsiny en vrac, et le tody par tonnes.

Source : http://www.madagascar-tribune.com/Haute-autorite-du-tondro-molotra,12348.html

Addis Abeba : d’autres rencontres (22 Juillet 2009)

Une mission d’évaluation arrivera à Madagascar la semaine prochaine et une rencontre entre les quatre mouvances devrait se tenir au Mozambique dans le courant de la première semaine du mois d’août d’après ce qui est sorti de la réunion d’Addis Abeba de ce mercredi. « L’objectif de la réunion est d’accélérer le retour de l’ordre constitutionnelle » avait annoncé Jean Ping, Président de la Commission de l’UA. La réunion organisée par le groupe de contact international s’est tenue avec les représentants de la mouvance Ravalomanana et Ratsiraka. Au cours du sommet, la mouvance Ravalomanana a dénoncé les accusations arbitraires de la HAT contre les proches collaborateurs du Président Ravalomanana que la HAT soutient être derrière les attaques du week end. « Les personnes incriminées sont des personnalités stratégiques par leur crédibilité de hauts commis de l’Etat, jamais impliqués dans des affaires douteuses. On cherche à faire porter à la mouvance Ravalomanana les dernières violences", a déclaré Fetison Andrianirina.

Il faut s’exprimer (22 Juillet 2009)

Les anciens collaborateurs, partenaires et autres collègues des cinq personnes citées par la HAT dans les questions de bombes montent au créneau. Dans un communiqué, ils dénoncent les procédures ayant abouti au lancement de mandat d’arrestation contre ces personnes, les quelles procédures sont contraire au droit du citoyen. Le fait que les noms des personnes ont été indiqués à la presse constitue une violation grave du principe de la présomption d’innocence cite le communiqué. Des méthodes contraires aux droits de l’homme sont effectuées comme des méthodes d’intimidations telles les perquisitions, vols d’argents et de voitures et arrestations arbitraires. Ils ont par ailleurs exprimé leur inquiétude quand au sort réservé aux personnes qui se sont présentées volontairement ou non à la gendarmerie.

Selon ces collaborateurs, le comportement et la conduite de ces personnes dans leur travail faisait preuve d’intégrité et de dévouement pour le développement de Madagascar. Ils appellent les partenaires qui connaissent le comportement de ces hommes à s’exprimer face à la situation.

Diffamation et violence: armes de cancres (22 Juillet 2009)

Le Premier Ministre Manandafy Rakotonirina sera jugé le 04 août mais avant cela la semaine prochaine, précisément au 28 juillet, des légalistes passeront devant le tribunal. « Nous devrons continuer de prier pour que ces audiences se fassent dans la légalité et pour que nos amis soient libérés et puissent nous rejoindre ici » a demandé Lanto aux légalistes réunis en nombre au Magro. Les poursuites, arrestations perpétrées par la HAT continuent ont déploré les légalistes et la HAT ne s’arrêtent pas là dans ses manœuvres mais fait aussi dans la diffamation pour nous terroriser. Les noms de personnes ont été cités sans qu’il y ait des charges réelles retenues contre elles, la loi n’est plus respectée. Les forces de l’ordre et les magistrats ne doivent pas tomber dans ces actions illégales de la HAT ont appelé les légalistes qui continuent à soutenir que les accusations que la HAT porte aux cinq anciens collaborateurs du Président Ravalomanana ne sont que du cinéma. Outre le fait que ces dénonciations sont effectuées afin de dénigrer les légalistes et mettre court aux mouvements légalistes, la poursuite de ces personnes cache une autre raison plus vile selon les légalistes. Ces cinq personnes ont un pouvoir de signature a rappelé les légalistes, tout le monde sait que la HAT n’a plus d’argent. Les légalistes de continuer de poser des questions sur les bombes qui ont été découvertes le week end dernier surtout qu’elles ont été découvertes au niveau de bases militaires ou policières qui sont fortement gardées. Ce n’est que du cinéma réalisé par la HAT a déclaré le député de Haute Matsiatra.

Par ailleurs, les légalistes ont dénoncé les violences de la HAT dans les régions pour empêcher les mouvements légalistes de se tenir. Des rassemblements légalistes ont été dispersés par la force à Toliary et à Toamasina, mais les légalistes ont déclaré qu’ils poursuivront leur mobilisation.

Mercredi, les légalistes ont clôturé la séance de trois jours de prière qu’ils se sont proposé de tenir pour porter en prière la réunion d’Addis Abeba. Ce n’est que la séance qui se termine mais la prière continue chaque jour pour les légalistes qui croient au retour de la légalité et du Président Ravalomanana. Dieu a sa façon de mener les choses a déclaré un des dirigeants du mouvement.

Communiqué de soutien

Suite à l'annonce de mandats d'arrêt contre Henri Rabesahala, Razakariasy Henri, Andry Ralijaona, Raharinaivo Andrianatoandro et Mejamirado Razafimihary, nous, anciens collaborateurs, partenaire et autres collègues, leur manifestons notre soutien indéfectible, ainsi qu'à leurs familles.

Ces personnalités politiques et intellectuelles ont fait preuve dans leur travail d’une intégrité sans faille, d’une passion et d’un dévouement pour le développement et la réduction de la pauvreté à Madagascar. Nous souhaitons faire part de l’estime que nous leur portons pour leur courage et leur dévouement.

Nous dénonçons les procédures ayant abouti à leur mandat d’arrêt car contraire aux droits du citoyen, le fait que les noms des personnes ont été indiqués à la presse constitue une violation grave du principe de la présomption d’innocence. Nous exprimons notre inquiétude du sort des personnes qui se sont présentées volontairement ou non. Nous dénonçons les méthodes d’intimidation telles que les perquisitions, les vols d’argent et de voitures, ainsi que les arrestations arbitraires. Ces méthodes sont contraires aux droits de l’Homme. Nous invitons les différents partenaires, les connaissant, à s’exprimer face à la situation.

Fait à Antananarivo ce 22 juillet 2009

mardi 21 juillet 2009

Bombes : Des gros bras de Rajoelina arrêtés (21 Juillet 2009)

Les forces de l’ordre retiennent Raharinaivo Andrianatoandro, Mejamirado Razafimihary, et Henri Rabesahala, que la HAT désigne responsables des affaires de bombe. Suite à la mention de leur nom par Organès Andriamihantarizaka lundi, les trois hommes sont venus à la gendarmerie pour leur enquête. De réputation pourtant bavard, Organès n’a rien révélé sur le cours de l’enquête ni les lieux où ces trois personnes sont retenus. Dans la soirée, les informations sont tombées selon les quelles messieurs Mejamirado et Rabesahala ont été transférés au niveau du fameux CNME à Ambohibao. Pour ce qui est de Raharinaivo, une voiture l’a emmené l’après midi et plus d’information.

L’enquête se poursuit, même le Colonel de la Gendarmerie Richard Ravalomanana a posé la question de la culpabilité ou non de ces personnes. Ce dernier de déclarer que « ils ont été retenus parce qu’ils ont été cités dans l’enquête ». Lundi pourtant, la HAT les avait crié « coupable » et avait cité haut et fort leurs noms (en faisant fi de la présomption d’innocence et du secret d’instruction).

D’autres personnes ont été arrêtées dans cette affaire selon la gendarmerie (mais leurs noms n’ont pas été révélés). Une station radio a annoncé dans ses éditions que deux hommes ont été arrêtés et que ce sont des gardes du corps de l’ancien maire (Rajoelina). La radio a cité leurs noms (des noms que nous, nous allons taire).

L’affaire poursuit son cours. La HAT poursuit ses arrestations, ses perquisitions et intimidations.

Des calculs politiques (21 Juillet 2009)

Les légalistes se sont indignés de la pratique politique à Madagascar. Rakotoamboa a dénoncé les perversités de « certain » dans la politique et cela en dépit de la vie de la population. Les reportages l’ont bien montré a crié ce dirigeant du mouvement légaliste. Dans un reportage diffusé par une chaine française, on pouvait voir comment « certains » ont fait pour ne pas participer à la médiation organisée à l’hôtel LeHintsy a – t – il poursuivi. Durant les manifestations du 13 mai, une chaîne française avait filmé une réunion dans une maison en périphérie de la ville d’Antananarivo, au cours de laquelle plusieurs membres du mouvement orange s’étaient réunis pour trouver des moyens pour arrêter la médiation. Et maintenant, cela se reproduit. Parce qu’il y a la réunion d’Addis Abeba et parce qu’ « ils » savent qu’ils n’auront pas de crédit, ils cherchent des moyens pour diffamer la mouvance Ravalomanana a déclaré Rakotoamboa.

Qui possèdent des lances rockets et des Kalachnikovs a – t – il questionné. Au cours de l’attaque de Viva, des témoins avaient en effet annoncé que des lances rockets et des kalachnikovs étaient les armes utilisées par les attaquants. Par ailleurs, comment se peut – il que des civils puissent entrer dans des camps militaires et des bâtiments policiers qui sont fortement gardés par des éléments militaires et policiers. Le but qu’ils cherchent est de faire capoter la réunion d’Addis Abeba et parce qu’ils veulent conduire en solo les élections et le pays a dénoncé Rakotoamboa.
Tout a été calculé, les manœuvres actuels sont pour mettre fin au dialogue et au mouvement légaliste. Mardi, les légalistes ont réitéré leur détermination à poursuivre jusqu’au bout leur lutte malgré les diffamations, arrestations. Eux d’appeler les forces de l’ordre à ne pas se laisser manipuler par le semblant de pouvoir en place.

Malgaches de tous pays, écrivons-nous-mêmes notre histoire !

Le 22 juillet prochain, se trouvera peut-être à Addis-Abeba une solution à la crise politique malgache. Sous l’égide de l’Union Africaine et avec la médiation du GIC, les représentants des principales mouvances impliquées à cette négociation, se mettront autour d’une table et discuter des modalités d’un consensus attendu vainement depuis trois mois. Cette délocalisation géographique confirme implicitement les réticences émises quant à la sérénité des négociations qui se sont déroulées à Antananarivo, puisque les représentants de la mouvance Ravalomanana devaient faire l’objet de pressions et autres intimidations. Il était surprenant de constater le soutien des pays étrangers impliqués dans cette crise, à vouloir maintenir ces négociations, étant entendu qu’ils sont au courant des menaces que la Hat faisait peser sur les délégations des autres mouvances. Personne n’est dupe dans ce jeu de poker menteur, que seuls au final les malgaches auraient été les perdants comme d’habitude. Il faut comprendre maintenant, que la solution ne pourra venir que de nous-mêmes. D’ailleurs, c’est ce que certains diplomates étrangers feignent de dire à chaque fois qu’on leur pose la question…la solution, c’est aux malgaches de la trouver ! Chiche. Laissez-nous entre nous alors et surtout restez à distance égale de chaque mouvance !!!

Il faut aujourd’hui se rendre à l’évidence sur l’incapacité de cette Hat à conduire les affaires du pays. On serait même tenté de dire que ce n’est pas de leur faute, puisqu’ils ne sont pas qualifiés pour cela. Seulement, ce serait trop facile d’occulter les conditions dans lesquelles ils se sont emparés du pouvoir. C’est trop facile aussi aujourd’hui d’agir au nom du peuple alors qu’il n’a jamais été consulté. C’est trop facile aussi de rejeter la responsabilité sur les autres quand on n’a pas le niveau pour représenter son pays et c’est tellement difficile de reconnaitre qu’on s’est trompé de vocation. Prendre le pouvoir par la force, tout le monde pourrait le faire si on lui en donne les moyens, conduire les affaires d’un pays est plus compliqué que de faire bouger des gens sur une piste de danse…

En attendant, les malgaches doivent faire face à un quotidien qui ressemble à une descente aux enfers : une inflation galopante, une insalubrité rampante de la ville d’Antananarivo due à un environnement urbain dénué de tout entretien, et surtout ce sentiment d’insécurité qui règne comme dans une cité sans état. Sans compter les dégâts sociaux causés par les dizaines de milliers d’emplois perdus et qui ont mis dans un dénuement total au moins autant de familles entières.

Le propos ici n’est pas de jouer aux oiseaux de mauvais augure, seulement quand ce macabre tableau se rajoute à la dislocation du corps social, à l’effritement de ce sentiment de vouloir vivre ensemble qui constitue le socle d’un état-nation, il est temps de sonner l’alerte, car c’est notre identité de malgache qui est menacée : cela suffit que nous malgaches soyons toujours les victimes d’intrigues qui ne servent que des intérêts occultes, ressaisissons-nous, remettons-nous en cause sur des opinions qui nous ont entrainés à commettre du tort à nos propres compatriotes au profit d’une puissance extérieure, regardons-nous en face et essayons de restaurer ce lien si spécifique qui nous a toujours uni qui est la solidarité, commençons à cultiver en nous ce sentiment de patriotisme qui a existé chez nos aînés, qui ont défendu notre pays. Malgaches de tous pays, ressaisissons-nous, unissons nos forces !! Ce devoir de solidarité est indispensable comme il est incontournable, l’obligation de ne taire ni oublier les préjudices subis par les victimes de cette crise.

Toutes les forces actives du pays doivent se joindre à cet appel, quel que soit le niveau de leurs actions, c’est un devoir moral voire une obligation sacrée de prendre conscience que notre pays doit revenir à la raison. La raison, c’est le respect de la loi. Refusons l’arbitraire, une passivité ou une absence de réaction contre la dictature équivaudrait à la négation de notre propre existence.

Cet appel doit être relayé partout et doit constituer une chaîne de solidarité entre nous MALGACHES !! C’est un appel qui est lancé à l’endroit de ceux qui peuvent être des porte-voix dans leurs domaines d’activités et brandir haut et fort le flambeau de notre identité : la solution à nos problèmes, c’est nous-mêmes qui devons la trouver !!
Cet appel est aussi adressé à l’armée malgache et à tous ceux qui forment les corps de maintien de l’ordre. Restaurez votre honneur en rejoignant l’ordre légal, vous devez protéger le peuple et le peuple doit être avec vous. Cessez d’être l’instrument d’une minorité assoiffée de pouvoir.

Cet appel va aussi vers les partis politiques ainsi que les associations, les syndicats quels qu’ils soient : il est temps de se ressaisir, le rôle que chacun de nous peut jouer est important : sensibilisons les gens autour de nous à prendre conscience de la nécessité pour un pays de respecter les droits humains et l’état de droit.
Cet appel s’adresse nécessairement au Collectif Gtt qui au profit de cette crise a su rassembler la diaspora malgache et porter haut le drapeau de la légalité et le retour à l’ordre constitutionnel. Prenez vos responsabilités et soyez à la hauteur des enjeux qui vont déterminer l’avenir de notre pays, soyez fidèles à ce que vous êtes, audacieux, ouverts et intraitables sur les valeurs que vous défendez.

Malgaches de tous pays, UNISSONS-NOUS !!!
Hiakan’ny Fandresena
GTT - GASY TIA TANINDRAZANA

Bombes et légalistes : un lien forcé ? (20 Juillet 2009)

Une autre bombe a été découverte ce matin au niveau de l’archive de la police nationale à Tsimbazaza, la bombe n’a pas explosé.

Outre la terreur que font régner ces évènements au niveau de la population, ils appellent des questions, surtout des réponses.

Qui sont responsables de ces actes ?

Lundi dans la soirée la HAT par la bouche de sieur Organès Andriamiantarizaka a cité cinq noms, des responsables du pouvoir Ravalomanana et proche du Président, comme étant derrière ces actes. Même si les noms ont été dévoilés par la HAT, nous préférons taire ces noms tant que leur culpabilité n’a pas été prouvée. Jusqu’à maintenant en effet, aucune charge sérieuse n’a été retenue contre ces personnes, monsieur Organès n’ayant pas précisé quel est le rôle de chacune de ces personnes. Les cinq personnes, dont un membre de la mouvance Ravalomanana qui a participé aux dialogues avec les médiateurs internationaux, sont recherchées parce que apparemment ayant un lien avec les affaires de bombes d’après les informations obtenues.

Quelle est la vérité sur ces affaires ? C’est la question que se pose la population. Ce qui est à craindre actuellement c’est qu’une simple dénonciation peut emmener une personne à se faire accuser de terroriste. L’on rappel en effet que jusqu’ici, les accusations portées sur les légalistes ont été incitées par la déclaration des personnes arrêtées.

Les évènements sans nul doute ont un lien direct avec la situation politique surtout par rapport à la rencontre qui devrait se tenir à Addis Abeba. Devrait parce que vu les dernières déclarations, la rencontre entre les mouvances risque de ne pas se tenir. La HAT vient en effet de déclarer qu’elle ne va pas participer à ces rencontres, la mouvance Zafy s’étant quand à elle désisté ce matin.

Et ce n’est pas cette rencontre seulement qui risque d’être annulée. Le rassemblement des légalistes est menacé de suppression, un membre de la HAT de demander l’arrêt immédiate du mouvement.

Les évènements des derniers jours portent ainsi un coup au mouvement légaliste qui à part le fait de se voir obliger de se taire (de gré ou de force) encours de voir tous ses efforts au niveau international s’effrités. Des conséquences qui portent à s’interroger : est – ce que les légalistes et les responsables du pouvoir Ravalomanana cités par la HAT sont vraiment derrières ces actes de terreurs ou est – ce que comme les légalistes le clame haut et fort ce ne sont que des manœuvres pour diffamer les légalistes dans le but de briser leur mouvement.

Légalistes : pas des terroristes (20 Juillet 2009)

Les légalistes ont présenté leurs condoléances aux familles des personnes qui ont trouvé la mort au cours des attaques du weekend. « Nous sommes tous des malagasy et nous ne pouvons pas cautionner de tels actes » a déclaré le député d’Androy qui a appelé les forces de l’ordre à se concerter avec les légalistes sur ce qui doit être entrepris pour assurer la sécurité. Les légalistes soutiennent qu’ils n’ont rien à voir avec les actes terroristes perpétrés dans la ville. Selon le député, cela fait quatre mois que les légalistes ont tenu leur manifestation aucune maison n’a été forcée, ils n’ont rien vandalisé, et les légalistes ont toujours essayé d’éviter les affrontements. Preuve en est, les légalistes ont préféré se réunir au Magro au lieu de forcer la place de la démocratie quand celle – ci leur a été fermée a poursuivi le député. La grande marche organisée par les légalistes samedi a frustré « certains » a déclaré le révérend Ndrialijohn, Et c’est la deuxième fois. L’on se souvient en effet que l’explosion d’une bombe au Leader Price a eu lieu dans la soirée du 16 juin, au cours de laquelle journée les légalistes avaient effectué une grande marche du Magro à Ambohijatovo.

A chaque fois qu’il a été prouvé par les manifestations pacifiques des légalistes qu’ils ont encore la force de tenir tête à la HAT grâce à leurs manières pacifiques, on tente de les dénigrer ont dénoncé les légalistes. Le révérend de dire que les évènements du weekend ne sont que du cinéma perpétré pour accuser les légalistes.

lundi 20 juillet 2009

A qui profite le crime ?

La ville d’Antananarivo a été secouée par des actes de terreurs de la nuit de samedi à dimanche. Une bande armée a attaqué le siège de VIVA à Ambodivona dans la matinée de dimanche tuant deux agents de sécurité, une voiture a explosé du côté d’Ambohibao dans la nuit de samedi, une personne y a trouvé la mort, une autre blessée d’après les informations de la gendarmerie qui a déclaré que les personnes en question avaient transportées des bombes. Le chef d’enquête de la gendarmerie a annoncé au cours d’une conférence de presse que tout sera fait pour éradiquer ces actes. Cinq personnes sont suspectées et le Colonel Richard Ravalomanana de déclarer que même s’il ne fait pas de la politique, ces actes sont des actes politiques ou du moins liés à la situation politique actuelle du pays. Personne n’en douterait vu les cibles de ces actes, la station de Rajoelina, des camps militaires et de la gendarmerie (selon le rapport effectué par les forces de l’ordre à la presse).


Même si elles ne le disent pas franchement, les forces de l’ordre ont déjà leur coupable tout désigné : les légalistes (ceux qui réclament le retour de la légalité, de l’ordre constitutionnel et de Marc Ravalomanana). Dans ses déclarations, le Colonel de la gendarmerie a annoncé que l’homme blessé a déclaré qu’il assistait à la réunion au Magro (fief du rassemblement des légalistes), que les actes avaient des similitudes avec les affaires de pose de bombe des dernières semaines (au cours des quelles affaires les poseurs de bombe étaient cité en tant que légalistes) et les explications même arrangées et (presque) détournées reviennent toujours sur le même objectif, dire que ces actes ont été commis par les partisans de la légalité.


Manipulation


Pourquoi ? Dans quel but ?


Le Colonel a aussi une réponse, lui de dire, de sa manière de dire les choses, que tout le monde sait quel est l’évènement qui va se passer cette semaine, donc….


Pour faire direct (ceci n’est pas un secret d’instruction), mercredi aura lieu une rencontre organisée par le groupe de contact international à Addis Abeba avec les quatre mouvances (apparemment seuls trois vont y participer, le clan Zafy Albert venant d’annoncer publiquement qu’il n’y participerait pas). Une réunion qui veut démêler l’affaire politique actuelle.


Une solution pourrait y être trouvée (croisons les doigts), et si c’était le cas, quel serait le but des actes de terreurs et la plus grande des questions est à qui profitera ces actes ?


Si l’on revient sur ces actes de terreurs, on peut remarquer qu’à chaque fois, ils surviennent quand de grands évènements vont avoir lieu. Des bombes ont été trouvées avant les fêtes de l’indépendance : une a explosée le 16 juin au leader Price, une découverte dans une poubelle à Mahamasina le 26 juin. Et maintenant, ces actes perpétrés à l’aube de la rencontre d’Addis Abeba.


Coïncidence ? Qui y croirait. Tout démontre que ces actes ont été murement préparés et ciblés.


Pour les pros – HAT, ces actes sont pour terroriser la population et déstabiliser la HAT, pour les pros – légalité, ils sont pour donner à la HAT des raisons pour mettre fin aux rassemblements et mobilisation légalistes (qui malgré les menaces, les répressions violentes et les arrestations ont tenu bon et ont continué). Si les légalistes peuvent en effet être accusés de ces actes, une manipulation de leur adversaire peut également être pensée. La manipulation étant un des moyens favoris de la politique.


Spéculons un peu sur la situation : les légalistes durant les premières affaires de bombe ont été « dérangés ». Parce que les « poseurs de bombe » ont déclaré (à la gendarmerie) qu’ils étaient des légalistes, le lien était clair pour les forces de l’ordre, Magro y est pour quelques choses. Des leaders légalistes ont été arrêtés, interrogés, déférés au parquet, bilan : ils ont été relâchés. Dimanche dans la soirée, des militaires ont fait une descente au Magro et après avoir terroriser les agents de sécurité ont ratissé les lieux pour y rechercher les fameuses bombes et armes des légalistes. Bilan : les armes ont été relevées (des banderoles) et les bombes confisquées (les portraits de Ravalomanana). Les légalistes ont toujours soutenu que leurs armes dans cette lutte sont la Bible et leur « grande bouche ». Du côté des pros – HAT, aucune enquête, aucun doute, nada. Le circuit des forces de l’ordre se basant à chaque fois sur les seules déclarations des personnes arrêtées, pourquoi en effet inquiéter les autres.


Qui aura le plus à perdre de ces évènements ?


Cette fois encore, les accusations se tournent vers les légalistes.


Spéculons encore : S’ils ont commis les actes, ce serait dans quel but ? Le mouvement sera arrêté, les efforts effectués au niveau international paralysées (les légalistes ayant acquis jusqu’ici des bons points sur la réaction de la communauté internationale), le mouvement n’aura plus lieu d’exister.


Leur adversaire aurait au contraire tout à gagner. Poursuivons toujours dans les spéculations, si ces actes étaient perpétrés par les adversaires des légalistes pour leur faire porter la responsabilité, ces adversaires gagneront l’interdiction du mouvement légaliste, des raisons pour justifier leur maintien au pouvoir et gagner du temps pour se blanchir sur le plan international.


Les évènements du week – end ont chamboulé la vie de la population d’Antananarivo. En parallèle, les esprits se demandent sur leurs effets sur la situation politique. Serein, les légalistes ont annoncé qu’ils vont poursuivre leur manifestation.

samedi 18 juillet 2009

Marc Ravalomanana : je suis avec vous (18 Juillet 2009)

Cris et ovations ont retenti à Ankorondrano samedi durant l’intervention en direct par téléphone du Président Ravalomanana. « Rentre, rentre » ont clamé les partisans de la légalité à Marc Ravalomanana qui a répondu qu’il rentrerait. La légalité sera rétablie a affirmé Ravalomanana qui dit travailler sans relâche avec la communauté internationale pour trouver des solutions pour sortir le pays et le peuple malagasy de la crise qui sévit. La communauté malagasy est complètement désorientée selon le Président, l’économie du pays s’est effondrée, des milliers de personne ont perdu leurs emplois, les familles les plus vulnérables ont de la chance d’avoir encore à manger une fois par jour, beaucoup sont obligés de vendre les biens qu’ils ont pour pouvoir vivre. Tout sera fait pour rétablir la vie du pays a continué Ravalomanana qui a déclaré que l’emploi sera une des priorités. Dans son intervention, le Président a rassuré les partisans de la légalité que l’espoir est permis et de promettre qu’il ne laisserait pas le peuple tout seul.

Marc Ravalomanana n’a pas manqué de parler de la réunion sur Madagascar, conduite par le groupe international de contact, qui se tiendra mercredi à Addis Abeba. La réunion se penchera sur comment instaurer une sécurité et une légalité durable dans le pays selon Ravalomanana qui a appelé la population à porter en prière la réunion.

Il a par ailleurs lancé un appel à l’endroit des forces de l’ordre de faire honneur à leur devise « pour la patrie ».
L’intérêt du pays est le plus important à souligner le Président Ravalomanana, « je sais que beaucoup d’entre vous militaires, gendarmes, policiers, voient ce qui se passe actuellement, savent ce qu’il faut faire pour respecter notre devise pour la patrie. Je vous appelle et vous pardonne. Regardez la population malagasy, protégez la et ses biens. Nous œuvrons pour la patrie, je crois en votre sagesse. » . Lui de lancer par la suite un appel à la population à savoir pardonner.

Légalistes : renverser la HAT (18 Juillet 2009)

Les partisans de la légalité sont partis de plusieurs points samedi pour une grande marche symbolique pour rallier le Magro Ankorondrano. Le rassemblement de samedi a mobilisé plusieurs milliers de légaliste qui ont démontré leur persévérance dans leur revendication pour le retour de la légalité. La HAT devra être renversée a annoncé le député de Vohémar qui a rappelé les actes commis par Rajoelina et ses partisans durant leur manifestation et par la HAT maintenant. La population malagasy va porter plainte contre les incendiaires des chaînes nationales et des différents biens publics et de particuliers a – t – il expliqué. La plainte sera signée par la population à partir de lundi. Par ailleurs, la population dénoncera l’insécurité qu’a fait régner la HAT. Le député d’évoquer entre autre faits les civils qui ont brandi des armes durant les manifestations sur la place du 13 mai, armes qui circulent illégalement jusqu’à maintenant. La HAT (ses membres) ne fait que piller la population et le pays, elle va laisser Madagascar dans une pauvreté inquiétante si elle reste au pouvoir ont dénoncé les légalistes. « Il n’est pas encore président mais seulement président de la HAT que le peuple patauge dans la mélasse » a déclaré le député Zafilahy Stanislas. Le peuple n’a rien à attendre de la HAT a – t – il poursuivi. Les légalistes ont aussi pointé du doigt le comportement de certains politiciens « lèches bottes et opportunistes » qui ne tiennent pas en compte de la vie du pays, qui ne pensent qu’à trouver une place et à se remplir les poches. Yves Aimé Randrianarison, intervenu à son tour a soutenu les déclarations du député Zafilahy et a déclaré que les jeunes politiciens malagasy combattront ces traîtres au pays.

Pour ce qui est de la réunion à Addis Abeba, Yves Aimé Rakotorison a déclaré que les revendications de la mouvance Ravalomanana n’ont pas changé qui sont le retour de la légalité et du Président Ravalomanana. La mouvance souhaite un dialogue entre le Président Ravalomanana et messieurs Ratsiraka, Zafy et Rajoelina pour établir les grandes lignes de la transition consensuelle, la sortie de crise devra toutefois passer par le démantèlement de la HAT, le retour du Président, la mise en place d’une transition de consensus et une élection durant laquelle la population pourra exprimer vivement son choix a – t – il poursuivi. Lui de soutenir que le Président Ravalomanana sera réélu haut la main. Les partisans de la légalité se déclarent prêts pour le dialogue et de rappeler que seul le Président Ravalomanana a compétence de signer tout accord ou charte ou quoi que ce soit pour le côté légaliste.

Hafatra an-tariby nataon'ny Filoha Marc RAVALOMANANA 18 juillet 2009

Ry Vahoaka Malagasy, miarahaba anareo,

Dia mahafaly ahy tokoa ny miarahaba anareo amin’izao takariva izao satria henoko, fantatro, iaraha – mahita fa vory lanina marobe tokoa ianareo eto amin’ity toerana ity manohana ny ara – dalàna.

Iaraha mahitan’ny Vahoaka rehetra fa potika ny fiarahamonina, kivy, very ny fifampitokisana, ny toe – karena malagasy dia tena rava tanteraka. An’arivony maro ny olona tsy an’asa vokatry ny fahasahiranana ara – politika miseho eto amin’ny tanintsika. Ireo olona tena sahirana dia sahirana, zara raha mihinan – kanina indray mandeha isan’andro. Noho izany, henoy tsara ary tano ihany izao teny lazaiko aminareo izao fa hilaza amin’ny vahoaka malagasy rehetra manerana ny nosy aho ahafantaranareo tsara ny asa sy ny andraikitra sahaniko aty ivelany aty. Azoko sary an - tsaina ary tsapako tsara ny alahelo sy ny adin – tsainareo, ary ny fahorian’ny vahoaka malagasy vokatr’izao krizy politika mahazo ny firenentsika izao. Fantatro dia fantatro fa misy ny fianakaviana maro izay tena tsy manan – kohanina, zara raha mihinana indray mandeha isan’andro. Azoko sary an – tsaina ireo olona voatery mivarotra ny fananana kely mba nananany nandritra izay dimy taona - fito taona niarahan – tsika izay. Ary indrindra fa ireo ankizy marobe tsy afaka mianatra nohon’ny tsy fananan’ny ray aman – dreniny vola mba ahafahany mandoa écolage.

Mahatsiaro anareo aho ry Vahoaka Malagasy ary tsy hamela anareo irery aho araky ny efa nolazaiko hatramin’ny voalohany. Manome toky aho fa tsy maintsy tafaverintsika ny ara – dalàna eto amin’ity tany sy fanjakana ity.

Ry Vahoaka tia fandrosoana, manaja ny ara – dalàna, izay samy manantena sy miandrandra fatratra ny hiverenan’ny ara – dalàna, ny fanajana ny lalàm – panorenana, ren’izao tontolo izao ny antso mila vonjy ataontsika malagasy. Mendrika ny hanana ho avy mamirapiratra ny Vahoaka Malagasy, mendrika ny hiaina am – pilaminana ny Vahoaka Malagasy ary mahatsiaro irery, koa miady mafy, tsy mandry andro tsy mandry alina aho miaraka amin’ireo fikambanambe iraisam – pirenena miezaka mitady vahaolana hamahana sy hitadiavana izay lalana ivoahana amin’izao fahasahiranana mahazo antsika izao. Ambarako aminareo fa misy dia misy tokoa ny fanantenana ankehitriny, misy dia misy ny fanantenana ankehitriny.

Mandalo fitsapana ny firenentsika ankehitriny, tena mandalo fitsapana, ary misaotra anareo aho mandamina sy mandrindra ny fanompoam -pivavahana mialohan’ny fotoana izay hifampiresahantsika, ahafahana mampita aminareo izay zavatra tiako resahina sy ahafahanareo mifampidinika. Misaotra betsaka. Ren’Andriamanitra ny antso sy ny vavaka ataon’ny Vahoaka marobe.
Misaotra betsaka.

Henoko dia henoko tokoa izany teninareo hoe : modia modia. Reko sy tsapako izany antsonareo izany, HODY AHO ary tsy maintsy mandresy isika fa aza matahotra ianareo. Reko dia reko : modia - modia Dada, fa tsy maintsy mametrapatraka mba hanana faharetana ny filaminana sy ny fandrosoana eto amin’ny firenentsika. Noho izany, tsy maintsy mamatotra sy mandrindra ny fihavanana amin’ny firenena maneran – tany aho sy amin’ireo olona rehetra. Miantso ny fikambanana mba hijoro hanohana ny tolontsika

Midera ny fitiavan – tanindrazana sy ny herim – po asehonareo aho na dia eo aza ireo mpanakivy, be ny manevaka. Tsia, tsy resin’izany mihintsy ianareo fa vao maika manerana an’i Madagasikara ny hetsika ataontsika mba hametrahana tsara an’izany hoe firenena manana ny maha izy azy izany.

Ny zavatra angatahako aminareo dia amin’ny fihaonana izay ho atao tsy ho ela, ho ento am – bavaka ny fivoriana izay ho atao amin’ny faha 22n’ny volana ity handinihana izay hametrahana izany fandriam – pahalemana maharitra sy hijoroan’ny fahamarinana sy ny fandriam - pahalemana eto Madagasikara izany, koa samia mitondra am – bavaka amin’ny herin’andro iny.

Ny antso farany ataoko aminareo mpitandro ny filaminana, ianareo foloalindahy, zavatra lehibe dia lehibe loatra izany tombontsoam – pirenena izany, lohalohavina an – tampon’ny loha. Mahita aho ary mahatsapa fa betsaka ianareo miaramila, ianareo zandary, ianareo polisy efa samy mahita ny zava – misy ankehitriny, mahalala tsara ianareo izay tokony hatao, mba hanajana ilay filamatra ataontsika hoe ho an’ny Tanindrazana. Miantso anareo aho, ary mamela anareo. Koa jereo ny Vahoaka Malagasy, arovy ny tenany sy ny fananany. Ho an’ny tanindrazana no hiasantsika, mahatoky aho fa olon – kendry ianareo.

Ary dia isika vahoaka ihany koa, aoka mba samy ahay an’izany fifamelankeloka izany, mba ahatsiaro fa iray ihany isika ary ny soatoavina mahamalagasy antsika no lohalohavina an – tampon’ny loha. Koa dia mampanantena anareo aho fa mbola tsy maintsy heverintsika daholo ny ara – toe karena, miasa mafy aho mba ahitana izay fomba hamerenana haingana ny fampandrosoana eto Madagasikara, hamerenana haingana ny filaminana ary indrindra indrindra hamerenana haingana, haingana dia haingana ny fananan’asa ho an’ireo tena sahirana sy voaroaka tsy fidiny. Manome toky aho.

Koa dia mametraka ny veloma mandrampiresaka indray.

vendredi 17 juillet 2009

7 FEVRIER 2009 : Témoignage (17 Juillet 2009)

La principale machination machiavélique des TGVistes a été le Samedi Rouge du 7 février 2009 au Palais d'Etat d'Ambohitsorohitra

Il fallait au mouvement TGV ses victimes et ses « héros tombés pour la lutte ».

Ils ont préalablement tablé sur la fameuse nuit du Black Monday du 26 janvier 2009, mais le résultat escompté a été à l'inverse de leurs espérances : les Tananariviens ont été « dégoûtés » des pillages gratuits fait par les émeutiers, et cela s'est d'ailleurs ressenti directement sur l'affluence au 13 mai au lendemain du Black Monday.

Dès lors, tout a été mis en œuvre pour qu'il y ait des morts associés au mouvement TGV.

Le 7 février 2009, j'ai été présent lorsque sur la Place du 13 mai, une 205 bleue distribuait de l'argent. Pour quoi faire exactement, je ne sais pas et je ne vais pas me fourvoyer dans des explications vaseuses. Peut être pour grossir la foule, peut être pour d'autre intention.

Quoi qu'il en soit, RAJOELINA a bien manipulé la foule du 13 mai. Par des termes et un discours appropriés, il a incité les gens à « reprendre la Palais d'Ambotsorohitra car cela leur appartenait (soit disant)» (voir vidéo).

Il aurait pu choisir un autre endroit pour placer son Premier ministre du Gouvernement insurrectionnel de la HAT, comme le Palais du 1er Ministre de Mahazoarivo, comme l'a initialement scandé la foule, mais il a choisi Ambohitsorohitra, car plus de portée et de répercussion. Et il fallait suivre un plan précis.

Si la foule parvenait a entrer dans le Palais, ça aurait été un symbole fort. Si la Garde Présidentielle tirait, c'était tout aussi bien pour RAJOELINA

Nous n'allons pas revenir sur la manipulation de la foule par TGV et consorts ce 7 février 2009, car les photos des Blogs sont assez explicites.

Posons- nous tout de même certaines questions et parlons de certains faits nouveaux :

  • pour quelles raisons est ce que contrairement au mouvement de 1991 et de la marche sur Iavoloha aucun leader TGViste n'était en tête du cortège ?
  • pourquoi RAJOELINA, d'ordinaire si fonceur et sur tous les fronts ne s'y est pas rendu ?

  • pour quelles raisons est ce qu'immédiatement après son discours sur le 13 mai, RAJOELINA est allé se mettre bien au chaud chez lui à Ambatobe et n'est pas monté à Ambohitsorohitra, qui n'était même pas à 5mn de voiture ?

  • Idem pour Roindefo qui était présent pendant 5mn, et qui a disparu aussitôt que Général DOLIN a commencé à négocier ?

  • Avaient-ils connaissance de ce qui allait se passer ?


Il est par ailleurs, très paradoxal de constater le nombre de morts à Ambohitsorohitra avec le feu nourris de la Garde Présidentielle.

Il est a noté tout d'abord qu'il y a eu sommation, n'en déplaise aux vaillantes personnes qui ont été chez eux ce jour là, et qui soutiennent haut et fort qu'il n'y a pas eu de sommations.

Il y a eu 2 coups de sommation, très proches, suivis immédiatement de la rafale car la foule était en train de se ruer sur le Palais, dans la zone rouge.

On peut voir sur la vidéo des branchages tomber, ce qui confirme que si vraiment la Garde Présidentielle à tiré à l'horizontal sur la foule, il y aura eu 400 morts et non 40 comme c'est le cas.

Morts Suspects

Le journaliste de la RTA a été assassiné ce jour-là, dans l'exercice de ses fonctions par TGV et consorts, qui se sont empressé, au lendemain du drame, d'aller voir la famille pour dire de ne pas encore inhumer le corps mais qu'il fallait l'exposer au 13 mai.

La mère du défunt les a chassés comme des malpropres.

Mais le plus troublant est que personne ne parle de la balle de Pistolet Automatique qui a été coincé dans sa mâchoire et qui conforte ce que beaucoup ont dénoncé mais jamais repris : il y a avait des personnes armées qui tiraient sur la foule, dans la foule.

Il y a plusieurs théories concernant la mort de ce journaliste.

J'étais a coté de lui lorsque Dolin et l'Homme en complet gris ont dit « ils vont tirer mais on ne va pas reculer. Faites avancer la foule. »

Dès que j'ai entendu cela, je me suis écarté du groupe et suis parti sur la droite, en direction du Parking de la Présidence, vers le Colbert. Et là les coups ont commencé.

Le journaliste lui avait continué vers la foule.

Il paraîtrait qu'il aurait vu des personnes sortir des armes de poing et tirer dans la foule. Il a filmé en direction de l'un d'entre eux, qui a immédiatement riposté en tirant sur lui à bout portant.

Il est à remarquer que sa station n'a diffusé aucune image de ce 7 février, jusqu'à ce jour, malgré le fait que le journaliste ait couvert les événements depuis le début.

La parenthèse est clause, à chacun d'en tirer ses conclusions

Même RAJOELINA n'avait pas infirmé la présence d'armes à feu chez les manifestants.

Au contraire, il a souligné sur VIVA TV le soir même que « même si des gens étaient armés, la Garde Présidentielle n'avait pas le droit de réprimer ainsi ces gens. ». Il a continué en disant que « RAVALOMANANA est un assassin. »

On ne relève pas le cas également des premières images à chaud diffusées par TV Plus et qui ne sont jamais ressorti depuis, du jeune homme qui porte un blessé aux jambes dans un dispensaire, et qui laisse « échapper de sa poche » des cartouches de Pistolet Automatique par terre, par inadvertance.

Pensez vous honnêtement qu'en tirant directement sur la foule avec des AK-47 et des FN-Fal de calibre 7,62 (enregistré à l'OTAN comme Arme de Guerre) il n'y aurait que 36 morts et une centaine de blessés ???

On n'a pas hésité à faire tirer depuis l'intérieur même de la foule par ses mercenaires, et depuis les toits avoisinants

Les morts ce jour là, ne doivent pas être portés au crédit de la Garde Présidentielle, mais en majorité aux MERCENAIRES et MILICES du mouvement orange, présent sur les lieux et qui devaient absolument faire des victimes.

Des témoins ont affirmé avoir noté des tirs qui ne provenaient pas du palais mais des toits alentours, et même Radio VIVA l'annonçait en direct. Pourquoi directement mettre ces snipers sur le compte de Marc RAVALOMANANA ?

Cela ne peut pas traverser un esprit «objectif » qu'ils pourraient appartenir aux TGVistes ?

A qui profiterait le plus grand nombre de morts ce jour là ? A RAVALOMANANA ? Pour protéger un Palais vide, mais plein de symbole tout de même ? ou à celui qui veut se mettre à la place du khalife ?

Alors lorsque des Saint Cyriens comme RAMAKAVELO condamnent le 7 février en ayant des théories fantaisistes sur la Zone Rouge, alors que lui même en 1991 avait ordonné de tirer sur les manifestants, on ne doit plus douter de l'honnêteté intellectuelle de notre classe politique.

Autres faits

Qui ose affirmer que tout ce qui se passe actuellement à Madagascar n'a pas été concocté et fomenté depuis des mois voir des années, et fait partie d'un plan et d'une stratégie mûrement élaborés?

Voici quelques questions, à chacun d'y apporter sa réponse. :

  • la fameuse couleur orange : pour quelles raisons est ce que les couleurs de la Mairie de Tana ont été changé en Orange dès la prise de fonction de RAJOELINA en décembre 2007, alors que l'armoirie de la ville a de tout temps était jaune et bleue? Que lorsqu'il a acheté sa TV à RATSIRAHONANA (le faiseur et défaiseur de Président Malagasy), VIVA avait également déjà cette couleur. Et puis soudain, lorsqu'il démarre sa lutte populaire, comme si cela avait été spontanée, il annonce à ses partisans que la couleur ORANGE allait être le symbole de leur lutte, calqué sur la révolution « pacifique » ORANGE Ukrainienne.

  • pour quelles raisons est ce que RAJOELINA pousse ses partisans à l'irréversible ? Il les a sciemment envoyés brûler la RADIO MBS et la RADIO NATIONALE pour paralyser le Gouvernement : c'est l'ABC même du Coup D'etat lorsqu'on en lit sa définition sur Wikipédia.

  • pour quelles raisons, le 26 janvier 2009, des pilleurs soit disant « incontrôlés » ne s'en sont pas pris au Centre Commercial SHOPRITE à Ambodivona, après avoir été chez JUMBO SCORE et en allant vers Analakely, alors qu'ils y passaient juste devant ? Parce qu'INJET était dans l'enceinte, ou parce que ca ne faisant pas partie des cibles prévues ?


Autant de questions anodines qui devraient porter à réflexion. Et il y en a tellement, mais chacun d'entre nous devrait peut être se réveiller.


Infiltrations et trahisons

Le 8 mars 2009, tout le monde s'accordait à dire que le mouvement TGV s'essoufflait et qu'avant la fin de la semaine suivante, elle serait à terre.

Cela s'est conforté avec la fouille et la confiscation de VIVA TV et Radio à Ambodivona le 8 mars 2009 par les forces de l'EMMONAT

Or bien que les forces de l'ordre soient arrivées en masse cette soirée là, les matériels étaient déjà enlevés.

Comment pouvaient-ils être au courant de cette descente ?

Parce qu'au sein des forces de l’ordre, le Lieutenant N.A. de la Gendarmerie était un agent double, et informait les TGViste de toutes les actions de l'EMMONAT.

Il participait directement à toutes les réunions tenues par le Colonnel F.A et en faisait état directement chez RAJOELINA et son équipe.

Le lendemain de la prise de VIVA, le 9 mars 2009, où tout le monde s'accordait à dire que c’était la fin du mouvement TGV, ce même Lieutenant a eu un comportement suspect, avant de se faire déposer par un des véhicules du CR au Capsat à Soanierana

La suite, tout le monde le sait avec la mutinerie qui a suivit ce jour là.

Légalistes : Atsinanana aussi (17 Juillet 2009)

La délégation de la mouvance Ravalomanana devrait partir samedi pour la réunion d’Addis Abeba. Un membre de la délégation est déjà parti d’après les informations. Les quatre mouvances Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina sont invités à assister à la réunion sur Madagascar qui se tiendra le 22 juillet prochain à Addis Abeba, une réunion organisée avec le Groupe de Contact International. D’après les informations obtenues, Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina devraient avoir une rencontre privée entre eux outre la réunion entre les délégations des mouvances.

Vendredi, réunis à Ankorondrano, les manifestants de la légalité ont soutenu leur détermination à poursuivre jusqu’au bout leur mobilisation. De grandes marches sont prévues pour samedi pour rallier le Magro Ankorondrano. Les légalistes de la région Atsinanana ont par ailleurs annoncé qu’ils vont aussi organiser des manifestations jusqu’au retour de la légalité et du Président Ravalomanana. Le mouvement légaliste est en train de prendre racine au niveau des autres régions de l’île. L’on rappel entre autre la mobilisation à Toliara mercredi, les manifestations organisées à Antsirabe et dans les zones périphériques d’Antananarivo.

Légalistes : Atsinanana aussi (17 Juillet 2009)

La délégation de la mouvance Ravalomanana devrait partir samedi pour la réunion d’Addis Abeba. Un membre de la délégation est déjà parti d’après les informations. Les quatre mouvances Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina sont invités à assister à la réunion sur Madagascar qui se tiendra le 22 juillet prochain à Addis Abeba, une réunion organisée avec le Groupe de Contact International. D’après les informations obtenues, Ravalomanana, Ratsiraka, Zafy et Rajoelina devraient avoir une rencontre privée entre eux outre la réunion entre les délégations des mouvances.

Vendredi, réunis à Ankorondrano, les manifestants de la légalité ont soutenu leur détermination à poursuivre jusqu’au bout leur mobilisation. De grandes marches sont prévues pour samedi pour rallier le Magro Ankorondrano. Les légalistes de la région Atsinanana ont par ailleurs annoncé qu’ils vont aussi organiser des manifestations jusqu’au retour de la légalité et du Président Ravalomanana. Le mouvement légaliste est en train de prendre racine au niveau des autres régions de l’île. L’on rappel entre autre la mobilisation à Toliara mercredi, les manifestations organisées à Antsirabe et dans les zones périphériques d’Antananarivo.

Une autre plainte pour la HAT (17 Juillet 2009)

La HAT a écoulé des riz du groupe TIKO vendredi au cours d’une vente aux enchères publiques au niveau des magasins de Madarail. Le 29 mars 2009, la HAT a scellé les magasins de TIKO et a interdit au groupe tout accès. Une décision arbitraire que la HAT a prise comme elle le fait sur les actifs et biens du groupe dénonce ce dernier. Depuis, le groupe ne pouvait plus approvisionner les marchés malagasy. 1800 tonnes de riz ont été scellés auprès de Madarail pour 90% de riz importés et 10% de riz locaux.

Le Groupe TIKO dénonce l’illégalité de toutes les actions prises par la HAT et a déclaré qu’elle va porter plainte contre les donneurs d’ordre et les exécuteurs de cette vente aux enchères. A noter que le groupe n’a pas été informé de cette mise en vente. Un simple affichage a fait office de communiqué et d’annonce pour tous les intéressés.
 
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